Prononcez le mot « kudzu » devant un habitant du Sud des États-Unis, et celui-ci va peut-être vous décrire quelque chose qui ressemble aux plantes dévoreuses de villes des vieux films de série B. Utilisé à l'origine dans les années 40 pour combattre l'érosion dans le Sud, le kudzu peut atteindre dix-huit mètres de hauteur en une saison. De même, la fougère d'eau, connue sous le nom de salvinia molesta ou salvinie géante, qui elle aussi se trouve surtout dans le Sud des États-Unis, est capable de doubler de taille en moins de quatre jours et de couvrir 100 km2 en trois mois.
Les espèces non autochtones constituent un problème écologique qui touche profondément l'économie, et ces deux exemples ne sont pas uniques. La lutte contre les plantes et les animaux exotiques indésirables et contre l'effet qu'ils ont sur l'environnement représente chaque année un coût important dans le monde. Le crapaud buffle, animal venimeux introduit en Australie pour éliminer les hannetons qui ravageaient la canne à sucre, constitue un problème majeur pour ce pays. Un forum international sur « les plantes invasives dans les éco-systèmes de type méditerranéen » qui s'est tenu en France, en 2005, a attiré cent dix experts de vingt-quatre pays différents.
Beaucoup a déjà été accompli pour lutter contre les espèces envahissantes, mais à mesure que les échanges entre nations augmenteront, il est probable que ce problème exigera une coopération encore plus étroite. Ces efforts sont souvent ralentis par des problèmes politiques ou sociaux, ainsi que par les études qui prennent parfois des années pour aboutir à des conclusions.
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