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Aimer suffisament pour transformer le climat

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de mai 2008


Il ne fait guère de doute que le climat terrestre soit en train de se réchauffer à un rythme relativement rapide, du moins plus rapidement que les cycles historiques de changements climatiques de la planète ne le laissaient entrevoir. Les météorologues ne doutent guère non plus que ce changement ait pour cause principale le comportement humain, notamment la déforestation accélérée et la consommation de combustibles fossiles.

Au point où nous en sommes aujourd'hui, ce changement peut-il ètre ralenti ou inversé? La famille humaine peut-elle répondre à temps au besoin de changement? Comment les ajustements nécessaires dans les comportements et la consommation peuvent-ils s'opérer de manière équitable, sans causer de bouleversement économique?

Nous ne savons pas « produire » des transformations d'attitude et des changements sociaux. Mais il est une chose que nous savons en ce qui concerne le changement au niveau individuel, le changement mental, moral et spirituel. Ce dont nous sommes sûrs, c'est qu'un changement durable, salutaire pour tous, provient d'une transformation spirituelle.

Nous savons aussi l'importance qu'il y a à comprendre ce qui a vraiment besoin de changer, ce qui produit une différence, et comment l'amélioration peut intervenir de façon systématique et fiable. Tous ces pas sont essentiels dans la guérison spirituelle. En définitive, la solution de toute difficulté est spirituelle: elle réside dans le fait que la mentalité humaine cède à l'intelligence divine, et qu'elle est ainsi née de nouveau, ou régénérée.

Le mot grec employé dans le Nouveau Testament pour un tel changement est metanoia, qui a été généralement traduit par « repentance », et qui indique l'acte de penser différemment à un certain sujet, de le reconsidérer.

La transformation du caractère et des comportements humains n'est pas seulement le résultat de traités signés par des dirigeants nationaux, de lois adoptées par des parlements, de nouvelles réglementations mises en vigueur par des organismes gouvernementaux. Les gens changent d'attitudes, individuellement. La repentance nous refaçonne parfaitement, et à mesure que des individus pensent différemment, reconsidèrent, leurs façons de vivre, le mouvement peut être lancé et il peut grandir.

De même que la santé de notre corps est un miroir de la qualité et des tendances de nos pensées, notre état social collectif et notre santé environnementale reflètent l'état mental de l'humanité. Jésus Christ enseignait une forme supérieure de science de l'environnement lorsqu'il disait: « Un bon arbre ne peut porter de mauvais fruit, ni un mauvais arbre porter de bons fruits.» (Matthieu 7:18) La mentalité animée de bienveillance et du souci des autres ne peut agir de façon cupide. Les pensées corrompues par l'égoïsme ou aveuglées par l'indifférence ont pour résultat inévitable des actions polluantes.

La lutte ne se situe pas cependant à un niveau d'états de pensée conflictuels — entre des camps philosophiques ou politiques en compétition, entre polluers sans cœur et défenseurs sensibles. Le conflit fondamental oppose le matérialisme sous toutes ses formes et l'intelligence infinie de Dieu. Il oppose un concept matériel, toujours restrictif, de l'existence, et le point de vue libérateur qui accepte l'Esprit et sa création spirituelle comme seule réalité. « La spiritualité assiège ouvertement le matérialisme », écrit Mary Baker Eddy dans Science et Santé avec la Clef des Écritures. Puis elle pose une question qui appelle à l'examen intérieur: « De quel côté combattons-nous ? » (p. 216) L'activisme principal de ceux qui luttent du côté de la spiritualité chrétienne illustre le proverbe biblique: « Médecin, guéris-toi toi-même. » (Luc 4:23) Guéris d'abord tout ce qui, dans ton cœur et dans ton comportement, augmente la température plutôt que la lumière de l'atmosphère mentale planétaire. La colère a-t-elle enflammé le climat de notre foyer, de notre lieu de travail, d'une relation ? Sommes-nous en ébullition lorsque nous pensons à un dirigeant politique ou à certaines industries ? Alors laissons d'abord l'amour de Dieu refroidir nos ardeurs et nous adoucir. Lorsque le Christ, l'agent universel de Dieu, améliore et embellit les pensées d'une personne, il lui ouvre la porte à une action constructive. L'influence transformatrice du Christ dans la pensée fait que celui qui guérit ne peut nuire à rien ni à personne en faisant le bien. L'état physique de la terre s'améliorera sous tous les rapports à mesure que nous aborderons, individuellement et collectivement, la Vérité de toutes les vérités et céderons à son influence correctrice. Les lois de l'Amour divin sont supérieures à toute autre prétention au pouvoir ou à l'influence. L'Amour tout-puissant est capable de transformer un climat parce qu'en fin de compte le climat est un phénomène mental. Il est la somme des réactions chimiques mentales que les sens physiques perçoivent comme un climat sain ou malsain.

Science et Santé présente une approche stimulante du mot « année », en le définissant comme « temps nécessaire à la repentance ». (p. 598) Pouvons-nous, en tant que famille planétaire, aimer suffisamment pour changer en mieux le climat mental ? Ne pouvons-nous aimer assez la terre et ceux qui y vivent pour nous engager à une année de penser différent ? Le don de Dieu, c'est qu'il est possible de le faire.

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