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La dégradation n'est pas inévitable

La compréhension métaphysique neutralise les lois de la physique

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de mai 2008


Si la dégradation physique dans le temps semble inévitable à l'esprit humain, c'est peut-être parce qu'elle est inscrite dans une loi de la physique. Pourtant, comprendre les principes métaphysiques qui sont à la base de la Science Chrétienne peut annuler les limitations liées aux lois fondamentales de la physique. J'ai commencé à le comprendre il y a quelques années, grâce à une série d'intuitions spirituelles.

Ce qui m'a amenée à cette réflexion, c'est une douleur à la hanche que j'ai eue à la fin de l'été 2004. Je marchais avec difficulté et ne pouvais rester les jambes croisées plus de deux minutes sans souffrir.

Trois de mes amis avaient subi une opération à la hanche. L'une de ces amitiés remontait à l'époque où j'étais étudiante. C'était comme si quelqu'un me disait: « Hé ! Cela fait un bon moment que la terre tourne autour du soleil, depuis ta naissance. Tu te fais vieille, il est temps de te faire poser une prothèse de la hanche. Du reste, cela n'a rien d'étonnant: c'est la jambe sur laquelle tu prenais appui pour sauter ! »

Dans ma jeunesse, j'avais pratiqué le saut en longueur pendant dix ans, et j'avais même représenté la Grande-Bretagne lors de compétitions internationales. Grâce à l'étude de la Science Chrétienne, j'avais pu guérir de blessures, surmonter des conditions météorologiques défavorables et triompher d'une baisse de forme. Pendant toute une année, par exemple, il m'avait manqué 45 cm à-- chaque saut pour me qualifier pour les épreuves finales des championnats nationaux. Comme cette compétition approchait, j'ai médité une phrase de Science et Santé: « Dieu exprime en l'homme l'idée infinie qui se développe à jamais, et qui, partant d'une base illimitée, s'élargit et s'élève de plus en plus. » (p. 258) L'idée se développe à jamais ! Ce concept m'a libérée de la pression et du sentiment d'avoir un effort personnel à fournir. Mentalement, je ne cherchais plus à étirer le fini (le corps matériel), mais j'exprimais ou reflétais l'infini (Dieu). Je me suis alors qualifiée facilement dès le premier saut, et j'ai terminé en réalisant ma meilleure performance en quatre ans.

Forte de toutes ces guérisons, je ne voulais pas seulement résoudre mon problème de hanche. J'aspirais à une réponse universelle. Il me semblait important d'apprendre à appliquer la Science Chrétienne pour renverser n'importe quel effet du vieillissement et ne pas avoir à subir une autre menace de cet ordre.

Développement infini et vieillissement

À peu près à la même époque, un article intitulé « Scientific and spiritual revolutions » (« Révolutions scientifiques et spirituelles »), paru dans le Christian Science Journal, a attiré mon attention. Je m'étais toujours intéressée à la physique. L'article traitait des changements de paradigme scientifique.Daniel R. D. Scott, The Christian Science Journal, décembre 2003. L'auteur citait notamment le passage de Science et Santé concernant « l'idée infinie qui se développe à jamais »: donc, si l'idée se développe à jamais, comme je l'ai mieux saisi, il ne pouvait y avoir de vieillissement. Dans une sorte d'illumination soudaine, j'ai compris que ce concept de développement infini était aussi efficace pour renverser les effets du vieillissement qu'il l'avait été pour améliorer mes performances au saut en longueur. J'ai continué de prier à partir de ces idées, et la douleur à la hanche a disparu en quelques jours pour ne jamais revenir. Aujourd'hui, je fais de la marche, de la natation et je joue dans un club de bowling pour personnes du troisième âge, sans aucun problème.

Peu après, je me suis rendu compte que cette réponse spirituelle était encore plus universelle que je le pensais. Cette idée de développement infini n'était pas seulement le remède pour un probléme de hanche et contre le vieillissement, mais la solution à toutes sortes de dégradations. Pourquoi ? Parce que le concept d'infinité est au cœur même de « l'exposé scientifique de l'être » sur lequel se fonde la métaphysique de la Science Chrétienne et dont voici un passage:« Tout est Entendement infini et sa manifestation infinie, car Dieu est Tout-en-tout. » (Science et Santé, p. 468) C'était évident, et pourtant je ne m'en étais pas rendu compte. On ne saurait trouver de réponse plus spirituelle et plus universelle à ce qui me préoccupait.

Points de vue sur la dégradation

Une autre inspiration spirituelle m'est venue en écoutant une émission de radio. Un journaliste parlait avec des physiciens de la deuxième loi de la thermodynamique (transfert de chaleur). Selon cette loi fondamentale de la physique, la chaleur se transmet d'un objet chaud à un objet moins chaud, jusqu'à ce que les deux atteignent la même température. Mais cela implique que toute forme d'énergie se perd avec le temps dans le milieu extérieur. Il en résulte une dégradation de l'activité jusqu'à arrêt total. Les médecins en ont conclu qu'on ne pouvait vaincre la loi de l'entropie (une variante de cette loi) qui explique que les humains finissent un jour ou l'autre par mourir. Cette loi incarne la notion de dégradation, tandis que le processus de développement infini l'annule.

Une recherche rapide sur Internet m'a appris que cette loi particulière résume un processus qui s'applique en général dans ce que l'on appelle un « système isolé ». Par exemple, si l'on met une plante dans une boîte hermétiquement fermée, sans air ni lumière — c'est-à-dire dans un système clos avec des ressources limitées — la plante meurt. Mais si l'on ouvre la boîte et qu'on laisse entrer la lumière, l'air et l'eau dans le système, la plante vit. En approfondissant ce raisonnement, je me suis rendu compte qu'avec une source infinie (Dieu), qui n'est jamais séparée de son expression (l'homme), rien, absolument rien ne peut se dégrader.

La Bible contient de nombreux exemples de personnes ayant connu des périodes de non-vieillissement lorsqu'elles se sont tournées vers la puissance infinie de Dieu. Ainsi, Caleb conserva toute sa vigueur durant les quarante années d'errance que connurent les enfants d'Israël dans le désert. Sarah, la femme d'Abraham, avait plus de quatre-vingt-dix ans quand elle donna naissance à Isaac, le grandpère des douze tribus d'Israël.

Points de vue sur la conservation

Grâce à ces lueurs de compréhension, j'apprenais que les principes de base de la Science Chrétienne peuvent annuler les restrictions liées aux lois les plus fondamentales de la physique. Et je voulais approfondir cette connaissance.

Les lois de la thermodynamique sont particulièrement importantes, car elles sont à la base des autres lois matérielles et les rendent possibles. La première loi de la thermodynamique concerne la conservation, non la dégradation. Selon cette loi, la quantité totale de matière dans un système clos demeure constante à travers le temps. Elle peut changer de forme, passant de l'état solide à l'état liquide ou gazeux, ou se transformer en énergie, mais sans jamais augmenter ni diminuer. Une nouvelle inspiration m'a rappelé qu'il existait un fait métaphysique qui répond à cette loi physique. L'auteur du livre de l'Ecclésisate écrit: « J'ai reconnu que tout ce que Dieu fait durera toujours, qu'il n'y a rien à y ajouter et rien à en retrancher. » (Ecclésiaste 3:14) C'est sur cette base que l'image et ressemblance de Dieu est maintenue en parfait état et ne connaît aucune dégradation. Rien d'imparfait ne peut être ajouté à la création spirituelle de Dieu et rien de parfait ne peut en être retiré.

Plus récemment, j'ai compris que, puisque la substance de l'Esprit est infinie, on ne peut absolument pas l'évaluer en quantité, car une telle mesure ne s'applique pas à l'infinité. Ce qui est conservé, ce n'est pas une quantité infinie d'Esprit, mais sa qualité parfaite. En maintenant cette qualité de perfection, les idées spirituelles se développent à jamais. Par exemple, si je vous donne un objet physique, je ne l'ai plus; mais si je donne une bonne idée à quelqu'un, nous l'avons tous les deux, et elle se multiplie spontanément.

La multiplication des idées spirituelles, et non leur diminution, est une caractéristique du développement infini. Les qualités spirituelles que Dieu, la Vie, exprime dans les hommes et les femmes jaillissent de façon continuelle et impérative, comme une fontaine de vie qui arrose et adoucit le sol assoiffé et fait éclore les fleurs en plein désert. Ces qualités nous apportent de l'énergie, de la vitalité, de la force, de la spontanéité, du dynamisme et de l'enthousiasme. Cette fontaine spirituelle ne tarit pas, ne peut être obstruée ni donner à la fois « de l'eau douce et de l'eau amère ».

Le facteur temps

La cinquième et dernière idée qui m'est venue sur ce sujet concernait le rôle du temps. Les changements décrits par la première loi de la thermodynamique — la transformation de l'état liquide à l'état solide, ou de la matière en énergie — sont réversibles. Ils suivent ou remontent le cours du temps, ils ne dépendent pas du temps. Cependant, les changements décrits par la deuxième loi — l'arrêt graduel des systèmes physiques — sont irréversibles. Ils suivent la marche du temps dont ils dépendent. C'est pourquoi, si l'on veut remettre totalement en question cette loi de dégradation par la compréhension spirituelle, il faut non seulement disposer de la réserve d'une source infinie, mais supprimer le concept du temps. J'en reviens encore à l'auteur de l'Ecclésiaste, qui écrit:« Ce qui est a déjà été, et ce qui sera a déjà été. » (Ecclésiaste 3:15) Sans le temps, il ne peut y avoir de processus se déroulant dans le temps, et par conséquent ni dégradation ni vieillissement.

Entrevoir la possibilité de s'affranchir des limites du temps et de l'espace — propriétés de la matière — requiert un niveau de pensée différent. Mary Baker Eddy écrit:« La Science divine, s'élevant au-dessus des théories physiques, exclut la matière, résout les choses en pensées, et remplace les objets du sens matériel par les idées spirituelles. » (Science et Santé, p. 123) Les idées spirituelles ne sont pas soumises aux lois de la physique. Une bonne idée ne peut jamais s'user. Les idées sont intemporelles, elles n'ont pas d'âge. À cette hauteur de vue, on ne recherche pas une énergie spirituelle pour réapprovisionner un système matériel, mais on comprend que tous les systèmes sont spirituels. On remplace les lois de la thermodynamique par les lois de la dynamique métaphysique. Pour résumer ma pensée, les deux lois de la thermodynamique présentent une quantité finie de matière à laquelle on ne peut rien ajouter, et un système qui se dégrade; tandis que les lois de la dynamique métaphysique expriment l'Esprit infini qui se développe sans cesse.

Ces lueurs de compréhension spirituelle n'ont pas résolu tous mes problèmes, mais elles ont orienté mes recherches dans le sens de la logique, en m'ouvrant davantage de perspectives que toutes les réponses que j'avais trouvées jusque-là. Je comprends maintenant pourquoi il me faut changer de paradigme ou modèle de pensée en renonçant à la croyance que « le corps commande » pour adopter l'idée que « l'Entendement infini gouverne ». L'étape suivante consiste à rejeter plus activement les croyances limitées qui pénètrent dans ma conscience et à les remplacer. C'est là une aventure permanente!

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