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Article de couverture

À L'ABRI DE LA SÉCHERESSE

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de mai 2008


C'est maintenant l'été dans notre ferme, en Australie. Quand mon premier article, « Praying our way out of desperation » (Prier pour sortir du désespoir) a été publié dans le Christian Science Sentinel en mai dernier (7 mai 2007, p. 10), nous traversions, dans le Queensland, une période de sécheresse qui durait depuis dix ans. Nos barrages et nos réservoirs d'eau étaient au plus bas. Bien que mon mari, Dudley, et moi ayons prié pendant tout ce temps, il semblait peu propable que nous puissions semer notre récolte d'hiver de blé et d'orge.

Mais la publication de notre article nous a apporté un nouvel élan et une nouvelle inspiration pour prier. Un flot de lettres, d'appels téléphoniques et de messages e-mail nous est arrivé en provenance d'Australie, des États-Unis et du Canada. Ces lecteurs du Sentinel nous faisaient savoir qu'ils nous incluaient dans leurs prières. Je ne pouvais pas le croire ! Tant d'amour et de sollicitude nous ont beaucoup touchés, Dudley et moi. Nous pouvions réellement ressentir le soutien de tous ces gens qui priaient avec nous.

Et puis la pluie est tombée en quantité suffisante pour que nous puissions semer notre récolte d'hiver. Je suis convaincue que c'était le résultat de la prière. À ce moment-là, nous avions assez d'argent pour acheter des semences et de l'engrais. Nous avons donc commencé à semer juste après la pluie, nous appuyant sur Dieu comme « gestionnaire » de notre entreprise.

Les versets suivants de la Bible m'ont aidée dans ce sens: « Confie-toi en l'Éternel de tout ton cœur, et ne t'appuie pas sur ta sagesse; reconnais-le dans toutes tes voies, et il aplanira tes sentiers. » (Proverbes 3:5, 6) Je savais que lorsqu'on se fie à ce qu'on voit de ses yeux, comme si c'était la réalité ultime, on ne perçoit pas ce que Dieu maintient et dirige. Alors, j'ai prié avec diligence pour voir à l'œuvre l'action de Dieu, qui nous apporte harmonie et abondance.

Il devenait urgent que nous nous appuyions sur Dieu étant donné les prévisions météo qui annonçaient encore de la sécheresse. Depuis des années, nous n'avions pas eu les deux récoltes par an habituelles. Et cela faisait trois ans que nous n'avions plus de récoltes de blé et d'orge en hiver. D'autre part, les conversations de nos voisins qui faisaient face aux mêmes difficultés étaient souvent remplies de crainte. Alors, j'ai prié pour n'entendre et ne suivre que les messages de Dieu. J'ai réfléchi à l'idée que Dieu est Entendement, la seule force intelligente de l'univers. Donc, c'est ce seul Entendement qui contrôle chaque détail et chaque décision. J'ai trouvé de la force dans ce fait, même lorsque j'étais confrontée à des prévisions déplorables et à une crainte extrême. Depuis des années, j'avais appris à être calme et à m'attendre au bien du fait de cette vérité.

L'une des préoccupations des fermiers dans des moments comme ceux-là, c'est de se demander s'ils ont bien pris la bonne décision pour planter et récolter. Comme nous n'avons que très peu de verdure dans nos campagnes, les fermiers en viennent facilement à penser que leur succès dépend des décisions qu'ils ont prises. Mais, en comprenant que Dieu est le seul Entendement qui gouverne nos actions, mon mari et moi-même avons pu être extraordinairement calmes et confiants. Nous avons pu nous soutenir mutuellement tout en demeurant à l'écoute des directives divines.

Nous avons pu semer tout le blé et la plupart de l'orge. Mais, une nuit, alors qu'ils avaient déjà atteint une certaine hauteur, un violent orage s'est abattu. Un vent fort peut coucher les tiges et une récolte entière peut être perdue si les blés restent courbés; nous nous sommes donc mis à prier pendant que la maison tremblait sous le vent. Nous étions particulièrement inquiets pour le blé qui risquait d'être le plus touché.

Cette fois, j'ai fondé ma prière sur l'histoire d'Élie qui avait découvert que Dieu n'était pas dans le vent ni dans le tremblement de terre, mais dans « un murmure doux et léger » (voir I Rois 19:11, 12). J'ai prié avec cela bien des fois, convaincue que Dieu est dans le calme, « sans élément destructif » (Science et Santé, p. 210). Alors, en dépit du tumulte au dehors, je me suis accrochée à la vérité que Dieu était aux commandes, non le vent, et que devant la puissance de Dieu, tout mal se dissipe. Finalement, le vent est tombé, et alors que la tempête est souvent suivie de grêle, ce jour-là, il n'en est pas tombé sur nos champs.

Quand les champs ont été secs, nous avons vu que notre blé était couché, presque jusqu'au sol. Mais il s'est vite redressé, ce qui n'est pas toujours le cas. C'était fantastique et si encourageant ! Mes prières s'étaient concentrées sur le fait que Dieu donne de la force à Sa création pour qu'elle grandisse et qu'elle soit droite.

Et puis, d'autres ennuis ont semblé freiner la croissance de la récolte, avec, entre autres, une infestation de nuisibles. Mais en fin de compte nous avons récolté et vendu le blé. Ce fut une bonne récolte, de première qualité. L'orge n'avait pas l'air aussi bon, mais nous avons continué à nous appuyer sur Dieu sans faillir. Nous nous sommes rappelé que nous avions en suffisance et nous avons pensé que le grain déjà engrangé répondrait à nos besoins. Maintenant, la moisson tardive de l'orge paraît prometteuse.

Quand le moment est arrivé de semer le millet pour notre récolte d'été, nous avons de nouveau demandé à Dieu de nous guider. Le sol présentait une bonne humidité et bien que ce soit encore un peu tôt pour semer, nous avons été amenés à le faire.

Le moment était parfaitement choisi. Le millet a eu de la bonne pluie, et c'est merveilleux de le voir pousser, bien vert et toujours en sécurité entre les mains de Dieu. Toutefois, à chaque fois que nous passons en voiture devant les champs, mon mari et moi n'oublions jamais d'être reconnaissants pour chaque preuve du bien. Et je prie également pour savoir que Dieu continue à s'occuper de la récolte et la garde en sécurité.

Nos barrages sont maintenant pleins à ras bord. Quand ils étaient au plus bas, je devais toujours me rappeler que le niveau d'eau n'indique ni ne détermine nos ressources. Quand nous passions près des barrages, ces mots d'un cantique m'ont soutenue: « Sois ferme, élève tes desseins, Répands ton cœur en dons aimants » [les paroles anglaises originales disent ceci: « Élève ta pensée, avance avec courage, fais don de ce qui déborde en abondance de ton cœur » ]. (Minny M. H. Ayers, Hymnaire de la Science Chrétienne, n° 139). À un moment, des amis nous ont offert de l'eau de leur citerne, mais finalement nous n'en avons pas eu besoin.

Avec l'eau sont arrivées les grenouilles et leur coassement nocturne est musique à nos oreilles. Notre ferme est une oasis de verdure, si manifeste qu'un journal local est venu prendre des photos de tout ce vert.

Une prière constante est toujours de rigueur, car beaucoup de fermes dans le voisinage n'ont eu que très peu d'eau et une grande partie des barrages qui desservent les grandes villes sont en deçà de leur capacité. Nos prières continuent à chérir le fait que les dons de Dieu s'adressent à tous également, et non partiellement. Je pense que ces mots d'un de mes cantiques favoris font écho aux espoirs de chacun: « De riches pâturages s'étendent sous mes yeux » [ici l'anglais parle de pâturages verts qui se trouvent devant nous et que nous n'avons pas encore perçus »]. (Anna L. Waring, Hymnaire de la Science Chrétienne, n° 148)

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