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QUELQUE CHOSE DEVAIT CHANGER !

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de mai 2008


Nul besoin d’être soi-même parent pour découvrir qu’il ne sert pas toujours à grand-chose de tenter de trouver une réponse aux problèmes de quelqu’un d’autre — même s’il s’agit de son propre enfant. En tant que père ou mère, on attend souvent de nos enfants qu’ils réagissent aux situations qu’ils rencontrent dans leur vie quotidienne comme nous le ferions nous-mêmes. Mais, dans mon expérience de maman d’une préadolescente, j'ai découvert que l'élever avec une approche basée sur la prière fonctionne bien mieux que de tenter de la forcer à agir selon ce que j'attends d'elle. J'ai dû abandonner bien des théories sur l'éducation que j'avais avant sa naissance.

Bien que j'aie eu de moi-même l'image d'une mère toujours calme et douée d'une infinie patience, nul doute qu'à certains moments je me suis trouvée à bout de nerfs. Comme par exemple lorsque Lucia s'est mise à développer une véritable phobie des animaux.

Bébé, elle n'était visiblement pas à l'aise lorsqu'un chien aboyait ou faisait des mouvements brusques. Plus tard, à l'âge de 6 ans, elle se serait quasiment jetée sous les voitures en plein Manhattan pour éviter de passer à côté d'un Chihuahua tenu en laisse sur le trottoir. Je n'arrivais pas à discerner ce qui avait pu lui faire peur à l'origine, et cette crainte intense me paraissait tellement irrationnelle que ma patience allait s'amenuisant. Comme Dieu avait toujours été primordial dans ma vie, nous avons beaucoup parlé de la façon dont nous pouvions prier au sujet de ce problème. Nous avons vu que les animaux sont vraiment la création de Dieu, des idées spirituelles, et que ces idées sont uniquement bonnes. Lucia était d'accord. Toutefois, elle se tenait toujours loin des animaux, chose malaisée quand vous vivez à New York. Les mois passaient, et tant mes prières que le raisonnement spirituel que je tenais semblaient ne donner aucun résultat.

Á cette époque, j'étais énervée de constater que Lucia ne « comprenait » pas. D'habitude, elle raisonnait très logiquement sur les choses, et elle avait une merveilleuse confiance en Dieu qui l'avait déjà conduite à avoir rapidement plusieurs guérisons.

Mais voici ce que j'ai compris lorsque j'ai prié pour y voir plus clair: j'étais celle qui ne comprenait rien! Le bon côté, cependant, c'est que j'ai continué de prier, et d'avoir confiance dans la patience de Dieu. Il fallait que quelque chose change en moi.

Bientôt, j'ai compris que la nervosité de Lucia en présence d'animaux me rendait moi-même nerveuse. Non seulement je ne souhaitais pas qu'elle ait de la crainte, mais encore je ne voulais pas qu'elle manifeste cette peur lorsqu'elle l'éprouvait. J'ai réalisé que je pensais qu'il n'était pas bien d'avoir peur. Les gens qui avaient peur étaient des faibles — c'est ainsi que je le voyais — et je ne voulais pas qu'elle apparaisse comme quelqu'un de faible. Voilà toute l'histoire! Alors j'ai arrêté de penser à ma fille pendant un moment, et j'ai porté un regard honnête sur moi-même. J'ai pu voir que le manque de compassion était maintenant exposé au grand jour afin d'être guéri une fois pour toutes.

Cette phrase de Science et Santé décrit l'attitude génératrice de guérison qui favorise la compassion: « Un mot de tendresse et d'encouragement chrétien adressé à un malade, une patience compatissante à l'égard de ses craintes et la suppression de cellesci valent mieux que des hécatombes d'abondantes théories, des discours empruntés et stéréotypés, et la distribution d'arguments qui ne sont qu'autant de parodies de la vraie Science Chrétienne, embrasée d'Amour divin. » (p. 367) Malheureusement, dans mes efforts pour aider Lucia à se débarrasser de la crainte, j'avais pris le chemin des « hécatombes d'abondantes théories » et de la « distribution d'arguments », au lieu de prier pour exprimer davantage d'amour. J'ai appris que la véritable guérison impliquait d'identifier la crainte, de s'attaquer à elle et de la détruire par l'amour, au lieu de simplement l'écarter. J'étais reconnaissante pour ces idées pleines de fraîcheur, et instantanément j'ai éprouvé plus de compassion pour ma fille et ce qu'elle ressentait. En même temps, je savais que nous pourrions toutes les deux être libérées de la crainte chaque fois qu'elle surgirait, en nous tournant vers notre divin Père-Mère, plein d'amour.

Alors je suis retournée parler à Lucia. Cette fois, j'ai reconnu que je m'étais montrée impatiente avec elle et sa peur, et que cela n'était pas bien. Je lui ai dit que je souhaitais vraiment l'aider de mon mieux et que, chaque fois qu'elle se sentirait effrayée, elle pouvait venir vers moi et que nous traiterions ce problème par la prière. Pas à pas, nous avons prié ensemble pour voir la bonté de Dieu dans chaque animal que nous rencontrions dans Manhattan. Bien que Lucia ne soit pas immédiatement parvenue à surmonter cette crainte, je n'ai plus jamais manifesté d'impatience envers elle à ce sujet.

Bientôt, nous avons commencé à passer chaque lundi soir chez une amie, qui avait un chien, Freddie, fort sympathique et amical. Lucia adorait Freddie, et très vite son affection s'est étendue. Elle s'est mise à réclamer des chats. Aujourd'hui, nous en avons trois!

Lorsque j'ai renoncé à mes propres craintes et à ce que j'attendais de Lucia, elle et moi nous sommes senties davantage comme une équipe. Il est réconfortant de savoir que, lorsque les parents ont confiance en Dieu et qu'ils manifestent de la patience et de la compassion envers eux-mêmes et leurs enfants, tout le monde en tire profit. Et cela prépare le chemin qui mène à la guérison.

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