Il y a quelques années, en sortant d'un ascenseur sans portes ouvrant sur l'extérieur, je suis tombée et ma jambe est restée coincée entre le sol et l'appareil. J'ai tout de suite pensé « Dieu est là et Dieu est ma vie ». Si cette pensée a pu me venir, c'est que, depuis de nombreuses années, je place ma confiance dans l'affirmation suivante de Science et Santé: « Dieu est infini, l'unique Vie, la seule substance, l'unique Esprit ou Âme, la seule intelligence de l'univers, y compris l'homme. » (p. 330) Je savais que je pouvais me fier à Sa présence et en Son pouvoir pour me soutenir et me protéger.
La conscience de la présence de Dieu me rassurait dans cette situation apparemment alarmante: comprendre que la Vie divine me maintenait dans une harmonie parfaite a contribué à calmer ma peur.
Toutefois j'éprouvais un certain affolement à la pensée que je risquais de perdre la jambe. Mais, toujours allongée, je me suis rappelé un autre passage du même ouvrage: « L'adhésion, la cohésion et l'attraction sont des propriétés de l'Entendement. » (ibid., p. 124) Toujours bloquée entre l'ascenseur et le sol, j'ai réfléchi aux idées contenues dans cette affirmation:
Les termes adhésion et cohésion signifient que les choses sont solidement jointes. Je savais que, puisque Dieu m'avait faite, tout ce qui constituait mon identité n'était soumis qu'à Son pouvoir. Avec soulagement, j'ai compris que je resterais complète, « en un seul morceau », et que rien en moi ne pouvait être détruit ou perdu. Une autre idée provenant également de Science et Santé a encore raffermi mon courage: « Nous sommes divinement autorisés à croire à la suprématie du pouvoir spirituel sur la résistance matérielle. » (p. 134) J'ai mis ma confiance dans cette supériorité spirituelle, sachant que ma compréhension de Dieu et de mon identité spirituelle se manifesterait de façon tangible.
À cet instant, un fort bruit se produisit et l'ascenseur commença à monter, dégageant ainsi ma jambe. Je ne me suis pas levée instantanément, mais, toujours sur le sol, j'ai remercié Dieu de ce que la situation s'était améliorée. J'ai rassemblé mes pensées en reconnaissant sans arrêt que Dieu, l'Esprit, m'ayant faite à Son image, j'étais entièrement spirituelle, et non matérielle. J'ai enfin été capable de me lever.
Je souffrais beaucoup en me dirigeant vers l'escalier, mais comme pour contrecarrer cet état, il m'est revenu à la pensée une idée merveilleuse que j'avais entendue lors d'une conférence sur la Science Chrétienne: alors même qu'un processus de régénération semble en cours, nous sommes toujours maintenus dans la perfection de Dieu. Par conséquent, la santé est en réalité un état toujours présent qu'il faut simplement reconnaître. C'est donc ce que j'ai décidé de faire: reconnaître le fait que j'étais complète, puisque mon être spirituel n'avait pas cessé d'être intact. Une autre idée m'est encore venue: « Vous êtes mes témoins, dit l'Éternel, c'est moi qui suis Dieu. » (Ésaïe 43:13) Cette citation de la Bible m'a amenée à réfléchir à ce dont je pouvais être le témoin. J'ai décidé que le fait de m'attacher, même dans un cas d'urgence, à la réalité de la présence de Dieu et de ma perfection ininterrompue permettait d'aligner ma pensée sur mon identité telle que Dieu la voyait. Cette conviction m'a permis de saisir que personne n'est jamais abandonné et que l'aide spirituelle est toujours accessible.
Après avoir descendu trois volées de marches, lentement et dans une grande souffrance, j'ai décidé que je continuerais à faire mes courses. Je me suis donc rendue dans un grand magasin voisin et après avoir effectué mes achats, je me suis assise sur une chaise près d'une caisse. Je me suis toutefois relevée immédiatement car, m'asseyant rarement quand je fais les courses, il n'y avait aucune raison pour le faire à ce moment-là. J'ai fini mes achats et je suis rentrée à la maison en autobus. Le jour suivant, j'ai pu servir à notre salle de lecture de la Science Chrétienne, et le dimanche à l'église, occuper un poste à l'accueil. Tout alla très bien jusqu'au moment où, trois semaines plus tard, ma jambe a totalement refusé de bouger. La douleur, associée à d'autres symptômes liés à la chute, me rappelait en permanence l'accident. J'ai alors demandé à un praticien de la Science Chrétienne de m'aider par la prière afin de devenir consciente de l'affirmation de Science et Santé qui commence par ces mots: « Les accidents sont inconnus à Dieu, l'Entendement immortel... » (p. 424) Étant donné que je suis le reflet de Dieu, les accidents devaient m'être tout aussi inconnus. Je me suis rappelé sans arrêt à moi-même que j'étais spirituellement complète et que cet état n'avait jamais été entamé. Après m'être attachée fermement à cette vérité pendant une quinzaine de jours, j'ai été capable de remarcher parfaitement. Neuf ans se sont écoulés depuis, et la guérison est restée complète.
Je suis très reconnaissance d'avoir vécu cette expérience qui m'a beaucoup appris à propos de la sollicitude divine. Je sais que je peux me fier à Dieu en toute circonstance et que je ne suis jamais seule.
Hambourg, Allemagne
