Après une première carrière de maîtresse des écoles, Sabrina Stillwell est devenue praticienne et professeur de la Science Chrétienne, à Ogden, dans l'Utah (U.S.A.) Elle nous a expliqué comment le fait de se confier en Dieu, l'Esprit divin, apaise la crainte, réconforte, guide et sauve. Dès l'enfance, Mme Stillwell a été témoin de nombreuses guérisons physiques dans sa famille, grâce au traitement par la Science Chrétienne. Ces guérisons ont stimulé son désir naturel de comprendre la Vérité divine et de se consacrer à l'étude et à la pratique de la Science Chrétienne. Sa première annonce de praticienne est parue dans le Journal en 1992. Mme Stillwell est professeur de la Science Chrétienne depuis 2003.
I «CETTE SIMPLE RÈGLE»
Mary Baker Eddy énonce dans Science et Santé « cette simple règle »: « Commencez toujours votre traitement en calmant la crainte de vos patients. Donnezleur silencieusement l'assurance qu'ils sont exempts de maladie et de danger. » (p. 411) Cette règle m'a protégé et aidé dans toutes sortes de situations, y compris quand je priais pour d'autres personnes. Je suppose qu'elle vous aide également lorsque les gens font appel à vous. Pourquoi l'obéissance à cette règle produit-elle de si bons résultats?
D'abord, je trouve amusant que ce soit à moi que l'on pose une question sur l'obéissance aux règles. Durant une période de ma vie, j'étais totalement réfractaire aux règles. Je les mettais en question, les contestais et les ignorais parce que je croyais qu'elles ne servaient qu'à me limiter et à étouffer ma spontanéité. Je ne me voyais pas libre en suivant les « règles ».
Mais en étudiant la Science Chrétienne, je me suis rendu compte que les principes et règles spirituels m'ont offert un cadre utile, une fondation solide sur laquelle construire ma vie, ils me donnent le moyen de mener une existence épanouie et de recevoir des bienfaits qui profitent également à d'autres. C'est le moyen d'être vraiment libre.
J'ai constaté que le christianisme et la Science Chrétienne parlent de liberté, puisqu'il s'agit de se libérer de la crainte, des limites, du péché, de la maladie et même de la mort.
D'un bout à l'autre de la Bible, il est question de personnes à la dernière extrémité qui firent acte de foi en se mettant entre les bras de l'Amour divin, où ils trouvèrent un abri sûr. Lorsque Jésus rencontrait des gens en détresse, il leur disait: « Ne crains pas, crois seulement. » (Marc 5:36) Mary Baker Eddy fait écho au conseil de Jésus dans Science et Santé: « La pratique scientifique et chrétienne commence par la note tonique de l'harmonie que nous a donnée le Christ: “N'ayez pas peur!”» (p. 410) Comme vous le soulignez, elle poursuit un peu plus loin: « Commencez toujours votre traitement en calmant la crainte de vos patients. Donnez-leur silencieusement l'assurance qu'ils sont exempts de maladie et de danger.» Les deux phrases qui suivent sont également très importantes: «Observez le résultat de cette simple règle de la Science Chrétienne, et vous constaterez qu'elle atténue les symptômes de toute maladie. Si vous réussissez à chasser entièrement la crainte, votre patient est guéri. » (p.411-412) Pourquoi est-ce si important de calmer la crainte? Rappelez-vous l'histoire de Moïse et du serpent (voir Exode 4:1-5). Dieu ordonna à Moïse de saisir le serpent par la queue, ce qui est, dit-on, la façon la plus dangereuse de tenir un serpent. Et qu'arriva-t-il? Moïse vit que le reptile n'avait pas le pouvoir de lui faire du mal. En comprenant la nature du lien qui l'unissait à Dieu, en s'empressant d'obéir à Dieu et en s'appuyant sur l'autorité qu'll lui avait donnée, il domina sa peur et connut la sécurité qui va de pair avec cette domination. Nous aussi, en tant qu'enfants de Dieu, nous pouvons maîtriser les « serpents », c'est-à-dire les situations les plus effrayantes, et exercer la domination que Dieu nous a donnée. Ce pouvoir n'était pas réservé exclusivement aux personnages bibliques. Dieu nous donne, aujourd'hui même, la domination sur toutes choses.
Réfléchissons aux différents effets que la crainte semble avoir sur nous. La crainte nous hypnotise. Elle nous paralyse, elle paralyse notre capacité de penser et d'agir. Elle nous empêche de maîtriser efficacement le mal et de le renvoyer au néant, quelle que soit sa forme: terrorisme, maladie, crise financière (au niveau individuel ou mondial), traumatisme lié à l'environnement, nourriture contaminée ou condition climatique extrême. La peur nous précipite dans un état mental où il nous est impossible d'aborder les problèmes qui se présentent avec optimisme et avec la confiance que donne la prière.
Il y a un peu plus de soixante-quinze ans, face à la montée de la barbarie et du totalitarisme qui allaient mener à la Deuxième Guerre mondiale, le président des États-Unis, Franklin Roosevelt, déclara: «La seule chose à craindre est la crainte elle-même. » Aujourd'hui, la société semble nous dire: « Ayez peur, très peur! » Les médias parlent de maladies, en décrivent les symptômes, les effets et conséquences, et nous incitent à craindre ce qui peut arriver au corps. Selon les messages et les images dont les médias nous bombardent, l'existence est le jouet fragile du hasard et des circonstances. Si nous ne maintenons pas un point de vue spirituel, à l'exemple de Moïse, nous nous sentons vulnérables, craignant peutêtre que la maladie, la violence ou le désespoir nous concernent un jour et que la mort nous attende au tournant. Nous pourrions même craindre que le mal soit plus puissant que le bien, plus puissant que Dieu!
Mais bien sûr, Dieu, l'Esprit divin, règne et gouverne. La Science Chrétienne nous révèle notre droit à connaître le pouvoir souverain de Dieu, le pouvoir souverain du bien, dans tous les domaines de l'existence. Le Christ vient à la conscience et nous dit que nous pouvons nous confier en Dieu. Par Christ, j'entends l'esprit divin que Jésus exprimait, la communication intuitive entre Dieu et l'humanité, qui nous rassure, ainsi qu'il est écrit dans Ésaïe: « Ne crains rien, car je suis avec toi. » (Ésaïe 43:5) Ce message-Christ signifie à mes yeux que Dieu prend soin de chacun d'entre nous, qu'Il nous guide et nous protège. On peut apprendre à se confier en Dieu tout comme le petit enfant a confiance en ses parents. Imaginez un enfant à qui ses parents proposent d'aller se promener avec eux. L'enfant ne se demande pas s'ils sont prêts pour la balade. Il ne leur demande pas: « Savez-vous où vous voulez aller ? Avons-nous besoin d'emporter une carte, de la nourriture ou de l'eau ? Va-t-il pleuvoir? Faut-il prendre un parapluie ? Non, l'enfant tend la main et s'écrie: « D'accord ! On y va ! » Il sait naturellement que ses parents sont dignes de confiance. Nous pouvons avoir cette confiance naturelle et totale en Dieu. Comme Jésus, assurément. Il appelait Dieu « Abba », ce qui signifie « Papa ». Jésus comprenait et sentait ce tendre lien qui nous unit tous à notre divin Parent.
Dans les temps bibliques, nombreux sont ceux qui sentirent ce lien de proximité avec Dieu. Rappelez-vous l'histoire de David et Goliath. David refusa les armes du roi, car Dieu l'avait délivré « de la griffe du lion et de la patte de l'ours », et il s'attendait également à ce qu'Il le délivre « de la main de ce Philistin » (I Samuel 17:37). Dieu l'en délivra effectivement.
II CAS DE FIGURE
Comment exprimez-vous, vous-même, cette confiance en Dieu qui est, ainsi que le révèle la Science Chrétienne, synonyme de Vie, Amour, Âme, Principe, Esprit, Entendement et Vérité ? Pourriez-vous donner un exemple montrant comment le pouvoir de la Vérité divine a pu vous délivrer de la crainte et vous guérir ?
J'aimerais d'abord citer un passage d'un témoignage de guérison et de transformation inclus par Mary Baker Eddy dans le dernier chapitre de Science et Santé: « J'ai eu si souvent la preuve de la sagesse et de la bonté de Dieu que je suis contente et reconnaissante de sentir mon avenir entre Ses mains et de savoir que tout ira pour le mieux. » (p. 667)
Comme cette personne, j'ai moi aussi appris que je pouvais confier en Dieu mon existence même, ma famille, ma carrière, mes espoirs et mes rêves, mes relations avec autrui, tous les aspects de ma vie !
Je me souviens par exemple d'un problème survenu il y a quelques années. Je me suis réveillée au milieu de la nuit à cause d'une douleur intense dans le corps. Je n'avais jamais eu aussi mal. Pour ne pas inquiéter mon mari, je suis allée dans le salon et j'ai commencé à prier. Comme la douleur persistait, j'ai appelé une amie, praticienne de la Science Chrétienne, pour lui demander de prier avec moi. La phrase que vous avez citée tout au début de notre entretien lui est venue à l'esprit:
« Commencez toujours votre traitement en calmant la crainte de vos patients. » Par la suite, elle m'a avoué qu'il lui avait fallu d'abord se débarrasser de sa propre crainte avant de traiter la mienne. Avec beaucoup d'amour, elle m'a assuré que j'étais en sécurité. Je l'ai rappelée plusieurs fois durant les heures qui ont suivi, mais chaque fois j'étais rassurée en sentant l'amour de Dieu à mon égard, certaine d'être à l'abri de tout danger physique.
Plusieurs pensées me sont venues à l'esprit, cette nuit-là. Une pensée mortelle m'a suggéré que cet état d'extrême faiblesse pouvait « m'emporter », me retirer du circuit de la vie, prendre ma vie. Mais aussitôt une pensée « ange » immortelle est venue s'opposer à cette pensée mortelle pour la renverser. La même idée revenait sans cesse: « Cette douleur semble réelle, mais elle ne l'est pas! Cela n'est pas réel!» J'ai souffert pendant plusieurs heures, mais sans jamais être effrayée. Finalement, la douleur a disparu dans « son néant primitif » (Science et Santé, p. 365). La douleur était partie! Elle n'est jamais revenue.
Je savais que la douleur n'est pas réelle parce que Dieu, l'Amour divin, infini, ne l'a pas créée. L'Amour a créé chacun d'entre nous pour manifester la bonté de Dieu. Mary Baker Eddy écrit: « La Science renverse le faux témoignage des sens physiques, et en vertu de ce renversement les mortels parviennent aux faits fondamentaux de l'être. » (Science et Santé, p. 120) Cette nuit-là, j'ai mieux compris ces faits fondamentaux de l'être, savoir que Dieu est Esprit et que je suis l'idée spirituelle, ou émanation, de cet Esprit divin. Par conséquent, je ne suis pas sujette à la douleur, au péché, à la maladie et à la mort. « L'Amour divin ne peut être privé de sa manifestation... », lit-on dans Science et Santé (p. 304). C'est rassurant de savoir qu'on ne peut être séparé de Dieu. Chacun d'entre nous est indispensable à l'expression de la plénitude de Dieu. En fixant chaque jour et même à chaque instant mes pensées sur Dieu, je constate que je vois de plus en plus s'exprimer l'amour de Dieu. La Bible déclare: « La crainte n'est pas dans l'amour, mais l'amour parfait bannit la crainte. » (I Jean 4:18) Là même où nous sommes, Dieu, l'Amour divin, est présent, et nous pouvons être certains que là où se trouve l'Amour, il ne peut y avoir de crainte. Chacun peut savoir cela et en faire l'expérience.
III D'AUTRES « RÈGLES » DE GUÉRISON
Quelles sont les autres « règles », les autres concepts de cette Science spirituelle, ou Science Chrétienne, qui vous sont utiles lorsqu'une personne vous demande de prier avec elle pour trouver le réconfort, l'inspiration ou la délivrance ?
Oh, il y en a beaucoup ! Mais ce ne sont pas des règles restrictives, plutôt des règles puissantes, des outils pratiques, qui nous permettent de guérir avec une plus grande efficacité. Bien qu'ayant suivi le cours de Science Chrétienne et reconnaissant les bienfaits de la prière quotidienne pour soi-même, je dois avouer que, pendant un certain temps, je ne priais pas tous les jours. J'ai cependant fini par reconnaître que la prière quotidienne et la communion permanente avec Dieu sont exactement ce dont nous avons besoin pour asseoir nos journées et notre existence sur une fondation solide, et pour aider les autres à faire de même.
Certaines des « règles » que j'aime méditer et que je m'efforce de suivre sont contenues dans les enseignements de Jésus. Je pense, par exemple, au Sermon sur la montagne (Matthieu 5-7), dans lequel Jésus évoque les bienfaits que nous recevons, et dont les autres bénéficient aussi, quand nous considérons et traitons ces derniers d'une façon nouvelle. Plus tard dans son ministère, Jésus énoncera ce qu'il considère comme les deux plus grands commandements: aimer Dieu de tout son cœur et aimer son prochain comme soi-même (voir Matthieu 22:35-40). Fidèle à l'exemple de Jésus Christ, Mary Baker Eddy nous donne également de nombreuses règles à observer dans la vie de tous les jours et pour accomplir des guérisons. L'une de mes préférées est celle-ci: « En tous temps et en toutes circonstances surmontez le mal par le bien. Connais-toi toile même, et Dieu te donnera la sagesse qu'il te faudra pour remporter une victoire sur le mal et Il t'en fournira l'occasion. » (Science et Santé, p. 571) Bien sûr, « connais-toi toi-même » ne signifie pas se connaître en tant que mortel imparfait, mais dans sa véritable nature, en tant qu'enfant de Dieu, émanation du seul et unique Entendement. Lorsque nous nous considérons dans notre relation à Dieu, et que nous nous connaissons en tant qu'image et ressemblance parfaites de l'Entendement divin, nous voyons clairement que nous sommes, ainsi que toute l'humanité, la manifestation, la pensée même, de Dieu. Cette connaissance de la vraie nature du lien qui nous unit à Dieu nous donne la maîtrise de toute situation effrayante.
Mary Baker Eddy écrit: « Retenez perpétuellement cette pensée — que c'est l'idée spirituelle, le Saint-Esprit et le Christ, qui vous met à même de démontrer, avec une certitude scientifique, la règle de la guérison, basée sur son Principe divin, l'Amour, qui soutient, protège et environne tout l'être véritable. » (Science et Santé, p. 496) La « règle de la guérison » ! Voilà bien une règle! Elle se rattache à la totalité de Dieu et à la réalité spirituelle de notre être. J'ai passé un temps considérable à méditer cette déclaration, et cela m'est d'un grand soutien lorsqu'on m'appelle pour me demander de l'aide.
IV TRANSFORMATION
Les gens disent souvent que l'étude de la Science Chrétienne les a transformés. Ils lisent Science et Santé et connaissent une restructuration radicale de leur façon de penser et par conséquent de leur vie. Ils voient tous les aspects de leur existence — santé, carrière, finances, relations, conception du monde — évoluer de façon positive et permanente. Vous et moi entendons bien souvent ces récits de personnes qui témoignent du pouvoir guérisseur de la découverte extraordinaire de Mary Baker Eddy. Les gens en ressortent transformés.
Tout à fait ! Je vais vous parler de ma propre expérience. Comme beaucoup de gens, j'imagine, j'ai grandi dans une famille que l'on taxerait sans doute de dysfonctionnelle. Je n'ai jamais reçu le moindre mauvais traitement, mais nos rapports n'étaient pas ce qu'il y a de mieux. Même si je me sentais aimée par ma mère, j'avais le sentiment de ne pas mériter d'être heureuse, et je ne faisais donc jamais les bons choix. Je manquais totalement d'assurance.
Devenue adulte, j'ai étudié et pratiqué la Science Chrétienne, et j'ai vu de belles guérisons s'opérer dans ma famille, y compris celle d'un grave problème de peau sur mes bras. Au cours des années, l'étude de la Science Chrétienne m'a permis de mieux comprendre la nature de Dieu et du lien qui m'unit à Lui, et je me suis sentie de moins en moins anxieuse. J'étais mariée depuis quinze ans, lorque mon mari m'a fait remarquer qu'il m'avait fallu dix ans pour ne plus redouter qu'il me quitte lorsque nous nous disputions. Il avait raison. Je me suis rendu compte que le fait de mieux comprendre Dieu et de me consacrer à la pratique de la Science Chrétienne m'avait bel et bien changée. Ma façon de penser, mon quotidien, mes rapports avec les autres, en fait ma vie entière, étaient transformés. J'avais un but supérieur dans l'existence: je voulais aider les autres, comme la Science Chrétienne m'avait aidée et continuait de le faire.
Qu'est-ce que m'a apporté la Science Chrétienne ? Un amour inconditionnel appelé Dieu. Non pas un Dieu que je devais craindre, ni un Dieu partial ou cruel qui accumulait mes anciens péchés au-dessus de ma tête, mais l'Amour divin, immuable et indéfectible qui nous entourait, la création entière et moi. Au début, c'était comme un acte de foi, la foi dans quelque chose qui nous dépasse tous, d'invisible à la vue humaine, mais de bien réel ! J'avais l'impression d'avancer par-dessus un abîme d'incertitude, comme dans une scène du film « Indiana Jones », lorsque, pour franchir un gouffre, le héros se retrouve face à ce qui semble être le néant; mais au moment de poser le pied, un pont en pierre apparaît, et il peut franchir l'abîme. Grâce au tendre lien qui nous unit à Dieu, nous nous trouvons dans les bras de l'Amour inconditionnel et infini!
C'est ainsi qu'en étudiant la Science Chrétienne, j'ai constaté qu'il y avait un système, un principe, à la base des paroles et des œuvres de Christ Jésus. Mary Baker Eddy écrit: « Il n'est pas bien de se figurer que Jésus démontra le pouvoir divin de guérir uniquement pour une certaine élite ou pour une période de temps limitée, puisque à toute heure l'Amour divin dispense tout bien à l'humanité entière. » (Science et Santé, p. 494) Elle a compris que les œuvres de Jésus ne concernaient pas seulement son époque, mais qu'elles avaient une portée universelle, qu'elles étaient pour tous les temps et l'humanité entière, et que tous ceux qui en saisissaient la Science profonde pouvaient les reproduire.
L'étude et la pratique de la Science Chrétienne changent non seulement le corps physique, mais les comportements, la nature de nos relations, l'image que nous avons des autres et de nous-mêmes. Nous alignons toutes choses sur Dieu et constatons que nous pouvons nous confier en Dieu, l'Amour divin. Nous voyons que l'Amour divin ne nous dispense que le bien !
V MOMENT DÉCISIF
Quel a été le moment décisif dans votre étude de la Science Chrétienne et dans sa mise en pratique ?
J'ai toujours eu une grande confiance en Dieu, même lorsque j'étais toute petite. J'ai grandi dans une famille qui a connu de belles guérisons grâce au traitement par la Science Chrétienne. Je pense notamment à la guérison de fractures, de la varicelle, des oreillons ou d'accidents. Nous n'avons jamais eu besoin de soins médicaux.
Mais pour évoquer le tournant décisif, je dois revenir à cette époque où je ne suivais pas « les règles ». Je prenais très souvent de mauvaises décisions, et ma vie devenait de plus en plus chaotique, même si j'ai toujours pensé que je me remettrais un jour à l'étude de la Science Chrétienne. Du fait de la protection et de la sollicitude que j'avais connues étant enfant et même après comme jeune adulte, je savais intuitivement que la Science Chrétienne disait vrai concernant Dieu, l'homme et la femme, l'univers, et je voulais comprendre cette vérité.
Lorsque j'étais étudiante en Californie, j'assistais à divers services religieux, en plus des services de l'Église de la Science Chrétienne. Il y avait une organisation de la Science Chrétienne (CSO), qui se réunissait chaque semaine sur le campus de l'université, et je passais beaucoup de temps avec des jeunes scientistes chrétiens. Un jour, le CSO a organisé une conférence sur le campus, et j'y ai assisté. La conférencière a très bien répondu à un étudiant qui tentait de l'attirer dans une joute verbale sur un point de doctrine. Elle a maîtrisé la situation avec tant de gentillesse que je suis allée la trouver à la fin pour lui exprimer ma gratitude. Je l'ai remerciée, puis j'ai fait une remarque à propos d'autre chose. À cause de ma propre arrogance, je me suis aussitôt offusquée de sa réponse. J'étais furieuse ! Je me suis juré que j'en avais terminé avec la religion et avec Dieu ! « Cette femme » me semblait si arrogante que je ne voulais plus rien avoir à faire avec la Science Chrétienne. J'ai donc continué de vivre dans l'ignorance des règles jusqu'à la fin de mes études.
Je passe rapidement sur les années suivantes. Après mon mariage et mon emménagement à Los Angeles, mon profond désir de comprendre Dieu est revenu en force ! Je me suis mise à fréquenter une église de la Science Chrétienne, et j'ai décidé de prendre rendez-vous avec une praticienne de la Science Chrétienne. Ce qu'elle m'a dit concernant Dieu et le lien qui m'unissait à Lui m'a tellement inspirée, tellement revigorée que j'ai eu l'impression d'avoir retrouvé mon foyer ! Du fait de mon passé « chargé », je n'étais pas certaine d'être digne de suivre le cours de Science Chrétienne (un cours intensif de douze jours pendant lequel on apprend à guérir), mais la praticienne, qui était également professeur de la Science Chrétienne, m'a assuré que j'étais au contraire fin prête. Après avoir réfléchi et prié, il m'a semblé que le cours était l'étape suivante pour progresser dans ma compréhension de Dieu. Et j'ai vu clairement, grâce à la prière, que c'était avec ce professeur que je souhaitais étudier. J'ai donc demandé à suivre son cours, et elle a accepté.
Le troisième jour du cours, elle a évoqué une conférence qu'elle avait donnée dans une université, en disant qu'un des étudiants avait tenté de polémiquer avec elle, mais qu'elle ne s'était pas laissée entraîner. Je lui ai demandé dans quelle université cela s'était passé. C'était mon université ! J'ai pensé: « Mon Dieu ! C'est “cette femme” ! » Sans m'en douter, j'étais en train de suivre le cours de cette personne à laquelle je m'étais juré de ne jamais pardonner, de ne jamais reparler, en espérant ne jamais la revoir ! Je ne m'étais pas rendu compte qu'il s'agissait de la même femme. J'avais oublié son nom et son visage. Tout mon ressentiment d'autrefois a refait violemment surface. Mais il a disparu aussi vite. Il s'est évanoui. J'étais totalement libérée de cet élément parasitaire que j'avais abrité durant toutes ces années.
Cela m'a montré de façon tout à fait concrète que Dieu est le seul Entendement et que notre passé peut être racheté. Nous pouvons renaître. Dieu était là, ce Dieu à qui je pouvais confier ma vie. Il me conduisait, me guidait doucement vers une place où la rédemption et le pardon sont toujours possibles. J'étais purifiée par le pouvoir rédempteur de Dieu. J'ai découvert que Dieu pouvait transformer toute situation négative et la retourner à Sa gloire.
Cette expérience a beaucoup contribué à ma transformation intérieure. Un an et demi après avoir suivi le cours, mon mari et moi sommes partis habiter dans l'Utah. Là, des gens ont commencé à me demander de les guérir par la prière. J'ai débuté dans la pratique de cette façon tout à fait inattendue. Mon désir de comprendre la Vérité, Dieu, et cette belle guérison, m'ont poussée dans une voie à laquelle je n'avais jamais pensé !
VI POUR CONCLURE
Souhaiteriez-vous ajouter quelque chose ?
La Science Chrétienne m'a donné un cadre de vie on ne peut plus fiable et sûr. Ce cadre métaphysique est facilement accessible à tous. Je ne prétends pas être à l'abri des problèmes, mais je constate qu'en apprenant à connaître de plus en plus la totalité de Dieu, je peux les résoudre. Je peux m'en remettre à Dieu en toutes circonstances, assurée que l'issue sera forcément bonne ! L'Amour infini pourrait-il nous réserver autre chose que le bien, la santé, l'harmonie et la paix ?
Tout récemment, mon mari a confié à son père que je n'avais plus peur de rien. Je ne sais pas si je dirais cela moimême, mais grâce à la pratique de la Science Chrétienne, j'ai appris que je pouvais confier à Dieu tous les détails de ma vie. C'est pourquoi je suis en sécurité, et ceux que j'aide et aime le sont aussi. Dans mes prières quotidiennes, je m'efforce de garder à l'esprit un vers du poème de Mary Baker Eddy intitulé « Prière du soir de “Mère” »: « Son bras encercle tendrement les Siens. » (Écrits divers, p. 389) Ce vers me rappelle que moi-même et ceux que j'aime — et tout le monde ! — nous sommes entourés et préservés par le pouvoir de Dieu, pouvoir plein de compassion, qui nous rachète, nous protège et nous sauve. Nous sommes tous aimés et en sécurité.
