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Article de couverture

COMMENT JE SUIS SORTIE DE L'ALCOOLISME

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de février 2008


Je suis fille d'alcoolique. Alors quand, vers l'âge de vingt ans, j'ai commencé à boire sans pouvoir m'arrêter, j'ai accepté l'étiquette d'« alcoolique », comme si elle faisait partie de ma personnalité. C'est une particularité que j'ai admise sans même y penser. Je souhaitais désespérément trouver un remède à ce penchant destructeur, mais j'étais si dépendante de l'alcool que je craignais de ne jamais pouvoir m'arrêter de boire.

J'ai bu pendant quinze ans, jusqu'au milieu des années 80. À cette époque, je buvais tous les jours, surtout après le travail. J'en étais arrivée à être incapable d'aller quelque part, même de rendre visite à mes parents, sans avoir une bouteille d'alcool avec moi.

Dans mes contacts avec les autres, la boisson était devenue un substitut quotidien d'assurance et de courage, menant régulièrement à un état d'ivresse avancée. Comme le sait bien toute personne qui y a eu recours, l'alcool ne tient pas ses promesses. Au lieu de m'apporter l'assurance et la force auxquelles j'aspirais tant, l'alcool m'a réduite en esclavage et a entraîné un intense dégoût de moi-même, la peur et la faiblesse.

Puis, ma carrière professionnelle et ma situation financière se sont effondrées. Malgré tous mes efforts — préparation de C.V., visites aux agences pour l'emploi, lecture des petites annonces — je ne suis pas parvenue à décrocher une place. Finalement, un moment est arrivé où j'ai désiré sortir du désespoir dans lequel j'avais sombré.

Je me suis souvenue qu'on m'avait donné un Science et Santé quelques années auparavant. Je l'ai repris. Ce n'était pas juste un acte de désespoir. J'avais déjà lu des passages de ce livre, qui s'était avéré rempli de promesses tenues. Par le passé, son message qui affirme la présence de la bonté et du pouvoir de Dieu m'avait guérie de difficultés physiques et de problèmes relationnels. Par exemple, grâce à la prière, j'avais été témoin d'un renversement de situation remarquable concernant un collègue difficile à vivre. J'avais aussi été guérie instantanément d'un ulcère diagnostiqué par un médecin. Je ne croyais toujours pas qu'il soit possible de résoudre mon problème d'alcoolisme, mais j'étais certaine que ce livre pourrait remédier à la situation financière critique dans laquelle je me trouvais. J'étais loin de me douter que, tout en m'aidant à voir les possibilités d'emploi d'un point de vue spirituel, il allait aussi me libérer de l'esclavage de la boisson.

Une question puissante a attiré mon attention: « Quelle perspective de vie l'homme a-t-il? » (Science et Santé, p. 191) Réveillée, ma pensée a commencé à s'orienter dans une nouvelle direction. Sur quoi est-ce que je fondais ma situation actuelle et mes progrès à venir? Étais-je une fille d'alcoolique, affligée d'une image négative d'elle-même, qui sans l'avoir voulu sabotait sa carrière professionnelle? Et la conscience que j'avais de ma propre valeur était-elle le résultat d'un héritage familial imparfait et des choix que j'avais faits dans la vie?

Il est certain que jusqu'à ce moment-là, j'aurais répondu oui à toutes ces questions. Or, à présent, les concepts spirituels que je découvrais dans ma lecture m'orientaient vers une identité mentionnée dans la Bible, dans le livre de la Genèse: la ressemblance et l'image même de Dieu, qui est totalement bonne. Avec le désir de poursuivre dans cette direction spirituelle, j'ai pris à cœur le passage suivant: « ... il nous faut d'abord tourner les regards dans la bonne direction et y marcher ensuite. Il nous faut former, dans notre pensée, des modèles parfaits et les contempler constamment, autrement nous ne les reproduirons jamais dans des vies sublimes et nobles. » (ibid., p. 248)

En prenant conscience que je pouvais accepter un nouveau modèle pour mon identité, un modèle fondé sur la perfection spirituelle, ma pensée s'est peu à peu transformée. Le fait que j'avais été réellement créée à l'image parfaite de Dieu, sans défaut, innocente et toujours utile, a remplacé graduellement la vision médiocre que j'avais de moi-même. Je me suis mise à me voir, et à voir toute l'humanité, comme ayant un seul Père-Mère, une seule source où puiser son individualité.

Admettre que tous les enfants de Dieu sont aussi parfaits que notre divin Père-Mère a eu sur moi un effet saisissant. Mon désir de boire a perdu de son attrait. Plusieurs mois se sont passés sans que je touche à l'alcool. Ce qui était impensable auparavant.

Puis un soir, j'ai rendu visite à des amis avec lesquels j'avais l'habitude de prendre un verre. Je me suis vue accepter ma boisson habituelle, mais j'ai posé mon verre sur une table basse où je l'ai laissé pendant plusieurs heures, buvant une petite gorgée de temps à autre. Quand je l'ai enfin terminé, je me suis levée, me suis resservie. Je m'apprêtais à rejoindre mes amis, mais au lieu de cela, j'ai été poussée à me rendre dans la cuisine.

Je me souviens que je suis restée là debout, pendant quelques instants, appuyée contre la table de la cuisine. Cette boisson, ce n'était pas ce que je voulais. Et je me suis rendu compte que j'étais absolument persuadée de n'être ni faible ni dans le besoin, mais comblée et libre ! J'avais déjà renoncé à l'esclavage de mon passé et j'avais vu que le fait de reconnaître mon identité d'enfant de Dieu tenait ses promesses et constituait la vérité. Je savais que je pouvais aller de l'avant sans crainte.

Un sentiment indescriptible de paix et de force m'a envahie, et je me suis sentie intacte, comme si je rentrais à la maison après un long voyage. Ensuite, j'ai simplement vidé le verre dans l'évier pour le remplir de soda et j'ai rejoint mes amis.

Depuis ce moment passé dans la cuisine de mon amie, je n'ai plus jamais désiré ni pris un autre verre d'alcool. En repensant à cette transformation, j'ai compris que le sentiment de paix que j'avais éprouvé, c'était le Christ, le message d'amour que Dieu communique à chacun de Ses enfants. Il m'a révélé mon identité spirituelle qui s'était dévoilée peu à peu, tandis que j'étudiais et priais à l'aide des idées trouvées dans la Bible et Science et Santé.

J'ai continué à étudier et à apprécier ma liberté fraîchement acquise. Et très peu de temps après, mon problème d'emploi s'est aussi résolu. J'ai obtenu une place dans un domaine totalement nouveau pour moi. Après avoir été son assistante pendant plusieurs années, l'éditeur d'un journal m'a demandé d'écrire des articles, ce qui m'a finalement conduite à vivre de ma plume.

Quand je repense à cette époque, je vois très clairement combien revendiquer et vivre ma vraie valeur d'enfant de Dieu a entraîné des progrès inimaginables dans mon existence. Je m'étais donné pour but de trouver un emploi, et j'ai obtenu non seulement une carrière professionnelle totalement nouvelle et enrichissante, mais j'ai aussi retrouvé mon identité véritable. Sur mon nouveau chemin spirituel, les fausses étiquettes que je m'étais attribuées sont tombées tout naturellement, et j'étais libre d'aller de l'avant sous la direction de Dieu. C'est peu de dire que j'ai trouvé réconfort et courage dans la « paix de Dieu » qui, comme le dit la Bible, « surpasse toute intelligence » (voir Philippiens 4:7).

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