Pendant plusierus années, j'ai souffert d'hémorragies au niveau de l'utérus. J'ai subi une première opération d'une trompe. Mais au lieu d'une amélioration, les douleurs empiraient. Peu de temps après, la deuxième trompe a été amputée. Mais les hémorragies ont continué et les douleurs se sont accrues. J'étais arrivée au point où tout mouvement provoquait des douleurs intenses; même tousser était pénible. Selon le médecin qui me traitait, ma matrice était devenue dure comme une pierre à cause du cancer, et il fallait l'enlever. Le médecin recommandait une troisième opération d'urgence, sinon, d'après lui, mes jours étaient comptés.
Mais les membres de ma famille s'opposèrent à cette troisième opération, étant donné que, selon eux, je devenais à chaque fois plus malade qu'avant. Après dix ans avec une maladie que les médecins de mon pays n'arrivaient pas à soigner, la solution consistait, selon mes proches, à me transférer en Europe où des médecins plus expérimentés pourraient faire mieux.
Avant ce transfert, je me suis rendue pour un court séjour dans ma province natale, le Kasaï Occidental. Lorsque j'étais sur le point de rentrer à Kinshasa, un de mes amis me confia un de ses jeunes frères, pour l'amener à Kinshasa auprès d'autres membres de sa famille. Ce garçon était anémique, et en si mauvaise santé que j'ai failli rejeter la demande de mon ami. Mais comme son billet d'avion était déjà acheté, j'ai finalement accepté. À notre arrivée à l'aéroport de Kinshasa, un de ses frères aînés était là pour l'accueillir.
Après quelques jours, je décidai d'aller prendre des nouvelles du garçon. À ma grande surprise, je l'ai trouvé en très bonne santé, sans aucun signe d'anémie. J'ai demandé à son frère de m'expliquer ce qui s'était passé, et il m'a dit que des gens l'avaient traité par la prière.
Quelques jours plus tard, il me mit en contact avec une de ces personnes. C'était un scientiste chrétien, et on l'appelait « praticien » de la Science Chrétienne.
J'expliquai mon cas à ce Monsieur et obtint de lui un rendez-vous au cours duquel je lui décrivis en détail ma situation. Il écouta calmement et, à la fin, me donna quelques versets bibliques à lire chez moi, ce que je fis. Dans la Bible, l'un de ces passages, que j'ai lu et relu, était celui tiré de la Genèse: « Dieu créa l'homme à son image et à sa ressemblance » (1:26), et le verset 31: « Dieu vit tout ce qu'il avait fait; et voici, cela était très bon ». Ces versets m'aidaient à comprendre que la création de Dieu, dont je fais partie, est en réalité parfaite. Ces passages me réconfortaient, et ma crainte diminuait petit à petit, laissant la place à de l'espoir. Au fil des jours, je sentis qu'un changement avait lieu en moi, les douleurs diminuaient, le saignement aussi.
J'eus d'autres rendez-vous avec le praticien. Au début, comme je venais d'une église de réveil, je m'attendais à ce qu'il pratique certaines cérémonies sur moi ou qu'il me convie à des veillées de prière, mais à mon grand étonnement il n'y avait rien de tout cela. Il priait silencieusement et me donnait des versets bibliques à lire. Je n'étais plus sous traitement médical et ne prenais plus de médicaments, étant donné que ceux-ci ne m'avaient apporté aucune aide jusque-là.
Peu de temps après, je me suis sentie dégagée de tout mal, donc guérie. Le médecin traitant, qui était ami avec un de mes jeunes frères, continua à exprimer des doutes quant à cette guérison. Il amena même des clichés qui avaient été pris lorsque j'étais malade pour expliquer la gravité de mon cas, mais j'ai maintenu que j'étais déjà guérie. Le saignement s'était arrêté, les douleurs avaient disparu et mes mouvements étaient libres, comme avant la maladie.
En plus, je m'étais aperçue que d'autres maladies qui m'avaient accablée auparavant et que je n'avais pas mentionnées au praticien étaient guéries, notamment de l'hypertension artérielle, des rhumatismes et des maux de dents.
Lors d'un autre rendez-vous avec le praticien, je lui demandai de m'expliquer ce qu'il avait fait pour que je guérisse. C'est alors qu'il me donna un exemplaire du livre Science et Santé avec la Clef des Écritures de Mary Baker Eddy. Dans un premier temps, je ne pouvais pas le lire, c'està-dire le comprendre, compte tenu de mon faible niveau d'études. Je revins le lui signifier, mais il m'encouragea à persévérer dans cette lecture. Bien que pas très sûre de moimême, je me suis mise à lire ce livre, lentement, calmement. Au fur et à mesure que je lisais, j'ai commencé à comprendre, et je dois dire que c'est le premier livre que j'ai lu profondément de ma vie. Le passage suivant a fait l'objet de mes méditations: « L'Écriture déclare que “l'Éternel est Dieu (le bien), qu'il n'y en a point d'autre”. Donc, l'harmonie est universelle et l'inharmonie est irréelle. La Science Chrétienne déclare que l'Entendement est substance, et aussi que la matière n'éprouve ni sensation, ni souffrance, ni plaisir. Retenez bien ces points essentiels. Soyez conscient de la vérité de l'être, savoir que l'homme est l'image et la ressemblance de Dieu en qui toute existence est permanente et exempte de douleur. Souvenez-vous que la perfection de l'homme est réelle et inattaquable, tandis que l'imperfection est condamnable, irréelle, et n'est pas produite par l'Amour divin. » (p. 414) Un de mes proches cousins, professeur d'université, ne pouvait pas imaginer que je puisse comprendre cet ouvrage, qui paraissait difficile, même pour lui.
Mais après que je me fus pénétrée de l'esprit du livre, j'ai mieux compris la perfection de la création de Dieu telle que révélée dans le premier chapitre du livre de la Genèse et l'idée portée à mon attention par le praticien qui priait pour moi et qui m'avait beaucoup soutenue: ne garder à la pensée que « Dieu parfait et homme parfait ».
Aujourd'hui, je peux attester de la véracité de ce passage: « L'Esprit donne la compréhension qui élève la conscience et conduit dans toute la Vérité. » (Science et Santé, p. 505). Plus loin sur la même page, parlant toujours de la compréhension spirituelle, Mary Baker Eddy explique: « Cette compréhension n'est pas intellectuelle; elle n'est pas le résultat de connaissances érudites; elle est la réalité de toutes choses mise en lumière. »
Cela fait plus de quinze ans que j'ai obtenu cette guérison, et je suis en très bonne santé, grâce à la Science Chrétienne. J'en suis infiniment reconnaissante. Aujourd'hui, je peux dire, comme le psalmiste, « Mon âme, bénis l'Éternel, et n'oublie aucun de ses bienfaits! » (Ps. 103:2).
Kinshasa,
République Démocratique du Congo
    