J'ai toujours aimé faire du shopping, acheter de nouveaux vêtements, de nouvelles chaussures. Cependant, à une époque, il semblait que chaque fois que je me rendais au centre commercial, je voulais de plus en plus de choses dont je n'avais pas vraiment besoin. Les publicités et les promotions ne cessaient de me bombarder, m'incitant à consommer davantage, et aggravaient la tentation. Finalement, je me suis rendu compte que je devais mettre un terme à ma « fièvre acheteuse », avant que mes factures ne dépassent des sommets.
Cela fait plus de dix ans que je m'appuie sur la Science Chrétienne pour la guérison, et je savais que la prière éliminerait ce sentiment de besoin impératif de biens matériels. C'est une chose de faire des courses en vue d'un certain but, mais c'en est une autre d'acheter quelque chose, n'importe quoi, juste pour acheter. En tant qu'enfant spirituel parfait de Dieu, chacun d'entre nous n'est attiré que par Dieu, le bien. Personne n'a besoin d'être l'esclave du matérialisme, sous quelque forme qu'il se présente.
Ce qui m'a aidée personnellement, c'est de pratiquer une sorte de discipline spirituelle. Je me souviens avoir décidé ceci: chaque fois que j'éprouverais le besoin de dépenser mon argent, surtout si l'achat me semblait nécessaire pour me sentir satisfaite ou bien dans ma peau, je me tournerais plutôt vers des déclarations de la Bible ou de Science et Santé par Mary Baker Eddy pour me souvenir de ma nature spirituelle. Cela m'élèverait au-dessus du désir de posséder des choses matérielles.
Selon la Bible, « toute grâce excellente et tout don parfait descendent d'en haut » (Jacques 1:17). Dieu nous accorde sans cesse ces dons, c'est une réalité. Mais le monde matériel voudrait nous inciter à croire que posséder plus de matière en achetant des choses matérielles va nous rendre heureux. Comme l'a écrit Mary Baker Eddy, « le sens matériel élève la voix avec arrogance, comme s'il était réel, et dit: ... Je trône dans les splendeurs de la matière. Mais un coup, un accident, la loi de Dieu, peuvent d'un moment à l'autre annihiler ma paix, car toutes mes joies imaginées sont funestes ». (Science et Santé, p. 252:18, 28-31)
Ces « splendeurs de la matière » peuvent parfois sembler très plaisantes, mais elles ne sont aucunement une source fiable de bonheur, de perfection ou de paix, parce qu'elles ne prennent pas leur source en Dieu. Pour obtenir un sens permanent d'abondance et de joie, la seule source vraiment fiable est l'amour infini de Dieu, qui n'est ni partial, ni sporadique. Il est réellement toujours présent.
Plus j'ai compris ma relation à Dieu, plus j'ai découvert que chacun d'entre nous peut trouver en Lui une source permanente de joie que le monde matériel est incapable de nous donner. Et ceci m'a délivrée: je ne dépends plus du shopping pour être heureuse.
Deux choses m'ont particulièrement aidée pendant ce voyage spirituel. Tout d'abord, je regarde le bien que j'ai déjà et j'exprime de la gratitude pour tout ce que Dieu m'a donné. Puis, en suivant l'exemple de Jésus, je pense davantage aux besoins de mon prochain qu'aux miens. Par exemple, au lieu de m'acheter un nouveau vêtement à la mode, je vais peut-être faire un don à une œuvre caritative et cela va m'offrir un sens permanent et gratifiant de satisfaction, qui ne sera jamais démodé!
Plus j'apprends à connaître ma relation à Dieu, le bien, plus je me sens bien. Et, ce que j'apprends, c'est que cette relation est permanente, aucunement affectée par l'intermittence des choses matérielles. Alors, quand je suis tentée d'acheter quelque chose dont je n'ai pas vraiment besoin, je sens plus rapidement qu'autrefois que Dieu me dit que je possède déjà tout ce qui m'est nécessaire. Je suis déjà comblée par Son amour et Sa sollicitude.
Reconnaissant que je suis (que tout le monde est) le reflet parfait de Dieu, je peux me contrôler et m'intéresser à des activités plus productives. Parce que Dieu est la source de ma vie, il n'y a ni manque, ni besoin, et je peux me reposer dans Sa sollicitude complète et constante. Comme le déclare la Bible, « en lui, nous avons la vie, le mouvement, et l'être » (Actes 17:28).
Je ne dis pas que je n'aime plus faire du shopping à l'occasion. Mais, en apprenant à contrôler mes dépenses, j'ai gagné une meilleure compréhension de moi-même et de mon Créateur, Dieu, qui est le bien infini et qui me donne tout ce dont j'ai besoin réellement. Et pas question pour moi de cesser d'être « accro » à cette confiance en l'Amour divin !
    