Un jour, à l'école, on avait du temps libre pendant le cours d'EPS pour s'entraîner à différents sports. Dans le gymnase, quelques garçons jouaient à un jeu qui consiste à se lancer des balles en caoutchouc dur et à les esquiver. Je me tenais près d'un mur en béton quand j'ai reçu une de ces balles qui a écrasé ma main contre le mur.
J'ai tout de suite eu mal et, cinq minutes plus tard, trois de mes doigts étaient enflés et très douloureux. Le professeur voulait que je mette de la glace sur ma main et mes amis avaient peur que je ne sois gravement blessé.
Avec tout le bruit du gymnase et les commentaires de mes camarades, il m'était difficile de me calmer pour prier. J'essayais de me souvenir d'idées que j'avais apprises à l'école du dimanche de la Science Chrétienne, mais je n'arrivais pas à me concentrer.
Bizarrement, je me suis mis à prendre une attitude de défi, essayant d'ignorer le problème en espérant qu'il disparaîtrait comme par enchantement. Plus tard, j'ai compris que fermer les yeux sur un problème en espérant qu'il disparaisse n'était pas du tout la même chose que de le traiter par la prière en Science Chrétienne.
Mais, pendant le reste de cette journée, j'alternais entre deux attitudes: soit je me forçais à utiliser ma main le plus possible, soit je la gardais immobile quand elle me faisait mal. J'arrivai à la fin de la journée sans trop de difficulté mais je m'obstinais à ignorer le problème.
Une fois à la maison, ma mère et moi avons appelé un praticien de la Science Chrétienne. Nous avons parlé de quelques idées de base sur la prière, que j'avais apprises à l'école du dimanche. Nous parlé du fait que Dieu m'a créé parfait, à Son image et à Sa ressemblance (voir Genèse 1:26). Et nous avons discuté de « l'exposé scientifique de l'être » qui se trouve dans Science et Santé (p. 468). Je me sentais un peu mieux mais je me rappelle que mes prières n'étaient encore que des notions métaphysiques plutôt hésitantes.
Quand je suis retourné au collège le surlendemain, je me suis rendu compte que ma main n'avait pas l'air d'aller mieux. Ma mère et moi sommes restés en contact avec le praticien pendant quelques jours pour parler de vérités spirituelles. Puis, j'ai remarqué qu'il y avait des progrès. Très vite, mes doigts ont retrouvé leurs fonctions et il n'y avait plus aucune enflure ni rougeur.
J'étais si reconnaissant que ma mère et le praticien aient prié avec moi. Leur soutien a eu beaucoup de sens pour moi. Mais cette guérison a signifié encore plus; en fait, j'ai compris beaucoup de choses après avoir été guéri. Il y a eu un nouveau déclic au sujet d'une idée que j'avais apprise à l'école du dimanche. Je me suis souvenu que j'étais une idée spirituelle de Dieu, non un corps matériel avec toutes sortes de problèmes auxquels il fallait faire face. J'avais supporté cette situation avec ma main en espérant que le problème s'évaporerait, ce qui revenait en fait à accepter que cette difficulté avait le pouvoir de me gâcher la journée à l'école. Ce passage de Science et Santé m'a beaucoup aidé: « Quand un accident se produit, vous pensez ou vous pensez ou vous vous écriez: "Je me suis fait mal !" Votre pensée est plus puissante que vos paroles, plus puissante que l'accident même, à rendre le mal réel. Faites donc l'inverse. Déclarez que vous ne vous êtes pas fait mal et comprenez pourquoi... » (p. 397). Pour moi, cela voulait dire qu'en réalité, je ne pouvais pas être blessé parce que Dieu avait toujours été avec moi. Et Dieu était bon et le seul pouvoir dans ma vie.
J'ai compris que cela ne sert à rien d'endurer stoïquement le mal au lieu de lui faire face et de le traiter par la prière. En Science Chrétienne, les « premiers secours », c'est tout d'abord prier et savoir avec confiance que Dieu vient à notre aide. Même s'il était difficile de prier dans ma situation, c'était absolument nécessaire.
