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LA PRIÈRE QUI GUÉRIT

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de janvier 2008


Le dictionnaire le Petit Robert
définit entre autres le mot « traitement »
comme un « procédé permettant de modifier ».
Le « traitement » Science Chrétienne a pour
objet de modifier la pensée.

Il ne s'appuie sur aucun moyen matériel,
mais est totalment mental et spirituel.
Voici comment James Spencer, praticien
et professeur de Science Chrétienne près de la ville de
Boston, en parle.

Définir le traitement par la Science Chrétienne est une tâche qui rend humble, car son Principe, l'Amour divin éternel, est infini. Par conséquent, cet Amour débordant a des facettes et des applications illimitées. Un traitement doit toujours être spontané et original, tels les rayons qui émanent librement du soleil. Il ne peut en aucune façon être stéréotypé; un vrai traitement par la Science Chrétienne ne comporte pas le moindre rituel, la moindre répétition machinale ni la moindre formule.

Le traitement par la Science Chrétienne reflète et utilise la loi du Principe divin qui est toute-puissante, omni-active, et que le Nouveau Testament appelle « Saint-Esprit ». Le livre d'étude de la Science Chrétienne, Science et Santé avec la Clef des Écritures de Mary Baker Eddy, définit ainsi le Saint-Esprit: « La Science divine; le développement de la Vie, de la Vérité et de l'Amour éternels. » (p. 588) Le Saint-Esprit est au cœur de la guérison chrétienne. L'Évangile selon Luc rapporte que Jésus, « rempli du Saint-Esprit », fut conduit dans le désert par l'Esprit, qui l'instruisit et le protégea. (voir Luc 4:1-13) Cet Esprit de Dieu vint sur lui, révéla son identité et lui donna autorité pour remplir son ministère. (voir Matthieu 3:16, 17)

Le Saint-Esprit — souffle de l'Esprit divin, activité intelligente de l'unique Entendement, pouvoir de la Vérité et de l'Amour divins — transforme la discordance et le chaos en liberté et en harmonie. C'est par lui que le Principe divin communique et soutient toute pensée et toute action justes et bonnes. Comme le rôle naturel de la loi est de maintenir l'harmonie, le Saint-Esprit découvre toute discordance, tout dysfonctionnement de la pensée et de l'action et les élimine de la conscience humaine. Expliquant à ses disciples comment prier, Jésus prononça ces paroles: « Que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.» (Matthieu 6:10) Cette action de la loi divine dans la conscience et l'expérience humaines démontre l'unité du ciel et da la terre, l'unité de l'Amour divin et de l'humanité.

À leur retour d'une tournée missionnaire, soixante-dix disciples de Jésus lui parlèrent avec enthousiasme des nombreuses guérisons qu'ils avaient accomplies par des traitements spirituels. Tout en les félicitant, Jésus veilla à ce qu'ils retiennent la signification fondamentale de leur œuvre de guérison: ces guérisons apportaient la preuve de leur identité spirituelle véritable, unie à Dieu. C'est pourquoi il leur donna ces instructions: « Ne vous réjouissez pas de ce que les esprits vous sont soumis; mais réjouissez-vous de ce que vos noms sont écrits dans les cieux. » (Luc 10:20)

Ces praticiens de la guérison chrétienne étaient disciples de celui dont la conception virginale démontrait la paternité de Dieu, origine qui lui permit d'accomplir ses œuvres puissantes. Le disciple Pierre entrevit l'origine divine de Jésus lorsque, sous l'impulsion d'une inspiration spontanée, il lui répondit: « Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant. » (Matthieu 16:16) En réalité, Jésus avait pour mission d'expliquer à l'humanité comment vaincre le matérialisme, et de dévoiler aux hommes leur vraie nature de fils et de filles de Dieu. On lit dans l'Évangile selon Jean: « À tous ceux qui l'ont reçue [la Parole de Dieu], à ceux qui croient en son nom, elle a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu, lesquels sont nés, non du sang, ni de la volonté de la chair, ni de la volonté de l'homme, mais de Dieu. » (Jean 1:12, 13)

Devenir les fils et les filles de Dieu, naître à nouveau, c'est comprendre que l'homme n'est pas un mortel biologique pécheur, séparé de Dieu, et qu'il ne provient pas d'un ovule. Au contraire, nous devons tous comprendre que, puisque nous sommes les enfants bien-aimés de Dieu, notre origine est dans l'Âme divine. C'est là l'enseignement que reçurent les disciples ou élèves de Jésus. Avec humilité, ils acceptèrent que leur Maître leur apprenne à renoncer à un sens matériel d'identité pour reconnaître leur filiation divine véritable, qui est « écrite dans les cieux ». Grâce à leur compréhension de cette filiation spirituelle, ils allaient pouvoir accomplir des guérisons.

La Bible et les premiers auteurs chrétiens relatent de multiples guérisons, tout en précisant qu'il y en eut en réalité un nombre incalculable (voir Jean 21:25). Depuis deux mille ans, les croyants saisissent l'essence du christianisme en étudiant le Sermon sur la montagne de Jésus, les Évangiles, ainsi que les écrits de Paul et d'autres chrétiens. Mais la méthode de guérison chrétienne s'est perdue avec le temps, à force d'incompréhension, d'interprétation erronée, de matérialisme, de corruption et, pourrait-on dire, d'« usure » de la spiritualité.

Mais Jésus promit que le Consolateur viendrait et que ses enseignements seraient alors pleinement compris. L'œuvre de son existence terrestre (ses guérisons et son enseignement) démontra sa nature divine; mais toutes les explications relatives à son ministère de guérison allaient être révélées par le Consolateur. C'est pourquoi, bien que sa mission sur terre fût brève, sa nature divine intemporelle a existé et continuera d'exister éternellement. Cette nature divine est le Christ, son identité spirituelle. En fait, Jésus faisait allusion au Christ toujours présent, quand il déclara à ses disciples: « Je suis avec vous tous les jours, jusqu'à la fin du monde. » (Matthieu 28:20) L'efficacité du traitement par la Science Chrétienne est la preuve que la venue du Consolateur est une promesse accomplie.

Le Consolateur ou Science divine exige la démonstration de notre nature parfaite, à la ressemblance de Dieu, comme le souligne Jésus lorsqu'il nous exhorte: « Soyez donc parfaits, comme votre Père céleste est parfait. » (Matthieu 5:48) La Science enseigne que le concept d'une création matérielle imparfaite, séparée de Dieu, s'apparente à un état de conscience hypnotique de la nature du rêve, à une fausse supposition ou contrefaçon de la réalité, et que la substantialité supposée de la matière est le produit de ce concept erroné. À mesure que, sous l'action du traitement par la Science Chrétienne, la pensée cède à la réalité, à l'influence et au gouvernement de Dieu seul, la conscience humaine s'imprègne des faits spirituels, et les maux de la chair et ses limites font place à un sentiment de liberté et à la santé. L'être est entièrement transformé, et sa perfectibilité est démontrée.

On lit dans Science et Santé: « Si le Scientiste atteint son patient par l'Amour divin, l'œuvre de guérison sera accomplie en une seule visite et la maladie s'évanouira en son néant primitif, comme la rosée disparait au soleil du matin. » (p. 365) Mais plus souvent, la guérison requiert un traitement à base d'« arguments », comme l'explique ce livre. Ces arguments sont utilisés avec persistance en reconnaissant les faits spirituels et en niant les allégations erronées en fonction du cas traité.

Tout traitement par la Science Chrétienne requiert la prière d'un cœur sincère. Cette prière est efficace, fiable et réconfortante. Elle fait agir les vérités de l'être spirituel sur la conscience et le corps du patient, et sur toute circonstance humaine. Elle est thérapeutique, régénératrice, instructive et source d'inspiration. Dans son action, cette prière scientifique neutralise les poisons, change les sécrétions, harmonise les fonctions, gouverne les actions et dissout les obstructions.

Ce traitement comprend l'acceptation d'un certain nombre de vérités: unicité et totalité de l'Esprit infini, Entendement divin, ou Dieu, perfection de Dieu, de l'homme et de l'univers et entière bonté de l'être réel. Cette prière scientifique inclut la compréhension du fait que Dieu, Entendement divin omniscient et Amour éternel, connaît tout et aime tout; puisqu'll est infini et remplit tout l'espace, Il ne peut rien connaître en dehors de Lui; Il connaît uniquement Sa propre perfection et Sa propre bonté. L'homme créé à l'image et à la ressemblance de Dieu est l'image, ou idée, de cet Entendement qui se connaît lui-même. Ces faits spirituels érigent le rapport Dieu parfait et homme parfait en loi irréversible. Partant du point de vue de la totalité de Dieu, Esprit infini, le traitement découvre l'irréalité de la matière, de l'entendement mortel (ou « affection de la chair », comme l'appelle saint Paul), du mal et des tendances matérialistes. Le traitement par la Science Chrétienne amène la foi à se fonder non plus seulement sur l'espoir mais sur la compréhension. Le pouvoir ou autorité à la base du traitement par la Science Chrétienne est entièrement divin, non humain, et il est sans rapport avec la foi aveugle. En fait, ce que l'on nomme « entendement humain » (qui ne peut avoir qu'une foi aveugle) doit céder humblement et de lui-même à la compréhension spirituelle de la totalité et de l'unicité de l'Entendement divin. La foi qui ne s'élève pas au-dessus de la confiance, si grande soit-elle, en une personne peut être hypnotique et le produit de la volonté humaine. Mais la foi qui surmonte les barrières du sens personnel et repose sur la présence, le pouvoir et la loi du Principe divin est une aide puissante et vivifiante.

Mary Baker Eddy décrit la méthode utilisée par Jésus pour traiter les malades, et elle en montre la simplicité, une simplicité qui est à la base de tout traitement. Elle écrit: « Ce qui agit par une croyance aveugle n'est ni la Science ni la Vérité; ce n'est pas non plus la compréhension humaine du divin Principe guérisseur, tel qu'il fut manifesté en Jésus, dont les humbles prières étaient des affirmations profondes et consciencieuses de la Vérité — de la ressemblance de l'homme avec Dieu et de l'unité de l'homme avec la Vérité et l'Amour. » (Science et Santé, p. 12) Quel que soit le chemin que prenne le traitement, traitement que l'Amour divin ajuste au besoin humain spécifique, sa norme demeure la vérité « de la ressemblance de l'homme avec Dieu et de l'unité de l'homme avec la Vérité et l'Amour ».

Si les termes « prière » et « traitement » sont souvent utilisés de façon interchangeable en Science Chrétienne, ils ne sont pas vraiment synonymes. On peut prier pour de nombreuses raisons. Par exemple, en recherchant la bonté de Dieu pour le bien de l'humanité, ou pour le bon déroulement d'événements tels qu'un service religieux. Comme cette prière est impersonnelle et qu'elle ne cherche pas à répondre à tel besoin d'une personne en particulier, on peut prier ainsi sans y avoir été invité. Le traitement, en revanche, vise à remédier à un état discordant particulier. Étant donné qu'il concerne l'état mental et moral du patient, il est nécessaire, dans la plupart des cas, que la personne en fasse la demande ou donne son accord. La Règle d'or chrétienne, « faire aux autres ce que nous voudrions qu'ils nous fassent », est un bon critère pour savoir quand un traitement spécifique est approprié et à qui le donner. Bien sûr, en cas d'urgence, il est normal d'aider spontanément quelqu'un.

Ce traitement spécifique s'appuie radicalement sur le pouvoir qu'a Dieu d'agir par Son Christ et le Saint-Esprit. L'état mental de celui qui accomplit la guérison imprègne le traitement et touche la pensée du patient, c'est pourquoi il est indispensable d'avoir le plus haut degré de moralité et d'honnêteté.

La norme de la pratique de la Science Chrétienne, ou traitement, est exposée dans Science et Santé, et plus particulièrement dans le chapitre « Pratique de la Science Chrétienne ». Ce chapitre se divise en trois parties, que je résumerais de la façon suivante: la première partie me montre quoi faire. La deuxième partie, intitulée « Illustration de traitement mental », explique comment donner un traitement. La troisième partie présente, sous forme d'allégorie, un procès dans lequel une grave maladie est considérée comme un crime. Dans sa plaidoirie, l'avocate (qui est ici la Science Chrétienne) démontre la fausseté des preuves de maladie, et elle établit l'innocence de l'accusé sur la base de faits irréfutables. Cette analogie illustre la façon dont on peut guérir en raisonnant du point de vue des vérités spirituelles et en réfutant, à l'aide de ces vérités, les mensonges flagrants du péché, de la maladie et de la mort. Il est intéressant de souligner que la compassion du praticien envers le patient est omniprésente dans les trois parties du chapitre. Sans cet amour spirituel profond, il n'y a pas de vraie guérison.

Bien que la méthodologie du traitement soit expliquée dans le livre d'étude, le processus n'est pas juste théorique. Il fait appel à l'inspiration, à l'étude, à la raison et à la prière — autant d'ingrédients provenant d'un amour profond pour Dieu et pour la personne qui fait l'objet d'un traitement. Le traitement est porté par l'esprit de Vérité et d'Amour, par la vitalité du Saint-Esprit et du Christ qui transparait dans les pensées et les paroles, éclaire la compréhension et aboutit à la guérison.

Pour illustrer ce qui précède, j'aimerais relater une guérison personnelle. Il y a des années de cela, je souffrais d'une douleur intense, au point de me déplacer avec difficulté. La praticienne à qui j'avais demandé de l'aide est venue me voir. Elle exprimait un tel amour maternel, une compréhension si claire de Dieu, en tant que l'Amour divin même, et du fait que j'étais inclus dans cet amour, que j'ai été guéri sur-le-champ. Quelle surprise quand je me suis soudain rendu compte que j'étais guéri ! Je n'oublierai jamais ce moment où j'ai ressenti l'amour de Dieu et, simultanément, son expression par la praticienne. Depuis, j'ai compris que l'amour de l'Amour divin infini est à la fois la base et le couronnement du traitement métaphysique — ce que révèlent les enseignements et les œuvres des premiers chrétiens.

La guérison est immédiate, rapide ou plus lente, selon le degré d'humilité et de réceptivité du patient et la compréhension spirituelle du praticien. Mais si souhaitable et nécessaire que soit la notion de « temps opportun », la rapidité n'est pas l'élément le plus important. Il est primordial de ressentir l'amour de l'Amour divin qui détruit le péché et corrige tout état discordant. Prier avec humilité pour comprendre et sentir cet amour, c'est comme ouvrir la porte d'une pièce plongée dans l'obscurité. À ce moment, qu'importe combien de temps a duré l'obscurité ! Jésus dit: Vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous affranchira. » (Jean 8:32) On peut connaître la vérité instantanément ou y parvenir gràce à un processus qui allie l'étude et le raisonnement avant d'aboutir à la compréhension.

Que la guérison se produise rapidement ou non, une chose est sûre: la loi de Dieu est constamment à l'œuvre dans le traitement par la Science Chrétienne, et ses effets prouvent que la promesse de Jésus a été accomplie. En vérité, le Consolateur est ici, aujourd'hui même et pour toujours.

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