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Repentance = transformation

Je dois admettre que j'avais l'habitude de me sentir fautif chaque fois que je lisais ce passage: « Repentez-vous, car le royaume des cieux est proche. » (Matthieu 4:17) J'avais toujours considéré l'exigence de Jésus de se repentir comme un message de condamnation. Jésus, me demandais-je, nous dit-il qu'aucun de nous n'est assez bien, et qu'à moins de faire les choses de façon parfaite, nous serons punis ?

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de mai 2007


Puis j'ai appris ce que signifie vraiment le mot grec traduit par l'expression « se repentir ». Étant d'abord, et avant tout, une transformation mentale, la repentance a trait à une remise en question, en d'autres termes, à un changement de pensée. Donc, c'est seulement comme résultat d'un changement de pensée que l'attitude ou le comportement de quelqu'un se modifie; c'en est la conséquence naturelle. Quel soulagement ! Plus besoin de se sentir coupable ou effrayé.

L'injonction de se repentir, que nous trouvons dans les évangiles de Matthieu (4:17) et de Marc (1:15), marque le point de départ du ministère de Jésus. Tout le monde en conviendra: Il ne pouvait y avoir de meilleure façon pour Jésus de commencer son ministère de guérison spirituelle, ministère dans lequel un changement de pensée précédait toujours le résultat physique. Les contemporains de Jésus, et les générations proches de cette époque, ont élargi la signification du mot « repentance » au-delà du changement de la pensée, pour inclure la transformation des actes, et, en fin de compte, de la vie même. Par exemple, Jean-Baptiste a donné cet ordre à ceux qui l'écoutaient: « Produisez donc des fruits dignes de la repentance » (Luc 3:8), et l'apôtre Paul a déclaré: « Changez votre vie et tournez-vous vers Dieu. Faites de bonnes actions pour montrer que vous avez changé de vie. » (Actes 26:20, d'après la Bible Parole de Vie) Ainsi, les mots qui marquent le début du ministère public de Jésus, « Repentez-vous », appellent ses disciples à une importante remise en question, ou changement de conscience et de conduite, un virage à 180 degrés dans l'orientation de leur vie, de leurs pensées, de leurs mobiles et de leurs actions.

Qu'est-ce qui peut à la fois inspirer et rendre possibles des changements aussi extraordinaires ? Nous trouvons la réponse dans la suite de ce premier discours de Jésus, lorsqu'il dit: « Le royaume des cieux est proche. » La proximité immédiate de ce royaume, ou règne, de Dieu, qui est intimement liée à l'exigence de se repentir, ne nous indique pas seulement des raisons de se repentir, mais comment le faire. Dans l'Évangile de Marc, l'ordre de se repentir suit la déclaration concernant le royaume de Dieu, alors que dans Matthieu, c'est le commandement de se repentir qui vient en premier. Le fait que la Bible inclut ces deux interprétations indique peut-être, comme le suggère l'exégète Christopher Scott Langton, que la repentance ne nous permet pas seulement de faire l'expérience du règne de Dieu, mais que le fait de connaître le règne de Dieu nous permet aussi de nous repentir. « The Bible and Christian Ethics » (La Bible et l'éthique chrétienne), Principia College, 24 octobre 2001)

Le caractère vivant, dynamique, de ce règne divin est communiqué par le mot grec basileia, qui est traduit le plus souvent dans le Nouveau Testament par « royaume ». En grec, la principale signification de basileia ne renvoie pas à un territoire géographique statique, mais plutôt à l'activité de gouverner, pour un souverain. Toutefois, lorsque le mot basileia apparaît dans des textes non bibliques de l'époque de Jésus, le mot est généralement traduit par « empire », en référence à l'Empire de Rome. Opérant un changement politique risqué, Jésus a osé parler d'un autre empire, l'Empire de Dieu, et en tant que tel, le seul véritable Empire. Stephen J. Patterson, The God of Jesus: The Historical Jesus and the Search for Meaning (le Dieu de Jésus: le Jésus historique et la recherche de sens), 1998, p. 60

Jésus a déclaré que cet Empire de Dieu « est proche ». Alors que cette traduction peut paraître statique, le texte original révèle la nature active de ce royaume. « Est proche » peut également être traduit par « s'est approché de vous ». De plus, le temps du verbe « approcher » donne l'idée de « la continuité de l'action accomplie ». (F. Blass et al, A Greek Grammar of the New Testament and Other Early Christian Literature (Grammaire grecque du Nouveau Testament et autres écrits des premiers temps du christianisme), 1961, p. 175 Ainsi, alors que nous faisons des efforts pour obéir au commandement de Jésus de nous « repentir », les effets continus du gouvernement de Dieu nous aident, non pas simplement par leur présence, mais par leur épanouissement dans notre vie. Le royaume s'est déjà approché de nous, et il continue de le faire. Notre tâche, par conséquent, consiste non pas à construire ce royaume par des efforts humains, mais à orienter notre vie vers ce règne que Dieu a déjà établi. Paul a confirmé plus tard cette idée que le règne de Dieu donne de la force à la fois au désir juste et à l'action juste qui y correspond: « Travaillez à votre salut avec crainte et tremblement... car c'est Dieu qui produit en vous le vouloir et le faire, selon son bon plaisir. » (Philippiens 2:12, 13)

Toutefois, la bonne nouvelle du royaume de Dieu n'était pas le seul contexte dans lequel Jésus recommandait la repentance. Face aux situations tragiques, le message de Jésus de se repentir demeurait constant. Par exemple, dans Luc 13, après avoir refusé les spéculations selon lesquelles la souffrance et la mort seraient invariablement des signes indiquant qu'une personne est punie pour avoir péché, Jésus a pressé son auditoire de se repentir. Puis, plusieurs versets plus loin, plutôt que de se répandre en conjectures sur ce qui avait causé la souffrance d'une femme « qui ne pouvait aucunement se redresser » depuis dix-huit ans, Jésus a incité à cette repentance qui apporte la guérison. Voyant cette femme, Jésus a déclaré: « Tu es délivrée de ton infirmité » (Luc 13:12). Immédiatement, la femme s'est redressée et a rendu gloire à Dieu. Plutôt que d'offrir un argument philosophique pour expliquer le mal, Jésus a donné cet ordre pratique pour le vaincre: repens-toi. En d'autres termes, change ta façon de penser, afin de voir la création parfaite de Dieu, et vis dans la réalité de cette vision divine.

La repentance continue aujourd'hui encore de jouer un rôle vital dans la guérison, ce dont je peux attester dans ma propre vie. Quand j'étais étudiant, je suis resté un soir très tard à l'université pour préparer un projet artistique, et je me suis entaillé profondément le doigt avec un cutter. J'ai d'abord pensé que j'allais perdre conscience, comme je l'avais fait quand j'avais eu un accident similaire dans mon enfance. Mais alors je me suis souvenu d'un passage que j'avais lu plus tôt dans la journée, dans le Christian Science Sentinel [publication de langue anglaise parente du Héraut]: « Le sens mortel est un "non sens". Le sens spirituel est le “sens de Dieu”, la perception de l'Esprit. » Steven A. Salt, 1er novembre 1999, p. 16

À cet instant, j'ai choisi de « me repentir »: de reconsidérer ma situation en partant du sens spirituel (ce que Dieu voit) plutôt que du sens matériel (ce que mes yeux me disent). J'ai décidé de faire un virage mental à 180 degrés, et de me voir moi-même comme Dieu me voit: non pas comme une victime en train de perdre son sang, mais comme l'œuvre magistrale invulnérable de l'Artiste divin, et d'agir avec la conviction de la véracité de cette nouvelle façon de voir.

Résultat ? Des chants de louange ont remplacé ma crainte de m'évanouir, alors que je nettoyais mon doigt, riant de ce « non sens » qui m'avait envahi un moment auparavant, et me réjouissant de ce « sens de Dieu », que j'avais pu entrevoir grâce à la repentance, grâce à mon changement de pensée. Céder au royaume de Dieu, grâce à la repentance, a rapidement guéri le doigt, et j'ai quitté l'atelier d'arts plastiques rempli de gratitude.

J'ai appris que toute guérison inclut la repentance, ce mouvement de la conscience et du comportement qui s'aligne sur le gouvernement divin à l'œuvre, le règne de Dieu. Cela n'est évidemment pas limité aux circonstances personnelles, mais inclut la guérison des crises au niveau local, national, mondial. En fait, l'injonction « Repentez-vous, car le royaume des cieux est proche » pourrait être interprétée comme une demande d'élargir la vision de chacun, pour la détacher de ses préoccupations personnelles — pour passer du royaume du « moi » au royaume de Dieu.

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