En 1995, je fus désigné pour effectuer, avec mon détachement, une mission dans une zone de guerre. Il s'agissait d'un conflit armé qui opposait mon pays, le Cameroun, à l'un de ses voisins frontaliers qui revendiquait une portion de territoire dans une péninsule riche en pétrole et en poissons. Sous-officier de carrière dans l'armée nationale, je travaillais au sein d'une formation d'artillerie de campagne et participais régulièrement avec mes camarades militaires à des détachements dans cette zone du pays.
Chacun devait prendre son arme. Comme j'étais chef de groupe, mon arme était un pistolet automatique. Avant chaque départ, les chefs militaires font des contrôles. Mon chef m'a alors reproché de ne pas avoir pris une arme plus puissante, à longue portée, qu'il jugeait nécessaire pour la zone où nous allions. Mais intérieurement je savais que j'avais les armes efficaces dont parle l'apôtre Paul dans sa seconde Épître aux Corinthiens: « Si nous marchons dans la chair, nous ne combattons pas selon la chair. Car les armes avec lesquelles nous combattons ne sont pas charnelles; mais elles sont puissantes, par la vertu de Dieu, pour renverser des forteresses. » (10:3-4)
Quand j'ai pensé aux paroles de Paul, je me suis senti réconforté, parce que je savais que ma confiance ne reposait pas dans l'arme que je portais.
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