Une période d'élections, comme celle que traverse la France en ce moment, offre une bonne occasion de se poser à nouveau la question.
Les médias et la société en général donnent à penser que ce sont des êtres humains, réunis dans gouvernement et dans des assemblées, qui déterminent pour une bonne part les conditions de notre existence. Certains affirment que, pardelà les organismes élus, ce sont des groupes d'intérêts, par exemple des multinationales qui tirent les ficelles du bien-être économique de tout citoyen. D'autres encore, sur un tout autre plan, répondent à la question en déclarant que ce sont nos gènes qui gouvernent notre vie.
Dans tous les cas de figure, ce « gouvernement » apparaît comme quelque chose de subi, et lorsqu'on est insatisfait d'une situation, il semble que les possibilités de changement soient rares. C'est pourquoi chacun aspire légitimement à pouvoir voter pour un candidat ou une candidate, pour un programme, qui inspirent un espoir solide.
Cette aspiration n'est pas nouvelle. Dans un langage poétique, un « programme » parfait et réconfortant a été consigné par écrit il y a de nombreux siècles. Dans la Bible, en effet, le prophète Ézéchiel se fait le porte-parole de Dieu, l'Éternel, représenté comme un berger qui veille tendrement sur ses brebis: «... Je les ferai paître dans un bon pâturage... elles reposeront dans un agréable asile... je ramènerai celle qui était égarée, je panserai celle qui est blessée, et je fortifierai celle qui est malade... je ferai disparaître du pays les animaux sauvages; elles habiteront en sécurité... » (voir Ézéchiel 34:11-31)
Sécurité économique, politique du logement, de la santé, de l'environnement, sûreté du territoire, tout y est ! Idyllique, déconnecté de la réalité, objectera-t-on ? Il est utile en fait de retourner le problème dans l'autre sens: Pourquoi l'origine de toute existence, l'intelligence divine, ne gouvernerait-elle pas sa création dans l'harmonie ? Mary Baker Eddy, la Fondatrice de cette revue, l'affirme: « Dieu crée et gouverne l'univers, y compris l'homme. » Et elle ajoute que cet univers est « rempli d'idées spirituelles que Dieu développe, et elles obéissent à l'Entendement qui les crée. » (Science et Santé avec la Clef des Écritures, p. 295)
Un univers d'idées spirituelles dont nous faisons tous partie, sans exception, un univers que gouverne un Dieu entièrement et uniquement bon. Comment avoir accès à cette conscience de l'harmonie universelle ? Par la prière. Assurément, la prière que l'on adresse à Dieu ne crée pas un tel univers, mais une prière qui repose sur un sens d'unité avec notre source divine nous met en mesure de voir le bien à Iœuvre dans notre existence et dans notre environnement. À l'opposé, un mode de pensée tourné exclusivement vers la matière, qui voit de tous côtés famine, terrorisme, maladies rampantes, épidémies, ne pourrait discerner l'homme réel, spirituel, à l'image de son Créateur. La prière humble et persistante, fermée aux allégations des sens matériels, et ouverte sur la réalité spirituelle, nous permet d'entrevoir, et de démontrer peu à peu, que les « lois » économiques, génétiques, les ressorts de la haine collective, de l'exaspération, ne peuvent avoir d'emprise réelle sur les « agneaux et les brebis de l'Éternel ». Et nous sommes en réalité ces « petits » de Dieu, faits, comme l'indique le premier chapitre de la Bible, à Son image et à Sa ressemblance, chacun, chacune de nous sur cette planète, sans exception.
Alors, qui nous gouverne ? Soyons assurés qu'en réalité ce ne sont pas des hommes ou des femmes mortels, des lois matérielles, ni encore la colère ou la crainte. À mesure que la prière et l'étude de la Science de l'Entendement nous révèlent que c'est un Principe entièrement bon, l'Esprit ou Amour divin — celui-là même qui est à l'origine de notre être — qui nous gouverne, nous pouvons voir l'harmonie régner sur nos journées, et le bien-être dans notre corps. Et nous saurons que ce Principe gouverne aussi nos dirigeants.
Mieux comprendre le Principe divin et notre relation à Dieu inspire alors chacun et chacune, au moment du scrutin, à voter pour ceux ou celles qui seront le mieux à même de gérer les affaires du pays pour le bien de tous les citoyens... et de la planète.
