C’est arrivé à un moment où je ne l’attendais pas. Cette fois je me trouvais entre la vie et la mort.
Nous étions au début de 2005 et je venais d’assiter aux funérailles d’une amie proche qui avait été malade pendant plusieurs années. Je me souvenais d’elle avant sa maladie: elle adorait chanter des airs lyriques russes; elle faisait pousser de magnifiques fleurs d’intérieur dont, étant biologiste, elle savait bien prendre soin. Je pensais avoir gardé tout mon calme en observant son combat, mais avec le recul, je pense que le froid de la peur s’était insinué dans ma pensée, de façon inconsciente.
En revenant de la cérémonie, j’ai eu l’impression d’étouffer, j’étais incapable d’inspirer et d’expirer complètement et j’ai eu beaucoup de mal à rentrer à la maison après être sortie du métro.
Cela faisait à peu près huit ans que j’étudiais la Science Chrétienne, depuis qu’une amie m’avait recommandé d’assiter à une conférence sur ce sujet. Auparavant, j’étais en quête d’un fondement spirituel à la vie. Je voulais trouver Dieu. Après la conférence, je me suis intéressée sérieusement à la Science Chrétienne. Ses enseignements m’ont appris à dominer des désordres de toutes sortes: santé, situations familiales, relations de travail... La prière et la lecture quotidienne de la Bible et de Science et Santé m’aidaient toujours à restaurer l’harmonie.
Je vivais alors avec ma fille cadette et son mari qui venaient d'avoir un bébé et je considérais qu'il était de mon devoir d'aider ma fille dans son travail de jeune maman. Et maintenant c'était moi qui me trouvais dans la situation d'avoir soudain besoin d'aide: je n'avais plus de forces et je me sentais coupable de déranger tout le monde.
Ma famille, alarmée, a appelé une ambulance. À l'hôpital, le médecin me donna peu d'espoir et déclara que je devais subir des examens, affirmant d'ores et déjà qu'il me restait probablement très peu de temps à vivre; et que si je survivais, je devrais subir une intervention chirurgicale au cœur.
Mon gendre m'a ensuite conduite au centre de cardiologie que le médecin avait recommandé et où les spécialistes conclurent à la nécessité d'une opération impliquant le remplacement de deux valves par des prothèses et d'une troisième par un implant. Toutes ces nouvelles m'ont abasourdie.
J'entendais le verdict des médecins résonner dans ma tête, mais j'ai commencé alors à répéter mentalement « l'exposé scientifique de l'être » que l'on trouve à la page 468 de Science et Santé, affirmant j'étais spirituelle et que ma vie était en Dieu. J'ai décidé de me confier entièrement dans le pouvoir de guérison de la Science Chrétienne.
Ma fille et mon gendre, convaincus que j'avais besoin de cette opération, avaient même commencé à envisager un emprunt pour la financer. Lorsqu'ils se sont montrés contrariés par mon refus d'être opérée, j'ai compris qu'ils n'avaient pas encore mis toute leur foi dans le pouvoir curatif de Dieu.
Toutefois, j'ai reçu le soutien de l'aînée de mes petites-filles qui, depuis l'âge de dix ans, avait assisté avec moi aux services de l'église de la Science Chrétienne; sa pensée était particulièrement spiritualisée et réceptive au pouvoir de la prière. Jeune adulte et scientiste chrétienne convaincue, elle était capable en cette circonstance d'appliquer de façon pratique sa connaissance de Dieu. Elle déclara: « Je te soutiens; la Science Chrétienne guérit; nous allons prier ensemble.» Et c'est ce que nous avons fait.
Peu après, j'ai commencé à recevoir l'appui des autres membres de la famille, dont mon mari et ma fille aînée qui, en voyage à l'époque, m'a envoyé une lettre disant qu'elle soutenait mon désir de m'appuyer sur la Science Chrétienne.
J'ai appelé une praticienne de la Science Chrétienne qui est également mon professeur pour lui demander de m'aider par la prière, mais je ne suis pas arrivée à la joindre. Or une amie, ayant appris qu'elle était en voyage dans un autre pays, a contacté un ami mutuel qui, à son tour, a fait savoir à mon professeur que j'avais besoin de son aide. Cette dernière m'a appelèe et s'est immédiatement mise à prier pour moi. Il est évident qu'à partir de ce moment-là, la guérison spirituelle a commencé.
J'ai ouvert ma pensée pour recevoir le flot de l'Amour divin. Telle une personne dans le désert qui aspire à boire de l'eau, j'avais soif des révélations divines. J'ai lu la Bible et Science et Santé aussi souvent que possible. Et je n'ai jamais cessé de m'émerveiller à chaque fois que je redécouvrais un passage dans ces ouvrages et que je remarquais un sens nouveau, comme si je les lisais pour la première fois. La déclaration suivante tirée de Science et Santé a fortifié mon espoir: « L'auteur n'a jamais connu de cas où le patient ne soit pas rétabli lorsque la croyance à la maladie avait disparu. Supprimez l'erreur dominante ou la crainte qui régit ce prétendu entendement inférieur, et vous supprimez la cause de toute maladie aussi bien que le fonctionnement morbide ou désordonné d'un organe quelconque.» (p. 377)
Ma peur avait commencé à diminuer. J'ai compris clairement qu'en ma qualité d'enfant de Dieu, j'étais, je suis, et je serai toujours, parfaite et harmonieuse. Étant donné que nous sommes créés à l'image de notre Créateur, ce fait ne peut être altéré par la maladie ou la peur. La maladie ne peut être réelle, car Dieu n'a jamais rien créé de contraire à Lui-même, et il n'existe aucun pouvoir dans l'univers qui puisse s'opposer à Sa force. Je ressentais la présence de Dieu, confiante dans Son étreinte qui connaît tout et qui est tout Amour.
Alors que ma fille cadette et son mari essayaient encore de me persuader de me soumettre à une opération, j'ai été ferme dans mon refus, persistant dans ma décision de rester à la maison.
La praticienne a continué à prier avec moi et à me téléphoner, et même si elle était dans un autre pays, c'était comme si elle était tout à côté. Elle me rappelait les vérités spirituelles concernant Dieu et mon rapport à Lui. Je ressentais l'amour qu'elle me portait et je savais qu'il s'agissait d'un reflet de l'Amour divin.
J'ai été alitée pendant plusieurs semaines, mais j'ai progressivement retrouvé mes forces et je savais que la guérison était en train de s'effectuer.
Moins d'un mois après avoir pris connaissance du diagnostic et de la nécessité d'une intervention chirurgicale, j'étais capable de marcher dans un parc avec ma petite-fille. J'avais commencé à échanger des courriels avec la praticienne et j'emportais ses lettres pendant mes promenades: les idées qu'elle me donnait m'inspiraient beaucoup. J'emportais aussi Science et Santé et, assise tranquillement, je lisais cette précieuse source de vérité. Je comprenais que le plus important, c'était de faire confiance à Dieu de façon inconditionnelle, et de m'appuyer sur Lui complètement pour trouver une solution à tous les problèmes.
La joie que je trouvais dans tout ce que j'apprenais m'a aidée à vaincre les derniers vestiges de la peur et j'ai vécu une guérison complète. Mon cœur, que les médecins avaient décrit comme une èpave, fonctionne parfaitement bien. Je le vois maintenant comme un vase rempli d'Amour. Je n'ai jamais été aussi active et énergique. Quand je me promène avec une de mes amies, il arrive que celle-ci me demande de ralentir parce qu'elle n'arrive pas à me suivre.
Je suis maintenant certaine de notre inséparabilité d'avec Dieu qui connaît tout et peut tout. Je Lui suis infiniment reconnaissante pour Son soutien dans la poursuite de mon combat sur le chemin qui menait à cette compréhension, et je suis heureuse du fait que Sa vérité s'est manifestée en moi. Je ressens de la gratitude pour Mary Baker Eddy qui est arrivée à formuler ce système harmonieux de guérison-Christ dans des termes que tout le monde peut comprendre.
J'ai à présent l'immense désir d'aider autrui à entreprendre le voyage qui mène à la compréhension de la Vérité. Je suis reconnaissante de la Vérité. Je suis reconnaissante de façon dont cette guérison m'aide à accomplir ce dessein.
Kherson, Ukraine