À un moment ou un autre, les enfants commencent à penser à ce qu'ils peuvent faire pour être plus populaires auprès de leurs camarades. De plus, ils sont parfois confrontés à des défis et des pressions pour se conformer aux normes d'un groupe. Je suis mère d'un adolescent. Je me suis aperçue que, au lieu de me sentir totalement démunie pour donner des conseils dans ce domaine, je pouvais employer la prière pour sortir du contexte de la popularité et atteindre un sens plus profond de valeur personnelle et d'amitié.
Récemment, mon mari et moi avons reçu un appel de notre fils qui est interne dans une école supérieure de la Nouvelle-Angleterre. Il nous a dit qu'il avait visité un site Internet qui montrait des photos de plusieurs de ses camarades en train de boire, le week-end, lors d'une soirée organisée hors de l'école. Il trouvait triste de constater que beaucoup des jeunes qui avaient du succès buvaient de l'alcool et avaient des relations sexuelles. Il se demandait si cela valait la peine d'avoir des principes dans la mesure où cela pouvait nuire à sa vie sociale.
Son père et moi lui avons indiqué que les qualités d'un ami, comme l'intégrité et la sincérité, sont la base d'une relation durable. Suivre ce que l'on considère être de bons principes ne peut jamais entraîner la perte d'une véritable amitié ni la limiter. Voir le bien chez les autres et le mettre en valeur est beaucoup plus efficace, lorsqu'on veut se faire des amis, que se conformer à une mentalité de troupeau et essayer de se faire valoir. Nous lui avons aussi donné une autre idée: une bonne manière de faire face à son inquiétude concernant sa place sur l'échelle de la popularité serait de voir que chacun était digne de son amitié, et pas seulement ceux qui pour l'instant avaient du succès. En fait, plus tard, j'ai trouvé une définition intéressante du mot « populaire »: « bien-aimé ». Nous sommes tous bien-aimés, puisque l'amour de Dieu nous inclut tous. Exprimer Son amour envers tous les autres est naturel.
Nous pensions avoir eu une bonne conversation avec notre fils ce soir-là, mais, d'une certaine manière, elle ne semblait pas l'avoir convaincu. Alors, avant d'aller nous coucher, nous avons prié pour savoir que Dieu lui parlerait d'une manière qu'il pourrait comprendre. Nous savions que Dieu S'occupait de lui et lui fournissait tout ce dont il avait besoin pour son bien-être. Nos prières nous ont aidés à voir plus clairement que ce Dieu, qui est Esprit, rassemble tous Ses enfants d'une manière naturelle, qui donne une place à chacun et apporte des bienfaits à tous. Ce soir là, nous avons eu totalement confiance que c'était Dieu qui communiquait avec notre fils dans un esprit de compréhension.
Le soir suivant, notre fils nous a rappelés, tout excité de ce qui s'était passé ce jour-là. Il nous a raconté l'anecdote suivante: il avait vu un garçon de son dortoir qui allait prendre sa douche vers neuf heures et quart, le matin. Il s'était demandé pourquoi ce camarade était encore là, alors qu'il savait que son examen de chimie de fin de trimestre venait de commencer. Il lui a donc posé la question. Il se trouve que l'autre garçon prenait son temps, pensant que son examen était à onze heures. À la nouvelle, il s'était dépêché de s'habiller, avait couru chercher ses affaires et avait piqué un sprint jusqu'à la salle d'examen. Plus tard, dans la journée, il était venu voir notre fils pour lui dire qu'il avait pu finir son examen à temps. Il avait ajouté: « Tu m'as sauvé la vie! »
Cette expérience a beaucoup frappé notre fils. Elle s'est averée être le message exact dont il avait besoin à ce moment-là, une indication sur la façon dont des amitiés et des relations peuvent se former. Il a pu comprendre qu'être attentionné est une manière honnête et pure de se rendre populaire. Après tout, tout le monde aime être traité avec gentillesse et respect. Notre fils nous a dit qu'il comprenait qu'on peut avoir des amis et du succès sans se sentir obligé de boire de l'alcool, fumer ou avoir des relations sexuelles, mais plutôt en manifestant un intérêt authentique pour les autres. Il voyait plus clairement ce que Mary Baker Eddy a un jour exprimé en ces mots: « Pour aimer, et pour être aimé, il faut faire du bien à son prochain. » (Écrits divers 1883-1896, p. 127)
Nous sommes heureux que notre fils ressente plus d'assurance. Et nous nous sommes sentis renforcés dans la compréhension d'un fait important: en tant qu'enfants de Dieu, chacun de nous est à sa juste place, pas quelque part sur une échelle qu'il faut gravir, avec des gens au-dessus et d'autres en dessous. Maintenant même, nous sommes tous au sommet, dans les bras de l'Amour. Quand nous nous soucions des autres avec le mobile désintéressé d'établir nos relations sur un plan plus élevé grâce à la compréhension divine, nous pouvons nous attendre à avoir de meilleurs amis. Voilà le vrai succès !
