Or, après dix ans de mariage, alors que je regardais un magnifique coucher de soleil par le hublot d'un avion, j'ai soudain éclaté en sanglots à la pensée que jamais je n'aurais d'enfant avec qui partager ma vie. Cette idée était toute nouvelle pour moi, si neuve que j'ai cru à une erreur: c'était peut-être simplement parce que nous revenions des obsèques de ma belle-mère ou bien c'était dû au roman sur les mères et leurs filles que j'étais en train de lire...
Trois mois plus tard cependant, comme ce sentiment ne s'était pas dissipé, j'ai su que mon désir d'enfant n'était pas une lubie sans lendemain. Un peu inquiète, j'ai confié à mon mari les pensées qui m'étaient venues, pour m'apercevoir ravie et étonnée que, sans me l'avoir dit, ses propres pensées allaient dans le même sens.
Même si l'idée d'élargir notre famille nous souriait, nous devions faire face à de nombreux obstacles, parmi lesquels, et non des moindres, les problèmes de santé de toutes sortes dont je souffrais. Au début, j'avais compté sur les médecins pour résoudre mes difficultés, puis je m'étais orientée vers des thérapies alternatives lorsque le traitement par la médecine conventionnelle ne m'avait pas apporté le soulagement. À un moment donné, un spécialiste m'avait dit en effet que je ne pourrais jamais avoir d'enfant et m'avait recommandé une hystérectomie totale pour me soulager d'une grave endométriose. Je n'avais pas suivi son conseil, mais rien de ce que j'essayais ne guérissait cet état ni soulageait les douleurs qui y étaient associées. Élevée dans un milieu scientiste chrétien, j'avais été une enfant en bonne santé, mais à l'université, j'avais cessé de m'appuyer sur cette méthode spirituelle pour prendre soin de ma santé.
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