Il y a quelques années, j'ai vu sur la vitre arrière d'un véhicule qui roulait devant moi un autocollant qui proclamait: « On l'a trouvée ! » Vraisemblablement, il s'agissait pour le propriétaire de cette voiture d'afficher publiquement sa foi chrétienne évangélique, et sa croyance en Dieu. Peu de temps après, j'ai vu un autocollant concurrent, avec une petite étoile de David, qui, lui, déclarait: « On ne l'a jamais perdue. »
Les deux autocollants étaient aussi parlants l'un que l'autre, et tous deux étaient amusants. Ils annonçaient que les propriétaires des deux véhicules reconnaissaient la présence de Dieu dans leur vie. Ils mettaient aussi l'accent sur une vérité fondamentale, à savoir que chacun de nous a une relation directe avec Dieu.
Mes amis chrétiens et leur autocollant ont raison à un certain niveau. Souvent, on cherche Dieu, puis on le découvre. Mais mes amis juifs ont eux aussi raison. En tant que personnes, notre relation à Dieu — l'Éternel Dieu d'Abraham, d'Isaac, de Jacob et des prophètes — a depuis longtemps été un marché conclu, un contrat sûr entre chacun de nous et Dieu, passé pour l'éternité.
Mary Baker Eddy, qui a découvert la Science Chrétienne, a écrit un jour: « Il est juste de demander à chacun la raison de sa foi. » Puis elle pose cette question: « Croyez-vous en Dieu ? » Sa réponse est une profonde affirmation de foi pure. Elle écrit: « Je crois plus en Lui que ne le font la plupart des chrétiens, car je n'ai foi en aucune autre chose ni aucun autre être. Il soutient mon individualité. Bien plus, Il est mon individualité et ma Vie. Parce qu'il vit, je vis. Il guérit tous mes maux, détruit mes iniquités, enlève à la mort son aiguillon, et ravit à la tombe sa victorie. » (Unité du Bien, p. 48)
Chaque fois que je lis ces mots, je me surprends à penser: « Eh bien ! Voilà la profession de foi absolue. » La Bible déclare que Dieu est Esprit. Un de mes dictionnaires définit l'esprit comme le « principe de la vie ». Ceux qui sont familiers avec la Science Chrétienne savent qu'elle enseigne que Dieu est « Principe; Entendement; Âme; Esprit; Vie; Vérité; Amour » (Science et Santé, p. 587). Ces sept synonymes de Dieu parlent de l'immensité éternelle et de l'infinité de la Divinité.
Peut-être est-ce l'égotisme de la pensée humaine, et son affirmation erronée que les êtres humains sont eux-mêmes le centre de l'univers, qui engendre cette tendance à tenter de marginaliser Dieu et qui va même jusqu'à mettre en doute son existence. Cela conduit parfois à déclarer avec insistance que la matière est tout ce qui existe, et que l'Esprit est trop abstrait pour être considéré comme substantiel, ou comme autre chose qu'une vague possibilité.
La voie qui mène à la découverte de Dieu n'est pas intellectuelle.
Il y a environ quarante ans, la question « Dieu est-il mort ? » est devenue à la mode d'un point de vue intellectuel. Le magazine Time, reprenant l'énoncé de Friedrich Nietzsche, le philosophe du XIXe siècle, a fait sa couverture avec ce gros titre. Cependant, si vous réfléchissez un peu à ce qu'était la situation mondiale à cette époque, vous vous apercevrez que ce n'est pas Dieu qui était mort ou qui avait disparu. Dieu est resté ce qu'Il a toujours été. Il est. Et parce qu'Il est, nous sommes aussi. Il a toujours été le grand « Je Suis », comme il S'est Lui-même révélé à Moïse il y a plus de trois mille ans.
L'ironie de la chose, c'est que l'histoire montre que le scepticisme quant à l'existence de Dieu n'a pas été le seul apanage de ceux qui se déclarent agnostiques, ou d'universitaires en quête de réponses. Même avec l'exemple de Jésus devant les yeux, Philippe, l'un des douze disciples, pourtant témoin de l'opération du pouvoir divin, a demandé à Jésus: « Seigneur, montre-nous le Père, et cela nous suffit. » (Jean 14:8)
Grâce à la connaissance personnelle qu'il avait de Dieu, son Père, comme étant toujours présent, le Tout-entout, Jésus a été jusqu'à déclarer que Dieu était toujours avec lui. Le désir qu'a l'humanité de découvrir quelque chose de plus élevé, de plus fiable et de plus satisfaisant qu'elle-même, et le désir de pouvoir s'y fier, existe depuis toujours. Ce désir est caractérisé par la recherche pleine d'humilité d'une compréhension plus grande de ce qu'est Dieu et de notre propre spiritualité innée.
La voie qui mène à la découverte de Dieu n'est pas intellectuelle. Il s'agit plutôt de céder à l'inspiration divine qui est toujours présente, et qui a toujours été à notre portée. Cette découverte vient grâce à des aspirations et à une recherche humbles et sincères. Elle nous demande de sacrifier les notions préconçues que nous avions au sujet de ce qu'est Dieu, ou de la façon dont Il se manifeste.
Au cours des années, j'ai pu démontrer sans le moindre doute que Dieu répond vraiment aux questions de ceux qui Le cherchent, et qu'Il se révèle à eux. J'ai du renoncer à essayer d'informer Dieu sur ce que je désirais qu'Il m'apporte, ou sur la façon dont Il devait Se manifester. J'ai dû céder et reconnaître ce qu'Il est déjà: l'Esprit infini toujours présent, l'Amour, la Lumière. J'ai fini par apprendre à L'écouter et à être reconnaissant de savoir que Dieu a toujours été là pour moi. Il est toujours là pour chacun de Ses enfants bien-aimés. Et c'est là un amour, et un lien, qui ne peuvent jamais être perdus.
    