« Si vous voulez que votre église se développe et prospère, servez-la avec loyauté et désintéressement, déclare Mark Swinney, professeur et praticien de la Science Chrétienne. Soyez actif, priez et guérissez. Donnez librement. Faites connaître la bonne nouvelle... ! Et ne soyez pas étonné si vous constatez que vous prospérez également. »
Vous arrive-t-il de vous demander quelle place auront les églises dans le cœur des gens, à plus ou moins long terme, et quelle forme elles pourraient prendre ?
L'institution appelée « Église » existe depuis bien longtemps. Très tôt, l'« Église » est apparue là où deux ou trois personnes se réunissaient secrètement, comme dans les catacombes de Rome, par exemple. À d'autres époques, l'Église a pris la forme d'une imposante architecture en marbre avec des dorures, remplie de gens agenouillés, tête baissée. Plus récemment, elle a trouvé un espace à la télévision et même sur Internet où elle propose un dialogue avec les internautes. L'Église sera toujours présente sous une forme ou une autre.
Mais l'utilité de l'Église prime sur les diverses formes qu'elle peut prendre, si importantes soient-elles. En d'autres termes, l'action d'une Église est autrement plus importante que son apparence. À long terme, c'est en fonction de la qualité et de la sincérité des prières de ses membres ou de ses parraineurs qu'un édifice d'église, un programme religieux à la télévision ou un site Internet connaît le succès — voire un succès triomphal ! En effet, c'est uniquement grâce à la ferveur de nos prières que nous aidons l'humanité à comprendre la portée pratique de la plus extraordinaire des nouvelles: Le royaume de Dieu est au-dedans de chacun de nous !
Que pouvons-nous faire de plus pour apporter la bonne nouvelle aux gens et leur permettre de découvrir ce royaume en eux ?
Pour répondre à cette question, j'aimerais vous parler d'une initiative prise, il y a quelques mois, par des journalistes du Washington Post. Ils ont proposé au célèbre violoniste Joshua Bell de jouer, un matin, à l'entrée d'une station de métro, au cœur de la capitale. Joshua Bell est un musicien mondialement connu qui a l'habitude de jouer devant des salles combles. (C'est lui qui a interprété la musique du film Le Violon rouge, sorti en 1998.) Il avait donné un concert, quelques jours auparavant, au Symphony Hall de Boston, où la place coûte en moyenne 100 dollars, et les critiques avaient été dithyrambiques. Ce violoniste de renommée internationale est arrivé à la station de métro en jeans, avec un tee-shirt à manches longues, et coiffé d'une casquette de baseball. Il a sorti son violon de son étui, un Stradivarius d'une valeur de trois millions et demi de dollars. Debout près d'un mur, il a commencé par interpréter la « Chaconne », le mouvement final de la partita en ré mineur de Jean-Sébastien Bach. Selon Bell, « c'est non seulement l'un des plus beaux morceaux jamais composés, mais aussi l'un des plus grands chefs-d'œuvre réalisés dans toute l'histoire de l'humanité. C'est une pièce d'une profonde spiritualité, d'une grande puissance émotionnelle et d'une structure parfaite. »
Ce morceau de quatorze minutes est considéré comme l'une des pièces pour violon les plus difficiles à interpréter. Tandis que Bell jouait, la foule se pressait dans la station de métro pour aller au travail. L'artiste avait laissé son étui ouvert sur le sol. Soixante-trois personnes sont passées devant lui sans même tourner la tête. En fin de compte, une femme a déposé furtivement un dollar. Six bonnes minutes se sont écoulées avant qu'un homme finisse par s'arrêter pour l'écouter jouer.
À la fin du « concert », 1097 personnes étaient passées devant Bell, dont sept se sont arrêtées pour l'écouter quelques instants ! L'artiste a récolté un peu plus de trente-deux dollars.
On pourrait comparer le concert gratuit de Bell à ce que la Science Chrétienne a à offrir. Ceux qui aiment la Science Chrétienne ont le désir sincère de faire connaître gratuitement la bonne nouvelle de la réapparition du Consolateur. Empruntant les paroles de la Bible, c'est avec la joie au cœur qu'ils proclament à travers leurs activités d'église: « Or nous, nous n'avons pas reçu l'esprit du monde, mais l'Esprit qui vient de Dieu, afin que nous connaissions les choses que Dieu nous a données par sa grâce. » (I Corinthiens 2:12)
Toutefois, les idées exposées dans la Bible et dans Science et Santé avec la Clef des Écritures ont infiniment plus de valeur qu'un Stradivarius ! Beaucoup vous diront en connaissance de cause que ces livres contiennent des concepts spirituels plus précieux que tout l'or du monde. D'une certaine façon, ce concert gratuit offert par Joshua Bell aux usagers du métro est comparable aux différentes activités que l'Église de la Science Chrétienne offre gratuitement au public, comme les services du dimanche et les réunions de témoignage du mercredi, ainsi que les activités des organisations à l'université. Une église filiale, une société de la Science Chrétienne ou un groupe informel de scientistes chrétiens dispose de nombreux moyens pour favoriser les progrès individuels et la participation des membres à l'ensemble de ces activités: organisation de conférences, maintien d'une salle de lecture, d'un site web, parrainage d'émissions pour la télévision et la radio.
Comme le montrent ces usagers du métro très pressés, le monde est grouillant d'activité. Rien ne semblerait plus naturel que de s'arrêter pour recevoir un cadeau, une « perle de grand prix » telle que la Science du christianisme. Pourtant, peu sont disposés ne serait-ce qu'à ralentir pour savoir de quoi il s'agit.
Que faire pour que le vacarme des théories religieuses et des discours sur la réussite et l'épanouissement personnels n'étouffe pas les messages de la Science Chrétienne qui délivrent, guérissent et transforment la vie en profondeur ?
Pour vous répondre, j'évoquerai deux points essentiels. D'abord, il est important d'utiliser toutes les ressources pratiques dont nous disposons: L'Église Mère met à notre disposition les Leçons bibliques, les conférences, les périodiques (versions papier, radio et Internet) et bien d'autres moyens de répandre la bonne nouvelle, au nombre desquels et non le moindre, le cours de Science Chrétienne. On pourrait comparer tous ces outils de communication aux différents composants d'une voiture. De même que les sièges, les roues, les ailes et la transmission sont des éléments importants dans la machine qu'on appelle « automobile », chaque activité d'église est essentielle pour faire connaître la Science Chrétienne au monde. Mais l'on sait pertinemment que, sans carburant, une voiture ne va nulle part. Eh bien, l'Église a également besoin de notre carburant spécifique.
Ce qui nous amène au deuxième point, et il est primordial: la prière est notre carburant, l'essence que nous mettons dans la machine que nous appelons Église. C'est la prière inspirée qui permet de faire marcher l'ensemble et qui amène les gens à découvrir la Science Chrétienne et à l'aimer eux-mêmes. La prière est l'affirmation du pouvoir irrésistible qu'a Dieu de révéler le royaume des cieux dans le cœur et la conscience des hommes, partout dans le monde. La prière les incite à désirer ardemment connaître Dieu, même s'ils ne savent pas pourquoi !
Pour Jésus et la foule affamée, quelques pains et quelques poissons furent essentiels. Jésus pria et reconnut que la nourriture représentait une foule d'idées spirituelles, et cette prière éclairée se traduisit naturellement par une nourriture suffisante pour tout le monde. Les activités concrètes de notre Église mondiale, y compris celles de chaque église filiale, sont, en un sens, ces pains et ces poissons. Ces activités sont essentielles, bien entendu, mais c'est la prière inspirée qui les rend fructueuses.
Pouvez-vous préciser ? Qu'entendez-vous par le pouvoir de la prière inspirée ?
Voici un exemple: Je connais une jeune femme qui voulait se suicider. Un samedi après-midi, elle a pris sa voiture pour aller dans une pharmacie acheter des comprimés qui lui permettraient d'en finir. Mais sur le trajet, elle a aperçu un petit panneau annonçant une conférence de la Science Chrétienne, qui allait commencer quelques minutes après. Elle s'est sentie attirée. Je donnais cette conférence. Alors que je n'avais nulle intention de parler du suicide, j'en suis venu à aborder ce sujet. Cette personne a été transformée, et elle est devenue scientiste chrétienne. Aujourd'hui, soit bien des années plus tard, c'est une excellente monitrice de l'école du dimanche dans son église de la Science Chrétienne ! C'est l’inspiration de la prière, de ma prière de conférencier, des prières des membres d'église qui organisaient la conférence et de tous les scientistes chrétiens en général, qui l'ont attirée à cette conférence. La plupart des conférenciers de la Science Chrétienne constatent que l'efficacité du message qu'ils communiquent est à la mesure des prières qui le soutiennent. C'est pourquoi, avant toute conférence, ils commencent par prier, en écoutant les directives de Dieu appropriées à chaque contexte. Puis ils vont de l'avant, fortifiés par cette inspiration.
Je me suis rendu compte que la prière est également un bon « carburant » pour les services d'église. Des passages de la Bible et de Science et Santé feront en eux-mêmes beaucoup pour le monde, mais c'est grâce à des prières constantes que les idées de guérison qu'ils contiennent trouvent le chemin des cœurs. C'est pour cette raison, me semble-t-il, que Mary Baker Eddy a écrit que « les prières dans les églises de la Science Chrétienne seront offertes pour l'assistance collectivement et exclusivement » (Manuel de l'Église, p. 42). Nous avons toute la semaine pour prier pour le monde et pour nous-mêmes. Lorsque nous sommes à l'église, c'est l'occasion de prier collectivement pour les personnes présentes au service, à la gardeire et à l'école du dimanche. Je chéris ces moments de fraternité où je prie pour que nous saisissions tous et reconnaissions la puissance de Dieu clairement exposée dans chaque Leçon biblique.
J'ai constaté combien il est nécessaire de prier ainsi avec assiduité. Pourquoi? Parce que les activités d'église — les services, l'école du dimanche, les conférences, le cours des professeurs de la Science Chrétienne, les publications (papier, radio, Internet) — se poursuivent continuellement. Mes prières et mes attentes doivent donc être constantes. Si la prière fait défaut, ces activités continues manquent de carburant. C'est pourquoi je tiens à apporter le carburant de la prière inspirée chaque fois que je suis conscient d'une activité d'église en cours, sans laisser passer une seule occasion. Le désir de combattre l'inertie et l'indifférence au-dedans de soi est essentiel. Nos activités d'église nous donnent la possibilité de nous unir en prière et de sentir intimement et concrètement que Dieu nourrit et aime tous Ses enfants jour après jour.
À votre avis, pendant combien de temps l'organisation des églises, et plus précisément de La Première Église du Christ, Scientiste, et de ses filiales, sera-t-elle encore nécessaire ?
Tant que les gens croiront à autre chose qu'au pouvoir de l'Esprit divin et à la réalité de la création immortelle de l'Esprit, ils auront besoin de l'institution. On pourrait dire que la prospérité de la Science Chrétienne va de pair avec celle du monde. La prospérité de la Science Chrétienne est une bénédiction pour tous, sans exception.
Le meilleur soutien de cette prospérité provient de l'unité, de l'amour et de la détermination d'une communauté fraternelle organisée pour soutenir la mission de guérison de la Science Chrétienne.
Tout à fait.
Comment surmonter le sentiment de découragement ou de frustration que l'on éprouve parfois en travaillant avec les membres de son église ?
Reportons-nous à l'épisode des pains et des poissons. Grâce à son sens spirituel, Jésus reconnaissait que les ressources infinies de la bonté de Dieu étaient déjà présentes. Cette conscience de la réalité spirituelle se traduisit par une nourriture en suffisance non seulement pour quelques milliers de personnes, mais également pour ses disciples chargés de la distribution. Ils eurent même la plus grande part. (Selon le récit, les disciples recueillirent douze paniers pleins des restes, ce qui laisse supposer que chacun disposait d'un panier entier pour lui tout seul.)
Il y a donc plus qu'en suffisance pour nourrir celui qui est actif dans l'église. Ne nous laissons pas distraire par les rouages de l'institution ni par la personnalité plus ou moins agréable des autres membres. Je souris chaque fois que j'y pense, mais je crois que lorsque notre amour-propre est blessé dans un travail pour l'église, c'est de l'amour-propre qu'il faut nous débarrasser ! L'influence de l'église sur les individus et la collectivité étant si importante, cela vaut la peine de faire en sorte de soutenir les activités de guérison basées sur la prière. Que rien ne vous pousse hors de l'organisation de l'église, d'autant plus qu'il est beaucoup plus facile de rétablir l'harmonie de l'intérieur que de l'extérieur. Si nous voulons que notre église progresse, n'abandonnons pas la partie !
Il arrive que certains aient envie de prendre du recul par rapport à l'église et de faire une pause de temps à autre.
À certaines occasions, Jésus se retirait du monde pendant plusieurs jours pour communier avec Dieu. On peut penser que ce furent des moments de grande inspiration et de vision extraordinaire. Mais que serait-il arrivé si Jésus s'était contenté de prendre ses distances avec le genre humain en gardant pour lui seul sa vision spirituelle et sa capacité de guérir ? Le monde actuel serait bien différent.
Lorsqu'on a été inspiré et guéri en lisant la Bible et Science et Santé ou en allant à l'église, doit-on garder pour soi cet effet transformateur de la Science Chrétienne ? On aime réellement son prochain comme soi-même quand on prie pour avoir l'occasion de partager les trésors que l'on a reçus. « Le cœur qui bat surtout pour soi est rarement embrasé d'amour », écrit Mary Baker Eddy. (The First Church of Christ, Scientist, and Miscellany, p. 160)
Cela revient à parler ici d'amour désintéressé.
Exactement. Avons-nous assez d'amour pour donner de notre surabondance et aider les autres ? Partout, des gens crient à l'aide. Et vous et moi savons que la Science Chrétienne est exactement ce qui peut les aider.
Absolument. Nous savons que la Science Chrétienne peut aider les gens car nous avons appris quelque chose de fondamental, que nous avons vu s'accomplir de façon saisissante bien des fois dans notre propre existence, quelque chose que Mary Baker Eddy a compris dans la deuxième moitié du XIXe siècle, et qu'elle a expliqué dans Science et Santé: les lois spirituelles et scientifiques de la Vie, à la base du christianisme véritable, demeurent aussi fiables aujourd'hui qu'à l'époque où Jésus les démontra pour la première fois.
Exactement. Dans toute l'histoire humaine, nul mieux que Christ Jésus n'a compris que le royaume de Dieu est au-dedans de nous. C'est ce discernement de la nature spirituelle de l'homme qui a permis toutes les guérisons inspirées relatées dans les quatre Évangiles. Ainsi la guérison spirituelle est-elle à la base du christianisme primitif. La guérison spirituelle a donné ses fondations à l'Église de Jésus. Comme vous le rappelez, la guérison spirituelle, fondée sur le pouvoir et la présence des lois divines de l'harmonie éternelle, constitue la base de la Science Chrétienne.
Vous avez mentionné Mary Baker Eddy. Beaucoup estiment que son influence sur la perception et la compréhension qu'a le monde occidental de la spiritualité est sans égale depuis ces cent dernières années. Elle a été particulièrement réceptive aux idées de Jésus concernant l'Église et la guérison. Évoquant la réponse de Pierre à la question posée par Jésus à ses disciples: « Qui dites-vous que je suis ? » elle écrit ceci: « Avec son impétuosité habituelle, Simon répondit pour ses frères, et sa réponse mit en lumière une grande vérité: “Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant.” C'est-à-dire, le Messie est ce que tu as déclaré: Le Christ, l'esprit de Dieu, de Vérité, de Vie et d'Amour, qui guérit mentalement. » (Science et Santé, p. 137)
Jésus bénit Simon et lui donna le nouveau nom de Pierre. Il prononça ensuite des paroles très importantes. Il déclara qu'il bâtirait son Église sur cette pierre. « En d'autres termes, poursuit Mary Baker Eddy, Jésus se proposait de fonder sa société, non sur le Pierre personnel en tant que mortel, mais sur la puissance de Dieu sur laquelle reposait la confession que fit Pierre du vrai Messie. » (Ibid., p. 138) Nous vivons l'Église véritable dans la mesure où nous démontrons quotidiennement « la puissance de Dieu sur laquelle reposait la confession que fit Pierre ». Mary Baker Eddy n'a pas fondé son Église sur la personne ou la personnalité, mais sur le pouvoir de guérison de Dieu. Elle relate en ces termes la formation de l'Église de la Science Chrétienne: « À une réunion de l'Association Scientiste Chrétienne, le 12 avril 1879, la motion suivante, présentée par Mrs. Eddy, fut adoptée: Organiser une église destinée à commémorer la parole et les œuvres de notre Maître, et à rétablir le christianisme primitif et son élément perdu de guérison. » (Manuel de L'Église Mère, p. 17)
Treize ans plus tard, Mary Baker Eddy redéfinit le nom de son Église et en souligne la mission: « Le vingt-trois septembre 1892, à la demande de la Révérende Mary Baker Eddy, douze de ses élèves, membres de l'Église, se réunirent et réorganisèrent, sous sa juridiction, l'Église Scientiste Chrétienne qu'ils appelèrent: THE FIRST CHURCH OF CHRIST, SCIENTIST. » [La Première Église du Christ, Scientiste] (Ibid., p. 18)
Quelle est la mission de l'Église ? Selon ses termes: « LA PREMIÈRE ÈGLISE DU CHRIST, SCIENTISTE, À BOSTON, MASS., est destinée à être bâtie sur le Roc, Christ, voire sur la compréhension et la démonstration de la Vérité, de la Vie et de l'Amour divins, qui guérissent et sauvent le monde du péché et de la mort, pour refléter ainsi, dans une certaine mesure, l'Église Universelle et Triomphante. » (Ibid., p. 19)
Voilà des mots puissants et d'une immense portée. Consacrer ses efforts à « la compréhension et la démonstration de la Vérité, de la Vie et de l'Amour divins, qui guérissent et sauvent le monde du péché et de la mort », c'est cela la prière à l'œuvre ! c'est cela l'Église en action !
Auriez-vous un conseil à donner pour tenir cet engagement ? Nous sommes souvent aussi occupés que ces usagers du métro qui passaient sans s'arrêter devant Joshua Bell.
Oui, nous sommes absorbés par tous les détails de la vie quotidienne, et nous semblons souvent surchargés. Curieusement, ce phénomène était connu à l'époque de Jésus. Il se rendit un jour chez deux personnes, Marthe et sa sœur Marie. Marthe était agitée, elle s'affairait ça et là, tandis que Marie s'était assise pour écouter tranquillement Jésus. « Marthe, Marthe, tu t'inquiètes et tu t'agites pour beaucoup de choses, dit Jésus. Une seule chose est nécessaire. Marie a choisi la bonne part, qui ne lui sera point ôtée. » (Luc 10:41,42) Je pense qu'il est important de faire de la croissance spirituelle une priorité dans le travail d'église. C'est bien d'avoir une église et une école du dimanche ayant les qualités d'une « Marie », une organisation au sein de laquelle les gens prient, progressent et sont réceptifs au levain de l'Esprit. Plus nous aimons les progrès spirituels, plus notre travail de guérison s'affermit, plus notre église prospère et plus notre existence s'enrichit et prend son sens.
En vous écoutant, je pense qu'on ne peut séparer l'amour, les progrès spirituels et la prière pour la guérison des activités concrètes d'une église organisée. Ce besoin de rester centré sur l'amour et les progrès spirituels concerne non seulement chacun individuellement, mais toute la communauté des membres. En fait, ce sont les membres, non les murs, qui donnent à l'Église son sens et sa force véritables. Avez-vous un dernier mot à ajouter ?
Simplement ceci: Jésus a déclaré que « le royaume des cieux est semblable à du levain qu'une femme a pris et mis dans trois mesures de farine, jusqu'à ce que la pâte soit toute levée. » (Matthieu 13:33) Le levain fait lever la pâte à pain. Comme il l'a fait au cours des précédents millénaires, le levain de l'Esprit continuera d'élever et de spiritualiser la pensée et de transformer l'existence des gens. La façon dont opère le levain de l'Esprit obéit à une logique, un dessein divins; on le voit à l'œuvre dans cette plus grande manifestation de spiritualité, de dévouement et d'amour qui produit des guérisons. La forme de l'Église pourra évoluer, mais la Vérité pratique qui réconforte les affligés et rend la santé aux gens demeurera à jamais immuable et intacte.
    