On attribue à Napoléon Bonaparte cette expression restée célèbre: « Impossible n'est pas français ! » Cette affirmation peut donner une idée de l'attitude déterminée de ce général et homme d'état français face aux difficultés.
Les mots impossible, incurable, etc. peuvent effrayer la pensée humaine lorsqu'elle ne se tourne pas vers la réalité divine; mais l'intelligence divine ne connaît pas les limitations humaines. À cet égard, j'apprécie l'humour d'un évangéliste africain dont j'ai suivi un jour la prédication à la télévision. Il s'adressait aux fidèles en disant: « Lorsque vous soumettez un problème impossible ou un cas incurable à Dieu, Il prend une paire de ciseaux et coupe les préfixes im et in. Et en guise de réponse, Il vous demande de lire ce qui reste. » Le « toujours possible », « toujours curable », évoque pour moi les déclarations sans équivoque de la fondatrice du Héraut, Mary Baker Eddy, qui engage ses lecteurs à élever leurs pensées pour parvenir à la compréhension d'un Dieu qui peut tout, de tout temps. Elle écrit par exemple dans Science et Santé avec la Clef des Écritures: « La prière qui réforme les pécheurs et guérit les malades est une foi absolue dans le fait que tout est possible à Dieu — une compréhension spirituelle de Dieu, un amour détaché de soi-même » (p. 1)
J'ai pu constater que cette vérité s'applique dans toutes sortes de situations, qu'il s'agisse de cas graves ou bénins, de santé menacée ou de revenus insuffisants. Il y a quelques années, par exemple, un problème de ressources m'a fait comprendre que je devais avoir une confiance inébranlable en Dieu, quelles que soient les apparences présentées par les sens matériels.
Je venais d'être nommé à la tête d'une association à but non lucratif au sein de notre communauté. À ce titre, je devais participer à des manifestations publiques, et pour représenter dignement cette organisation, je devais avoir une tenue vestimentaire correcte. Mais je n'avais pas de costume, mes seules chaussures étaient des baskets, et mes pantalons étaient usés. En réfléchissant à ce qu'il me faudrait, je me suis dit que l'idéal serait d'acquérir un costume avec un gilet à huit boutons. Mais il était évident que je n'en aurais pas les moyens avant au moins deux ans ! Or une manifestation devait avoir lieu prochainement.
Je décidai alors de me tourner vers la prière qui m'avait si souvent aidé à sortir de situations difficiles. J'étais confiant et je chérissais la certitude que Jésus avait fait face à des difficultés d'approvisionnement, assuré de la réponse inévitable de l'Amour divin. Cependant, à quatre jours de la manifestation, je n'avais toujours pas de solution, et des craintes commençaient à s'emparer de moi. La solution n'était-elle pas de démissionner ? Ou de m'endetter, comme j'en avais eu l'habitude par le passé ? Ou de trouver quelque autre moyen — c'est-à-dire de l'argent — par moi-même ? Car il me semblait que seul l'argent pourrait résoudre mon problème.
Toutefois, je résistai à toutes ces suggestions, ayant décidé de faire confiance jusqu'au bout à Dieu, m'attendant au déroulement du bien, et me rappelant les paroles de Jésus: « Tout ce que vous demanderez en priant, croyez que vous l'avez reçu, et vous le verrez s'accomplir. » (Marc 11:24)
J'ai pensé également aux craintes du roi Josaphat, dans la Bible, lorsqu'il fut informé qu'une armée importante se préparait à attaquer Juda. L'ennemi était puissant, la situation inquiétante, mais le roi rechercha l'Éternel, et la réponse lui fut donnée par la bouche d'un jeune prophète: « Ne craignez point et ne vous effrayez point devant cette multitude nombreuse, car ce ne sera pas vous qui combattrez, ce sera Dieu. » Et c'est exactement ce qui s'est passé, ainsi que le rapporte le Second livre des Chroniques, au chapitre 20. C'est un peu aussi ce qui s'est passé pour moi. Je n'ai pris aucune mesure personnelle autre que la prière. Et trois jours avant la cérémonie, on m'informa qu'une personne venant de France cherchait à me rencontrer: elle voulait me remettre un paquet et de l'argent qu'un cousin vivant habituellement en Hollande lui avait donné lors de leur rencontre à Paris, deux semaines auparavant, au moment même où je m'étais mis à prier. Ce paquet contenait de nombreux vêtements neufs, dont un costume, et un gilet noir à huit boutons (je les ai comptés !) qui m' allaient parfaitement. J'ai pu également distribuer certains de ces habits à des amis qui en avaient besoin. Je n'ai jamais su comment mon cousin de Hollande, à qui je n'avais rien demandé, avait trouvé mon adresse pour la donner à cette dame.
Ce déroulement m'est évidemment apparu comme une manifestation de l'intelligence divine qui annule le temps et l'espace pour répondre à une nécessité humaine. J'avais pensé avoir besoin d'un peu d'argent, et Dieu m'a donné beaucoup plus. Cela m'a montré que la sagesse humaine n'a pas de leçon à donner à Dieu quant au moment et à la façon dont la solution doit intervenir, car Dieu sait déjà tout, et lorsqu'on s'appuie sur Sa loi d'harmonie, on est témoin de Sa solution parfaite. Cette leçon, qui m'a servi bien des fois par la suite, reste très précieuse pour moi et m'a montré qu'en réalité l'homme est la manifestation complète de Dieu.
