L’obésite a atteint les proportions d’une épidémie, tant aux États-Unis que dans d’autres pays, où il existe un engouement croissant pour la nourriture industrielle, ce qui est devenu un problème majeur de santé publique. Les médecins disent aujourd’hui que l’obésite est la cause de nombreuses maladies graves. Attirés par une nourriture rapide, bon marché et facilement disponible, et par des produits emballés tout préparés, beaucoup d'entre nous ont pris l’habitude d’une alimentation néfaste pour la santé – ou tout simplement de manger trop, d’après ce que disent les médias.
Les personnes qui mangent trop admettent qu’elles utilisent souvent la nourriture comme un moyen de compenser un sentiment de solitude ou une mauvaise opinion qu’elles ont d’elles-mêmes. Mais ce syndrome incontrôlé ne fait qu’entretenir désespoir et dépression chez ceux qui se sentent piégés par ces désordres alimentaires débilitants. Ce sont non seulement des adultes, mais également un nombre toujours plus important d’enfants, qui deviennent obèses de plus en plus jeunes. Sans l’aide d’adultes pour leur enseigner et leur imposer de bonnes habitudes alimentaires, les enfants consomment une quantité croissante de nourriture industrielle, tout en faisant de moins en moins d’exercice. Et les résultats se font sentir sur leur santé.
Dans le passé, manger était un moyen de satisfaire la faim, et de partager un moment convivial avec sa famille ou ses amis. Mais aujourd’hui, les moments de convivialité deviennent parfois des réunions dont l’unique but est de beaucoup manger. De nombreux restaurants proposent des buffets où vous pouvez manger autant que vous le voulez, ou encore des plats trop copieusement servis. La restauration rapide est devenue la norme pour beaucoup d’entre nous, à l’heure du déjeuner. Les cantines scolaires de certaines écoles commencent d’ailleurs à remplacer des aliments trop riches par une nourriture offrant de meilleures qualités nutritives.
Dans leurs efforts pour maigrir, des millions de gens surveillent les calories et les glucides, et font du sport. Mais, lorsque ces méthodes ne donnent pas de résultats, les adultes – et même les adolescents – recourent à des solutions extrêmes, telles que des opérations de l’estomac.
D’autres, ayant essayé sans succès de perdre du poids en faisant de la gymnastique et en réduisant les calories, se perçoivent comme des victimes de l’hérédité, d’un type corporel particulier, ou de problèmes glandulaires.
Existe-t-il une solution autre que le régime pour quelqu’un qui se bat contre l’obésité ? Le fait de cibler des besoins spirituels plus profonds peut-il aider une personne à briser le cycle de la complaisance envers soi-même et à devenir plus sage et plus disciplinée au sujet de ce qu’elle mange ? Et quelqu’un qui a eu des cas d’obésité ou de problèmes glandulaires dans sa famille peut-il vaincre tout cela définitivement ?
Le fait est qu’il existe une idée réconfortante, celle que ni l’hérédité, ni les facteurs socio-économiques ni des habitudes bien ancrées ne déterminent en fin de compte notre santé ou notre bienêtre. Mary Baker Eddy a guéri des personnes de maladies considérées comme héréditaires, et a enseigné à ses élèves et aux lecteurs de son livre, Science et Santé avec la Clef des Écritures, à n’éprouver aucune crainte vis-à-vis de telles maladies. Dans ce livre, elle écrit: «Dans la Science, l’homme naît de l’Esprit. Le beau, le bon et le pur constituent son ascendance.» (p. 63) Cet «homme» nous inclut tous, vous et moi – hommes et femmes. Et c’est cette origine spirituelle qui apporte la solution au problème de l’obésité.
Lorsque nous nous voyons en tant qu’êtres spirituels, les questions de biologie ou d’hérédité n’entrent pas en ligne de compte dans la lutte contre la prise de poids, la maladie ou l’anomalie physique. Notre source, Dieu, est Esprit, si bien que les qualités spirituelles du bien constituent notre seul patrimoine. Lorsque notre vision de nous-même change de base et passe d’un point de vue matériel à un point de vue spirituel, nous pouvons commencer à comprendre que notre vraie origine est dans l’Esprit. Et cela nous libère d’héritages nuisibles.
La perspective spirituelle nous révèle un point de vue différent sur nous-même – ce que les paroles d’un cantique que j’affectionne décrivent comme «l’être divinement beau» (Hymnaire de la Christian Science, n° 51). Voici comment j’ai commencé à me voir de cette façon.
Au début de l’année, lorsque j’ai déménagé du centre des États-Unis pour m’établir sur la côte Est, j’ai dû choisir les vêtements que j’allais emporter et décider lesquels étaient à éliminer de ma garde-robe. J’ai été surprise de découvrir que je possédais trois tailles différentes de vêtements: celles du passé, du présent, et du futur.
Le passé représentait une taille de robe à laquelle je reviendrais si je reprenais du poids. Le présent, c’était ma taille actuelle. Et le futur, c’était la taille que je voulais vraiment avoir. Tous, probablement, nous avons en tête la taille idéale que nous souhaiterions avoir. Ce jour-là, j’ai réalisé que j’étais empêtrée dans les chiffres – et que la taille de mes vêtements ne définissait ni ne décrivait «l’être divinement beau».
Pendant un certain nombre d’années, j’avais vécu sur un mode en dents de scie, aussi bien mentalement que physiquement, naviguant entre la taille passée et la taille actuelle, mais sans jamais vraiment atteindre la taille future, qui était mon objectif. Ma façon de manger n’était ni normale ni équilibrée, et j’étais esclave des barbecues. Chaque fois que je perdais du poids, je le reprenais ensuite invariablement. C’était une situation dont je ne pouvais pas sortir gagnante, car mes efforts pour perdre du poids étaient basés sur une vision matérielle de moi-même. Et j’ai compris que pour atteindre mon but, j’avais besoin d’acquérir une vue plus spirituelle de mon identité. M’inquiéter au sujet de la taille de mes robes ne me permettrait pas d’atteindre cette compréhension.
Science et Santé m’a aidée à avoir cette vision plus claire. Une phrase qui m’a particulièrement aidée dit ceci: «L’homme est le reflet de Dieu, n’ayant nul besoin d’être cultivé, car il est à jamais beau et complet.» (p. 527) En pensant à ces concepts, être belle et être complète, j’ai commencé à voir plus clairement qu’en tant que création de Dieu j’étais déjà complète et spirituelle.
Comme ces idées continuaient d’inspirer mes pensées, j’ai cessé de me focaliser sur la taille de mes robes, et j’ai commencé à donner plus de valeur au fait que j’étais parfaite à l’instant même – que je n’avais pas à changer de taille ou de forme. Je n’avais rien à faire pour devenir belle ou avoir de jolies formes, si ce n’est accepter que j’avais déjà tout cela. Pour moi, cette phrase de Science et Santé signifiait que rien ne pouvait m’être ajouté pour me rendre plus jolie ou plus complète que je ne l’étais déjà. Et rien ne devait être enlevé (un poids excessif) à ce que Dieu avait déjà créé et formé spirituellement.
Parce que je savais maintenant que ces idées à mon sujet étaient vraies – que j’étais belle et complète et créée et maintenue par Dieu comme Son image parfaite – j’ai pris la décision radicale de faire retoucher tous mes vêtements les plus grands à la taille que je voulais avoir.
Cela me laissait seulement deux tailles avec lesquelles me débrouiller: l’actuelle et la future.
Maintenant, je devais examiner honnêtement la partie de la phrase de Science et Santé que j’ai citée plus haut: «n’ayant nul besoin d’être cultivé». J’ai compris que cette phrase mettait le doigt sur ce qui constituait le problème réel en ce qui me concernait. Je devais comprendre que j’étais une et entière maintenant, et qu’il n’existait qu’un seul moi – pas une taille 40, une taille 38, ou une taille 48. Juste moi, l’être spirituel et parfait que Dieu avait créé. Un autre passage de Science et Santé qui m’a aidée à avoir une vision encore plus claire de mon identité pose la question suivante: «... quelle image mentale ou pensée extériorisée accepterez-vous comme réelle, la matérielle ou la spirituelle ? Vous ne pouvez avoir les deux. [...] C’est l’Esprit ou la matière qui vous sert de modèle. Si vous cherchez à avoir deux modèles, pratiquement vous n’en aurez aucun.» (p. 360) J’avais pensé que ce dont j’avais réellement besoin, c’était de perdre du poids. J’ai réalisé que cette vision était en totale contradiction avec le fait de me voir comme entièrement spirituelle. C’était une vision qui insistait sur le fait que j’étais matérielle. Je ne pouvais pas osciller plus longtemps entre ces deux visions de moi-même.
En prenant davantage conscience de ce que j’étais l’enfant de Dieu formée d’une manière parfaite, j’ai constaté que mes habitudes alimentaires changeaient tout naturellement. L’un des résultats accessoires de ce changement de pensée a été que la restauration rapide a cessé de m’attirer. Pour la première fois, je pouvais passer devant un fast-food sans avoir la tentation d’y entrer. J’ai découvert que je ne vivais plus pour manger, pas plus que je ne mangeais pour vivre (cf. Science et Santé, p. 388).
Un jour, j’ai mis un pantalon d’une taille inférieure que j’avais acheté trois ans plus tôt, et que je n’avais jamais porté. Et il m’allait.
Cette approche spirituelle a eu pour résultat un changement permanent dans mes habitudes alimentaires. J’apprécie ce que je mange aujourd’hui et je suis satisfaite. Mais je ne ressens plus aucun désir de revenir à mes vieilles habitudes. La réponse à mon problème ne résidait pas dans l’inquiétude ou l’obsession à propos de ce que je mangeais ou ne mangeais pas, mais dans le fait de me voir en tant que reflet de Dieu, n’ayant besoin de rien d’autre.
Alors que les États-Unis et d’autres pays occidentaux sont confrontés au défi de vaincre l’obésité, nous pouvons trouver une aide, pour nous et nos enfants, en nous voyant nous-mêmes comme les enfants bien-aimés de Dieu, les expressions individuelles de Dieu, qui a créé chacun de nous parfait, utile, et «divinement beau». Vous n’êtes pas ce que vous mangez, mais vous êtes tel que Dieu vous a créé.
    