Ma fille Callista met parfois un diadème pour aller à l'épicerie. (Après tout, elle n'a que cinq ans.) Elle veut devenir princesse quand elle sera grande. Et, bien sûr, elle veut être BELLE.
C'est assez pour faire frémir une mère et pour jeter toutes les poupées Barbie par la fenêtre ! Je dis frémir parce que dans beaucoup de cultures, la beauté se base sur un «look Barbie» (ou Ken) et sur des représentations de top modèles aux brushings parfaits, norme inaccessible pour la vaste majorité d'entre nous. Le plus curieux, c'est que même ces mannequins ne se sentent pas toujours attirantes. Quand il est question de beauté physique, la plupart des gens pensent ne jamais pouvoir être à la hauteur.
Dans une interview parue dans le numéro du magazine people consacré aux cinquante plus belles femmes de 2004, l'actrice américaine Jennifer Aniston (qui joue Rachel dans la série américaine Friends) se décrit comme «une adolescente au physique ingrat». «Je ne me suis jamais sentie belle, jamais» People Magazine, 10 mai 2004, Vol n° 18, p. 78-83., dit-elle.
Mlle Aniston se rend compte maintenant que la plupart de ses problèmes de manque d'assurance avaient leur origine dans les pressions qu'exerçait sa mère (elle-même mannequin) pour que son apparence soit parfaite. Bien que partant d'une bonne intention, les conseils de maquillage de sa mère avaient poussé la jeune Jennifer à s'arrêter davantage sur ses défauts. C'est seulement lorsqu'elle a abandonné les artifices excessifs qu'elle a pu, dit-elle, commencer à apprécier sa beauté unique.
Je sais par expérience que l'exigence (ressentie surtout par les femmes, il faut bien le dire) de paraître parfaites, leur fait souvent penser qu'elles ne sont pas à la hauteur. Je me souviens du premier jour que j'ai passé avec la famille de mon futur mari. A chaque fois que je sortais de la piscine, je m'enroulais dans ma serviette de bain parce que je me sentais gênée (à mon avis j'étais grosse et laide) bien qu'en fait j'étais aussi mince qu'une baguette. Je ne m'inquiétais pas de savoir si ces personnes m'appréciaient ou non. J'avais peur qu'elles me trouvent grosse. (Quelle tristesse !)
Malheureusement, les premières impressions se basent souvent sur le look. La beauté et la taille du corps sont ce que nous remarquons d'abord chez une personne, mais ce n'est pas ce qui nous la rend chers. Le vrai amour, la vraie amitié, et la vraie beauté n'ont rien à voir avec l'apparence ou le poids. Ils ont à voir avec ce que certains appellent notre âme, la beauté intérieure qui fait de nous ce que nous sommes.
Prenez mon amie Alex, par exemple. Pour moi, elle était très belle. Puis, quand on a annoncé qu'elle serait la reine de la fête annuelle du football dans mon lycée, mon père a été choqué. Je me souviens l'avoir entendu dire que c'était un bien mauvais tour à jouer à cette pauvre grosse fille. Mais ce n'était pas un mauvais tour, et ma chère Alex n'était pas «grosse». En tout cas, je ne l'avais jamais vue ainsi. Physiquement, elle n'était pas la plus belle fille à cette fête. Mais tout ce que je voyais sous sa couronne, c'était sa grâce et sa prestance. Une vraie princesse.
Alex irradiait l'amour, la joie et le bonheur, autant de merveilleuses qualités de l'Âme avec un A majuscule (un autre nom donné à Dieu dans Science et Santé) que chacun d'entre nous possède. Elle n'avait jamais une parole méchante. Elle était une excellente actrice. Et je suis heureuse de dire que, quand je l'ai revue dix années après le lycée, elle n'avait pas perdu ce charme et cette beauté qui importent réellement. L'amour exprimé dans son sourire irradiait une beauté spirituelle qu'elle aura pour toujours.
Alex a toujours été pour moi l'exemple de ce dont Mary Baker Eddy parlait dans les cinq «conseils de beauté» suivants, qui m'ont été très utiles à chaque fois que je me suis trouvée découragée par mon apparence (Science et Santé, p. 247):
• «La beauté, de même que la vérité, est éternelle; mais la beauté des choses matérielles passe, éphémère et fugitive comme la croyance mortelle. La coutume, l'éducation et la mode forment les normes passagères des mortels. L'immortalité, exempte de vieillesse ou de décrépitude, a une gloire qui lui est propre, la splendeur de l'Ame.»
• «Le charme et la grâce sont indépendants de la matière.»
• « La beauté est un élément de la vie; elle demeure pour toujours dans l'Entendement éternel et reflète les charmes de Sa bonté en expression, en forme, en contour et en pitude.»
• «Ce qui embellit une personne est un bien médiocre substitut des charmes de l'être qui, resplendissants et éternels, éclipsent la vieillesse et la décrépitude.»
• «Le secret de la beauté, c'est avoir moins d'illusion et plus d'Ame...» Dieu ne mesure pas Son amour pour nous à la taille de nos hanches, à la forme de notre nez ou l'écartement de nos yeux. Nous sommes tous beaux aux yeux de l'Âme. Cette présence éternelle et aimante nous a tous créés comme la réflexion de Sa beauté et de Sa grâce. Cet Amour divin voit Sa propre réflexion spirituelle quand Il nous regarde. Alors comment pourrions-nous être moins que beaux, merveilleux et parfaits à Ses yeux — ou aux yeux de quiconque ?
    