Il y a peu, les projecteurs de l'actualité internationale ont été braqués sur le «nettoyage ethnique» dans la région du Darfour, au Soudan. Des milliers de civils ont été tués par les troupes du gouvernement et les milices. Plus d'un million de personnes ont dû quitter leur foyer pour se réfugier dans des camps de fortune.
Pour mieux comprendre cette situation, j'ai interrogé Karim Ajania, un éducateur qui travaillait autrefois dans une banque d'affaires internationale. Lui-même s'est récemment demandé: «Que ferais-je si je me retrouvais seul dans une pièce avec l'un des rebelles qui a commis ces atrocités au Darfour ? Est-ce que je le saluerais amicalement ou est-ce que je le frapperais ?»
J'étais curieux de connaître sa réponse. «Je ne sais pas comment je réagirais, a-t-il poursuivi. Mais ce que je sais, c'est qu'il me faudrait reconnaître qu'il est mon frère, que cela me plaise ou non. Je devrais aussi admettre qu'il arrive à des frères de se battre entre eux.
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