Original publié dans El Heraldo de la Christian Science
Il y a un an et demi, j'ai commencé à ressentir une douleur intense à la hanche. La situation a tellement empiré que j'avais beaucoup de mal à monter les escaliers jusqu'à mon appartement situé au quatrième étage, et que je ne pouvais plus me déplacer en transports en commun. Mes enfants m'ont alors suggéré de vendre mon appartement et d'en acheter un autre plus près de mes activités, car je vivais très loin du centre de Santiago du Chili.
Je me suis mise à prier à ce sujet. L'inspiration que je trouve dans les cantiques de l'Hymnaire de la Christian Science m'a souvent été d'une aide immense. Ces paroles tirées du cantique n° 82, «Les ans passent se succédant, et Dieu poursuit son plan», m'ont donné du courage et m'ont aidée à comprendre que Dieu avait un projet pour moi, et que Son plan, ou Ses desseins, allaient de façon certaine s'accomplir dans ma vie.
Grâce à cette prière, mes enfants et moi-même avons été guidés à mettre l'appartement en vente et nous avons pu conclure l'affaire très rapidement: la deuxième personne à l'avoir visité l'a acheté. Pendant ce temps nous cherchions un nouveau logement pour moi, et finalement nous avons trouvé un magnifique appartement au huitième étage d'un immeuble avec ascenseur, parfaitement bien situé, plus près de mon église et de mon lieu de travail.
Cette vente et ce déménagement ont été pour moi la preuve évidente que le projet que Dieu a pour nous est réellement bon. J'avais la certitude qu'il m'avait réservé une place particulière. J'avais vraiment l'impression d'être «l'héritière» de Dieu, et la «conhéritière» du Christ dont parle la Bible (voir Romains 8:17).
Pourtant à cette époque, ma santé n'était pas bonne du tout: je boitais et j'éprouvais tant de difficultés à me déplacer que j'étais obligée de prendre un taxi pour aller d'un endroit à l'autre. Mes amis ont commencé à me conseiller de suivre un traitement médical et de prendre des médicaments. L'un d'eux avait subi une opération de la hanche et tous me suggéraient de me faire opérer à mon tour.
Dans mes prières, néanmoins, j'insistais sur le fait que Dieu, étant Principe, gouvernait l'univers tout entier par Ses lois d'harmonie. Bien que la douleur dans ma hanche fut aussi aiguë que si un clou s'y trouvait, je continuais d'affirmer que ma substance était spirituelle, que j'avais la vie, le mouvement et l'être en l'Esprit, et non dans la matière (voir Actes 17:28). En ma qualité d'être spirituel, je n'incluais aucun élément douloureux ou discordant.
Ma prière portait aussi de façon spécifique sur cinq idées inspirées que j'avais découvertes en étudiant l'ouvrage Science et Santé, et qui me permettaient de comprendre la nature divine:
1. Il n'y a qu'un seul principe parfait, et une seule idée parfaite — «Dieu parfait et homme parfait» (p. 259).
2. «L'Entendement [Dieu] est la source de tout mouvement...» (p. 283)
3. «...il n'y a pas d'inertie qui retarde ou arrête son action [celle de l'Entendement] perpétuelle et harmonieuse» (p. 283)
4. «L'Esprit est la vie, la substance et la continuité de toutes choses.» (p. 124)
5. «L'Entendement est mouvement perpétuel.» Et donc, «Les rotations et les révolutions de l'univers de l'Entendement se poursuivent éternellement.» (p. 240) Cette étude était vraiment formidable et je l'ai entreprise avec beaucoup de joie tout en m' attendant à être guérie.
En décembre 2003, j'ai dû partir en Allemagne pour m'occuper de l'une de mes sœurs. Durant cette période, j'ai continué à être très vigilante vis-à-vis de mes pensées, prenant garde à n'en laisser s'installer aucune qui soit décourageante ou matérialiste. J'avais le privilège de pouvoir prendre soin à la fois de ma sœur et de moi-même, constamment ferme dans mes prières à propos de la réalité de ma perfection spirituelle. En outre, j'ai trouvé le repos dont j'avais tellement besoin. Quand je suis retournée au Chili le mois suivant, je me sentais bien plus forte.
Plusieurs jours après mon retour, alors que je marchais lentement dans la rue et que j'allais franchir une marche, je m'attendais à éprouver de la douleur, mais je me suis rendue compte que je ne ressentais plus cet élancement familier. J'avais peur qu'il ne réapparaisse et ne m'oblige à m'arrêter, mais il n'est jamais revenu. Je marche désormais mieux qu'avant l'apparition de ce problème, totalement agile et libre.
Un jour, lors d'une visite de mon fils, une panne de courant a immobilisé l'ascenseur, et nous avons dû monter à pied les huit étages jusqu'à mon appartement. J'ai gravi les escaliers aussi vite que lui. Il n'en revenait pas, il était très heureux et surpris.
Ma gratitude envers Dieu est immense, et je pense bien à Le remercier à chaque pas que je fais dans la vie. Cette guérison est ce qui m'est arrivé de plus merveilleux au cours de ces quelques dernières années.
Santiago, Chili
