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L'Église de Mary Baker Eddy, hier, aujourd'hui, demain

ONZIEME PARTIE

THE CHRISTIAN SCIENCE MONITOR (SUITE)

UN REGARD DIFFÉRENT UN INSTRUMENT DESTINÉ À ÉVEILLER L'INTÉRÊT DES PENSEURS AFIN DE TRANSFORMER LE MONDE

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de juin 2005


Les racines de l'idéalisme

«L'heure des penseurs a sonné», écrit Mary Baker Eddy dans son ouvrage fondamental, Science et Santé avec la Clef des Écritures (p. vii). Ce livre est la source du point de vue spirituel adopté par le Monitor. Dans ses pages, Mary Baker Eddy parle de la Science divine qui constitue les lois universelles de Dieu, qui finira par être reconnue indispensable à l'existence et à l'univers, et qui supplantera les lois admises de la physique et de la matière. Tandis que le monde, selon la physique, peut être susceptible de décliner et de se dégrader, Science et Santé explique que «le progrès est la loi de Dieu» (voir p. 233) et montre que cette loi peut être démontrée dans l'existence des individus.

Pour le rédacteur en chef du Monitor, voir la Science opérer sans jamais s'épuiser — regarder par la lentille de la loi divine — signifie «voir que le monde peut être sauvé. Mais ce n'est pas une formule toute faite. Il s'agit d'un point de vue sur le monde et l'humanité qui se fonde sur cette idée fondamentale du progrès inévitable.» Le bien est inhérent aux hommes et aux femmes et doit finir par l'emporter sur le mal.

Plus que de l'encre sur du papier

Si l'on souhaite communiquer cette vision à un auditoire planétaire il faut considérer le Monitor comme un système d'informations qui s'étend audelà des limites de l'encre sur du papier ou même des pixels sur un écran numérique. Cela veut dire, explique Paul Van Slambrouck, son rédacteur en chef, voir dans le Monitor un «instrument ou une source d'informations qui pourrait avoir un intérêt pour pratiquement n'importe qui, à un moment ou à un autre.»

«Nous vivons dans un environnement médiatique sur-saturé», affirme Steve Gray, directeur de la publication, «il est rare qu'on se déplace dans son propre univers sans être en contact avec un flux d'informations. L'une des choses qui vient à l'esprit quand on commence à réfléchir dans ce sens, c'est que l'encre sur le papier ne représente qu'une expression du Monitor. Même quand vous regardez CNN et que vous voyez, par exemple, un correspondant du Monitor à Washington qui parle de politique, vous regardez les nouvelles à travers le regard du Monitor. Donc ce regard peut prendre toutes sortes de formes. Et il devrait prendre toutes les formes de média dont les gens se servent pour regarder le monde. Le présent nous en offre des occasions telles que nous n'en avions jamais eues auparavant». [Comme il a été décrit dans la première partie de cet article le mois dernier, outre les pages du quotidien lui-même, le Monitor est maintenant lu ou entendu par des millions de gens dans le monde: sur son site Internet, csmonitor.com, dans 180 journaux du monde entier qui reprennent régulièrement ses articles, grâce à son association avec le journal USA Today pour le financement en commun de leur bureau latino-américain de Mexico, grâce aux nombreuses apparitions de reporters du Monitor à la télévision et à la radio et enfin grâce à son édition internationale hebdomadaire, MonitorWorld, qui compte 3000 abonnés répartis dans 130 pays.]

«Quand nous disons journal, déclare Paul Van Slambrouck, nous parlons d'une manière générale. Je ne suis pas particulièrement attaché à un média plutôt qu'à un autre. C'est un journal pour le moment. Il existe encore un marché actif et dynamique, pour les journaux. Il existe aussi un marché actif et dynamique pour les supports numériques de l'information, et nous avons une édition en ligne substantielle avec csmonitor.com. Je ne pense pas que les deux soient incompatibles ou qu'il faille privilégier l'un par rapport à l'autre. Nous désirons simplement que les gens aient accès au journalisme pratiqué par le Monitor, sous la forme qu'ils souhaitent. Et pour beaucoup de gens cela va certainement vouloir dire un journal pendant encore longtemps. Mais pour beaucoup d'autres, c'est une édition à télécharger sur leur PC ou leur téléphone portable.»

Karla Vallance, ancienne rédactrice et réalisatrice à CNN et directrice de la publication pour csmonitor.com, explique: «Nous avons pour objectif de tirer profit de trois points forts liés au numérique: la réaction immédiate, la profondeur et l'interactivité. Nous sommes en mesure de publier un article du Monitor presque immédiatement lorsque tombe une information majeure, en avertissant les lecteurs par un gros titre, puis en affichant un reportage de qualité, tel que le Monitor a coutume de publier, quelques heures plus tard.

Ces reportages sont souvent repris par Google News (news.google.com), Yahoo! AOL et autres collecteurs d'informations. Nous allons en profondeur en fournissant des papiers de référence sur des sujets importants comme notre guide du néo-conservatisme, qui marche trés fort (www.csmonitor.com/ specials/neocon/index.html). Et nous sommes interactifs en publiant des sondages, des questionnaires où nous demandons aux lecteurs de nous faire part de leur réaction et qui, par la même occasion, nous l'espérons, les amènent à réfléchir.»

Questions sur le contenu

Steve Gray fait remarquer: «j'ai voulu voir à quoi ressemblait le journal lorsqu'il était préparé sous le regard de Mary Baker Eddy. Si vous consultez les numéros parus à son époque, vous constatez qu'ils correspondent à ce dont avaient parlé les premiers rédacteurs: un vrai journal. Et d'après les réactions des lecteurs pendant la première année d'existence du Monitor, c'était “le journal le plus tourné vers l'actualité qui existe” Causerie donnée par Archibald McLellan à Chicago, Illinois, octobre 1910, Collection Mary Baker Eddy.. Il surpassait d'autres journaux dans le domaine de l'information.»

La mission du journal ressortait-elle, d'une façon ou d'une autre ? «Il y avait toujours l'article religieux dans le Home Forum», répond S. Gray. «Il n'était pas désigné comme tel au début. Mais on y trouvait aussi quelques articles d'actualité où l'on discernait clairement le point de vue de la Christian Science.»

Selon Erwin Canham, qui a écrit l'histoire des cinquante premières années du journal, «un numéro type comprenait six à huit éditoriaux. Et quelquefois, jusqu'à trois d'entre eux pouvaient aborder le sujet sous un angle spirituel. Le nombre de reportages comportant des références directes à la Christian Science a diminué et puis, en 1909, tous, à l'exception de l'article du Home Forum — tous les articles et éditoriaux aux thèmes manifestement religieux — s'arrêtèrent “aussi subitement que si quelqu'un avait tourné un interrupteur” Erwin D. Canham, Commitment to Freedom: The Story of The Christian Science Monitor (Boston: Houghton Mifflin Company, 1958), p. 63., pour reprendre ses propres termes.»

E. Canham faisait aussi remarquer «qu'il est essentiel qu'une telle publication puisse... servir de balise spirituelle sans perdre son rôle ordinaire de journal» Ibid., p. 6.. L'engagement du journal envers «la réforme positive au lieu de reportages alarmistes, explique-t-il, provenait de «la mission profonde du Monitor consistant à contribuer à la régénération de toute l'humanité Ibid. p. xvi..

«J'ai consulté les archives, déclare S. Gray, à la recherche d'un texte indiquant ce que le journal était censé accomplir. Ce qui m'a intéressé, c'est que le mot “propre” revenait très souvent: cet organe de presse allait permettre de faire du journalisme propre. Il allait être parfaitement capable de rivaliser avec les journaux quotidiens bien établis et de surpasser les meilleurs d'entre eux Lettre d'Archibald McLellan à Mary Baker Eddy, 13 août 1908, Collection Mary Baker Eddy..

Au cours de cette recherche, S. Gray a découvert de nombreuses déclarations montrant quel devait être l'impact du journal sur ses lecteurs. Il a été particulièrement frappé par ce discours de 1910 où Archibald McLellan dit que les reportages du journal devraient permettre aux lecteurs «... de débattre intelligemment des événements mondiaux importants qui se déroulent, débat qui élève la pensée au-dessus de la contemplation de choses personnelles et mesquines, et qui éveille l'intérêt pour les choses plus vastes et plus puissantes favorisant les progrès humains. Étant ainsi incités à s'intéresser avec intelligence aux progrès humains, les lecteurs du Monitor deviennent à même d'aider leurs semblables dans une plus large mesure et de rendre, en qualité de citoyens du monde, des services encore plus concrets, intelligents et empreints d'amour que ceux qu'ils ont rendus jusqu'ici.» Causerie donnée par Archibald McLellan à Chicago, Illinois.

«S'il est censé intéresser “les hommes et les femmes de valeur”, affirme S. Gray, il traite donc clairement du progrès moral et spirituel de l'espèce humaine.»

John Hughes, ancien rédacteur en chef du Monitor, pense que l'objectif de Mary Baker Eddy en fondant cette publication était «de produire un journal qui apporterait la guérison, mais qui serait aussi une référence pour la profession de journaliste». J. Hughes décrit ainsi sa philosophie: publier «un journal dynamique, un journal qui «n'hésite pas à explorer les problèmes mondiaux en profondeur: violence en Irlande ou en Afrique du Sud par exemple, tout en offrant dans l'éditorial ou dans les chroniques, un espoir et des solutions. Le Monitor pratiquait donc ce que j'appelais un “journalisme tourné vers les solutions”».

J. Hughes était secrétaire adjoint et porte-parole auprès de la presse pour le ministère des Affaires étrangères, sous l'administration Reagan, et il est actuellement le rédacteur en chef du Deseret Morning News, à Salt Lake City, Utah. Il a reçu le prix Pulitzer du reportage à l'étranger en 1967 et a été le rédacteur en chef du Monitor de 1970 à 1979. «Je ne crois pas que le Monitor doive instruire le lecteur sur la manière d'aborder un problème, ditil, mais il doit lui donner des idées sur ce que pourrait être la solution de ce problème.»

Aider les lecteurs à décider par eux-mêmes

«Nous ne disons pas aux gens ce qu'il faut faire au sujet d'une situation précise, renchérit Paul Van Slambrouck, mais nous leur donnons les moyens, les outils, les éléments de compréhension, leur permettant de décider par eux-mêmes ce qu'ils veulent faire au sujet d'une situation donnée.

«Je n'ai jamais vu autant de trouble parmi les lecteurs que l'an dernier [essentiellement autour de questions politiques et de candidats aux élections]. Il est plus difficile parfois, mais aussi plus important, de tenir bon par rapport à notre mission. Nous nous efforçons de rendre le lecteur plus avisé, de lui donner des informations, de lui fournir des outils lui permettant de se faire une opinion. Nous ne suivons pas les lignes d'un parti. Cela avilirait la raison d'être du Monitor qui part d'une source bien plus profonde. Ce que nous essayons de faire, et ce que nous faisons, c'est d'approcher le plus près possible de la vérité, et d'apporter autant de charité et de guérison son que possible à ce processus. Nous désirons faire comprendre une variété de points de vue, nous cherchons à ouvrir la pensée, non à la contraindre. (Voir encadré, p. 35)

«Si vous allez au Proche-Orient, une région extrêmement divisée, vous constaterez un très grand respect pour le Monitor. C'est une région où, comme dans beaucoup d'autres, nous jouissons d'une bonne réputation grâce au travail important qui y est accompli depuis de nombreuses années.

«Au cours des dernières années, les fréquentes apparitions de nos reporters dans les médias et notre association avec USA Today, qui a permis d'atteindre des millions de lecteurs à travers nos reportages depuis notre bureau d'Amérique Latine, ont fait que nous sommes considérés comme ayant un rôle majeur à jouer. Je pense que c'est vrai. Cela se bâtit sur des décennies d'un excellent travail.»

Occasion et promesse

Dans un éditorial de 1909 intitulé «L'objectif de la caméra et l'artiste», la rédaction aborde la question de l'objectivité par rapport à l'information et de l'engagement pris par le Monitor de «révéler des éléments positifs et par ce moyen de suggérer des possibilités de progrès». Au sujet de la vision d'une amélioration de la situation qui a été présentée, note l'éditorial, «quelquefois la vision doit attendre des années avant de se réaliser» «The Camera and the Artist, The Christian Science Monitor, 5 janvier 1909..

«Mary Baker Eddy dit de “bénir toute l'humanité”, observe S. Gray, et à son époque, il n'existait aucun moyen imaginable de permettre à chacun de lire un journal. Mais aujourd'hui, il y a Internet. Les nécessités du progrès humain vont pousser le monde entier à se connecter, ce qui nous offre une occasion unique: offrir le regard du Monitor à tout le genre humain.

«J'en ai littéralement la chair de poule quand je pense à ce que cette ère représente pour le Monitor. C'est l'ère où l'espoir de Mary Baker Eddy de voir le Monitor bénir toute l'humanité pourrait prendre le sens qu'elle voulait lui donner.»

Ouvert sur le monde, fondé sur une mission

Mary Baker Eddy a donné au Monitor une vision fondée sur une mission et qui s'appuie sur deux mots du titre du journal: Christian Science. Le Monitor est la seule entreprise de presse ayant ces deux mots dans son titre. Elle définit ainsi la mission spirituelle profonde du journal («Diffuser intégralement la Science qui opère sans jamais s'épuiser») et lui donne un objectif chrétien («Ne blesser personne, mais bénir toute l'humanité»). Pour Mary Baker Eddy, Chrétien [en anglais Christian] et Science sont «les deux mots les plus vastes du vocabulaire de la pensée» (voir Non et Oui, p. 10). Alors même que des rédacteurs et autres conseillers désapprouvaient l'emploi de ces deux mots dans le titre du journal (et un grand nombre de gens se demandent encore aujourd'hui s'ils ne freinent pas la diffusion du Monitor), Mary Baker Eddy a persisté, ayant peut-être à la pensée que dans un avenir plus ou moins proche, la pensée du public s'ouvrirait aux vérités universelles que contient ce terme. «La fondatrice avait dans l'idée toute la planète, déclare P. Van Slambrouck pour résumer, et “toute l'humanité” veut dire bien dire planétaire. Les reportages réalisés dans le monde entier coûtent cher. C'est inévitable. Pourtant, il existe maintenant des solutions, par exemple nous pouvons distribuer à des prix qui auraient été impensables en 1908. Même si, le Monitor reste confronté à un problème budgétaire, il est clair qu'il nous faut envisager des solutions qui lui permettent de tenir sa promesse. Le moment est venu de le faire.»

LE POINT DE VUE DES DIRECTEURS DE LA RÉDACTION

Le directeur de la rédaction du Monitor, Marshall Ingwerson et la directrice adjointe de la rédaction, Cheryl Sullivan, nous parlent de leur travail, des choix éditoriaux et de la réaction des lecteurs.

: Nous vivons à présent dans un monde où l'opinion revêt beaucoup d'importance, et un grand nombre de gens voient les médias presque uniquement d'un point de vue partisan. La première question qu'ils se posent quand ils lisent un article du Monitor est «De quel côté est ce journal ?» Nous ne pensons pas ainsi. Nos meilleurs reportages sont guidés par une curiosité constructive face au monde et à la manière dont il fonctionne, et par une compassion lucide, sans sentimentalité, pour l'impact de l'actualité sur les personnes. Ce qui distingue le Monitor, c'est qu'il entraîne ses lecteurs vers les concepts plus profonds, plus clairs, qui commandent l'information. Nous nous intéressons aux idées, à la façon dont les gens raisonnent, aux cheminements de pensée derrière les tendances de l'information. Nous considérons donc que des changements au niveau de la culture sociale, comme par exemple la nouvelle conception de la famille en Chine, sont des nouvelles importantes.

Nous supposons avant tout que les lecteurs sont prêts à s'intéresser et qu'ils désirent comprendre. Chaque jour, ils se forgent leur propre opinion sur l'époque dans laquelle nous vivons et sur les domaines où des progrès s'accomplissent. Notre travail ne consiste pas à le faire pour eux, ni à les accabler par la profondeur des souffrances ou des injustices que nous avons constatées. Il consiste à les servir dans leur rôle de penseurs actifs.

Nous nous efforçons de faire toujours mieux. J'ai connaissance de la plupart des lettres, des courriels et des appels téléphoniques qui proviennent de nos lecteurs, et je les prends au sérieux. Même quand je pense qu'un lecteur porte un jugement erroné sur nous ou qu'il veut que nous soyons ce que nous ne devrions pas être à mon avis, ces remarques sont utiles. Elles nous apprennent où en sont les lecteurs et ce qu'ils comprennent. J'essaie de garder fréquemment à l'esprit ces deux questions: 1) sommes-nous vraiment attentifs à ce qui se passe dans le monde ? et 2) sommes-nous vraiment attentifs à ce qui se passe dans le cœur et l'esprit de nos lecteurs ?

: L'équipe de rédaction des chroniques du Monitor doit décider, presque quotidiennement, nous semble-t-il, s'il faut ou non parler des aspects de la culture américaine qui vont sans doute offenser ou choquer une partie de nos lecteurs. Je vais être franche sur ce sujet: ce sont des décisions qui ne sont pas faciles à prendre et elles provoquent souvent des discussions internes animées.

En général, nous constatons qu'une omission délibérée, un refus total d'aborder des sujets sensibles ou irritants, ne rend pas service aux lecteurs qui, a priori, lisent le journal pour s'informer des tendances et des événements mondiaux, non pour s'en protéger. Notre but est donc d'éclairer les lecteurs sur le choc des valeurs qui sont à la base d'un grand nombre de ces sujets, afin qu'ils comprennent ce qui est au centre du problème.

«LE POINT DE VUE (ÉDITORIAL) DU MONITOR»

Chef du bureau en Asie et rédacteur des nouvelles internationales ne sont que deux des nombreux postes que Clayton Jones a tenus au cours de sa longue carrière au Monitor. Actuellement, il est l'éditorialiste principal du journal. Chaque jour, C. Jones doit prendre en compte les inquiétudes du lecteur concernant les préjugés, l'objectivité et les conflits partisans.

«Mary Baker Eddy, dit-il, approuvait ce qui était dit au sujet du journal, à savoir qu'il devait réellement “persuader les hommes de la manière la plus douce” L14824, lettre de William R. Rathvon à William P. McKenzie, 4 janvier 1910, Collection Mary Baker Eddy, La Bibliothèque Mary Baker Eddy pour le progrès du genre humain.. Il est donc important, surtout dans les éditoriaux, de ne pas être cassant. «Nous nous efforçons d'être attentifs à chaque lecteur, mais nous ne soutenons aucun candidat aux élections. Le Monitor a pour but d'aider les gens à mieux réfléchir. «La chronique éditoriale s'intitule: “The Monitor's View” [La vision du Monitor]. Ce n'est pas nécessairement l'opinion du Monitor. Par conséquent, la manière dont on conçoit quelque chose n'implique pas forcément de suggérer une solution impérative pour résoudre le problème. Nous souscrivons totalement à l'idée que chaque individu a la capacité de faire quelque chose au sujet d'un problème, alors nous essayons d'écrire en partant de ce point de vue: Que pouvez-vous faire à ce sujet ?

«Le but de la page en regard des éditoriaux, est de proposer une variété d'opinions, de gauche, de droite, ou d'un tout autre ordre. C'est aussi de prendre connaissance de l'autre aspect de la question, celui avec lequel vous n'êtes peutêtre pas d'accord, et pour vous en servir dans votre vie quotidienne de citoyen, que ce soit pour voter ou pour en débattre. Nous ne voyons pas dans le Monitor un journal cherchant délibérément à exercer son influence sur une question ou sur une série de questions. C'est vraiment au lecteur d'élever et d'approfondir sa pensée, de s'ouvrir à d'autres horizons.

«Je ne connais rien de plus ennuyeux que de lire un journal où vous êtes d'accord avec tout ce qui est dit.»

Plus de trente ans d'expérience dans la rédaction et la mise au point d'articles ont donné à Clay Jones une bonne vision de l'évolution du Monitor. «A chaque décennie, le journal effectue un réexamen de sa mission, dit-il en soulignant la nécessité de ce qu'il appelle «une transformation constante, au moyen d'un renouveau journalistique, en étant plus sensible au lectorat, en dynamisant les nouveaux membres de la rédaction et en les instruisant sur la mission du Monitor et la recommandation de sa fondatrice de marcher “de pair avec le temps” (voir Manuel de L'Église Mère, art. VIII, sect. 14).

L'AVENIR DANS LA DIFFUSION/L'INTERACTIVITÉ/LE PARTENARIAT

Tandis que le Monitor cherche à éveiller l'intérêt des penseurs dans le monde entier, Jonathan Wells, directeur du développement et de l'édition électronique, envisage l'avenir à court terme, et constate des progrès accomplis sur trois fronts: la diffusion du contenu, l'interactivité avec les lecteurs et le partenariat.

«Je constate qu'un nombre croissant de gens reçoit les articles du Monitor, par Internet. Ils reçoivent les articles par les moyens qui leur conviennent, pas nécessairement par notre intermédiaire. Parmi les nouvelles technologies que nous avons adoptées, il y en a une qui s'appelle RSS ou “Really Simple Syndication” [Souscription vraiment facile]. Il s'agit de la possibilité d'envoyer automatiquement les titres principaux du journal sur l'ordinateur d'un lecteur, tout comme, par le passé, vous auriez pu voir la une du Monitor dans un kiosque à journaux. Le Monitor est l'un des premiers à avoir recours à cette technologie, et des milliers de lecteurs en ligne s'en servent quotidiennement.

«La plupart du temps, l'édition est unilatérale. Nous fournissons une information et nous n'en avons pas vraiment d'échos. Cela va changer, avec l'apparition de moyens permettant aux utilisateurs d'avoir une influence sur le contenu et de faire part de leurs réactions, de façon à former davantage une communauté et de susciter un dialogue.

«Je vois que nous allons parvenir à un point où nous n'aurons pas à tout faire tout seuls.» J. Wells décrit ce changement ainsi: «Ce partenariat grandissant du Monitor signifie travailler avec ceux qui nous aideront à donner encore plus l'occasion aux gens de découvrir le regard du Christian Science Monitor.»

Commentaires des lecteurs

PREMIÈRES RENCONTRES, RÉCENTES, AVEC LE JOURNAL

Juste un mot de remerciement rapide. Je n'avais jamais lu votre journal avant, car je supposais qu'il était de parti pris et constituait une source étroite d'informations. Et c'est le contraire que j'ai découvert. C'est ce que devrait être une source d'informations. Je suis aussi catholique pratiquant et j'apprécie beaucoup la page du Home Forum. Continuez.

La série récente intitulée «Talking with the Enemy» [Parler avec l'ennemi] était excellente. Je continue de réfléchir à la façon dont je pourrais changer mon propre comportement afin de réduire le sectarisme, et aussi comment réunir des gens de différentes convictions afin qu'ils écoutent ce que l'autre a à dire. Si nous nous sommes abonnés au Monitor, c'est justement pour cet esprit provocateur et large.

Je lis l'édition en ligne du CS Monitor depuis quelque temps et je suis impressionné par le fait que la liberté et l'objectivité qu'il revendique sont en fait de véritables caractéristiques du journal, visibles dans chaque article publié.

... Je recherchais le mot «Saoudien sur le Web... [et] un article de votre site Internet faisait partie des réponses... «As fasting ends, the lessons of Ramadan linger» [Le jeûne prend fin, mais les leçons à tirer du ramadan subsistent] de Faiza Saleh Ambah... je n'ai pas cessé de pleurer pendant toute la lecture de l'article.

Il est devenu extrêmement difficile d'être un étudiant saoudien aux États-Unis depuis les terribles événements du 11 septembre... je me sens encore plus étranger qu'avant dans une société qui ne semble plus être accueillante...

... Merci de contribuer à l'établissement d'une compréhension entre les peuples [et] de présenter à vos lecteurs cette image non déformée de la manière dont les habitants d'Arabie Saoudite vivent leur religion.

Pour lire d'autres commentaires, visitez csmonitor.com/aboutus et cliquez sur «Readers' Comments».

LE SOUHAIT DE MARY BAKER EDDY: S’ ABONNER ET LIRE

Ce sera le privilège et le devoir de chaque membre, qui en a les moyens, de s’abonner aux périodiques sont les organes de cette Église; et il sera du devoir des Directeurs de s’assurer que ces périodiques soient rédigés avec compétence, et marchent de pair avec le temps.
Manuel de L’Église Mère, art. VIII, sect. 14

Je souhaite que chaque scientiste chrétien, et le plus grand nombre de gens possible, s’abonnent à notre journal quotidien et le lisent.
Christian Science Sentinel, 21 novembre 1908, p. 230.

REMARQUES DES FIDÉICOMMISSAIRES: SUR L’OFFRE ET LA DEMANDE

«Les choses bougent grâce à la prière», affirme Victor Westberg, qui est membre des deux conseils d’administration de La Première Église du Christ, Scientiste: le Conseil des Directeurs de la Christian Science et le Conseil des fidéicommissaires de la Société d’Édition de la Christian Science. V. Westberg explique comment il prie au sujet du Monitor et de son avenir: «Il nous faut établir dans notre pensée ce qui est déjà présent, les ressources infinies qui viennent de Dieu, qui ne se détériorent jamais. Le Monitor fait partie de l’Église que Mary Baker Eddy a édifiée, il en est la dernière pierre, l’aboutissement. Il est là pour communiquer à toute l’humanité, intégralement, la Science de l’être.» Don Adams, qui fait aussi partie du Conseil des fidéicommissaires (composé de trois membres), voit le Monitor comme «diffusant la vérité, la liberté et l’égalité à chaque habitant de la planète». D. Adams pense que le Monitor partage un objectif humanitaire avec d’autres entreprises journalistiques, «pour aider le monde et pour mettre en lumière les choses qui ont besoin de guérison. Il nous place donc, coude à coude, avec des gens de toute confession, de toute culture et de toute nationalité». Le Monitor, explique-t-il, est «notre connecteur. Il empêche les gens de s’isoler, de ne se préoccuper que de leur famille et de leur foyer, et il les relie tous».

Pour la présidente des fidéicommissaires, Midge Campbell, le Monitor n’a pas pour but d’être une voix du libéralisme ou du conservatisme politique, mais il cherche à être un catalyseur en faveur d’un changement positif. «Un reportage, déclare M. Campbell, peut soit attiser la discorde soit transformer. Et je pense que le Monitor fait beaucoup pour transformer la pensée du public, en l’éloignant de ce qui l’enflamme pour l’amener vers ce qui offre un nouveau point de vue et élève une question à un niveau supérieur de discours et de débat.» Pour illustrer la mission d’agent du changement du Monitor, elle mentionne la série «Talking with the Enemy» [Parler avec l’ennemi] qui traitait du besoin de combler le fossé entre les partis, aux États-Unis, et pour laquelle «le public a manifesté un immense intérêt et a donné des marques d’approbation, tandis que d’autres publications ont désiré la reproduire».

«Je pense que Mary Baker Eddy s’attendait à ce que nous nous adaptions avec souplesse aux changements qui s’opèrent dans le monde, affirme V. Westberg. Elle s’attendait à ce que nous soyons en avance sur notre temps.»

«Et Mary Baker Eddy ne souhaitait pas que le Monitor soit juste un élément de l’église, ajoute Don Adams, mais elle souhaitait que les membres de l’église le soutiennent. Elle leur demanda – au plus grand nombre possible – de s’y abonner», littéralement de soutenir financièrement sa mise à la disposition du public. Actuellement cependant, déclare D. Adams, «le Monitor n’est pas assez soutenu, il n’a pas assez d’abonnés parmi les membres de l’Église. Les gens achètent les choses qu’ils considèrent de valeur. Ils entretiennent les amitiés qui ont de la valeur. Nous essayons d’apporter au Monitor une plus grande clarté. Nous nous efforçons d’accomplir et d’exécuter dans une plus large mesure, la mission du Monitor telle que Mary Baker Eddy l’avait envisagée et donc d’offrir un produit de plus grande valeur.»

Pour Midge Campbell, le concept de la valeur est à double sens. «Le Monitor souhaite que les gens accordent de la valeur à son contenu, mais je pense que le Monitor accorde aussi une valeur profonde à l’humanité, à la condition humaine, partout dans le monde. Il attache de la valeur à des individus, (à la mère, à l’enfant, à l’instituteur), noyés dans la “masse” où leurs difficultés sont invisibles. Il y a quelque temps, nous avons reçu une lettre émouvante d’un homme qui vit en Chine. Il parlait de la vie pendant et après la Révolution culturelle, sous le régime communiste, et il disait: “Pendant cette période sombre de l’histoire récente de la Chine, beaucoup de gens avaient le sentiment de n’avoir plus aucune raison d’être. Pourtant, vos articles éclairaient un grand nombre de Chinois et leur donnaient de l’espoir, et ils leur sauvaient même la vie. Notre famille ne peut exprimer par des mots notre gratitude.”»

Néanmoins, les fidéicommissaires ne considèrent pas que ce soit le moment de se satisfaire de l’histoire remarquable du Monitor ou de ses dernières réussites. «Nous ne voulons pas nous envoyer trop de fleurs, déclare Don Adams. Nous accomplissons beaucoup de bonnes choses, mais il est évident qu’il faut que nous en accomplissions encore davantage, et que nous améliorions encore notre qualité pour attirer de nouveaux lecteurs. C’est le moment de faire un examen de conscience honnête. Nous devons nous améliorer.»

«Un grand nombre des difficultés que rencontre le Monitor ne sont pas propres au Monitor, explique Midge Campbell. De nombreux journaux perdent des lecteurs. La plupart des difficultés que rencontre le Monitor version papier, par exemple faire payer ou non le contenu sur le Web, sont communes à de nombreux journaux. Nous rencontrons des difficultés dans un contexte plus large et pour revenir à la remarque de M. Westberg au début de l’interview, la prière fait avancer les choses.»

LES PREUVES D'UN EXCELLENT TRAVAIL

Au cours de ses 97 ans d'existence, le Monitor a remporté des centaines de prix, en particulier le prix Pulitzer à sept reprises (pour de plus amples détails, visitez:

csmonitor.com/aboutus, cliquez sur «Awards» et faites défiler la liste jusqu'à «Our Pulitzers»). Ces dernières années, le Monitor a été récompensé dans diverses catégories, notamment pour le reportage international, la politique, l'éducation, la science, le dessin humoristique, la critique littéraire et le journalisme en ligne.

Tous les documents historiques mentionnés dans cet article peuvent être consultés et lus sur le site Web de la Bibliothèque Mary Baker Eddy pour le progrès du genre humain: www.marybakereddylibrary.org

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