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Explorer la Bible

Ne vous inquiétez pas, soyez heureux !

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de juin 2005


Demandez à n'importe quel lecteur de la Bible de vous citer les Dix Commandements et il est probable que la plupart lui seront connus. Par contre, les consignes spirituelles pour trouver la vraie satisfaction — que l'on connaît également sous le nom de Béatitudes — sont souvent moins familières. Pourtant ces directives figurent en tête du discours le plus connu de Jésus, le Sermon sur la montagne. Et la fondatrice de ce périodique, Mary Baker Eddy, estimait tant leur signification qu'elle les a incluses dans son programme de base pour les élèves de l'école du dimanche. Manuel de L'Église Mère, p. 62-63.

Les affirmations radicales énoncées par Jésus auraient presque eu besoin d'être accompagnées d'un avertissement comme celui-ci: «Attention ! si ces règles sont suivies comme indiqué, elles sont susceptibles de révolutionner le monde». A peu près tout ce que Jésus a dit ou fait semblait contredire les points de vue culturels acceptés à son époque et, bien souvent, des bouleversements religieux et sociaux en ont résulté.

Ses commentaires sur ce qui constitue le vrai bonheur ou la satisfaction dans la vie ne font pas exception. Dans l'évangile de Luc, Jésus définit les pauvres, ceux qui pleurent, ceux qui meurent de faim et les personnes que l'on hait, comme des gens «heureux» (voir Luc 6:20-23). L'Évangile selon Matthieu adapte cette liste et l'allonge, pour arriver à une série de neuf affirmations courtes, commençant toutes par la promesse du bonheur (voir Matth. 5:3-12).

Les Beatitudes offrent une approche differente des Commandements. An lieu d'interdire de manraises actions, les Béatitudes celebrent les bonnes

Connues de nos jours sous le nom de Béatitudes, ces déclarations ne redéfinissent pas seulement le bonheur, elles montrent aussi que chaque personne possède une capacité naturelle d'être heureux. Cette capacité est naturelle, parce que, comme l'impliquent ces affirmations, le vrai bonheur vient de Dieu. Elles ne déclarent pas tant ce que l'humanité doit faire pour devenir spirituellement heureuse que ce que Dieu fait pour établir les bases du bonheur spirituel, durable.

Tout d'abord, il faut mentionner que, bien que certains lecteurs de la Bible n'associent pas expressément le thème du bonheur aux Béatitudes, cette interprétation repose sur la traduction d'un mot du Nouveau Testament. Le mot grec «makarios» est traduit différemment dans plusieurs versets et versions de la Bible. Dans la version King James, par exemple, «makarios» qui est traduit par «béni» dans les Béatitudes, est également traduit par «heureux» dans d'autres parties du nouveau Testament. Cependant, dans plusieurs autres versions, «makarios» est toujours traduit par «heureux,» y compris dans les Béatitudes. Toutefois, plutôt que d'impliquer un bonheur qui va et vient au gré de facteurs extérieurs, «makarios» implique un bonheur spirituel qui est la conséquence d'une relation entre le bienfaiteur et le bénéficiaire, c'est-à-dire entre Dieu et la création de Dieu. Voir Carl Vaught, Le Sermon sur la Montagne (Albany, New York; State University of New York Press, 1986), p. 14. Si les Béatitudes devaient dire à l'humanité ce qu'elle doit faire pour être heureuse, alors elles incluraient probablement des ordres à suivre. Mais ce n'est pas le cas. Il n'est pas mentionné qu'il faille travailler ou supplier pour obtenir ce don. Les Béatitudes présupposent que le bonheur est simplement l'effet inévitable de notre relation avec un Dieu qui nourrit les affamés, réconforte ceux qui pleurent, chérit ceux que l'on a calomniés et qui donne aux pauvres ce dont ils ont besoin.

Les Béatitudes commencent par une affirmation: le bonheur est inhérent à toute personne qui se tourne vers Dieu pour demander de l'aide. Ces personnes sont appelées «les pauvres en esprit.» Il est intéressant de noter que le mot grec traduit par «pauvres» dans la première béatitude est le même mot que «mendiant». Ici, Jésus bénit clairement ceux qui ne mendient pas un bonheur humain mais qui demandent quelque chose de plus élevé: l'Esprit, ou Dieu. La New English Bible saisit l'essence de la première béatitude: «Comme ils sont bénis, ceux qui savent le besoin qu'ils ont de Dieu; le royaume des cieux est à eux.» (Matth. 5:3). Le bénéfice d'une totale confiance en Dieu est aussi exprimé dans les trois béatitudes suivantes: les affligés sont réceptifs au réconfort divin, les débonnaires [les humbles ou les doux] reconnaissent que Dieu est la source de la vraie bonté, et ceux qui ont soif de justice recherchent leur lien véritable avec Dieu. Le fait que ces quatre premières béatitudes mettent l'accent sur la confiance en Dieu fait écho au Premier Commandement, «Tu n'auras pas d'autres dieux devant ma face» (Ex. 20:3). Pourtant, les Béatitudes offrent une approche différente de celle des Commandements. Au lieu d'interdire de mauvaises actions, les Béatitudes approuvent les bonnes. Plutôt que de commander à l'humanité de dire non aux autres dieux, les Béatitudes commencent par proclamer la joie de ceux qui disent oui au seul Dieu qui englobe tout.

Les Béatitudes ne comportent pour ainsi dire pas d'ordres. Aucun verbe à l'impératif n'apparaît avant le verset final. Les verbes apparaissent plus comme des promesses que comme des ordres. On dit aux persécutés: «Réjouissez-vous et soyez dans l'allégresse» (Matth. 5:12). Tout comme les psalmistes hébreux qui rendaient grâce au milieu de la douleur et espéraient dans l'adversité, les Béatitudes déclarent que l'on peut se réjouir même face à la persécution. Pourquoi ? Parce que Dieu nous soutient toujours dans les périodes difficiles qui apportent un progrès nécessaire et, finalement, libèrent de toute persécution.

Mais tout cela ne signifie pas que les Béatitudes recommandent simplement aux gens d'attendre, avec le sourire. Il faut faire quelque chose. En fait, alors que les quatre premières béatitudes se terminent en bénissant ceux qui ont soif de justice, les cinq suivantes promettent des bénédictions à ceux qui expriment la justice en action: ceux qui montrent de la miséricorde, ceux qui sont entièrement dévoués à Dieu, ceux qui procurent la paix et ceux qui agissent si justement qu'ils sont persécutés. On peut dire que ces dernières béatitudes passent du désir de justice à la pratique de ce qui est juste.

Celui qui a énoncé ces Béatitudes personnifiait la justice dont il parlait. Loin d'offrir simplement ces affirmations comme autant de théories abstraites, Jésus a mis ses enseignements en pratique, en apportant de la nourriture aux affamés et du réconfort aux affligés. Par ses actions, ceux qui avaient soif de Dieu ont ressenti une transformation venant de Dieu. Pendant son ministère, Jésus donnait la priorité aux parias de son époque, allant vers les lépreux intouchables et mangeant avec des gens considérés comme iniques, tels les prostituées ou les collecteurs d'impôts. Avant d'énoncer une seule béatitude, il avait déjà guéri des foules. Alors, qu'y a-t-il à la base de la capacité de vivre ces Béatitudes ? Peut-être faut-il considérer qu'elles forment moins une liste de contrôle de l'état moral qu'une sorte de charte spirituelle. La promesse du royaume des cieux déjà présent, telle qu'elle apparaît dans la première béatitude donne le ton pour les promesses rédigées au futur qui y font suite — c'est parce que Dieu règne déjà que les affamés seront rassasiés et que ceux qui pleurent riront — et elle permet de considérer ces affirmations comme une sorte de constitution pour le gouvernement divin. Voir Vigen Guroian, “Bible and Ethics: An Ecclesial and Liturgical Interpretation,” The Journal of Religious Ethics, Spring 1990, p. 140. Cette constitution commence par une déclaration du fait que nous dépendons de Dieu, une dépendance qui éveille la pensée à l'émergence du royaume de Dieu dans notre vie. Elle donne du pouvoir aux actions éthiques et rétablit notre lien avec Dieu et l'humanité. C'est la base de la droiture.

Il se peut que l'aspect le plus radical des Béatitudes ne soit pas le fait qu'elles renversent les idées reçues concernant la satisfaction, qu'elles affirment que le bonheur n'appartient pas aux puissants, aux fiers et aux personnes populaires, mais aux miséricordieux, aux affligés et aux humbles. Ce pourrait être plutôt l'idée que la source de ce bonheur, le règne de Dieu, est déjà présente. La promesse qui, à la fois, ouvre et ferme la liste de ces engagements est probablement la déclaration la plus radicale de toutes: «le royaume de Dieu est à vous !» (Luc 6:20). On ne peut pas être beaucoup plus révolutionnaire que cela.

Les Béatitudes

Heureux les pauvres en esprit, car le royaume des cieux est à eux !
Heureux les affligés, car ils seront consolés !
Heureux les débonnaires, car ils hériteront la terre !
Heureux ceux qui ont faim et soif de la justice, car ils seront rassasiés !
Heureux les miséricordieux, car ils obtiendront miséricorde !
Heureux ceux qui ont le cœur pur, car ils verront Dieu !
Heureux ceux qui procurent la paix, car ils seront appelés fils de Dieu !
Heureux ceux qui sont persécutés pour la justice, car le royaume des cieux est A eux !

Heureux serez-vous, lorsqu'on vous outragera, qu'on vous persécutera
et qu'on dira faussement de vous toute sorte de mal, à cause de moi.
Réjouissez-vous et soyez dans l'allégresse, parce que votre récompense sera grande
dans les cieux; car c'est ainsi qu'on a persécuté les prophètes
qui ont été avant vous.

Matthieu 5: 2-12

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