Il est un homme que j'ai toujours admiré: il avait été très ébranlé, violemment secoué, et il se sentait pour ainsi dire au cœur du danger, mais il connaissait pourtant un calme intérieur si intense qu'il parvint à survivre de façon remarquable à des périodes de grande instabilité. Son nom était Élie et son histoire est retracée dans l'Ancien Testament.
L'agitation qui l'environnait tandis qu'il séjournait sur la montagne y est décrite comme un tremblement de terre, du vent et du feu (voir I Rois 19), mais c'est à mon sens une illustration d'états de la pensée. Au beau milieu de tout ce chaos, l'essentiel était qu'Élie écoutait Dieu. Ces circonstances très perturbantes ne pouvaient l'empêcher de percevoir, d'entendre et de reconnaître «un murmure doux et léger».
Il peut nous arriver à tous de vivre de tels événements, peut-être pas aussi dramatiques, mais susceptibles cependant de nous ébranler, de nous malmener, de nous poser des problèmes aigus. Dans ces moments, l'histoire d'Élie peut nous montrer qu'il se passe en réalité quelque chose de supérieur. Un même silence intérieur nous permet d'entendre la voix de Dieu, et cette voix nous dit que nous passons en fait par des phases de transition, d'une manière qui non seulement nous bénira, mais qui s'avérera aussi une bénédiction pour tous ceux qui nous entourent. La peur et le doute n'en changeront pas le dénouement. L'expérience qu'a connu Élie d'entendre la voix apaisante de Dieu, avait été précédée de moments où il avait craint pour sa vie et aussi douté de la valeur de celle-ci. Néanmoins, après cette période où il s'était réfugié sur la montagne, il progressa de façon impressionnante sur le plan spirituel en se rapprochant de Dieu, ce qui l'éleva par la suite — littéralement — au-dessus de la condition mortelle.
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