En 1996, après la fin normale de l'un de mes cycles menstruels, le flux ne s'est pas arrêté. Jour après jour, je perdais du sang. J'étais très inquiète, mais je priais à ce sujet. C'est ce que je fais d'habitude pour tous mes problèmes de santé, parce que j'ai constaté que la guérison par la Christian Science est efficace.
J'ai aussi appelé un praticien de la Christian Science pour un traitement spirituel par la prière, et nous avons prié ensemble chaque jour. Je comprenais que ma vie était en Dieu et que je ne pouvais la perdre. Parfois, en me couchant, je disais pour moi-même une prière que je récitais habituellement à mes enfants: «Je vis en Lui et ne peux mourir. Dieu est ma santé; je ne peux être malade. Dieu est ma force, infaillible et vive. Dieu est mon Tout; je ne connais pas la peur puisque la Vie, l'Amour et la Vérité, sont là.» Cette petite strophe, ainsi que nos prières permanentes, me redonnaient de la force quand je sentais qu'elle m'échappait.
Pourtant, l'hémorragie a continué. Au bout de trois mois, j'ai atteint un stade où je pouvais à peine bouger. A mon travail, les gens se faisaient du souci pour moi. Pressée par mon employeur, j'ai accepté de consulter un médecin et de faire des analyses. Quand j'ai pris cette décision, j'ai demandé au praticien de ne plus prier pour moi. Le médecin m'a annoncé qu'en fait, je ne devrais même plus être en vie: je n'avais plus assez de sang dans mon corps et j'avais un besoin urgent d'une transfusion sanguine. Il me prit un rendez-vous à l'hôpital pour le lendemain.
Ce soir-là, j'ai appelé une de mes meilleures amies qui est aussi praticienne de la Christian Science. Elle n'était pas chez elle, mais je lui ai laissé un message lui expliquant ce qui se passait et je lui ai demandé de prier pour moi. Dans la nuit, alors que je priais et écoutais Dieu pour savoir que faire, j'ai soudain senti très intensément Son amour pour moi. C'était comme une chaleur qui m'entourait, dissipant toute ma peur. C'était indescriptible. Je savais que mon amie devait certainement être en train de prier pour moi, et j'étais certaine que je n'aurais pas besoin d'aller à l'hôpital. Je me sentais en sécurité.
Le lendemain, j'ai pu parler à mon amie, et elle m'a assuré que c'était à moi de choisir le traitement que je voulais. Je lui ai alors répondu: «J'ai fait mon choix, et je sais que je suis déjà guérie.»
Les symptômes n'avaient pas disparu, néanmoins, à ce moment-là, j'avais la conviction d'être guérie. Je le sentais, tout simplement. Je suis quand même allée à l'hôpital, mais juste pour informer le médecin de ma décision, qui l'a beaucoup inquiété. Je lui ai expliqué que j'allais m'appuyer sur la Christian Science pour guérir, que j'avais été guérie de cette façon bien des fois auparavant et que je me sentais entre de bonnes mains. Il m'a donc laissée partir.
La praticienne est venue me rendre visite à la maison ce jour-là, ce qui m'a beaucoup touchée. Nous sentions toutes deux le pouvoir du Christ avec nous. Dans la journée, le saignement a pris fin. Quand j'ai demandé à la praticienne ce qu'elle avait retenu de cette guérison, elle me dit que dans son souvenir, nous avions l'une et l'autre «la confiance en Dieu que peut avoir un enfant», la confiance dans le seul et unique Dieu, le seul et unique Médecin. Elle me dit aussi que c'était une joie de voir combien l'Amour est grand et d'en avoir cette preuve sacrée; l'Amour répond présent à tous les besoins, quand nous lui donnons notre confiance et que nous le comprenons, même partiellement.
Il a fallu deux semaines de prières continues avant que je ne retrouve toutes mes forces. Selon le médecin, trois mois auraient été nécessaires pour que je me remette complètement après une transfusion. Mais avec Dieu je me suis retrouvée en pleine santé beaucoup plus vite, sans autre traitement que la prière.
Par la suite, je me suis souvent demandé pourquoi j'avais prié trois mois durant sans résultat avant que notre prière soit tout à coup efficace. Qu'avais-je compris que je n'avais pas saisi jusque là ?
En y repensant maintenant, je crois que la différence était qu'avant, j'avais essayé désespérément de changer un état physique: de changer mon corps et d'arrêter quelque chose. Ma prière prenait bien en compte le fait que j'étais spirituelle, non composée «de cerveau, de sang, d'os et d'autres éléments matériels» (Science et Santé avec la Clef des Écritures de Mary Baker Eddy, p. 475). Mais pour moi, c'était resté de la théorie, il ne s'agissait pas d'une conviction. A quoi correspondaient ces faits en réalité ? J'avais lutté avec le sentiment d'être spirituelle, dans un sens, mais matérielle, dans un autre et risquant de mourir. C'est lorsque j'ai senti de façon tangible l'amour de Dieu que ma peur s'est évanouie et que ma pensée s'est élevée, inspirée. C'est ce changement mental qui a entraîné la guérison physique.
J'avais alors l'esprit plus ouvert pour comprendre, et savoir, que j'avais toujours été complète, car tout au long de cette expérience, Dieu n'avait jamais cessé de prendre soin de moi. Je ne me concevais plus comme deux moimême – une création spirituelle de Dieu et un corps matériel, physique. J'étais simplement consciente d'être un être parfaitement spirituel et complet, et c'est ce qui a amené la guérison.
Mary Baker Eddy a écrit dans un poème que «la Vie est Amour». (Écrits divers, p. 388) Pour moi, cette expérience en est la démonstration.
Natick,
Massachusetts (USA)