dont le nom de scène est Didier Wampas, est leader du groupe de rock français, « Les Wampas ». Fondé par Didier en 1983, le groupe commence à connaître le succès. qui habite la région parisienne, en France, a interviewé Didier pour le Héraut. Le chanteur lui a parlé de ce qui l’a amené à former ce groupe et de la place que Dieu tient dans sa vie.
Comment en êtes-vous venu à créer ce groupe? Pourriez-vous retracer brièvement votre parcours?
Je n’avais aucune éducation religieuse, mais j’avais toujours cherché une réponse aux problèmes de la vie.
La musique, c’est la première chose qui m’a parlé, qui m’a nourri, donné. J’avais dix-huit ans, et j’avais envie de faire de la musique depuis l’âge de quinze ans. J’ai donc monté un groupe de musique punk avec des copains: un chanteur (moi), deux guitaristes, un bassiste et un batteur. Nous répétions dans une cave.
Très vite, je me suis rendu compte que ça ne répondait pas à toutes les questions que je me posais. Ça ne me suffisait pas. Alors je me suis intéressé au yoga, aux philosophies orientales. Je continuais à jouer avec mon groupe, mais je cherchais toujours des réponses.
Et j’ai découvert la Christian Science au moment où j’étais prêt, au moment où j’ai commencé à lire la Bible et à me rendre compte que c’était un livre qui m’apportait justement des réponses.
Il y a à peu près une quinzaine d’années, je travaillais en face d’une salle de lecture de la Christian Science, et un jour, j’ai pris un Héraut dans la boîte de distribution à l’extérieur. Après j’en prenais un tous les jours en passant. J’en ai lus beaucoup, puis un jour je suis entré dans la salle de lecture pour acheter Science et Santé.
Quand j’ai découvert la Christian Science, j’ai commencé à l’appliquer à tous les problèmes qui pouvaient se présenter, à toutes les situations, dans le travail, dans la vie familiale, j’ai commencé à voir que Dieu est toujours là et qu’il répond àtout besoin. Puis j’ai pensé qu’il fallait peut-être que j’arrête le groupe. Mais petit à petit, je me suis dit que si je faisais de la musique, c’était pour de bonnes raisons, pour apporter quelque chose aux gens. Et le fait de connaître la Christian Science, ça ne pouvait que m’aider dans ce sens-là et apporter quelque chose de plus à ma musique, même si je ne parle pas directement de religion dans mes chansons. Je me demandais de quoi j’allais parles Je me demandais de quoi j’allais parler dans mes chansons, et j’ai découvert que c’est Dieu en fait qui nous donne toutes les idées dont nous avons besoin.
Parlez-vous de Dieu dans vos chansons ?
Il y a quelques chansons où j’ai parlé de Dieu. Mais quel que soit le suiet qu’on aborde, Dieu est présent.
Avez-vous résolu des problémes grâce à la Christian Science ?
Plein ! Pour le premier disque que j’ai fait après avoir découvert la Christian Science, j’ai beaucoup prié. J’ai même demandé l’aide par la prière d’une praticienne. J’ai décidé de ne pasécrire de paroles à l’avance, parce que je voulais être sûr que ça vienne de Dieu.
Comment avez-vous prié ?
Ce qui m’a aidé, c’est de savoir que Dieu est le Créateur et que l’homme, lui, n’est pas un créateur. C’est important de se mettre en retrait du phénomène de la création, de savoir que ce n’est pas moi, ce n’est pas mon intellect qui crée, c’est Dieu. On a quelque chose à dire, et c’est Dieu qui le dit à travers nous Il faut juste oser dire ce que Dieu nous donne à dire, et ne pas avoir peur de le dire. Dieu nous donne Ses idées tous les jours en abondance.
Le jour où je devais enregistrer, j’allais au studio en métro. Je voyais les stations défiler, et rien ne venait. Je suis arrivé au studio sans rien du tout, sans aucune idée de paroles. Je voulais laisser Dieu faire. Je savais que ça allait venir. Et puis les idées sont venues, et c’est vraiment Dieu qui m’a donné l’idée de la chanson.
Quel est le titre de la chanson et de quoi parle-t-elle ?
La chanson s’appelle « Vie, mort et résurrection d’un papillon ». C’est une métaphore sur l’éternité. (voir le texte, p. 31.)
Est-ce que vous vous préparez d’une certaine façon avant un concert ?
Tout à fait. Avant un concert, je m’isole pour prier. Pour moi, c’est une préparation qui fait partie de ma vie. Je me prépare tous les matins en lisant la Leçon-sermon (indiquée dans le Livret trimestriel de la Christian Science). Je me prépare à tout ce qui pourrait se passer dans la journée.
Et quelles sont les idées spirituelles qui vous ont aidé dans la vie ?
Il y a cette phrase de Science et Santé. « L’Amour divin a toujours répondu à toujours. » (p. 494) Je ne comprenais pas tout, mais je m’accrochais à cette phrase.
Aujourd’hui, les Leçons-sermons m’apportent beaucoup. Elles répondent vraiment aux besoins de tous les jours, quels qu’ils soient.
Chacun est dans son expérience, sur son chemin, et chacun fait ce qu’il a à faire le mieux possible. Pour l’instant, je continue à faire de la musique. Je crois que c’est bien, j’arrive à partager. Il y a plein de gens qui viennent me voir après les concerts pour me dire qu’ils ressentent tout ce que j’ai envie de faire passer, que ça leur apporte beaucoup, que ça les touche beaucoup, ça les aide. C’est la spiritualité qui passe par cette musique.
Avez-vous été confronté à l’usage de la drogue, de l’alcool ?
Je prenais un peu de drogue, et je buvais au début, quand j’ai commencé à faire de la musique. J’ai très vite tout arrêté, même avant de connaître la Christian Science, parce que j’ai constaté que ça ne mène vraiment nulle part, ça n’aide pas dans la vie. On tourne en rond. Ça n’aide à résoudre aucun problème. On se retrouve toujours au même point.
Je suis allée sur votre site Internet, et j’ai vu que vous êtes vraiment différent sur scène
Quand je suis sur scène, dans un sens, ce n’est pas moi. Je suis un peu comme un comédien qui tourne un film. Je monte sur scène pour faire un spectacle, pour faire de la musique. Ça ne me dérange pas de m’habiller différemment alors et d’être un autre personnage pour pouvoir communiquer avec le public. Mais dans un autre sens Je reste moi-même, car je fais passer les messages qui me viennent de Dieu.
Il m’est arrivé sur scène de me tordre la cheville, de me faire mal. Et là sur place, je prie, et chaque fois je suis guéri instantanément.
Je me rappelle souvent ce que dit Mary Baker Eddy dans Science et Santé par rapport à un vieil acteur qui arrivait au théâtre malade, en pouvant à peine marcher, et quand c’était le moment de jour son rôle montait sur scène et il oubliait tout (voir p. 261). Et ça m’est arrivé plusieurs fois d’arriver malade, ne me sentant pas très bien, en ayant des petits problèmes physiques. Une fois que je suis sur scène, c’est fini.
Et c’est la même chose pour la voix. Il m’est arrivé de devoir monter sur scène sans aucune voix la la veille. Je prie. Je commence le concert presque aphone, mais sans avoir peur. Je sais que c’est Dieu qui fait le travail, ce n’est pas moi. Généralement, au bout de deux, trois chansons, la voix est revenue. Il ne faut vraiment pas avoir peur il font vrai ment avoir confiance en Dieu tout le temps.
Vous préoccupez-vous de ce que les gens pensent de vous par rapport au fait que vous ne vous prenez pas au sérieux sur scène ?
Il y a longtemps que j’ai cessé de me demander ce que les gens pensent de moi. Je me demande plutôt ce que Dieu pense de moi, ce n’est pas toujours facile, mais j’essaye de faire ce que Dieu me demande, même si humainement ça ne semble pas très logique, comme continuer à faire du rock à 40 ans.
Il y a plein de gens qui viennent me voir après les concerts pour me dire qu’ils ressentent tout ce que j’ai envie de faire passer.
Je crois que la musique n’est pas votre seul métier; vous faites autre chose parallèlement. Comment parvenez-vous à concilier votre travail, votre carrière de musicien et votre vie de famille ?
Oui, je continue à travailler à côté de la musique, car j’ai l’impression d’être plus libre pour créer, je ne suis pas dépendant des ventes de CD pour vivre. Je peux vraiment faire ce que je veux, ce que je pense être bien, même sice n’est pas commercial. Et grâce à la priere, mon emploi du temps s’arrange toujours harmonieusement. L’année dernière, j’ai fait une centaine de concerts en travaillant à plein temps! A ce propos, je prie souvent avec cette idée de Science et Santé: « L’éternité, non le temps, exprime la pensée de la Vie, et le temps ne fait pas partie de l’étermoté. L’un cesse dans la mesure où l’autre est reconnu. »
Que pourriez-vous conseiller aux jeunes qui voudraient faire de la musique?
Je ne conseillerais pas aux gens de faire un métier dans la musique plus qu’un autre, mais si Dieu nous appelle à faire quelque chose, il ne faut pas avoir peur, même si c’est quelque chose qui semble un peu marginal. Si Dieu nous guide vers une activité, il faut y aller.