En 1989, j’ai donné naissance à des jumeaux dans l’une des plus grandes cliniques de Kinshasa. Pendant la grossesse, toutes les consultations prénatales indiquaient une très forte insuffisance sanguine. Depuis quelques années déjà, je ne comptais que sur la prière pour tout ce qui concernait ma santé et j’avais demandé à un praticien de la Christian Science de m’aider par la prière face à ce problème.
Je n’ai pas pris de médicaments, et le reste de la grossesse, ainsi que l’accouchement se sont bien passés. Mais alors que je me trouvais encore dans la salle d’accouchement, j’ai commencé à ressentir un grand étouffement, et il m’était difficile de respirer. Je me suis tournée vers Dieu pour me sentir entourée de Son amour. J’ai aussitôt trouvé du soulagement. Une fois installée dans une chambre avec mes deux bébés, l’étouffement a toutefois repris, et mon cœur palpitait. C’est alors que je me suis souvenue du problème sanguin que j’avais eu pendant ma grossesse.
Je me suis tournée vers Dieu à nouveau avec la ferme conviction que mon unité avec Lui, mon Père-Mère, ne pouvait être perturbée. Je me suis rappelé de mes entretiens avec le praticien, lors de ma grossesse, et du Psaume 91 en particulier, dont un verset n’avait jamais quitté mon esprit: « Aucun malheur ne t’arrivera, aucun fléau n’approchera de ta tente. » J’ai aussi pensé à ce passage de Science et Santé avec lequel j’avais beaucoup prié: « Pour aider comme il convient la naissance du nouvel enfant ou idée divine, vous devriez tellement détacher la pensée mortelle de ses conceptions matérielles que la naissance sera naturelle et sans danger. » (p. 463)
Cette compréhension que Dieu contrôlait la situation m’a redonné courage. La clarté avec laquelle ces idées sont venues m’a donné l’assurance que je guérirais. J’ai compris que je vivais en Dieu, étant son image spirituelle et son idée immortelle, et que rien ne pouvait me manquer ou être insuffisant en moi. Je me suis sentie en forme et je me portais à nouveau bien.
A la fin de la journée, une infirmière est passée prélever du sang pour un test d’hémoglobine. Le lendemain matin, le résultat de mon test indiquait un besoin extrême de transfusion. Je n’en savais rien et je me suis rendue à la salle de soins comme c’était prévu dans mon horaire. Les infirmières ont toutes sursauté quand elles m’ont vu marcher toute seule. Elles ont déclaré que selon les résultats du test, mon insuffisance sanguine était telle que je ne devais surtout pas rester debout mais aller tout de suite me recoucher. Une équipe préparait déjà dans ma chambre le matériel pour la transfusion.
Je ne ressentais aucun malaise, et je savais que ma guérison était déjà complète. J’ai pris une position mentale claire en faveur de la guérison spirituelle et j’ai dit au personnel médical que je refusais d’être transfusée. Les infirmières sont parties pour faire un rapport au responsable de la maternité. J’ai profité de ce temps pour prier. Je me suis entièrement tournée vers Dieu; je ne voulais pas laisser ma pensée se distraire ne serait-ce que pour un instant. Ce passage de Science et Santé continuait à me revenir à l’esprit: « L’homme n’est pas matière. Il n’est pas composé de cerveau, de sang, d’os et d’autres éléments matériels. L’homme est spirituel et parfait... » (p. 475)
Mon mari était en voyage et je ne pouvais pas appeler de praticien pour m’aider. Mais même si je ne semblais pouvoir compter sur personne, aucune crainte ne m’a effeuré l’esprit. Je percevais Dieu comme la cause et le centre de mon être et j’ai pu rester calme et confiante. Quelques minutes plus tard, une infirmière est revenue pour me proposer à nouveau une transfusion de sang et me demander de signer une décharge en cas de refus. Elle a pris trois autres infirmières à témoin. J’ai signé la décharge, à leur grand étonnement. Je suis donc rentrée à la maison. J’ai continué à allaiter mes bébés et à me nourrir comme d’habitude, sans essayer de suivre un régime alimentaire particulier pour récupérer du sang. Cependant, je suis restée consciente de l’amour de Dieu pour Ses enfants et reconnaissante de la sollicitude du personnel médical et de ma famille. Dans les six années qui ont suivi, j’ai eu un autre enfant et deux autres jumeaux. Le problème de sang n’est plus jamais réapparu et toute la famille est en parfaite santé.
A travers cette expérience j’ai compris que le fait d’avoir complètement confiance en Dieu (c’est-à-dire, de compter sans réserve sur la grâce et l’Amour divin) peut nous délivrer vraiment de tout mal et nous apporter le bien en abondance.
Kinshasa,
République démocratique
du Congo