La Bible nous parle

“Je suis l’Éternel, ton Dieu, qui t’ai fait sortir du pays d’Égypte, de la maison de servitude. Tu n’auras pas d’autres dieux devant ma face.” (Exode 20:2, 3)

Je travaille dans un lycée construit en 1952, et j’y occupe un logement. Les installations électriques du bâtiment n’avaient jamais eu de révision complète. Les pannes étaient fréquentes, et il nous est arrivé d’être privés d’électricité pendant des jours. Un samedi, en fin de matinée, rentrant d’un voyage dans la capitale, j’ai trouvé mon appartement sans courant. Comme je l’avais fait bien des fois, j’ai tout de suite affirmé, en priant, que rien ne pouvait me priver d’aucune bonne chose, surtout pas de la lumière de Dieu, la seule lumière réelle. Cela m’a permis de retrouver mon calme. J’ai continué à prier. Cet après-midi-là, l’intendant du lycée est passé à son bureau – ce qui est inhabituel le samedi – et a fait venir l’un des deux électriciens qui font des travaux au lycée. La panne a été réparée, et j’ai rendu grâce à Dieu de tout mon cœur.

Le lendemain, à mon retour de l’église, tout avait encore sauté. Je me suis d’abord laissée aller au découragement, au point de changer le programme que j’avais établi pour la journée. Mais je me suis vite ressaisie. A cette époque, je priais depuis une certaine période déjà pour mieux comprendre ces versets de la Bible: « Je suis l’Éternel, ton Dieu, qui t’ai fait sortir du pays d’Égypte, de la maison de servitude. Tu n’auras pas d’autres dieux devant ma face. » (Exode 20:2, 3) Je dois dire que pendant longtemps, le « tu n’auras pas d’autres dieux devant ma face » m’avait fait l’effet d’une accusation, d’un reproche: Dieu me reprochait de continuer à adorer de faux dieux. Or en priant, j’ai eu comme la révélation ce jour-là que c’était plutôt, de la part de Dieu, une très tendre et douce assurance, l’assurance que je ne pourrai jamais me trouver que face à Lui, le Bien parfait, infini, car il n’existe pas réellement de faux dieux. J’ai donc senti que seul le bien parfait pourrait jamais se manifester dans ma vie et une grande paix m’a alors envahie. Le cœur léger, j’ai décidé de respecter mon programme initial pour la journée. Vers 15 h 00, l’idée m’est venue d’aller fermer les fenêtres de la plus grande pièce de l’appartement. En général, je ferme les fenêtres autour de 17 h 30, à cause des moustiques, et je me suis demandé d’où me venait cette idée saugrenue. J’ai donc poursuivi mon occupation. Mais la pensée qu’il fallait fermer les fenêtres est revenue avec tant d’insistance que je suis allée les fermer. Ces fenêtres donnent sur la cour principale du lycée et le portail, et là se tenait l’électricien qui avait fait les derniers travaux dans mon bâtiment. Un dimanche après-midi ! Et ce n’est pas tout. Il m’a expliqué qu’il attendait un taxi, pour rentrer chez lui. Or, pour prendre le taxi, on sort carrément du lycée, et on attend sur le trottoir. Seulement, s’il l’avait fait, je n’aurais pas pu le voir. J’étais stupéfiée. Cet homme habitait à des kilomètres du lycée, de l’autre côté du fleuve, et en principe, le week-end, il ne vient pas au lycée. Mais ce jour-là, il était là, comme pour répondre à mon besoin. Cet incident a produit sur moi une impression très vive. Depuis, ma voisine de palier m’a demandé si j’avais remarqué que nous n’avions pas eu de panne de courant depuis longtemps. Je lui ai répondu, la voix vibrante de joie, que je l’avais aussi constaté. J’ai compris, par la suite, à propos des Dix Commandements, que Dieu a créé l’homme pur et saint, et que cet homme obéit forcément à Ses commandements, et, par-dessus tout, que c’est Dieu Lui-même qui nous rend capables de Lui obéir.