Skip to main content Skip to search Skip to header Skip to footer

L'essence spirituelle des écrits de Mary Baker Eddy

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne d’août 2002


Depuis six ans, une causerie sur la Christian Science est donnée dans le cadre d'un congrès intitulé « Spiritualité et guérison dans la médecine ». Ce congrès est organisé deux fois par an par l'École de médecine de Harvard, aux États-Unis, et l'Institut corps/esprit de l'hôpital des Diaconnesses, à Boston, et il est parrainé conjointement par la fondation John Templeton. Des centaines d'ecclésiastiques, de médecins, d'infirmiers et d'infirmières, de thérapeutes et d'autres professionnels de la santé assistent au congrès et participent à divers ateliers et causeries. En décembre dernier, Virginia Harris, la présidente du Conseil des Directeurs de la Christian Science, fut invitée à parler de « L'essence spirituelle des écrits de Mary Baker Eddy ». Le texte de son allocution est reproduit ci-dessous dans son intégralité.

Au début de l'organisation de ces congrès il y a six ans, quelque chose a commencé à se mettre en place. D'un côté, les patients et le monde médical aspiraient à une approche plus spirituelle de la santé. De l'autre se tenaient les sceptiques et ceux qui doutaient de la place de la spiritualité dans les soins. Mais de plus en plus, nous devons tous admettre que la guérison « corps-esprit » connaît un certain élan. Sondages, études, recherches le confirment. Et mieux encore, nous en avons la preuve chez nos patients dont l'existence se transforme à mesure que se produit la guérison spirituelle.

Nous avons tous des patients qui ne se demandent plus si la spiritualité joue un rôle dans leur état de santé. Ils désirent plutôt savoir comment elle pourra affecter leur santé: « Comment puis-je prendre conscience de ma spiritualité, de ma nature spirituelle ? »

Cet élan et ce genre de questions exigent que nous, qui travaillons dans le domaine de la guérison, comprenions comment la guérison spirituelle se rapporte à nos patients. En tant que professionnels de la santé – en tant que praticiens, infirmières, médecins, ecclésiastiques – nous devons nous demander: « Comment intégrer la spiritualité dans ma pratique ? Que puis-je faire pour moi-même et pour ceux qui viennent me demander de l'aide ? De quelle façon la spiritualité a-t-elle amélioré la santé de mes patients ? »

Ces questions, qui aujourd'hui nous font avancer, ne sont pas éloignées des questions que Mary Baker Eddy, pionnière dans le domaine de la spiritualité et de la santé, posait il y a 125 ans. A la fin du XIXe siècle, comme de nos jours, les gens recherchaient des formes plus douces de traitement. Ils étaient confrontés aux limites de la médecine et ils recherchaient des thérapies plus efficaces.

J'ai été invitée à vous parler cette après-midi des écrits de Mary Baker Eddy. Je suis venue aujourd'hui avec la même attente que le professionnel de la santé traditionnel. Depuis plus de vingt ans, je pratique la Christian Science, le système de guérison spirituelle découvert par Mary Baker Eddy. Et cela me plaît beaucoup d'être une professionnelle de la santé spirituelle.

Cette session s'intitule « L'essence spirituelle des écrits de Mary Baker Eddy ». Ce que des millions de gens ont constaté, au cours des années, c'est que l'essence de ces écrits guérit.

Mary Baker Eddy était un auteur, un professeur et un leader influent. Elle a vécu de 1821 à 1910, donc sa vie s'étend sur le XIXe et le XXe siècles. Son ouvrage principal, Science et Santé avec la Clef des Écritures, publié en 1875, est dans sa catégorie l'un des best-sellers à la plus grande longévité. L'an dernier, il s'en est vendu plus de 300 000 exemplaires, et plus de 10 millions depuis sa première parution. Il est publié en 16 langues et a son propre site Web, spirituality.com. Le Christian Science Monitor, que Mary Baker Eddy a créé alors qu'elle était âgée de 87 ans, est un quotidien de premier plan auquel ont été décernés 6 prix Pulitzer. Ce qui est le plus remarquable, c'est la découverte de la Christian Science, qu'elle présente dans son livre, Science et Santé, et qui continue de mettre la guérison spirituelle à la portée des gens, où qu'ils soient.

En effet, à l'instar de nombreuses approches de la guérison spirituelle qui se développent aujourd'hui, les œuvres de Mary Baker Eddy connaissent un regain d'intérêt, non seulement aux États-Unis, mais aussi dans le monde entier. Science et Santé a un lectorat très étendu. Il est apprécié et utilisé comme livre de référence et guide spirituel par des gens de toutes confessions: juifs, catholiques, musulmans, protestants... Il est aussi un élément central de la foi embrassée par l'Église du Christ, Scientiste.

Les gens se servent des idées de Science et Santé et les mettent en pratique pour diminuer le stress, pour faire face à la dépression, stimuler le processus de guérison et recouvrer totalement la santé. Il est utilisé à la fois par des patients et des professionnels de la santé. Il est efficace, quel que soit le niveau de compréhension et de spiritualité du lecteur.

An cours de ces conférences et de ces symposiums, j'ai eu le privilège de m'entretenir et de travailler avec des médecins et d'autres professionnels de la santé. Un grand nombre d'entre eux connaissent maintenant certaines des idées exposées par Mary Baker Eddy dans Science et Santé, et ils s'en servent pour se guérir.

Nous avons tous des patients qui savent que la spiritualité joue un rôle dans leur état de santé.

J'aimerais vous donner l'exemple d'un pédiatre du sud de la Californie que la découverte de Mary Baker Eddy a secouru lors d'une urgence. Ce médecin m'a dit qu'il utilise les idées de Science et Santé pour sa propre santé et qu'il en parle à ses collègues et à ses patients. Il m'a dit aussi qu'il les avait récemment incluses dans un cours qu'il a donné à des docteurs des services d'urgence, cours intitulé « Médecin, guéris-toi toi-même ». Il m'a envoyé par e-mail le récit suivant: « Comme vous le savez, je suis un médecin juif à l'esprit très scientifique. J'ai un grand respect pour ce qu'enseigne Mary Baker Eddy. Les enseignements que vous m'avez personnellement aidé à comprendre il y a quelque temps m'ont sauvé la vie. J'ai très souvent relu le témoignage que vous aviez présenté lors d'une conférence de Harvard dans lequel vous relatiez en détail l'accident qui avait failli vous être fatal. Cela m'a aidé à comprendre que Dieu est Amour, que Dieu est partout et que nous sommes tous liés à Dieu comme les rayons solaires le sont au soleil.

« Les idées de Science et Santé m'ont aidé à rendre ma foi plus scientifique. Et il était temps, parce qu'un jour, l'été dernier, un bateau à moteur a démarré brusquement alors que je me tenais debout à l'avant, empêtré dans un cordage attaché à des rochers. J'ai été projeté dans l'eau vers ces rochers et ma tête a heurté leurs arêtes vives. J'ai éprouvé une douleur intense et je me suis évanoui. Or, avant de perdre connaissance, j'ai ressenti une totale confiance en Dieu. Certains principes de Science et Santé m'ont fourni la science dont j'avais besoin pour me créer un plan de traitement instantané. J'ai alors entendu un merveilleux message qui m'a rassuré: "Reste tranquille."

« Il a fallu une heure au bateau pour rejoindre la côte. Dans la salle des urgences, à la surprise de tout le monde, on ne m'a pratiquement rien trouvé. Et pendant tout ce temps, je n'ai jamais perdu de vue ma confiance totale et radicale en Dieu. Et me voilà, trois mois plus tard, en bonne santé, et pour la première fois de ma vie, sans peur.

« Je sais qu'il y a sans arrêt des miracles parce que mes patients m'en parlent depuis 35 ans, depuis que j'ai commencé à pratiquer la médecine. Pourtant, c'était la première fois, autant que je sache, que cela m'arrivait à moi. »

Ce récit m'a à la fois ravie et touchée. Il ne fait aucun doute que son auteur avait saisi l'essence des œuvres de Mary Baker Eddy et qu'il en avait prouvé l'aspect pratique lors de ces circonstances graves. Son sentiment d'être lié à Dieu, de vivre sans peur, sont des idées fondamentales dans les écrits de Mary Baker Eddy.

Maintenant nous pourrions nous demander ce qui donne son côté pratique à la spiritualité exposée par Mary Baker Eddy. Pour faciliter la réflexion, j'ai pensé qu'il pourrait être utile d'examiner ces écrits à partir de quatre points de vue différents. Premièrement, je parlerai de ce que j'ai vécu en tant que patiente ayant recours à cette forme de soins, ayant mis en application ces idées et en ayant vu les résultats bénéfiques.

Deuxièmement, j'aimerais expliquer brièvement qui est Mary Baker Eddy, celle qui a découvert la Christian Science et qui en a écrit le texte fondamental; je donnerai donc un historique de sa découverte et de son contexte.

Troisièmement, j'expliquerai comment ce système de guérison permet de se guérir efficacement.

Et quatrièmement, je donnerai un exemple qui montrera ce que fait un praticien de la Christian Science lorsqu'il donne un traitement par la prière à ses patients, en se servant des principes exposés dans les écrits de Mary Baker Eddy, notamment Science et Santé.

D'abord, je vais vous faire part de mes impressions en tant que patiente. J'ai toujours recouru à la prière pour être guérie, mais il y a 25 ans, j'ai eu une guérison grâce à laquelle non seulement j'ai eu la vie sauve, mais mon existence a aussi été transformée.

J'ai été victime d'un grave accident de la route. Je revenais de conduire mes trois fils à l'école et je rentrais chez moi. Alors que je traversais une intersection sur une route à quatre voies, une voiture a grillé le feu rouge. Elle m'a heurtée de côté et a poussé ma voiture qui est entrée dans deux autres véhicules.

Je me suis tournée vers Dieu avec une ferveur que je n'avais jamais connue auparavant.

Ma première pensée fut celle que beaucoup de gens auraient sans doute eue dans les mêmes circonstances: « Mon Dieu, aide-moi ! » J'étais seule. J'étais blessée. Je suis restée coincée dans la carcasse de la voiture pendant environ 45 minutes. Je savais que la situation était grave. Je perdais connaissance de temps à autre. J'étais incapable de bouger. Quand j'étais consciente, je parvenais à réfléchir et à prier. Alors je me suis tournée vers Dieu avec une ferveur que je n'avais jamais connue auparavant. Je luttais mentalement pour ne pas m'évanouir. Je pense que j'ai dû me dire que si je restais consciente, je saurais que j'étais vivante. Et je me suis dit aussi que si je restais éveillée, je pourrais prier, et la prière était, à ce moment-là, mon seul secours et mon seul espoir.

Tandis que les secours s'activaient autour de moi – tandis que les secouristes me criaient qu'ils allaient me sortir de la voiture – j'ai véritablement ressenti un calme spirituel, une présence divine et je me suis sentie réconfortée. Ce sentiment était très puissant. Il m'a aidée à combattre la panique qui s'était emparée de moi et même la peur de mourir dans la voiture. Et je peux dire en toute honnêteté que le sentiment qui dominait, c'était une douce tranquillité. Il y avait un passage des Psaumes, dans la Bible, qui me revenait sans cesse et qui chantait presque dans ma tête: « Dieu est pour nous un refuge et un appui, un secours qui ne manque jamais dans la détresse. » (Ps. 45:2)

Pour moi, ce passage était comme une promesse: mon refuge et ma force étaient là, avec moi, mon secours toujours présent était là. J'ai prié afin de sentir ce secours, le secours de Dieu.

Toutes les personnes qui se trouvaient dans les différentes voitures ont été emmenées en ambulance au service d'urgence de l'hôpital le plus proche. Quelqu'un a appelé mon mari qui est venu immédiatement. Une équipe de médecins m'a examinée, m'a mise sous perfusion et a conclu que les blessures, en particulier les lésions internes, étaient si graves que je ne survivrais peut-être pas. Il y avait en fait peu d'espoir que j'en réchappe.

Pourtant, pendant tout ce temps, dans la voiture puis dans la salle des urgences, je luttais pour rester consciente, pour rester éveillée. Je dois dire que j'étais certaine de la présence immuable de l'amour de Dieu qui s'accompagnait de la profonde assurance que je pouvais et que j'allais survivre. J'étais vraiment certaine que Dieu me sauverait.

Mon mari et moi avons décidé de ne compter que sur Dieu pour me guérir. C'était un choix que nous faisions et nous nous sentions sûrs de nous. J'avais déjà été guérie par la prière. En fait, toute ma vie, pendant mon enfance et ma jeunesse, j'avais eu des preuves solides et convaincantes du pouvoir de la prière.

Mon mari a appelé un praticien de la Christian Science qui a tout de suite commencé à me donner un traitement. Puis je suis rentrée chez moi en ambulance.

Les premiers jours furent difficiles. J'étais incapable de bouger et la douleur était vive. La tentation, tant mentale que physique, était forte de céder à la mort. Mais je n'ai pas cédé. J'ai compris que Dieu était là pour me soutenir et me guérir. Et je peux honnêtement dire que même dans ces moments où il y avait comme un conflit entre ces deux forces, j'ai senti le pouvoir, la force et la présence de Dieu qui me protégeaient et me calmaient. Et pendant tout ce temps, je m'attendais à être guérie.

Au cours de ces journées pénibles à vivre, tantôt ma mère tantôt mon mari restait à mon chevet. Ils ne me laissaient jamais seule. Le praticien continuait de prier pour moi. Je priais aussi pour moi-même.

Ni la prière ni le traitement basé sur la prière n'étaient nouveaux pour moi, mais cette situation m'a réellement fait aller au fond des choses, elle m'a fait approfondir l'action de la prière. J'ai désiré en savoir davantage sur l'essence de la guérison spirituelle. J'ai été forcée de me débattre avec la nature spirituelle de mon être. Et j'ai constaté que les écrits de Mary Baker Eddy étaient remplis d'une spiritualité pratique à laquelle je pouvais avoir recours immédiatement. J'aimerais vous donner quelques exemples des concepts qui, à ce moment de mon parcours, représentaient la spiritualité pratique que je recherchais.

Le premier concept, et le plus important, c'était de comprendre vraiment la nature de l'Être suprême, de comprendre ce qu'est Dieu. Dans Science et Santé, Mary Baker Eddy nous fait cette recommandation à ce sujet: « Si l'on comprenait Dieu, au lieu de simplement croire en Lui, cette compréhension établirait la santé. » (p. 203)

Et elle dit aussi: « "Dieu est Amour." Impossible d'en demander davantage, de regarder plus haut, d'aller plus loin. » (ibid., p. 6)

Je savais combien la Bible était essentielle pour comprendre la création de Dieu.

De même, l'Amour signifie Dieu quand elle écrit: « L'Amour est impartial et universel dans son adaptation et dans ses dispensations. C'est la fontaine jaillissante qui crie: "O vous tous qui êtes altérés, venez à la source des eaux ! » (ibid., p. 13)

Elle fait encore une fois allusion à Dieu en tant qu'Amour lorsqu'elle dit: « L'Amour divin a toujours répondu à tout besoin humain et y répondra toujours. » Elle continue en tenant le raisonnement suivant: « Il n'est pas bien de se figurer que Jésus démontra le pouvoir divin de guérir uniquement pour une certaine élite ou pour une période de temps limitée, puisque à toute heure l'Amour divin dispense tout bien à l'humanité entière.

« Le miracle de la grâce n'est pas un miracle pour l'Amour. » (ibid., p. 494)

Comme je ne pouvais pratiquement pas bouger, je me suis mise à courir et à grimper mentalement ! Je me suis servie de mes énergies et de mes facultés mentales pour réfléchir à ce que cela signifiait que Dieu soit Amour, tout aimant. J'ai également pensé au fait que Dieu n'est pas seulement Père, mais aussi Mère. Je me suis appuyée sur Dieu en tant que Père, en tant qu'une force qui me soutenait. Mais j'avais aussi le doux sentiment d'être entourée de l'amour maternel de Dieu, qui prenait soin de moi et me nourrissait, qui me parlait de réconfort, de bonté et de sollicitude. Une affection qui me soutenait réellement. Mary Baker Eddy appelle Dieu Père-Mère dans le passage suivant: « Père-Mère est le nom de la Divinité, nom qui indique Sa tendre relation à Sa création spirituelle. » (ibid., p. 332)

En second lieu, j'ai prié pour mieux comprendre qui j'étais en tant qu'enfant de Dieu. J'avais lu la Bible toute ma vie et je savais combien elle était essentielle pour comprendre la création de Dieu. Dans Science et Santé, Mary Baker Eddy dit ceci à propos de la Bible: « Les Écritures nous apprennent que l'homme est fait à l'image et à la ressemblance de Dieu. [...] L'homme est idée, l'image, de l'Amour... » (p. 475)

Qu'est-ce que cela signifie être l'enfant de Dieu, de l'Amour divin lui-même ? Qu'est-ce que cela signifie être créé, comme le dit la Bible, à l'« image » et à la « ressemblance » de Dieu ? (voir Gen. 1:26) Je ne cessais de me poser ces questions: « Qu'est-ce que cela veut dire ? Qu'est-ce que cela signifie pour moi ? Comment l'appliquer maintenant à ma situation ? Qu'est-ce que cela me révèle sur ma nature spirituelle, sur tout mon être ? Qu'est-ce que cela me révèle sur l'assurance que j'ai de vivre et non de mourir ? »

Quand je parle de ma nature spirituelle, j'entends par ce terme mon être réel, l'expression permanente et éternelle de mon être en tant qu'idée, « image » et « ressemblance » de Dieu. Mary Baker Eddy cite une magnifique traduction islandaise d'un verset de la Genèse qui dit: « Il créa l'homme à l'image et à la ressemblance de l'Entendement, à l'image et à la ressemblance de l'Entendement Il le créa. » (Écrits divers, p. 97) Cette traduction utilise le mot « Entendement » pour désigner Dieu.

J'ai alors commencé à comprendre qu'il n'y avait pas deux personnes, une spirituelle et une mortelle, mais que mon identité, mon être, trouve la vie et la permanence dans l'Entendement divin, Dieu. Ma prière était nourrie et soutenue par une phrase de Mary Baker Eddy: « ... le modèle parfait de l'homme devrait être maintenu dans la pensée, et par cela même améliorer son état actuel, et [...] lorsqu'il se contemple, il devrait se détourner de l'inharmonie, de la maladie et du péché, pour se tourner vers ce qui est l'image de son Créateur. » (ibid., p. 98)

Je me suis aperçue que le troisième concept avec lequel j'ai prié a une place essentielle dans les écrits de Mary Baker Eddy et qu'il est d'une grande importance dans tout traitement par la Christian Science. Il s'agit du lien qui nous unit à Dieu. Dans Science et Santé, elle explique la nature de ce lien de la manière suivante: « De même qu'une goutte d'eau est une avec l'océan, un rayon de lumière un avec le soleil, de même Dieu et l'homme, le Père et le fils, sont un dans l'être. » (p. 361)

Je me suis demandé: « Qu'en est-il de Dieu et de Sa création ? Qu'est-ce qui fait que cette relation est si puissante, si réelle, si concrète tandis que nous démontrons la guérison spirituelle ? En quoi suis-je liée à Dieu ? Quelle est ma relation avec le Tout-Puissant ? Comment ce que je sais de cette relation peut m'aider, me guérir ? »

Je commençais à me sentir très proche de Dieu grâce à tout cela. Je me sentais unie à Dieu, je sentais que l'esprit de Dieu était avec moi. Je me suis dit que puisque Dieu est Père et Mère et que nous sommes Ses enfants, il doit forcément exister entre nous une relation tendre qui est indestructible, permanente, sûre. Et cette relation doit forcément être aimante, bonne et source de guérison.

Un jour, je me suis rendu compte que cette expérience m'avait forcée à appuyer sur le bouton « pause ». Je m'explique: jusque là j'avais été engagée dans toutes sortes d'activités associatives. Mais à présent, j'étais face à ce que cela signifie d'être unie à Dieu à chaque heure de chaque jour. Non pas seulement quand je le désirais ou quand j'en avais besoin, mais constamment. Et je me suis aperçue que même si je pensais savoir quelque chose sur Dieu, je venais seulement d'effleurer le sujet. Et maintenant, je découvrais les trois choses suivantes:

• Ce qu'est Dieu

• Ce que cela veut dire d'être l'enfant ou l'« image » et la « ressemblance » de Dieu

• Ce qu'implique le fait qu'il existe une relation continue entre Dieu et Son enfant.

Mary Baker Eddy commença à percevoir qu'il existait une médecine purement mentale.

C'étaient, pour moi, des exemples très importants de ce que représentait l'essence spirituelle des écrits de Mary Baker Eddy.

Et donc, pas à pas, tandis que le praticien et moi priions en nous servant de toutes ces idées, la guérison a commencé à se manifester.

D'abord, j'ai pu rester éveillée et consciente. J'étais capable de prier et de comprendre des pensées et des idées spirituelles. Puis, je suis parvenue à me mouvoir. Et enfin les lésions internes se sont guéries. Au bout de deux semaines environ, j'étais debout, vaquant à mes occupations quotidiennes. Et d'ailleurs, très peu de temps après, je me suis remise à conduire les garçons à l'école et à remplir mon rôle d'épouse et de mère de famille. J'étais complètement guérie.

J'avais senti le pouvoir de Dieu de façon très, très intense. C'était incroyable. Comme je l'ai déjà dit, cette expérience a changé ma vie. J'en serai toujours reconnaissante. Je continue à puiser une grande force dans cette période sacrée et dans les idées spirituelles pratiques que j'ai glanées dans les écrits de Mary Baker Eddy.

Quelquefois, quand je raconte cette guérison, on me demande: « Qui est cet auteur ? Parlez-moi un peu de Mary Baker Eddy, dites-moi comment ce système de guérison a commencé. » Cela m'amène au deuxième point: Comment Mary Baker Eddy en vint à découvrir la Christian Science et à écrire Science et Santé avec la Clef des Écritures.

En 1907, trois ans avant la mort de Mary Baker Eddy, un magazine à grand tirage de l'époque, Human Life, fit d'elle cette description: « ... une des femmes les plus célèbres, les plus intéressantes et les plus puissantes d'Amérique, si ce n'est du monde, aujourd'hui. » Human Life Magazine, mars 1907. Depuis ce temps, des biographes éminents ont dit de Mary Baker Eddy qu'elle faisait partie des « pionniers dans le domaine de la relation corps-esprit » aux États-Unis et qu'elle était un « penseur chrétien radical ».

L'émission de télévision américaine, Religion and Ethics Newsweekly [émission hebdomadaire sur la religion et l'éthique], a établi récemment la liste des 25 personnalités religieuses les plus marquantes du XXe siècle selon les Américains. On y trouvait entre autres Mahatma Ghandi, Martin Luther King, Mère Teresa et Mary Baker Eddy.

Or, l'auteur de Science et Santé eut un chemin à parcourir avant d'être connue comme une femme extraordinaire. Pendant la première partie de sa vie, elle connut beaucoup d'épreuves et de difficultés. Elle avait entrepris une recherche spirituelle, qui n'était pas très différente de celle que font de nombreuses autres personnes aujourd'hui. Veuve devant élever seule son enfant en plein XIXe siècle, elle n'avait que peu de possibilités à sa disposition. Elle n'avait aucun moyen financier et il y eut des moments où elle était pratiquement sans domicile fixe, déménageant fréquemment d'une pension à une autre. Elle était en mauvaise santé depuis un grand nombre d'années et avait essayé beaucoup de remèdes différents. Aucun ne l'avait guérie de manière permanente.

Pourtant, ses investigations et ses expérimentations l'avaient convaincue qu'il existait une connexion entre l'esprit et le corps. Elle étudia un certain nombre de systèmes, notamment l'allopathie, l'hydrothérapie, l'homéopathie et ce qu'on appelle aujourd'hui les placebos. Voici ce qu'elle écrivit dans son autobiographie: « Le côté physique de cette recherche était aidé par des indications tirées de l'homéopathie, soutenant ma conclusion finale que la croyance mortelle, et non les drogues, gouvernait l'action de la médecine matérielle. » (Rétrospection et introspection, p. 33)

Grâce aux études auxquelles elle se livra sur une période de près de vingt ans, elle commença à percevoir qu'il existait une médecine purement mentale. A propos de cette période, elle écrivit: « J'avais déjà fait des expériences en médecine au-delà de la base de materia medica – jusqu'à la plus haute atténuation en homéopathie, et de là jusqu'à un point de vue mental non compris, et cela avec des résultats remarquablement bons, tout en méditant assidûment sur la solution de cette importante question: Est-ce la matière, ou est-ce l'Entendement, qui guérit les malades ? » (Écrits divers, p. 379)

Là aussi, elle met une majuscule au mot « Entendement ». Elle s'en sert pour désigner Dieu. Elle comprit que Dieu, l'Entendement, avait été exclu de toutes les pratiques qu'elle avait examinées.

Au lieu d'accepter que la pensée soit un phénomène de la matière, elle vit que la matière est un phénomène de la pensée.

Comme toute femme de la Nouvelle Angleterre, elle aimait la Bible et la comprenait en profondeur. Elle connaissait les récits de guérison de l'Ancien et du Nouveau Testament. Mais pourquoi avaient-ils été déconnectés et éloignés de la pensée et de la vie ? Pour elle, ces récits de guérison se mirent à briller comme des phares dans la nuit. Ils devinrent des preuves éclatantes de ce qu'elle savait être forcément vrai.

Elle écrit à propos de cette recherche: « Je me pose la question encore et encore: "Quelle était la méthode que Jésus utilisait pour secourir les malades et les pécheurs ?" » A11051, article sans titre de Mary Baker Eddy écrit vers 1900.

Puis, vers l'âge de 45 ans – à la moitié de sa vie – elle fit une chute grave. Cet accident lui fit faire une découverte capitale. Quelques jours après l'accident, tandis qu'elle était toujours soignée par son médecin et près de mourir, elle demanda sa Bible. Elle l'ouvrit sur l'une des guérisons de Jésus dans le Nouveau Testament. Cette guérison lui parut si vraie, si claire que le processus de guérison se mit en place. En peu de temps, elle était totalement rétablie.

Cette guérison majeure ne la laissa pas au point où elle l'avait trouvée. Elle la compare à la « chute de la pomme » pour Newton (voir Rétrospection et introspection, p. 24). Elle donna un élan à ses recherches et transforma la vision qu'elle avait du monde. Elle lui fit mieux comprendre le lien qui existe entre Dieu et la pensée et le corps du patient.

Cette expérience la motiva encore davantage pour entreprendre une recherche active sur le principe de la guérison spirituelle. Elle continua de faire des essais sur ses patients et sur elle-même et de prouver la véracité de ce qu'elle apprenait et découvrait. Et les guérisons étaient significatives.

Que s'était-il passé ? Qu'est-ce qui avait changé ? Avant son accident – avant ce qu'elle avait appelé la chute de la pomme – elle avait admis le concept classique selon lequel l'esprit humain est un dérivé du monde physique. Elle croyait que l'état mental du patient n'était que l'un des facteurs de la guérison. Elle en vint à voir, cependant, que le monde de la matière est un produit de l'esprit humain. Au lieu d'accepter que la pensée soit un phénomène de la matière, elle vit que la matière est un phénomène de la pensée.

Donc, à la suite de l'accident et de sa découverte, elle comprit que le patient, c'est la pensée elle-même. C'est la pensée qui a besoin d'être guérie. La pensée, c'est l'arène où le changement doit se produire afin que la guérison ait lieu. Dans la mesure où la pensée change et progresse en passant de la foi à la compréhension de l'existence d'un seul Dieu, l'Entendement divin, la guérison en résulte.

Quand Mary Baker Eddy emploie le terme « Entendement » ou « Entendement divin », elle ne parle pas de l'esprit humain, mais de Dieu qui est l'Entendement, la conscience universelle qui inclut tout. Elle découvrit que l'Entendement divin gouverne le corps. Elle fit l'observation suivante: « Lorsque je découvris que l'entendement mortel et erroné, nommé à tort entendement, produit tout l'organisme et toute l'action du corps mortel, mes pensées s'orientèrent dans de nouveaux canaux et m'amenèrent à la démonstration de la proposition que l'Entendement est tout et que la matière n'est rien, proposition qui est le facteur principal dans la Science de l'Entendement. » (Science et Santé, p. 108)

Mary Baker Eddy était connue dans toute la Nouvelle Angleterre pour la faculté qu'elle avait de guérir. A l'instar de nombreux grands penseurs, elle rencontra à la fois des encouragements et des commentaires négatifs, au cours de son exploration. Parmi ceux qui l'ont beaucoup encouragée on compte un docteur en médecine, le docteur E. A. Davis, de Manchester, dans le New Hampshire. Ce médecin avait une patiente qui allait mourir d'une pneumonie. Lorsque l'état de celle-ci parut désespéré, on demanda à Mary Baker Eddy de venir.

Elle se rendit donc chez cette femme et pria silencieusement à son chevet. Au bout de quelques minutes, la patiente s'assit, en bonne santé. Le docteur Davis avait observé la scène. Il demanda à Mary Baker Eddy: « Comment avez-vous fait ? Qu'avez-vous fait ? » A la fin de la conversation, il lui dit: « Vous devriez écrire un livre, le publier et le donner au monde. » C'était en 1868. Yvonne Caché von Fettweis et Robert Townsend Warneck, Mary Baker Eddy: Christian Healer (Boston: The Christian Science Publishing Society, 1998), p. 56.

Sept ans plus tard, en 1875, elle écrivit et publia Science et Santé avec la Clef des Écritures. C'est un livre qui indique comment rester en bonne santé. Il explique pourquoi et comment se produit la guérison spirituelle. Il est écrit pour le praticien et pour le patient. Il explique les lois spirituelles de la guérison, la façon dont Jésus-Christ les mit en application et dont nous pouvons les appliquer à notre vie quotidienne. Il rend la guérison spirituelle accessible au lecteur. Science et Santé comprend des chapitres intitulés « La prière », « La physiologie », « La science, la théologie et la médecine », « La Science de l'être ». Il contient même un chapitre composé des récits de ceux qui ont été guéris simplement en lisant le livre pour la première fois.

La vie des millions de gens qui ont été guéris prouve que les soins par la Christian Science sont efficaces.

Dans la préface de Science et Santé, Mary Baker Eddy s'engage à donner aux lecteurs de tous les temps ce qui répondrait à leurs besoins. Voici ce qu'elle écrit: « Pénétrée de l'esprit d'amour du Christ–comme quelqu'un qui "espère tout... supporte tout", et qui est heureux de porter la consolation aux affligés et la guérison aux malades – elle remet ces pages entre les mains de ceux qui, en toute honnêteté, cherchent la Vérité. » (p. xii)

Mary Baker Eddy fonda également un cours qui fonctionne encore aujourd'hui. Il fait partie d'un système éducatif qui prépare ceux qui guérissent par la prière à enseigner cette méthode de traitement. Les cours sont offerts à tous ceux qui, dans le monde entier, s'intéressent à la guérison spirituelle.

La vie et les réalisations de Mary Baker Eddy continuent d'être reconnues. Ce fait, ajouté au désir grandissant du public de pouvoir faire des recherches sur la spiritualité, a conduit à la fondation de La Bibliothèque Mary Baker Eddy pour le progrès du genre humain qui ouvrira en septembre 2002. Elle abritera la plus importante collection existante relative à une femme américaine, à ses idées, sa vie, ses réalisations. Les universitaires ont hâte de pouvoir étudier la vie et les œuvres de cette réformatrice du XIXe siècle.

Au cours des dix dernières années, j'ai eu le privilège de lire les milliers de pages que comprennent les manuscrits, les lettres et les articles inédits de Mary Baker Eddy. Ces écrits inédits éclairent l'évolution de ses œuvres déjà publiées et les replacent dans leur contexte. Néanmoins, on trouve l'essence de ses écrits dans son livre, Science et Santé, que j'ai cité à plusieurs reprises.

Cela m'amène au troisième point: ce qui rend efficace ce système de soins. La vie des millions de gens qui ont été guéris prouve que les soins par la Christian Science sont efficaces.

Ma propre expérience, ainsi que je l'ai déjà mentionné, m'a prouvé l'efficacité de ce système. Cela fait de nombreuses années que j'applique à tout besoin, chaque jour, les concepts expliqués dans Science et Santé, et avec de bons résultats.

Mais bien d'autres personnes qui, contrairement à moi, n'ont pas grandi en recourant à ce système, ont pu aussi faire appel à ces concepts avec succès.

Un médecin du Michigan (États-Unis) nous a écrit. On lui a demandé s'il avait retiré des bienfaits de la lecture de Science et Santé, et il a répondu qu'il voyait « chez les patients une réaction étonnante à la vérité de l'être » exposée dans le livre.

Une psychothérapeute, qui étudiait Science et Santé alors qu'elle était sous chimiothérapie a déclaré: « Les idées contenues dans ce livre m'ont aidée face à la douleur et aux effets secondaires provoqués par la chimiothérapie. Chaque fois que je devais aller subir un traitement, je prenais un paragraphe et travaillais en me servant de ces idées. Cela a accéléré mon rétablissement. J'ai beaucoup moins peur maintenant. »

Un médecin élevé en Union soviétique, au sein de l'Église orthodoxe, n'était pas satisfait de sa pratique médicale: il avait l'impression de passer à côté d'éléments spirituels importants. Il faisait des recherches, nous a-t-il dit, pour ses patients et pour lui-même. Puis il a traversé une épreuve personnelle. C'est à ce moment-là qu'il est tombé sur Science et Santé, et après l'avoir lu pendant deux heures, il a été guéri d'un problème d'asthme qui durait depuis longtemps. « Le livre était direct et les résultats impressionnants », a-t-il affirmé.

Donc, vous avez trois médecins, un psychothérapeute et moi-même – qui ai été élevée dans la pratique de la Christian Science – qui ont tous recours au même système de soins pour se guérir.

Pour mon quatrième point, j'aimerais expliquer, en qualité de praticienne de la Christian Science, comment j'ai donné des traitements à des patients en me servant des idées de Science et Santé.

Je voudrais l'illustrer en vous parlant d'une de mes patientes qui m'a donné la permission de vous faire part de son histoire.

J'ai rencontré Linda quand elle avait 14 ans. Elle souffrait de ce que les docteurs avaient appelé une malformation artérielle. Toute sa vie, elle avait souffert de maux de tête qui l'affaiblissaient et la paralysaient. Elle manquait souvent l'école. Elle était très bien suivie médicalement, mais le pronostic ne laissait que peu d'espoir. Les médecins lui avaient prédit qu'elle devrait vivre avec des médicaments, des scanographies et la douleur toute sa vie, et qu'elle ne pourrait jamais avoir d'enfants. Ils lui ont suggéré de subir une opération chirurgicale expérimentale dont elle n'avait que 50% de chance de sortir vivante. Si elle survivait, elle devrait de nouveau se faire opérer une semaine plus tard.

La famille était au désespoir.

La mère de Linda travaillait dans l'immeuble où j'avais mon bureau de praticienne. Un jour, elle est venue me voir, m'a expliqué la situation et m'a demandé si je pensais que sa fille pouvait être guérie. Le lendemain, elle est revenue avec Linda.

La famille n'appartenait pas à une confession particulière. Linda savait très peu de choses sur Dieu et sur la spiritualité. Lors de nos entretiens, nous avons parlé de Dieu. Nous avons parlé des idées de l'Ancien et du Nouveau Testament, sources de guérison. Nous avons parlé de sa guérison. Et j'ai aussi parlé avec Linda de ces trois points que je viens de développer à partir des écrits de Mary Baker Eddy.

Nous avons parlé de ce qu'est Dieu. Elle aimait beaucoup l'idée que Dieu était Père-Mère. Il lui plaisait de découvrir que Dieu était tout-aimant, qu'Il était tout bien.

Elle aimait aussi beaucoup penser qu'elle était l'enfant de Dieu, pure, parfaite, aimée.

Et enfin, elle aimait cette idée de lien qui unit chacun de nous à Dieu. Nous avons parlé de la possibilité qu'elle avait de penser à elle-même de façon plus spirituelle et de ce que cela signifiait pour sa santé. Au fil de nos rendez-vous hebdomadaires, elle commençait également à apprendre à prier pour elle-même.

Un jour, elle est entrée dans mon bureau en bondissant de joie. Elle m'a dit: « Je me sens tellement mieux. Je n'ai plus de maux de tête et comme je me sens beaucoup mieux, je ne suis plus obligée de prendre de médicaments. » Ses parents reprenaient courage et ont décidé de reporter l'opération. A ce moment-là, ils m'ont demandé de la traiter par la Christian Science.

Quand on traite un patient, comme la plupart d'entre vous le savent, il est extrêmement important de faire disparaître la crainte du patient et de la remplacer par l'espoir, le courage, le réconfort. Tandis que le patient se débarrasse de la peur, il devient plus réceptif à la guérison.

Dans Science et Santé, Mary Baker Eddy inclut une section entière intitulée « Illustration de traitement mental ». Elle montre comment donner un traitement mental. Voici ce qu'elle dit à tout praticien: « Commencez toujours votre traitement en calmant la crainte de vos patients. » (p. 411)

La crainte en nous-mêmes et chez nos patients diminue et elle est surmontée lorsque nous comprenons que Dieu est Amour, la source de la spiritualité et que nous découvrons que cet Amour est immédiat, réel et toujours présent.

Tandis que je priais avec Linda, en me servant de ces principes fondamentaux, elle est devenue réceptive à la guérison.

Cela se passait au début de l'automne, et en novembre, Linda était complètement guérie. Elle n'a jamais eu à subir une opération chirurgicale. Les docteurs l'ont surnommée « la miraculée ».

Aujourd'hui, elle est mère de deux enfants. Je vois Linda de temps en temps et je lui ai demandé récemment si elle se souvenait du moment où avait eu lieu dans sa pensée le changement qui avait entraîné la guérison. Elle m'a répondu: « Cela s'est passé au moment où je ne me suis plus sentie vulnérable, où j'ai senti que j'avais la maîtrise de mon corps. Alors je n'ai plus eu peur. »

Ainsi que l'illustre ce cas, la pensée du patient est l'arène où le changement s'opère afin que la guérison puisse se produire. La prière provoque ce changement dans la conscience lorsque l'individu se rend compte de sa perfection et sent la présence de l'Amour divin.

Les gens comme Linda, qui affrontent des maladies graves, qui souffrent, se sentent souvent isolés, découragés, impuissants. La maladie devient tout leur univers. Ils parlent de « mon cancer », « mon arthrite », « mon problème ». La maladie devient leur identité. S'ils se débarrassent de cela et qu'ils prennent conscience de leur nature totalement spirituelle, ils peuvent être guéris.

En tant que praticienne qui travaille avec des patients, je les vois passer par une transformation de la pensée. Qu'ils soient à la recherche d'une guérison physique, affective ou liée au stress, ils peuvent trouver la paix et la santé quand ils découvrent le lien qui les unit à Dieu. Chaque cas que nous traitons exige de nous dévouement, confiance et conviction spirituelle. C'est ainsi que nous pouvons répondre aux besoins de nos patients jour après jour. Et je crois réellement que ce n'est qu'en progressant spirituellement que nous pouvons répondre à ces besoins et le faire avec joie.

Tout au long de Science et Santé, Mary Baker Eddy affirme que l'ingrédient le plus important de la guérison, c'est l'amour. Voici ce qu'elle écrit: « L'amour pour Dieu et pour l'homme est le vrai mobile à la fois pour guérir et pour enseigner. L'Amour révèle le chemin, l'illumine, le désigne, et nous y guide. Les bons motifs donnent des ailes à la pensée, de la force et de la liberté à la parole et à l'action. » (p. 454)

Et elle écrit aussi: « La partie vitale, le cœur et l'âme de la Science Chrétienne, c'est l'Amour. » (p. 113)

En 1908, le New York American cita Clara Barton Clara Barton est la fondatrice de la Croix-Rouge américaine qui déclara que les enseignements de Science et Santé lui avaient apporté un grand réconfort. A propos de Mary Baker Eddy, elle dit: « L'amour imprègne tout ce qu'enseigne cette femme extraordinaire. » New York American (6 janvier 1908).

Pendant ses cours, Mary Baker Eddy posait souvent la question suivante: « Quel est le meilleur moyen de guérir instantanément ? » L'une de ses classes y répondit assez bien, mais elle finit par répondre elle-même à sa question: « Je vais vous dire quel est ce moyen. Il faut aimer ! Il faut juste vivre l'amour – être l'amour – aimer, aimer, aimer. Ne connaissez rien d'autre que l'Amour. Soyez tout amour. Il n'existe rien d'autre. Cela fera le travail. Cela guérira tout; cela ressuscitera les morts. Ne soyez rien d'autre que l'amour. » We Knew Mary Baker Eddy (Boston, The Christian Science Publishing Society, 1979), p. 134.

Les patients peuvent trouver la paix et la santé quand ils découvrent le lien qui les unit à Dieu.

J'espère que je vous ai donné un aperçu de ce que représente, à mes yeux, l'essence spirituelle des écrits de Mary Baker Eddy. Il est peut-être utile que je résume maintenant certains concepts spirituels que je trouve essentiels:

• Comprendre ce que Dieu est: tout pouvoir, Amour divin, Entendement divin, Père-Mère

• Découvrir ce que signifie être l'enfant de Dieu créé à Son « image » et à Sa « ressemblance »

• Comprendre ce que signifie avoir une relation essentielle, indestructible, éternelle avec Dieu

• Comprendre que la matière est un phénomène de la pensée et donc

• que la pensée est l'arène où se produit la guérison

• qu'il faut apaiser la crainte du patient

• que l'Amour est la qualité primordiale dans la guérison.

Amis, nous tenons dans nos cœurs et entre nos mains l'avenir de la médecine et la médecine de l'avenir. Les concepts que nous venons d'examiner sont nécessaires aux progrès dans notre pratique de la guérison spirituelle.

Chacun de nous aspire à mieux guérir. Nous aspirons à en savoir davantage sur la spiritualité et sur le pouvoir qui sont à la base de la santé et de la perfection.

Surtout depuis le 11 septembre, notre désir de mieux guérir s'étend, bien au-delà de nos patients, à la résolution des difficultés et à la guérison de notre nation et du monde. C'est une époque de transformation sans précédent. La spiritualité est une puissance qui réconforte et transforme de manière naturelle et inévitable. Elle nous console, ravive nos espérances et guérit notre corps.

Je ne crois pas qu'il existe un plus beau cadeau à faire au nouveau millénaire que ce à quoi nous travaillons tous ensemble.

Dieu bénisse vos efforts et vos prières !

Pour découvrir plus de contenu comme celui-ci, vous êtes invité à vous inscrire aux notifications hebdomadaires du Héraut. Vous recevrez des articles, des enregistrements audio et des annonces directement par WhatsApp ou par e-mail. 

S’inscrire

Plus DANS CE NUMÉRO / août 2002

La mission du Héraut

« ... proclamer l’activité et l’accessibilité universelles de la Vérité toujours disponible... »

                                                                                                                                 Mary Baker Eddy

En savoir plus sur le Héraut et sa mission.