On me demande parfois quelle est la méthode de soins la plus efficace et la plus fiable pour les enfants.
A mon avis, c’est la guérison spirituelle qui se fonde sur une compréhension du fait que Dieu ne cesse de prendre tendrement soin de chacun, même des plus jeunes.
Quand ma fille, Ariana, était petite, je n’aurais jamais voulu qu’elle souffre, même une seconde. Alors, si elle se faisait mal ou si elle tombait malade, je choisissais toujours la prière. Je considérais en effet que c’était la forme de traitement la plus efficace, non par fidélité à une organisation religieuse particulière, mais en raison de mon expérience personnelle.
C’était le genre de soins que je recevais déjà quand j’étais enfant. J’étais donc bien placée pour savoir que c'est efficace. Cette prière ne se base pas sur une foi aveugle ou sur une croyance à la supériorité de l’esprit humain sur la matière. Ce n’est pas non plus quelque chose de miraculeux qui n’arrive qu’une fois dans la vie.
La guérison par la prière est scientifique et démontrable chaque jour, parce qu’elle est fondée sur une compréhension des lois divines, du fait que Dieu est le seul Créateur, que la création divine est absolument bonne, parfaite et intacte, et que Dieu la maintient dans cet état.
On peut recourir à la prière quel que soit son âge. Je m’en suis servie toute seule pour la première fois quand j’avais trois ans. C’était une époque très difficile pour ma famille. Ma mère avait deux enfants à ce moment-là. Mon petit frère avait deux ans. Mon père n’avait pas de travail. Nous avions des problèmes financiers, ma mère se sentait débordée de tous côtés. Et comme si ce n’était pas suffisant, notre chat a développé une tumeur.
Un jour, la voisine a dit à ma mère: « Pourquoi est-ce que vous ne faites pas opérer ce chat ? Ou bien faites-le piquer ! » Mon frère et moi jouions non loin de là et nous avons entendu notre chat pleurer en bas des escaliers. Je suis allée vers lui et je lui ai dit: « Kitty, tu vas très bien. Dieu t’aime. » Et mon petit frère a ajouté: « Kitty, Dieu t’aime. » Et nous sommes retournés jouer.
En nous entendant, ma mère s’est dit: « Qu’est-ce qui a bien pu m’arriver pour que je perde cette confiance, cette assurance enfantine qui sait, sans l’ombre d’un doute, que Dieu est présent ? C’est vraiment formidable que les enfants aient cela. »
Le lendemain matin, quand nous sommes sortis jouer, le chat nous a suivis. Plus tard dans la journée, la voisine est passée et a dit à ma mère: « Alors, vous avez fini par faire opérer ce chat ! »
Ma mère ne comprenait pas ce qu’elle voulait dire. Quand mon frère et moi sommes rentrés dans la maison, le chat nous a encore suivis. Ma mère l’a regardé et s’est rendu compte que la tumeur avait disparu. Le chat avait été guéri.
J’ai été guérie par la prière pendant toute mon enfance, parce que mes parents nous avaient appris, à mon frère, ma sœur et moi, depuis que nous étions tout petits, que si nous avions peur ou si nous nous étions fait mal ou si nous ne nous sentions pas bien, nous étions capables de retrouver le calme et de prier. Ils nous disaient que Dieu était toujours avec nous, qu’Il prenait constamment soin de nous, que Dieu était notre Vie. Dieu est l’Amour même et Dieu n’envoie jamais la souffrance ou la douleur.
Une autre fois, je courais en portant un bocal qui contenait ma collection d’araignées. Je suis tombée sur les dalles de l’allée. Des morceaux de verre se sont plantés dans mes bras et mes jambes. Je saignais. La voisine qui me gardait pendant l’absence de ma mère était très inquiète et voulait m’emmener à l’hôpital.
J’étais parfaitement calme et j’ai refusé. Je me suis mise à prier tout de suite en me rappelant que je ne pouvais pas tomber en dehors de l’amour de Dieu. Je n’avais que sept ou huit ans, mais je comprenais déjà qu’il ne pouvait pas y avoir de douleur parce que Dieu ne l’envoie pas. Et la douleur a disparu immédiatement.
J’ai demandé à la voisine de nettoyer les coupures et de retirer le verre. Je lui ai dit que tout irait bien parce que je priais et que Dieu prenait soin de moi. Après cela, je suis repartie jouer.
Dès le retour de ma mère, la voisine lui a expliqué ce qui s’était passé. Ma mère l’a remerciée et lui a assuré que j’allais bien. Je suis bientôt rentrée à la maison, et les coupures s’étaient déjà refermées. J’étais repartie jouer sans aucun problème. Les plaies ont guéri et n’ont pas laissé de cicatrice.
Avoir ainsi cette capacité de prier pour moi-même quand j’étais enfant était très important à mes yeux. C’était le plus beau cadeau que mes parents m’aient fait.
Recourir à la prière, ce n’est pas simplement abandonner les médicaments, c’est plutôt se rapprocher de Dieu qui est Esprit, sentir de plus en plus l’amour de Dieu, avoir l’assurance que l’amour de Dieu est toujours là pour nous. Il ne s’agit pas tant d’abandonner quelque chose que d’acquérir une plus grande compréhension du lien indestructible qui nous unit à Dieu.
Il y a un livre que je trouve très utile en tant que mère, c’est un véritable manuel à l’usage des parents, il s’intitule Science et Santé de Mary Baker Eddy. Son auteur y explique que la maladie et la souffrance sont souvent dues à la crainte. Or nous pouvons éliminer la crainte en comprenant que Dieu, qui est bon, est tout-puissant et qu’il est le seul Entendement, toujours présent, gardant chacun de nous dans une santé parfaite.
Je vais vous donner un exemple. Quand Ariana avait quatorze ans, nous sommes allées toutes les deux à une foire où on servait des plats de différents pays. Nous avons goûté à beaucoup de choses diverses. Quand nous sommes rentrées à la maison, nous étions très malades. Nous avons appris plus tard que plus de deux cents personnes avaient été admises à l’hôpital ce jour-là, par suite d’une grave intoxication alimentaire.
Nous avions toutes les deux une très forte fièvre et je perdais connaissance par intervalles. J’essayais de prier pour nous deux, mais je ne parvenais pas à me concentrer. La douleur était vive et il m’était difficile de penser. Je me suis alors dit: « Comment peux-tu prier pour toi-même et ta fille quand tu n’arrives même pas à penser ? C’est dangereux. »
Mais une réponse m’est immédiatement venue à l’esprit: « Non ! Mon intelligence et ma faculté de penser ne viennent pas de mon cerveau ni d’une autre partie de mon corps. Elles viennent du seul Entendement divin qui est toujours présent. » Cela m’a donné suffisamment confiance en moi pour que je puisse rejeter la peur et le doute et me tourner vers Dieu en disant: « Père, aide-moi. Je sais que Tu es là. Je sais que Tu prends soin de moi. Tu es le seul Entendement, et je ne peux pas être séparée de Toi. »
Après cela, mes pensées ont commencé à se clarifier et un passage de Science et Santé que je savais par cœur m’est venu à l’esprit: « L’Entendement est maître des sens corporels et peut vaincre la maladie, le péché et la mort. Exercez cette autorité que Dieu a donnée. Prenez possession de votre corps et dominez-en la sensation et l’action. Élevez-vous dans la force de l’Esprit pour résister à tout ce qui est dissemblable au bien. Dieu en a rendu l’homme capable, et rien ne saurait invalider les capable, et le pouvoir dont l’homme est divinement doué. » (p. 393)
Je me suis alors rendu compte que rien ne m’obligeait à céder à la peur. J’ai affirmé que Dieu était là, avec nous, maintenant même. Quand j’ai prié ainsi, la douleur a disparu et j’ai été capable de penser tout à fait clairement. J’ai alors dit à Ariana: « Ma chérie, il faut que nous priions. » A ma grande surprise, elle est sortie de son lit, est allée chercher son Science et Santé, l’a ouvert à la page qu’elle avait étudiée à l’école du dimanche et s’est mise à lire. Je me suis dit: « Eh bien cela me prouve que Dieu est présent et qu’il lui parle tout autant qu’à moi. »
J’étais réellement reconnaissante que ma fille sache exactement où trouver dans Science et Santé des idées qui l’aideraient. Adolescente, elle était capable de prendre elle-même ses décisions quant à la méthode de traitement à adopter. C’était merveilleux de voir qu’elle avait déjà commencé à développer sa propre relation avec Dieu et qu’elle savait comment prier avec efficacité. Au bout d’une heure, je faisais le ménage et elle s’était levée. Le lendemain matin, nous avons mangé normalement. Ce fut la fin du problème.
Avoir la capacité de prier pour moi-même quand j’étais enfant, c’était le plus beau cadeau que mes parents m’aient fait.
Ce qui est particulier à la prière scientifique enseignée dans Science et Santé, c’est qu’elle est efficace autant pour guérir que pour prévenir la maladie. Pendant mon enfance, mes parents nous protégeaient au moyen d’un soutien quotidien par la prière. Ils affirmaient que Dieu nous a créés à Son image et à Sa ressemblance – bons, spirituels, complets, parfaits – et nous maintenait dans cet état. Dieu a tout créé et remplit tout l’espace, donc il n’existe pas de lieu où nous soyons exposés à quelque chose de dissemblable à Lui.
La Bible nous dit: « J’ai reconnu que tout ce que Dieu fait durera toujours, qu’il n’y a rien à y ajouter et rien à en retrancher, et que Dieu agit ainsi afin qu’on le craigne. » (Eccl. 3:14) La maladie ne peut pas nous être « ajoutée » parce que nous constituons la création de Dieu. Rien ne peut être retranché de notre identité spirituelle puisqu’elle est Son idée. Dieu nous a donné la force, la santé et la faculté de les préserver. Cette base scientifique de la prière nous a protégés lors d’épidémies de polio et de mononucléose alors que nous n’avions pas été vaccinés [n.d.r. Aucun vaccin n’est obligatoire aux États-Unis].
Ariana a été une très bonne nageuse dès l’âge de dix mois et plusieurs mois plus tard elle sautait du petit plongeoir et nageait toute seule jusqu’à l’échelle. A deux ans, elle me demandait de l’accompagner jusqu’au grand plongeoir d’où elle sautait toute seule ! Elle aimait aussi beaucoup aller chercher au fond du bassin de quatre mètres les pièces que des enfants plus âgés avaient jetées. Elle était très active !
Un jour, elle montait à l’échelle du toboggan de la piscine. Quand elle a atteint le dernier échelon, elle est tombée sur le ciment en bas en se heurtant le menton qui s’est ouvert. Elle pleurait.
Je l’ai immédiatement prise dans mes bras pour la consoler. « Ma chérie, tu ne peux jamais tomber en dehors de l’amour de Dieu, lui ai-je dit. Dieu est partout. L’amour de Dieu est tout autour de toi. Il ne te laisse jamais tomber et ne te laisse jamais souffrir. »
En l’emmenant jusqu’aux toilettes pour lui laver le visage, je me suis mise à lui chanter un cantique qu'elle connaissait. Tout en lui nettoyant le menton, je chantais et j’affirmais: « Tu sais, Dieu t’aime. Dieu prend soin de toi. » Dès que j’ai commencé à chanter, elle s’est arrêtée de pleurer. Au bout de quelques minutes sur mes genoux, elle a sauté par terre et a couru vers la piscine. « Chérie, où vas-tu ? » lui ai-je demandé. « Veux nager ! » m’a-t-elle répondu.
Je l’ai rattrapée pour examiner son menton, parce que je ne voulais pas qu’elle aille dans l’eau avec un menton qui saigne. Il avait arrêté de saigner, la blessure s’était déjà refermée et était en voie de guérison. Ariana savait ce que je voulais dire quand je lui affirmais: « Dieu t’aime; tu ne peux pas souffrir. » Et c’est tout ce qu’elle avait besoin de savoir. Elle a sauté dans le bassin, ne pensant plus à son menton. Le lendemain matin, on voyait à peine la cicatrice où le menton s’était ouvert.
C’était si réconfortant pour moi de savoir que je n’avais pas besoin d’attendre qu’une ambulance vienne ou que quelqu’un soit disponible pour s’occuper d’elle. Je pouvais me tourner instantanément, en priant, vers son Père-Mère Dieu et être témoin du pouvoir de guérison de l’Amour divin. En quelques minutes, elle n’avait plus mal, son menton ne saignait plus, et elle était repartie jouer.
Pendant toute son enfance, avant l’adolescene, je priais chaque jour pour Ariana, en comprenant que Dieu l’avait créée et la protégeait, qu’elle vivait dans l’atmosphère de l’Esprit, que Dieu la comblait de bienfaits, lui donnant la perfection et la santé, comme à tous.
J’en avais eu la preuve autrefois à l’université. Une épidémie de mononucléose s’était déclarée sur le campus, de plus en plus d’élèves tombaient malades et beaucoup étaient envoyés à l’hôpital.
Tout d’abord, je n’y avais pas prêté attention. Mais bientôt une amie m’avait dit: « Tina, tu vas tomber malade, toi aussi, parce que tu as fréquenté ceux qui viennent d’être emmenés à l’hôpital. Et tu n’es pas vaccinée. »
Je savais que j’étais naturellement immunisée contre tout ce que Dieu n’avait pas créé. Et Il ne crée pas la maladie. Cependant, quelquefois, les gens s’inquiètent du fait que quelqu’un qui n’est pas vacciné puisse exposer d’autres gens à la maladie.
Je me suis alors rendu compte que je devais prier à ce sujet. J’ai prié pour moi-même, mais aussi pour tous les élèves, les professeurs et tout le monde. J'ai affirmé qu'aucun de nous ne pouvait être exposé à la maladie parce que Dieu ne l'avait pas créée, que nous étions tous fils et filles de Dieu, bons, parfaits, complets et que Dieu nous maintenait tous en bonne santé. Je n'ai pas attrapé la mononucléose et ce fut la fin de l'épidémie à l'université.
Cela m'a montré que je me dois de soutenir par la prière tous ceux qui m'entourent et de savoir que la loi de Dieu ne protège pas juste les adeptes d'une religion. C'est une loi qui soutient toute la création.
Une fois seulement, j'ai eu peur et j'ai douté de ma capacité d'élever Ariana. Quand elle est parvenue à l'adolescence, il y a eu une période où la communication ne passait pas bien entre nous. Étant divorcée, je devais faire face toute seule à beaucoup de choses et je ne la soutenais pas autant que je l'aurais dû. Elle était décidée à penser par elle-même et à faire ce qu'elle voulait. Nous nous disputions souvent et elle semblait s'éloigner de moi. Nos relations, jusque-là si étroites, paraissaient se détériorer rapidement.
Un jour, nous étions en train de nous disputer et je me suis tournée vers Dieu pour qu'll me guide. J'ai soudain entendu en moi ce que j'ai considéré être un message de Dieu: « Tina, qu'est-ce que tu fais ? Laisse la tranquille ! Elle est Mon enfant. Ne comprends-tu pas que Je lui parle à chaque instant ? »
Quand j'ai entendu cela, je me suis tue au beau milieu de notre dispute et je me suis rendu compte de mon erreur: j'essayais de l'obliger à changer au lieu de prendre conscience de son innocence et de sa perfection maintenant même. Je lui ai dit: « Ma chérie, je suis si reconnaissante de savoir que Dieu te parle sans cesse et que tu L'écoutes sans cesse. Tu aimes Sa loi et je peux te confier à Lui. » Et je suis sortie de la pièce.
Ce fut un moment décisif dans nos relations. Après cela, chaque fois qu'un problème surgissait, je la laissais tranquille. J'ai arrêté d'essayer d'exercer une influence sur elle ou de l'obliger à changer. Je l'aimais simplement comme Dieu l'aime en affirmant que Dieu la gouverne et la guide constamment.
Ma fille est adulte à présent. Elle travaille avec des jeunes qui sont en prison et qui ont besoin de soutien et de conseils. Elle pratique beaucoup de sports, y compris la plongée sousmarine. Ce qu'elle a compris toute seule du pouvoir de guérison de Dieu pendant son adolescence lui permet de prier pour elle-même et pour les autres. Elle aussi a découvert l'efficacité de la prière.