Quand j'étais petite en Iran, j'étais reconnaissante que mon père n'ait pas de fils. Nous étions trois filles et je me suis souvent demandé ce qu'aurait été ma vie si l'une d'entre nous avait été un garçon.
Finalement, mon père, qui était musulman, s'est converti au christianisme et donc, par rapport aux critères orientaux, mes sœurs et moi avons un bon niveau d'étude. Néanmoins, j'ai été élevée de façon très stricte. Nous étions essentiellement confinées entre les quatre murs de notre maison. Nous ne connaissions le monde extérieur qu'à travers les livres.
Même si mon père ne pratiquait plus l'islam, son attitude envers les femmes n'a jamais changé. Quand nous étions jeunes filles, nous devions garder nos distances par rapport aux hommes et nous n'avions pas le droit de regarder un garçon dans les yeux. Quand nous nous aventurions dehors, nous devions marcher la tête baissée. Ce comportement soumis était si enraciné en moi que lorsque j'ai émigré en Angleterre, il m'a fallu plusieurs années pour m'habituer à la liberté des femmes occidentales.
Connectez-vous pour accéder à cette page
Pour avoir le plein accès aux contenus du Héraut, activez le compte personnel qui est associé à tout abonnement au Héraut papier ou abonnez-vous à JSH-Online dès aujourd’hui !