L'été passé, alors que je me rendais au travail en train, j'ai ouvert une porte intérieure du wagon un peu trop brusquement. Je portais des sandales et un de mes orteils s'est coincé sous la porte.
La douleur a été très vive, et en allant m'asseoir j'ai constaté que l'orteil saignait. J'ai commencé à prier pour comprendre que je vivais à l'instant même dans le royaume de Dieu, où Dieu gouverne Sa création en pleine harmonie et où il ne peut y avoir d'accident. J'ai aussi immédiatement refusé de me faire des reproches au sujet de ma brusquerie. J'ai glissé un mouchoir sur le bout de mon pied et j'ai continué de prier.
Mais de nombreuses craintes m'ont assaillie: Comment allais-je me rendre au bureau puis accomplir ma journée de travail ? La plaie ne risquaitelle pas de s'infecter ? L'os avait-il subi une lésion ? Je me suis efforcée de détourner ma pensée de toutes ces préoccupations et de ne pas regarder l'état de mon orteil. Je voulais garder à l'esprit uniquement des idées qui apportent la guérison et ne penser qu'à la présence de Dieu, partout. J'ai pensé à l'« exposé scientifique de l'être » présenté dans Science et Santé par Mary Baker Eddy (p. 468), dont voici les premières et dernières lignes: « Il n'y a ni vie, ni vérité, ni intelligence, ni substance dans la matière. Tout est Entendement infini et sa manifestation infinie, car Dieu est Touten-tout. [...] L'Esprit est Dieu, et l'homme est Son image et Sa ressemblance. Donc, l'homme n'est pas matériel, il est spirituel. » J'ai reconnu que si j'acceptais la véracité de cet énoncé, qui affirme que je suis entièrement spirituelle, mon orteil ne pouvait pas me faire souffrir ou être blessé par une porte, et que je ne pouvais pas non plus être en état de choc.
Je me suis rapidement sentie beaucoup mieux, et en sortant du train je marchais sans éprouver la moindre douleur. L'idée m'est venue de téléphoner à une practicienne de la Christian Science pour lui demander de l'aide par la prière car je craignais d'avoir de la peine à me concentrer sur mon travail. Mais j'ai été rassurée en pensant que c'est Dieu qui effectuait la guérison, et que la prière est efficace, comme j'en avais eu la preuve si souvent auparavant, et je n'ai pas appelé.
Avant d'arriver au travail, j'ai acheté des pansements et j'ai recouvert mon orteil en m'efforçant toujours de ne pas fixer mon attention sur la blessure. Tout ce que j'ai aperçu était une coupure nette. Au cours de la matinée, j'ai dû continuer à prier pour comprendre que mon travail ne pouvait être affecté par cet incident, puis la fin de la journée s'est passée tout à fait normalement.
Cet orteil ne m'ayant plus fait souffrir, je n'y ai plus guère pensé. J'ai été surprise quand la plaie, que je ne couvrais plus, s'est rouverte deux semaines plus tard lorsque j'ai mis des chaussures fermées. J'ai alors pensé que mon être réel était intact et les mots « la robe sans couture du Christ » me sont venus à l'esprit. J'ai trouvé le passage suivant dans Science et Santé: « La Science divine de l'homme forme un seul tissu d'harmonie sans couture ni déchirure. La simple spéculation ou superstition ne s'approprie aucune partie de la robe divine, tandis que l'inspiration restitue intégralement la robe de justice du Christ. » (p. 242) Je me suis dit que, revêtue de cette robe, je ne pouvais souffrir d'aucune lésion, et j'ai affirmé que les idées qui m'avaient inspirée juste après l'incident étaient toujours valables. J'ai aussi prié avec l'idée que rien ne pouvait couper le lien qui m'unit à Dieu.
Après plusieurs jours, la blessure — toujours indolore — ne se refermant pas et les craintes se faisant de plus en plus insistantes, j'ai demandé l'aide d'une praticienne à deux ou trois reprises. La praticienne m'a répondu avec amour et fermeté, et j'ai été frappée par le fait qu'elle m'a cité le passage que je viens de mentionner: nos prières étaient vraiment à l'unisson. Je me suis rendu compte que mon orteil était complètement guéri après une excursion de plus de quatre heures en montagne, avant laquelle je n'avais même pas pensé à mettre un pansement protecteur.
Je suis très reconnaissante de cette guérison comme de nombreuses autres, reconnaissante aussi de la protection dont je bénéficie grâce à l'étude de la Christian Science. En effet, je ne compte plus les fois où j'ai éprouvé les symptômes d'un rhume, et où la prière basée sur ce que je comprends de la perfection de l'homme et de mon identité spirituelle a annulé les sensations désagréables en moins de temps qu'il ne le faut pour l'écrire.
La Science que Mary Baker Eddy nous a révélée est vraiment la « perle de grand prix » (voir Écrits divers, p. 252), et Science et Santé un outil de valeur inestimable pour ceux qui cherchent à approfondir les idées spirituelles.
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