Certaines personnes manquent de nourriture, d’autres n’ont pas d’emploi, d’autres encore s’inquiètent d’un manque de santé.
Toutefois, aujourd’hui, parmi ceux qui raisonnent sur une base spirituelle, une révolution contre cette notion de pénurie se met en place, et c’est une révolution dans leur façon de voir la réalité.
Il s’agit d’un tournant décisif pris par la pensée, où Dieu est reconnu comme étant Celui qui comble de bienfaits sans limite, et où l’image matérielle, limitée est vue comme un concept erroné des choses.
La Bible raconte l’histoire de nombreuses personnes qui sont parvenues à ce tournant décisif — où un concept fini des choses cède la place à une prise de conscience spirituelle de la plénitude et de la sollicitude de Dieu. Par exemple, les enfants d’Israël qui trouvèrent de la manne dans le désert; ou bien Élisée qui fournit à la veuve de la farine et de l’huile en abondance; ou bien encore Jésus-Christ qui donna à manger à des foules entières. Voir Ex., chap. 16; I Rois, chap. 17; Matth., chap. 14.
Chacun de ces cas fait ressortir l’action d’une loi puissante de Dieu, le bien, qui affirme que, de par le lien qui unit l’homme à Dieu, il est fourni tout ce qui est nécessaire. Nous lisons dans Malachie: « ... Mettez-moi de la sorte à l’épreuve, dit l’Éternel des armées. Et vous verrez si je n’ouvre pas pour vous les écluses des cieux, si je ne répands pas sur vous la bénédiction en abondance. » Mal. 3:10.
Le fait est que le bien est à la portée de chacun de nous sans exception — maintenant même. Néanmoins, il nous faut comprendre cette vérité et la démontrer. Comment ? En organisant une révolution dans notre pensée en quelque sorte, en prenant fermement position contre la croyance que nous sommes des mortels luttant pour posséder quelque chose et en acceptant la vérité éternelle que nous sommes immortels en réalité, le reflet de Dieu, comblés d’une abondance illimitée.
A un moment donné, je suis resté sans travail pendant un an et demi. Il semblait que, malgré tous mes efforts, je ne parvenais pas à obtenir un emploi. Les portes s’ouvraient pour se refermer brusquement à la dernière minute. Désemparé, j’ai passé une nuit entière à prier en essayant sincèrement d’entendre ce que Dieu avait à me dire. (Je pense que jusque là, toutes mes prières avaient plutôt consisté à tenir une conversation à sens unique: j’expliquais à Dieu combien les choses allaient mal et Lui demandais de venir m’aider.)
Le lendemain matin, j’ai ouvert ma Bible au hasard, en ayant toujours le désir d’entendre ce que Dieu avait à me dire, et mes yeux sont tombés sur un passage du livre d’Ésaïe: « Ne pensez plus aux événements passés, et ne considérez plus ce qui est ancien. Voici, je vais faire une chose nouvelle, sur le point d’arriver: Ne la connaîtrez-vous pas ? Je mettrai un chemin dans le désert, et des fleuves dans la solitude. » Ésaïe 43:18, 19.
En réfléchissant à ce que cela signifiait pour moi, je me suis rendu compte que je ressassais des échec passés et avais laissé cette humeur maussade envahir mes pensées. Il était évident que je devais transformer ma pensée et m’attendre au bien. Cela n’impliquait pas que je reste passif. J’avais un travail mental à faire !
J’ai prié, en déclarant que je n’avais jamais été un mortel limité, susceptible de se tromper, mais que j'avais toujours été une idée spirituelle dont le bonheur reposait non sur un succès matériel, un emploi ou de l’argent, mais sur Dieu. Mes progrès ne se mesuraient pas au moyen de choses extérieures, mais à la spiritualisation de ma pensée. Maintenant même, j’étais employé par Dieu à Le servir et à aider mes semblables.
Je savais qu’en réalité ma vie était spirituelle, non matérielle, et donc ma véritable profession était celle des idées: elle consistait à écouter Dieu, l’Entendement, qui me donnait des idées justes et utiles puis à en faire part à mon prochain. Je n’avais pas besoin d’un bureau ni d’un nom officiel pour exercer cette profession. Il me fallait simplement exprimer l’individualité spirituelle que Dieu m’avait donnée. Je savais que mes revenus ne se mesuraient pas en billets de banque, mais au flot continu d’idées justes qui provenaient de ma source inépuisable: l’Entendement divin, l’Esprit.
Ce qu’il résulté de ce tournant décisif dans ma pensée fut un tournant décisif dans ma carrière professionnelle. J’ai fini par créer ma propre entreprise qui est toujours prospère. En outre, j’ai été élu pour terminer le mandat à peine entamé du Premier Lecteur de mon église, une filiale de L’Église du Christ, Scientiste.
La croyance à la pénurie et aux limites qu’entretient le monde est prête à changer, et elle changera à mesure que les individus s’élèveront contre cette croyance dans leur propre existence. Ce qu’il est important de savoir, c’est que la loi divine du bien abondant n’est pas arbitraire; elle n’est pas gouvernée par le hasard. Elle ne profite pas à l’un aux dépens d’un autre, mais elle opère constamment et peut être reconnue et démontrée par chacun.
