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La vraie découverte

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de mars 1999


Un nombre croissant de gens admettent la nature mentale de l'existence et la nécessité de découvrir et de corriger les erreurs de la pensée qui ont un impact négatif sur leur vie. Dans cet article, un collaborateur de la rédaction, Nathan Talbot, explique comment un concept spirituel plus élevé de l'homme peut conduire à la découverte et à la guérison complète d'erreurs de pensée qui sont à la base de la souffrance humaine.

La façon dont nous affrontons les difficultés de l'existence dépend beaucoup du processus de la découverte. Supposons qu'une étudiante s'aperçoive de la disparition de son collier. Les circonstances qui l'amènent à découvrir qui l'a pris a un impact sur la manière dont elle résout le problème.

Par exemple, imaginons que l'une de ses camarades de dortoir ait emporté le collier. L'étudiante recherche tous les indices, interroge un grand nombre de gens et enfin quelqu'un la met sur la piste. Elle va voir la coupable, mais elle rencontre des dénégations, des mensonges, des réactions. Pourtant, on finit par prouver que c'est bien cette personne qui a commis le méfait.

Or que se passerait-il si elle découvrait qui a pris son collier d'une façon bien différente ? Sa camarade vient lui parler, lui rend l'objet et fait preuve de repentance. Il est évident que son attitude sera différente selon le cas.

Cet exemple pourrait nous suggérer le meilleur moyen de découvrir et d'affronter nos propres faiblesses. Peut-être passons-nous par une période difficile, et nous nous demandons s'il y a quelque chose dans notre pensée qui doit monter à la surface pour être détruit.

Si nous abordons les problèmes en partant d'un point de vue plus ou moins psychologique, nous allons tenter désespérément de découvrir quel est l'élément dans notre pensée qui nous tire vers le bas. Supposons que nous finissions par le trouver. Tout en prenant conscience de ce qui nous trouble, nous allons peut-être l'admettre à la surface, en résistant cependant à l'idée d'une réelle confession. Ce n'est pas une situation qui mène au progrès. Un peu comme l'étudiante qui ne voulait pas assumer la responsabilité du vol.

Il existe un meilleur moyen de dévoiler les erreurs qui se cachent quelquefois dans les recoins de la pensée. C'est une manière différente d'aborder ce processus de la découverte. C'est un peu comme la personne qui était prête à se régénérer. Cette découverte n'est pas le résultat d'une analyse de l'entendement humain. Au contraire, elle se fait grâce à l'influence pure de l'Entendement divin dans la pensée humaine, grâce à l'influence de Dieu et de Son Christ. En nous soumettant à cette influence, il nous est révélé l'existence d'une lumière qui brille dans notre conscience. Avant même l'époque du Nouveau Testament, un grand nombre de gens ont ressenti, à travers cette lumière éclatante, une présence qui libère. On pourrait l'appeler la lumière du Christ.

L'activité du Christ dans la conscience met en lumière la nature bonne et innocente de l'homme, tout en expulsant et en faisant disparaître les défauts qui semblent si agressifs et si puissants. De la façon la plus naturelle qui soit, le Christ rédempteur, la Vérité, détruit tout mal qui pourrait nous troubler en nous révélant notre intégrité spirituelle. Voilà qui est bien différent de l'approche consistant à sonder l'entendement humain afin de trouver ce qui ne va pas !

D'un point de vue historique, la doctrine théologique encore prévalente de nos jours affirme que nous avons tous des péchés ancrés dans notre existence — que nous demeurons sous le poids du péché originel. Cette théorie soutient que le péché commis par Adam et Éve, décrit dans la Bible par le récit allégorique de la création Voir Gen., chap. 3., donne à la race humaine, soi-disant descendante d'Adam, un sentiment de culpabilité et lui fait subir des châtiments. Elle suppose que l'homme était parfait, qu'il est tombé en disgrâce et qu'à présent, il n'est pas sûr de retrouver sa pureté d'origine par la régénération. Même si une telle vision des choses se trompe sur la nature de la réalité, elle est néanmoins centrée sur un point essentiel: le besoin de renouveau spirituel. L'idée de renouveau est liée au Christ et est fondamentale pour surmonter les imperfections mortelles.

Le Christ nous permet de voir dans le renouveau, ou la régénération, que nous vivons, une sorte de réveil spirituel. Le Christ nous révèle que cette régénération n'est pas tant le résultat obtenu par un mortel tentant d'atteindre de nouveau la perfection que ce n'est la découverte de l'homme réellement immortel et de la perfection qui constitue toujours la réalité. Il n'en reste pas moins que la régénération est essentielle, même si elle implique de lutter pour que se révèle la perfection spirituelle, éternellement vraie. Elle ne signifie pas qu'un mortel essaie de redevenir immortel.

Dans la Genèse, nous voyons l'homme, Adam, ayant la faculté de se séparer de Dieu. Il semble que différents maux se soient incarnés dans l'être de l'homme. On pourrait dire que, dans la définition adamique de l'existence, le mal ne se contente pas de résider dans l'homme — il pénètre toutes les fibres de son identité. L'homme est alors obligé de découvrir ces pensées, ces sentiments et ces actes pécheurs, pour s'efforcer de les extraire.

Ceux qui étudient la Bible prennent l'histoire d'Adam au sérieux. Beaucoup la prennent au pied de la lettre. Mais d'autres la voient pour ce qu'elle est: un mythe dont le récit détaillé apporte des enseignements vitaux. Ils pensent qu'elle illustre une perception erronée, un rêve ou même une vision sous hypnose de l'homme. Elle est également considérée, en général, comme un récit d'un lointain passé. Or, c'est réellement une histoire d'aujourd'hui — une histoire qui traite de la manière dont un grand nombre de gens croient vivre. Ils se voient comme des mortels impurs qui doivent découvrir et affronter divers maux ou erreurs qui les définissent en tant que personnes.

C'est le Christ, la vraie idée de Dieu, qui détruit ce concept erroné. Le Christ nous libère des erreurs qui semblent se développer ou s'incarner dans notre être. En ouvrant notre pensée au pouvoir du Christ, nous ne sommes pas voués à traquer indéfiniment les erreurs au moyen de procédés psychologiques. Ces procédés peuvent mener à une sorte de découverte artificielle, parce qu'ils sont employés à l'intérieur du système de croyance illusoire de l'esprit humain. D'un autre côté, le Christ nous libère véritablement quand il fait monter à la surface les croyances mortelles. Par exemple, le Christ nous libère de la malhonnêteté en nous révélant notre intégrité qui nous vient de Dieu. Il élimine la maladie en nous montrant que notre bonne santé et notre bienêtre sont immuables et donnés par Dieu. Il dissipe la vision de l'homme qui vieillit, du mortel qui se détériore et rend manifeste notre nature spirituelle parfaite, ni jeune ni vieille.

Le Christ nous libère des imperfections, des peurs et des vices, non pas en recourant à une sorte de recherche de l'esprit humain qui se concentre sur ces difficultés en en faisant une réalité, mais en rendant notre conscience réceptive à la lumière éclatante de la Vérité. Nous saisissons alors quelque peu la perfection de l'homme, et il est ainsi plus facile de discerner la fausseté d'une tromperie, de l'erreur prétendant que notre existence se situe essentiellement dans un corps qui a son origine dans la poussière. Éclairé par cette lumière, le problème disparaît, et la vérité spirituelle apparaît de façon encore plus évidente. Le concept erroné, adamique, de l'identité laisse la place à un concept vrai, inspiré par le Christ.

Parfois, il semble que les erreurs de l'existence mortelle soient comme des mauvaises herbes dans un jardin, qu'elles se reproduisent continuellement, que nous passons notre temps à les arracher. Il en résulte que certaines personnes ont l'impression d'être prisonnières d'un cycle. Il ne s'agirait pas simplement de l'incarnation de l'erreur, mais d'une série perpétuelle ou réincarnation. Selon cette croyance, nous passons généralement par un cycle au cours duquel nous nous efforçons de nous purifier, c'est-à-dire de nous libérer de maux et de limites mortels.

Si notre vie semble inclure l'incarnation d'une difficulté, ou d'une erreur — ou la réincarnation, la répétition apparemment sans fin, d'une erreur — le Christ est là pour nous libérer. Mary Baker Eddy nous montre que l'existence de Jésus était si remplie du Christ qu'il guérissait constamment les gens de façon complète. Elle décrit ainsi le Christ dans son livre, Science et Santé: « La manifestation divine de Dieu, qui vient à la chair pour détruire l'erreur incarnée. » Science et Santé avec la Clef des Écritures, p. 583.

La vie de Jésus fut un exemple frappant de l'incarnation de la Vérité. Autrement dit, la réalité spirituelle se manifestait dans ses pensées et dans ses actes. Science et Santé explique comment sa mère le conçut à la ressemblance de Dieu: « Marie le conçut spirituellement, car seule la pureté pouvait refléter la Vérité et l'Amour, qui étaient visiblement incarnés dans le bon et pur Christ Jésus. » Ibid., p. 332. Sa vie révéla clairement que l'être véritable est la réalité de Dieu, ou la Vérité, qui resplendit à travers notre existence. On pourrait décrire l'homme adamique comme étant l'incarnation de l'erreur, des limites, de la matière, de la mortalité. Par contraste, Jésus représentait la nature parfaite, infaillible, éternelle de l'homme. Il nous montra ce qui est saint et réel à notre sujet; il nous révéla notre véritable identité, l'homme qui illustre la Vérité.

A mesure que nous laissons le pouvoir de la Vérité s'affirmer dans notre vie, les éléments charnels cèdent la place à la spiritualité. Au lieu de toujours traquer les erreurs en nous efforçant de purifier notre existence, nous trouvons l'humilité nécessaire pour accepter la réalité de notre être en tant qu'enfant pur de Dieu, ce que nous avons toujours été et ce que Dieu nous a destinés à être en nous créant. La déception cède la place à la joie, la méchanceté succombe devant la compassion. Le sentiment que la vie n'a aucun sens cède à une nouvelle vision. Le Christ révèle que nous ne sommes pas du tout l'incarnation de l'erreur mais des qualités données par Dieu.

Parfois, nous devons nous attaquer très directement à ces théories qui nous voudraient nous lier à différentes erreurs. Si nous sommes accablés par des sentiments inharmonieux qui s'expriment de façon répétée, nous pouvons, en priant, affirmer que le Christ met en lumière notre individualité spirituelle et lui donne du pouvoir. Cela permet de briser un cycle de diffcultés qui ne cessent de revenir. Aucune loi de Dieu ne dit que notre vie doit être influencée par la réincarnation ou la transmigration ainsi qu'elle est appelée quelquefois. Cependant il existe une loi qui nous libère de ces superstitions agressives. Mary Baker Eddy écrit en parlant de la Christian Science: « Elle réfute absolument l'amalgamation, la transmigration, l'absorption ou l'annihilation de l'individualité. » Écrits divers, p. 22.

La fausse théologie nous impose la croyance selon laquelle des moments de notre existence comprennent forcément une lutte pénible consistant à déceler une croyance adamique après l'autre dans une découverte constante du mal. La théologie véritable révèle que la vie est l'émergence sainte du Christ accompagnée de la lumière de la Vérité, qui nous fait sortir de l'assoupissement dans les ténèbres. Cette théologie nous permet de prendre conscience de notre bonté innée et de nous débarrasser progressivement de toute erreur prétendant être enfouie dans notre être.

Le Christ est venu nous affranchir du mensonge selon lequel une forme d'erreur est capable de s'installer en nous ou que cette erreur — soit une maladie, un péché, une douleur ou une crainte — peut reparaître. Le Christ détruit toute incarnation de l'erreur ou toute réincarnation de l'erreur. Toutefois, il ne la combat pas comme si elle était réelle, parce que l'erreur n'a aucune réalité dans la totalité de la Vérité et de l'Amour. Il est clair que le Christ met en lumière notre pureté, notre innocence et notre perfection spirituelle éternelles. Cette présence rédemptrice du Christ, la Vérité, transforme notre existence. Elle est à l'origine d'un réveil qui révèle notre perfection toujours présente. C'est cela la vraie découverte !

(M. Nathan Talbot fait partie des collaborateurs de la rédaction.)

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