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Démontrer la domination de l'Entendement divin sur le corps

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de mars 1999


Le livre d'étude de la Christian Science, Science et Santé de Mary Baker Eddy, affirme avec énergie: « Demeurez ferme dans votre compréhension du fait que l'Entendement divin gouverne, et que, dans la Science, l'homme reflète le gouvernement de Dieu. » Science et Santé avec la Clef des Écritures, P. 393.

Cela veut-il dire que l'Entendement divin, Dieu, gouverne seulement dans le royaume de l'existence spirituelle et parfaite ? Ou bien sommes-nous en droit de nous attendre avec confiance à ce que l'autorité suprême de l'Entendement divin se manifeste dans chaque aspect de notre existence actuelle, y compris dans sa domination sur le corps ?

Sans aucun doute, l'omnipotence divine, s'étend à la domination sur le corps et en guérit les difficultés. Or, pour le démontrer, et donc suivre l'exemple de Jésus-Christ, il nous faut être fermes dans notre compréhension du fait que seul l'Entendement divin nous gouverne. Cela devient évident lorsque nous comprenons spirituellement la nature réelle de l'homme et le lien qui unit ce dernier à Dieu.

Dieu nous a créés et nous préserve pour toujours à Son image et à Sa ressemblance, voilà un point fondamental de la Science divine. Puisque nous sommes le reflet de Dieu, nous exprimons la nature divine. Donc nous devons être, et nous sommes, spirituels, immortels, parfaits, éternels. C'est cela notre véritable nature. Nous sommes perpétuellement l'expression parfaite de l'être de Dieu.

Dans son livre, Écrits divers, Mary Baker Eddy affirme: « Si Dieu est le Principe de l'homme (et Il l'est), l'homme est l'idée de Dieu; et cette idée ne peut manquer d'exprimer la nature exacte de son Principe — pas plus que la bonté ne peut manquer de présenter la qualité du bien. » Écrits divers, P. 78. Il est très important de saisir la signification de ce fait scientifique.

Puisque nous exprimons la nature exacte du Principe, la seule cause, qui gouverne tout, il nous est impossible d'être malades ou destinés à souffrir de la décrépitude ou de toute autre difficulté. Comment pourrions-nous exprimer la nature exacte du Principe tout en étant créés pour ressentir des états qui représentent une cause opposée ou une autre autorité ? L'idée de Dieu manifeste le gouvernement de l'Entendement divin, et rien d'autre.

Il est vrai que c'est un concept que le genre humain a de la peine à admettre. La vision mortelle des choses ne prend pas en compte les faits spirituels. En conséquence, le genre humain croit généralement que l'homme est un mortel dépendant d'un corps matériel en ce qui concerne sa vie, sa substance et son intelligence. Cela conduit à supposer que la corporalité domine la spiritualité de l'homme, accordant ainsi peu d'importance au lien spirituel qui unit l'homme à Dieu. Quel terrible fardeau cette vision étroite impose à l'humanité !

L'apôtre paul indiqua combien il est essentiel d'élever la pensée audessus du concept charnel de l'homme et de s'attacher fermement aux faits spirituels de l'être. Il écrivit: « Ceux, en effet, qui vivent selon la chair s'affectionnent aux choses de la chair, tandis que ceux qui vivent selon l'esprit s'affectionnent aux choses de l'esprit. Et l'affection de la chair, c'est la mort, tandis que l'affection de l'esprit, c'est la vie et la paix; [...] Ainsi donc, frères, nous ne sommes point redevables à la chair, pour vivre selon la chair. » Rom. 8:5, 6, 12.

La perspective mortelle des choses se fonde sur l'hypothèse qu'il y a un entendement mortel et charnel agissant dans l'homme. Ce concept est hypnotique par nature. Il nous incite à admettre que c'est le prétendu entendement mortel, et non l'Entendement divin, qui nous gouverne. Il nous fait croire que l'homme est constitué de telle façon qu'il inclut les pensées mortelles qui l'enchaînent — des pensées pécheresses, craintives, liées à la maladie. Si nous acceptons la vision mortelle, nous en concluons inévitablement que tout ce que le corps manifeste représente un état réel de l'homme.

La révélation par Dieu de la Science divine a fait ressortir la fausseté de la vision mortelle. En réalité, nous sommes, dès maintenant, immortels et semblables à Dieu, gouvernés par le seul Entendement divin. Lorsque ce fait est compris et admis, nous avons la preuve que les suggestions hypnotiques de l'entendement mortel n'ont pas le pouvoir de nous influencer. Nous sommes alors à même de démontrer, pour reprendre les termes de Paul, que « nous ne sommes point redevables à la chair, pour vivre selon la chair ».

La vision spirituelle se rapporte à l'Entendement divin et à son gouvernement de l'homme. Elle reconnaît que l'Entendement est l'origine de tout ce qui existe réellement, que l'homme est pour l'éternité le reflet parfait du Principe parfait, ou Dieu, et qu'il est uniquement constitué par ce qui vient de Dieu. Sur cette base, on comprend que l'homme est la manifestation continuelle de l'Entendement divin. On constate que l'entendement mortel n'a aucun ascendant sur l'homme créé par Dieu; on s'aperçoit qu'il n'a ni intelligence ni réalité.

Si, en réalité, nous sommes entièrement spirituels, comment justifier l'existence du corps matériel ? Qu'est-il ? D'où vient-il ? Science et Santé répond à ces questions en profondeur. En voici quelques passages qui expliquent comment considérer le corps: « Le corps mortel n'est que la croyance mortelle erronée qu'il y a entendement dans la matière. » Science et Santé, P. 372. « Étant donné que le prétendu corps matériel est un concept mental gouverné par l'entendement mortel, il manifeste uniquement ce qu'exprime ce prétendu entendement. » Ibid., P.376. « Nous voyons dans le corps les images de cet entendement... » Ibid., P.400.

De telles affirmations nous apprennent que le corps n'est pas à l'origine de ses propres difficultés. Il ne peut rien faire par lui-même. Il n'est pas une entité qui crée ou agit par elle-même. Science et Santé explique clairement que « Tout ce que l'entendement mortel chérit comme étant l'état physique se projette sur le corps » Ibid., P.411.. Tout ce que nous devrions admettre, c'est que le corps est une fausse représentation de l'homme et de son identité, à travers lequel se manifestent les croyances mortelles relatives aux limites de l'homme.

Si le corps n'est pas réellement l'homme, comment le pouvoir de Dieu peut-il agir sur le corps ? Comment l'Entendement divin est-il capable de guérir des maux corporels sans prendre connaissance de l'état physique ? La réponse réside dans le fait que l'Entendement, de par sa toute-puissance, élimine de la pensée, et donc du corps, tout ce qui est dissemblable à sa nature, c'est-à-dire les erreurs de croyance. Quand nous percevons que toute difficulté corporelle n'est rien d'autre qu'un mensonge faussement attribué à l'homme, il n'est pas difficile de comprendre que la connaissance de la vérité concernant l'homme détruit le mensonge.

C'est comme la lumière qui dissipe l'obscurité. La lumière de la vérité de l'être réel, provenant de l'Entendement et entretenue dans la conscience humaine, élimine les ténèbres de la pensée mortelle. Une fois que l'erreur de croyance est détruite, il n'en reste rien qui puisse s'exprimer dans le corps.

C'est à travers le Christ que Dieu éclaire et instruit la conscience humaine. Le livre d'étude de la Christian Science nous apprend que « le Christ est la vraie idée énonçant le bien, le message divin de Dieu aux hommes, parlant à la conscience humaine » Ibid., P.332.. Quand nous écartons de notre pensée la vision mortelle et que nous nous tournons vers Dieu en priant, nous devenons réceptifs au message divin, ou Christ. Ce message nous permet de saisir les vérités concernant l'être spirituel. Nous comprenons alors bien mieux l'action du Principe divin et son gouvernement infaillible de l'homme et de l'univers. Nous constatons que l'entendement mortel semblant dominer l'homme à travers le corps n'est en fait qu'une suggestion irresponsable, présomptueuse et totalement fausse. La lumière de la Vérité dissipe donc l'obscurité de la pensée mortelle, et le corps retrouve son état normal et harmonieux.

L'apparence de la maladie sur le corps se rapporte à l'action de la pensée mortelle, non à la matière comme étant la cause. Même si la maladie se manifeste sur le corps, il n'en demeure pas moins que ce n'est qu'un concept mental erroné. Science et Santé donne l'explication suivante: « La maladie est toujours provoquée par un faux sens qui est nourri mentalement, non détruit. La maladie est une image de pensée extériorisée. L'état mental est appelé un état matériel. » Ibid., P.411.

La vision spirituelle nous libère, en nous révélant que seul l'Entendement divin gouverne l'homme.

Une image de pensée, un état mental, imposés au corps par un concept erroné qui est nourri mentalement ! N'est-il donc pas évident que pour guérir la maladie, il faut corriger l'image de pensée ? Cela demande que nous changions notre vision des choses en passant du plan matériel au plan spirituel. Pour ce faire, il est nécessaire d'abandonner complètement le concept selon lequel l'homme est un mortel demeurant dans un corps matériel, sujet à des maux divers. Puisque nous sommes réellement l'idée de Dieu, nous avons naturellement le pouvoir d'adopter la vision spirituelle de l'homme qui est, et sera, toujours le reflet parfait, spirituel et immortel de Dieu.

Que nous enseigne cette vision spirituelle ? Elle nous incite à demeurer attachés à la prémisse affirmant que le Principe parfait préserve l'homme parfait. Elle insiste sur le fait que l'homme est l'idée spirituelle de Dieu, une idée qui « ne peut manquer d'exprimer la nature exacte de son Principe ». Si cela est vrai, l'homme doit donc toujours fonctionner en accord avec la façon dont le Principe lui-même opère. Science et Santé parle d'un « Principe divin agissant éternellement » et ajoute que « l'opération de ce Principe indique la nature éternelle de l'ordre scientifique de l'être et de sa continuité » Ibid., P.123.. Il ne peut y avoir de désordre dans la manière dont opère le Principe. Puisque le Principe est infini et que nous sommes le reflet infini et parfait du Principe, il s'ensuit forcément que nous manifestons aussi l'ordre scientifique.

Le corps guérit lorsque nous nous écartons fermement de la vision mortelle pour prendre conscience du fait que l'homme n'est pas un mortel. Nous ne sommes pas destinés à incarner des pensées mortelles. En réalité, nous ne pouvons rien exprimer d'autre que de bonnes idées, des idées justes, communiquées par l'Entendement. Aucun autre entendement ne s'exprime dans l'homme. Cette vision spirituelle inspirée par Dieu agit sur la conscience humaine, par le Christ, comme une force irrésistible. Elle rejette les erreurs de pensée qui se sont extériorisées sur le corps. Ainsi, nous prouvons que l'Entendement divin est le meilleur ami du corps Voir Ibid., P.176., parce qu'il déracine et détruit les erreurs ayant leur origine dans la croyance que l'homme est un mortel, gouverné par l'entendement mortel et créé pour incarner des pensées mortelles. De cette façon, l'erreur qui se manifestait sur le corps est éliminée, et le corps retrouve son état normal, sain et harmonieux.

Et ce qui est le plus important, c'est que nous avons prouvé que nous ne pouvons pas être hypnotisés — ni même touchés — par la croyance selon laquelle nous serions destinés à incarner des pensées mortelles. La vision spirituelle nous libère en nous révélant que seul l'Entendement divin gouverne l'homme.

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