Skip to main content Skip to search Skip to header Skip to footer
Article de couverture

Éducation: Qui éduque qui?

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de mars 1999


Éduquer un enfant est à la fois une grande responsabilité et un grand bonheur. Personne ne niera l'importance des tendres soins, de la formation attentive, de soutien continu des enfants et des jeunes, importance tant pour leur avenir que pour celui de la société.

Cela demande assurément beaucoup d'efforts désintéressés de la part des adultes qui en ont la charge, mais cela apporte aussi beaucoup de joie: joie de la découverte, joie d'observer des progrès, joie de la coopération et de la confiance.

Bien sûr il y a des défis, souvent même beaucoup de défis, à surmonter. Enseignante pendant quelques années et mère de deux enfants maintenant grands, j'ai trouvé les enseignements de Jésus-Christ d'une valeur inestimable face à ces défis. L'amour de Jésus pour les petits enfants, sa façon de communiquer la Vérité divine à ses disciples, ses élèves, par des paraboles, sans jamais condamner, mais en détournant toujours la pensée des préoccupations égoïstes et matérielles pour l'élever vers Dieu, vers l'infini, constituent de puissants exemples pour tous les éducateurs, qu'ils soient parents, enseignants ou moniteurs à l'école du dimanche.

Mary Baker Eddy, qui suivait elle-même fidèlement les enseignements de Jésus-Christ, donne certaines directives spécifiques dans son livre, Science et Santé avec la Clef des Écritures. (On peut dire d'ailleurs que Science et Santé tout entier est un merveilleux traité d'éducation.) Elle explique par exemple que l'éducation des enfants doit être une priorité, une tâche bien plus sacrée « que la culture de votre jardin » Science et Santé, p. 61. ! Elle explique aussi qu'il faut veiller dès la plus petite enfance à ne pas développer l'égocentrisme et le sensualisme chez l'enfant. Voir Ibid., p. 62 et p. 260.

En fait, tous les parents, tous les éducateurs, ont le profond désir de bien élever les enfants qui leur sont confiés. Mais que faire à un bambin « impossible », face à un jeune rebelle, face à une apparente impossibilité de communiquer ? Une approche utile peut consister à comprendre que c'est en premier lieu dans notre pensée que nous élevons nos enfants. Par une prière sincère, une humble communion avec Dieu, le Père-Mère de toute la création, nous élevons le concept que nous avons d'eux. Entretenons-nous dans la pensée l'image d'êtres limités et imparfaits, mus par des impulsions physiques incontrôlables (que nous serions chargés personnellement de discipliner) ou les voyons-nous comme les « représentants spirituels de la Vie, de la Vérité et de l'Amour » Ibid., p. 582. ? Si nous nous appliquons de façon suivie à prier selon cette définition spirituelle des enfants, nous en viendrons à nous attendre en permanence à de bonnes actions de leur part. Nous serons amenés à bannir naturellement de notre vocabulaire et de notre pensée toutes les expressions qui semblent attacher le mal à l'enfant ou au jeune, du genre: « Combien de fois faudra-t-il te dire... », « Tu n'en feras jamais d'autres... », etc., nous serons guidés dans nos paroles et nos actes et nous saurons que c'est Dieu, en fin de compte, qui leur communique directement les pensées justes propres à les faire progresser.

Nous en arrivons là à un autre point que j'ai trouvé essentiel dans mon expérience avec les enfants. L'orgueil et un faux sens de responsabilité sont des obstacles majeurs à surmonter. La croyance que nous sommes des créateurs personnels, des entendements humains relativement achevés, chargés de développer d'autres entendements humains plutôt inachevés, nous fait tomber dans toutes sortes d'erreurs: volonté qui nie l'identité de l'enfant, colère, craintes de tous ordres, erreurs qui nous conduisent tout droit au découragement. La seule solution, c'est de revenir à ce que nous enseigne la Bible sur la création de l'univers et de l'homme. Nous lisons par exemple: « J'ai reconnu que tout ce que Dieu fait durera toujours, qu'il n'y a rien à y ajouter et rien à en retrancher... » Eccl. 3:14. Nous n'avons pas vraiment de sagesse ou de connaissances à ajouter dans l'entendement d'un enfant, pas de désobéissance ou d'ignorance à en retirer. Le travail de Dieu est déjà fait. Par contre, en reflétant les qualités maternelles et paternelles de l'Entendement infini, nous aidons les enfants à découvrir les capacités infinies qu'ils possèdent déjà en tant qu'enfants de Dieu.

D'autres erreurs se présentent parfois sous des formes assez subtiles. Par exemple, tous les parents désirent que leurs enfants fassent mieux qu'eux. J'avais ce désir aussi. Mais je me suis demandé un jour quel en était le mobile. Il est souvent tout à fait valable. Nous souhaitons que les enfants profitent de notre expérience pour aller plus loin, pour dépasser plus de limites encore. Toutefois, si ce désir vient de la suggestion que nous ne pouvons plus progresser nous-mêmes, que nous sommes sur une voie de garage, en un mot, si nous avons « baissé les bras » mentalement dans notre démonstration individuelle de notre perfection d'enfants de Dieu, et souhaitons nous réaliser par procuration à travers nos enfants, nous risquons d'être déçus. Le poids de la responsabilité que nous cherchons à placer sur eux peut s'avérer lourd à porter, tandis qu'à l'inverse, notre désir de progresser nous-mêmes, d'apprendre, de comprendre un peu mieux chaque jour notre identité spirituelle à l'image de Dieu, et notre mise en application de ce que nous avons appris, voilà le meilleur exemple que nous puissions donner aux enfants. J'ai trouvé que c'était un exemple parlant et communicatif.

Finalement, éduquer des enfants nous éduque en premier lieu; cela nous donne de merveilleuses occasions de discipliner nos pensées et de découvrir l'identité réelle de chacun, à l'image et à la ressemblance de Dieu. En nous en remettant pour nos décisions à Dieu, le Père-Mère de tous, en apprenant à obéir à Ses directives, nous grandissons ensemble, enfants et adultes, et il nous est démontré, comme le dit Science et Santé, que « L'homme n'est bien gouverné par lui-même que lorsqu'il est bien guidé et gouverné par son Créateur, la Vérité et l'Amour divins » Science et Santé, p. 106..

Qui éduque qui ?... Un exemple

« C'est avec un réel plaisir que je vous écoute aux environs de quatre heures du matin. Ma mère m'a demandé pourquoi, en allant me coucher, j'avais toujours mon poste de radio à côté de moi. Je lui ai répondu que si elle voulait réellement le savoir, il fallait simplement qu'elle se réveille à quatre heures du matin. Ce qu'elle a fait. Et depuis, presque toute la famille se réveille à quatre heures pour vous écouter. Ce qui m'amène à vous écrire pour vous dire la joie que cela nous apporte. »

Pour les horaires des émissions radio du Héraut, veuillez consulter la page 47 de ce magazine.

En lisant ce magazine, vous remarquerez que les mots « Science Chrétienne », y compris dans le titre du Héraut, apparaissent désormais en anglais. Christian Science est le nom que Mary Baker Eddy a donné à sa découverte. Dans Science et Santé avec la Clef des Écritures, elle écrit: « En l'an 1866, je découvris la Science du Christ ou lois divines de la Vie, de la Vérité et de l'Amour, et je nommai ma découverte Christian Science. » (p. 107) Toutes les traductions de Science et Santé ont gardé les mots « Christian Science » en anglais dans ce passage. En accord avec cet usage, les directeurs de l'Église du Christ, Scientiste, étendent donc l'utilisation des mots anglais à chaque texte qui paraîtra dorénavant, ce qui permettra ainsi aux termes « Christian Science » d'être reconnus universellement tels que Mary Baker Eddy les a introduits à l'origine.

Pour découvrir plus de contenu comme celui-ci, vous êtes invité à vous inscrire aux notifications hebdomadaires du Héraut. Vous recevrez des articles, des enregistrements audio et des annonces directement par WhatsApp ou par e-mail. 

S’inscrire

Plus DANS CE NUMÉRO / mars 1999

La mission du Héraut

« ... proclamer l’activité et l’accessibilité universelles de la Vérité toujours disponible... »

                                                                                                                                 Mary Baker Eddy

En savoir plus sur le Héraut et sa mission.