Tous les parents aimeraient connaître le secret d'une éducation parfaite. Comment dire non et en même temps communiquer son affection ?
Comment avoir le sentiment de réussir à inculquer des valeurs aux enfants et à établir un exemple à suivre, si les enfants pensent que les adultes ne sont pas de leur temps et qu'ils se montrent indifférents à leurs besoins ? Existe-t-il une solution efficace et logique aux problèmes que rencontrent les parents dans les années quatre-vingt-dix et à toutes les époques ?
La Christian Science Science Chrétienne insiste sur la nécessité d'aimer Dieu par-dessus tout – bien plus que le désir de faire plaisir à nos enfants sur le plan matériel et bien plus que les idées préconçues que nous élaborons quand nous rêvons d'être des parents parfaits.
Lorsque nous nous en remettons à Dieu, le véritable Père et la véritable Mère de tous, pour relever le défi d'élever nos enfants, nous verrons là un moyen de mieux comprendre le lien qui nous unit à Dieu de mieux saisir le sens de la vie et de mieux percevoir nos capacités et notre force morale qui nous viennent de Dieu. J'ai eu tout cela à découvrir quand je suis devenue mère et institutrice. Je me sentais perdue, dépassée et je n'étais absolument pas préparée à ce qui était exigé de moi. Je ne parvenais pas du tout à comprendre comment il était possible à des enfants de mal se conduire alors que j'avais fait tant d'efforts pour les rendre heureux.
En me tournant vers Dieu, ces paroles de Mary Baker Eddy me sont venues à l'esprit: « Quand un cœur affamé implore le divin Père-Mère Dieu de lui donner du pain, il ne lui est pas donné une pierre, mais plus de grâce, d'obéissance et d'amour. Si ce cœur, humble et confiant, demande fidèlement à l'Amour divin de le nourrir du pain du ciel, de la santé, de la sainteté, il sera rendu apte à recevoir la réponse à son désir; alors coulera dans ce cœur le “fleuve de Ses délices”, l'affluent de l'Amour divin, et il en résultera un grand progrès en Science Chrétienne — voire cette joie qui trouve son propre bien en cherchant celui d'autrui. » Écrits divers, p. 127.
J'ai eu le sentiment que le monde, avec sa violence, sa criminalité, ses foyers brisés et ses enfants à la rue, m'appelait à l'aide, et c'était un défi à relever bien plus grand que mon problème personnel. Je prenais conscience de l'immense besoin des parents, des enfants et des professeurs. Il est devenu de plus en plus clair que ma raison d'être sur terre consistait à apprendre, à progresser et à me servir de cette compréhension et de ces progrès spirituels pour secourir mes semblables.
J'ai cherché dans la Bible des exemples qui m'éclaireraient sur ce que je désirais tant apprendre. J'y ai trouvé le récit d'une mère qui souhaitait obtenir un statut privilégié pour ses enfants. Elle dit à Jésus: « Ordonne que mes deux fils, que voici, soient assis, dans ton royaume, l'un à ta droite et l'autre à ta gauche. » Jésus répond: « Vous ne savez ce que vous demandez. » Puis il ajoute: « Pour ce qui est d'être assis à ma droite ou à ma gauche, cela ne dépend pas de moi, et ne sera donné qu'à ceux à qui mon Père l'a réservé. » Matth. 20:21–23.
Jésus ne privait jamais d'amour ceux qui venaient à lui. Alors pourquoi a-t-il refusé d'accorder à cette mère bien intentionnée ce qu'elle demandait ? Le Maître comprenait que le bonheur et la sécurité ne venaient pas à la suite d'une requête humaine. Chacun doit travailler à son salut. Personne n'est favorisé, et il n'existe pas de raccourcis. L'amour de Dieu n'est pas un présent offert à quelques privilégiés, mais il est universel. Il se ressent à travers une prise de conscience et une compréhension spirituelles intérieures du lien indestructible qui unit l'homme à Dieu. Il se ressent quand on comprend que l'homme est déjà parfait et complet. Et cette perception s'acquiert grâce à la démonstration, à la discipline, à l'obéissance et aux progrès individuels.
Je me suis alors aperçue qu'à de nombreux égards, j'étais comme la femme de ce récit. Je souhaitais préserver mes enfants des ennuis et des déceptions afin qu'ils mènent une existence heureuse et parfaite. Je rendais presque un culte à un concept matériel de leur bonté. Dans mon désir d'être une bonne mère, une bonne institutrice et d'être aimée des enfants, je les laissais prendre le contrôle. Je vivais littéralement pour les rendre heureux. J'étais si pleine de ce rêve que j'avais perdu toute faculté de juger d'un point de vue spirituel. J'essayais de créer, sur le plan humain, un environnement parfait dont je me sentais personnellement responsable.
Quand nous admettons due chaque enfant a le droit d'exprimer son être réel, nous sommes aussi capables de guider chacun d'eux avec fermeté et assurance.
J'ai commencé à comprendre que je ne serais pas capable de sauver le monde, pas même la petite parcelle que j'y occupais. En toute humilité, j'ai fini par m'en remettre totalement à Dieu.
« Obéissance » et « discipline » étaient des mots auxquels je n'avais jamais réellement pensé de manière positive. Je me suis rendu compte que, sans discipline ni obéissance, il était impossible d'être une enseignante ou une mère efficace.
J'ai compris que nos efforts sont soutenus par quelques faits spirituels absolus qui doivent être entretenus en priorité dans la pensée: les enfants de Dieu ont un seul Entendement, leur Créateur, ils sont conscients du gouvernement de leur Créateur et y sont réceptifs, ils se réjouissent de leur identité spirituelle et indestructible qui est, en réalité, la seule identité qu'ils ont. Il n'est donc pas nécessaire de transformer l'enfant, mais de reconnaître sa perfection spirituelle présente; d'affirmer que, par nature, il ne peut pas manquer de discipline. Quand nous admettons que chaque enfant a le droit d'exprimer son être réel, qui lui vient de Dieu, nous sommes aussi capables de guider chacun d'eux avec fermeté et assurance en les écartant de la tentation d'agir d'une façon qui soit contraire à leur nature. C'est lorsque les enfants sentent notre indécision intérieure qu'ils se rebellent et cherchent à obtenir des directives claires en nous défiant. Si nous oscillons sans cesse, en permettant aux règles de changer, nous transmettons des messages imprécis et créons une atmosphère de confusion intérieure. Cela n'aide pas les enfants à résister à la tentation de mal agir.
Les qualités nécessaires pour diriger les enfants avec succès sont, à beaucoup d'égards, les mêmes que celles nécessaires pour vaincre la maladie ou toute autre difficulté. En faisant ressortir l'importance de la conviction spirituelle, Mary Baker Eddy déclare: « Lorsque l'illusion de la maladie ou du péché vous tente, attachez-vous fermement à Dieu et à Son idée. Que rien hormis Sa ressemblance ne demeure dans votre pensée. Que ni la crainte ni le doute n'obscurcissent votre sens lumineux et votre calme confiance que la récognition de la vie harmonieuse — comme l'est éternellement la Vie — peut détruire tout sens douloureux de ce qui n'est pas la Vie ou toute croyance en ce qu'elle n'est pas. Que la Science Chrétienne, au lieu du sens corporel, soutienne votre compréhension de l'être, et cette compréhension substituera la Vérité à l'erreur, remplacera la mortalité par l'immortalité, et réduira au silence la discordance par l'harmonie. » Science et Santé avec la Clef des Écritures, p. 495.
En étant fidèles au Principe divin de tout être réel, les parents manifestent la qualité de pensée qui guérit et la stabilité indispensables au bienêtre spirituel de leurs enfants. Lorsque les parents et les éducateurs respectent la loi de Dieu dans leur propre existence et apprennent aux enfants à obéir, ils favorisent la réceptivité naturelle de ces derniers au Principe. Cette fondation donne aux enfants la possibilité de développer les qualités essentielles leur permettant de devenir réceptifs à la présence de Dieu qui gouverne et de comprendre d'où viennent leurs progrès et leur bonheur.
Quand un enfant découvre qu'il n'obtient pas ce qu'il veut en pleurant ou que les gens ne viennent pas vers lui dès qu'il se met à bouder, il apprend à abandonner un concept erroné et humain des choses. Il apprend que chercher à imposer sa volonté ne mène à rien. S'il nous est suggéré que nous sommes actuellement incapables d'accomplir ces efforts, que nos enfants ne nous aimerons plus ou qu'il n'est pas dans notre nature de nous montrer fermes, nous pouvons rejeter ces suggestions en sachant que les qualités dont nous avons besoin pour nous occuper de nos enfants de manière responsable, nous viennent de Dieu; par conséquent, elles nous appartiennent naturellement, à nous et à tous.
L'origine de notre énergie et de notre force, c'est Dieu, et, au moyen de Ses ressources infinies, Il nous fournit sans cesse tout ce dont nous avons besoin pour demeurer fermes et constants dans la vérité. Nous n'avons pas à nous sentir intimidés ou épuisés. En comprenant que chacun de nous est l'expression de Dieu, créative et respectueuse de la loi, nous trouvons des moyens naturels et efficaces de discipliner nos enfants, tout en conservant notre paix intérieure et la maîtrise de nous-mêmes. Dans une allocution adressée à son Église, Mary Baker Eddy affirme: « Quelle plus noble ambition y a-t-il que de maintenir en vous-mêmes ce que Jésus aimait et de savoir que votre exemple, plus que des paroles, constitue un critère de morale pour l'humanité ! » Écrits divers, p. 110.
En priant afin de vivre en accord avec Dieu, je me suis aperçue que j'avais besoin de changer. J'ai pris la décision de mener une existence plus ordonnée, plus disciplinée. Je me suis demandé si j'étudiais réellement la Leçon biblique (indiquée dans le Livret trimestriel de la Christian Science) chaque jour. Est-ce que je priais tous les jours pour moi, ma famille et le monde ? Est-ce que j'évitais les conversations futiles ? Est-ce que j'aimais mon église et lui prouvais ma reconnaissance en y assumant des responsabilités, en assistant régulièrement aux services du dimanche et aux réunions de témoignage du mercredi ? Est-ce que je prenais le temps de revendiquer pour moi-même un état mental spirituellement clair qui s'exprimait à travers un foyer paisible et bien ordonné ? Plus je priais pour être réceptive aux idées spirituelles dont j'avais besoin, pour obéir et montrer l'exemple, plus je me rendais compte qu'une certaine élévation spirituelle de la pensée était à la base des progrès de ma famille. Le comportement de mes enfants a reflété la norme mentale que je m'étais fixée. La discipline était l'expression de l'honnêteté et de l'obéissance à la volonté divine. Pour moi, elle impliquait de découvrir le spirituel et de me mettre en accord avec la réalité spirituelle, tout en me séparant du matériel. Ce travail n'est pas un exercice de l'entendement humain; c'est l'exigence divine de se soumettre à l'Entendement divin. Ce travail exige que nous progressions sur le plan spirituel et que nous agissions de manière à favoriser le salut de nos enfants et le nôtre.
A mesure que nous percevrons l'importance de voir la loi divine porter des fruits dans notre vie, nous aimerons nos enfants suffisamment pour ne pas céder à l'autosatisfaction, à la colère ou à l'obstination, qu'elles viennent de nous ou d'eux. Négliger de s'opposer à ces éléments mentaux reviendrait à ne pas servir Dieu. Cela équivaudrait à exprimer le contraire de l'amour que nous voulons tant donner. Au titre de parents, d'enseignants, de grand-parents et de voisins, nous pouvons nous engager à voir seulement ce que Dieu a créé et à abandonner les critiques destructives, le désenchantement et toute autre forme de raisonnement sans issue. Nous pouvons nous attendre à être en mesure d'accepter dans notre pensée comme dans notre existence le vrai concept de l'homme, et rien d'autre. Cette conviction, associée à la patience, l'amour, la prière, guérira et comblera de bienfaits.
Quel profit nous retirons de ce que nous apprenons ! Comme nous sommes aimés et protégés quand nous suivons les directives divines ! Le bien provient toujours de Dieu, et rien ne peut nous en priver. Par conséquent, nous ne sommes jamais obligés de céder au découragement, à la croyance que quelque chose est trop difficile ou que cela dépasse nos compétences actuelles. Dieu est toujours avec nous.
Nos enfants ont besoin de sentir la confiance que nous avons dans leur bonté spirituelle, de savoir que nous comprenons ce qu'ils sont réellement. Il est nécessaire qu'ils apprennent la discipline et découvrent la joie d'obéir. Ils ont besoin de comprendre que Dieu est la source de tout bien, et que tout le bien leur appartient dans la mesure où ils respectent Sa loi. Le monde a grand besoin que nous nous engagions à chérir et à mettre en application ces vérités.
