J’apprécie beaucoup d’avoir été élevée dans un foyer où l’on pratiquait la Christian Science. C’était formidable d’aller à l’école du dimanche, d’avoir des amis Scientistes Chrétiens, d’être guérie par la prière et de toujours avoir accès à Science et Santé. Néanmoins, quand je suis devenue adulte, j’ai remarqué une grande différence chez ceux qui avaient découvert la Christian Science à un âge plus avancé... Ils témoignaient d’une ferveur que je n’avais jamais connue et je me figurais que c’était quelque chose que ne pouvait pas éprouver celui qui avait connu la Christian Science toute sa vie. Puis, il y a un peu plus de trois ans, le service de l’Éditeur de Science et Santé m’a appelée pour me demander si je voulais bien envisager de servir de coordinatrice pour une campagne publicitaire centrée sur Science et Santé. Je ne me doutais pas combien cela allait changer ma vie et la conception que j’avais de l’Église, de Mary Baker Eddy, du livre d’étude et du monde en général.
A l’époque, j’avais deux grands défis à relever. Le premier, et certainement le plus urgent, c’était une grosseur au sein qui me faisait souffrir chaque jour. A certains moments, la peur semblait me paralyser la pensée. Grâce à l’aide des prières ferventes de mon mari, et en acceptant d’abandonner certaines erreurs dans la façon dont je concevais mon identité, la douleur a cessé. Mais la peur et les symptômes demeuraient. C’était aussi un moment où je commençais à envisager de me consacrer à la pratique publique de la Christian Science, car on me demandait des traitements. Je remarquais que les seules personnes qui m’appelaient avaient déjà suivi le cours d’instruction de la Christian Science, et cela me convenait bien, parce que je ne me sentais pas encore capable de travailler pour quelqu’un qui ne connaissait pas la Christian Science. Cependant, je me rendais compte que le terme « pratique publique » ne signifiait pas qu’on prie uniquement pour les Scientistes Chrétiens qui appellent. J’ai continué de me débattre avec cette idée, jusqu’à ce que la direction me soit clairement indiquée.
Cela s’est produit quand j’ai participé à la campagne publicitaire pour Science et Santé. Cela a opéré des changements radicaux dans ma pensée. Pour la première fois, j’étais fermement convaincue que Dieu avait un dessein pour moi et que la mort n’en faisait pas partie. Auparavant, je désirais vivre à cause d’un mari extraordinaire et d’une petite fille adorable dont je ne pouvais pas supporter l’idée d’être séparée. Maintenant, il y avait l’engagement de vivre afin de glorifier Dieu, quel que soit Son dessein à mon égard.
Je ne sais pas avec précision quand s’est produite la guérison, mais elle s’est bel et bien produite. Les changements qui se sont opérés dans ma pensée étaient tout aussi importants. Au cours de la campagne publicitaire, la façon dont je percevais Mary Baker Eddy et ses oeuvres a évolué. J’ai apprécié et aimé davantage son livre d’étude que j’ai regardé d’un œil neuf. Au lieu d’y voir une source de solutions pour les Scientistes Chrétiens, j’y ai vu la réponse ultime à la quête de spiritualité et de guérison à laquelle se livre l’humanité. Je me suis rendu compte du nombre important de personnes qui recherchaient la paix et désiraient se libérer de toutes sortes de problèmes. Ainsi, avec ce grand amour pour Mary Baker Eddy et le livre d’étude, une plus ferme conviction du pouvoir guérisseur de la Science divine et une certaine empathie pour ceux qui recherchaient la guérison, la seule voie qui s’offrait à moi, c’était le ministère à plein temps de la guérison spirituelle. Et ceux qui m’appelaient n’étaient plus seulement des Scientistes Chrétiens expérimentés !
Dernièrement, ce désir d’avoir davantage de contacts avec le public en tant que praticienne m’a amenée à m’installer dans un bureau en ville, et j’espère être bientôt inscrite dans The Christian Science Journal. Depuis ce jour, j’ai reçu des appels de personnes qui commençaient seulement à s’intéresser à la Christian Science, ou qui n’avaient encore jamais parlé à un praticien.
Quelle aventure exaltante ! Surtout pour quelqu’un comme moi qui a connu la Christian Science toute sa vie.
Une personne qui avait été élevée en Inde par des parents missionnaires méthodistes m’a demandé de l’aide. Elle avait connu la Christian Science alors qu’elle réalisait une émission religieuse télévisée. Elle m’a demandé de prier au sujet d’un problème stressant à son travail, qui affectait sa santé. Quand elle m’a appelée pour exprimer sa joie de se sentir libérée, elle va oulu savoir comment priaient les Scientistes Chrétiens. Nous nous sommes rencontrées pour parler de la prière et, à un moment donné, elle m’a dit: « Vous voulez dire que vous vous adressez directement à Dieu ? Cela a certes bien plus de force ! » Ce jour-là, la dame méthodiste qui m’a quittée en savait un peu plus long sur la prière.
Le bureau dans lequel je me suis installée est entouré de gens qui pratiquent des médecines parallèles: un Chinois qui fait de l’acupuncture, un psychothérapeute, un psychologue pour enfants. Je laisse ma porte entrouverte pour que n’importe qui puisse entrer. Et j’ai eu des visites. Un jour, c’était un homme qui se rendait chez le psychothérapeute et m’a demandé comment la Christian Science traiterait son problème. Un autre jour, un architecte qui a son bureau un peu plus loin, est venu se présenter. Nous avons parlé un peu de la guérison spirituelle et il est ensuite parti en disant: « Il semble bien que je sois le seul à avoir un travail ennuyeux à cet étage ! » Quand la porte de la conscience est ouverte, les coeurs réceptifs la trouvent.
La ferveur et l’exaltation que je croyais réservées aux nouveaux venus à la Christian Science remplissent maintenant mon existence. Il m’apparaît clairement qu’à mesure que Science et Santé devient plus accessible au public, notre pratique individuelle de la guérison par la Christian Science s’épanouira de façon merveilleuse. Et ce sera là une bénédiction et pour notre mouvement et pour le monde.
