Depuis quelques années, des recherches scientifiques suggèrent que certains comportements sont liés aux patrimoines génétiques. En d’autres termes, la façon dont une personne se comporte est en grande partie déterminée, ou tout au moins très influencée, par des codes inscrits dans ses gènes. Voir Scot Lehigh, “Blueprint vs. new-print”, The Boston Sunday Globe, 12 janvier 1997.
Cependant, les scientifiques, continuellement à la recherche d’une cause, ne finiront-ils pas par découvrir que les informations génétiques qu’ils observent sont elles-mêmes des effets et non des causes ? Leurs recherches, les menant de plus en plus loin dans le domaine de l’infiniment petit, ne finiront-elles pas par les amener à conclure que la matière ne peut être une cause ?
Je vais revenir sur ces points.
La société connaît un regain d’intérêt pour la spiritualité et la guérison spirituelle. Les gens aspirent à se rendre maîtres de leur existence et, par conséquent, à mieux se comporter en conformant leur vie à des idéaux et à des valeurs plus élevés. Ils veulent non seulement que leurs semblables assument la responsabilité de leur comportement, mais ils tiennent eux aussi à prendre leurs responsabilités. Et ils veulent savoir comment s’y prendre. Cette aspiration a son origine dans le lien indestructible que nous avons avec notre Créateur, Dieu, l’Esprit divin.
Intuitivement, nous savons que nous sommes bien plus que de simples êtres mortels limités.
Ces luttes individuelles pour progresser sur le plan moral et spirituel ne sont pas nouvelles. Elles tourmentèrent l'apôtre Paul qui trouva la liberté grâce à « la loi de l’esprit de vie en Jésus-Christ ». Il déclara en effet: « Car je prends plaisir à la loi de Dieu, selon l’homme intérieur; mais je vois dans mes membres une autre loi, qui lutte contre la loi de mon entendement, et qui me rend captif de la loi du péché, qui est dans mes membres. Misérable que je suis ! Qui me délivrera du corps de cette mort ? Grâces soient rendues à Dieu par Jésus-Christ notre Seigneur ! (...) En effet, la loi de l’esprit de vie en Jésus-Christ m’a affranchi de la loi du péché et de la mort. » Rom. 7:22-25; 8:2.
A mesure que nous comprenons que l’Esprit est infini, nous constatons aussi que la substance et l’expression de l’Esprit ne se trouvent pas enfermées dans des formes matérielles.
Intuitivement, nous savons que nous sommes bien plus que de simples êtres mortels limités, que nous sommes au contraire créés par Dieu, l’Esprit, et que nous sommes bons et purs par nature. Pourtant, il nous faut lutter à cause de la forte croyance générale prétendant que la matière, et non l’Esprit, détermine l’existence et l’individualité de l’homme. La croyance que la cause réside dans les gènes, par exemple, et qu’ils ont l’autorité et le pouvoir de tenir dans leur étreinte notre comportement – ou notre santé ou quoi que ce soit d’autre nous concernant – est en réalité une théorie ancienne revêtue de nouveaux habits. Et ainsi que Science et Santé, le livre d’étude de la Christian Science écrit par Mary Baker Eddy, le fait remarquer: « La détermination de tenir l’Esprit dans l’étreinte de la matière persécute la Vérité et l’Amour. »Science et Santé avec la Clef des Écritures, p. 28. En revanche, comprendre ce que révèle la Science divine sur la nature de la réalité – à savoir que l’Esprit est la seule cause et que la matière n’est rien d’autre qu’une création de la croyance humaine – nous libère et nous permet de progresser sur le plan moral et spirituel sous la suprématie de l’Esprit, de la Vérité et de l’Amour divins.
A mesure que nous comprenons que l’Esprit est infini, nous constatons aussi que la substance et l’expression de l’Esprit ne se trouvent pas enfermées dans des formes matérielles. Nous lisons dans Science et Santé: « L’Esprit et ses formations sont les seules réalités de l’être. La matère disparaît sous le microscope de l’Esprit. Le péché n’est pas soutenu par la Vérité, et la maladie et la mort furent vaincues par Jésus, qui prouva que ce sont des formes de l’erreur. »Ibid., p. 264. La création de l’Esprit est spirituelle. L’homme est spirituel. La genèse de notre être n’est pas dans la matière, parce que nous avons notre origine dans l’Esprit, la seule cause. Comprendre cela est essentiel si nous voulons progresser et prouver que Dieu nous a créés libres de toute détermination et limite matérielles.
Certaines des recherches entreprises par les scientifiques dans des domaines précis autres que la génétique montrent à de nombreux penseurs qu’il est possible que la cause soit mentale, même spirituelle, et non matérielle. Cela pourrait aussi amener les spécialistes de la génétique à ajouter une dimension nouvelle à la cause. Et si l’on apprenait qu’un comportement répréhensible et même une maladie héréditaire n’avaient pas de cause réelle, mais étaient de simples effets d’une croyance erronée qu’on peut rectifier en comprenant la cause et l’effet spirituels ? On comprendra alors que les effets transformateurs de la prière sur le caractère et le comportement d’une personne ne sont pas de mystérieuses infractions à la loi matérielle, mais la conséquence de la loi réelle, la loi de Dieu, prouvant la véracité de cette affirmation faite par la Christian Science: « Corrigez la croyance matérielle par la compréhension spirituelle, et l’Esprit vous reconstituera. »Ibid., p. 425.
On comprendra un jour que les patrimoines génétiques ainsi que les types de comportements et les types de maladies ne sont pas matêriels, mais sont essentiellement mentaux et susceptibles de changer grâce à la transformation de la pensée qui passe d’une croyance en la matière à la compréhension spirituelle. On comprendra alors que les gènes n’ont absolument pas le pouvoir de déterminer la nature de l’identité et de l’individualité de l’homme. Cela résoud tous les conflits entre la recherche scientifique et les progrès moraux, et tous ceux qui cherchent la vérité s’apercevront qu’ils travaillent ensemble à mettre la pensée et le comportement en harmonie avec la loi de Dieu.
