Nous visitions l’Acropole, à Athènes, avec une jeune parente. Juste avant d’entreprendre la dernière montée menant au fameux Parthénon, nous nous sommes arrêtés pour nous rafraîchir...
... et la petite, âgée de onze ans, était assise sur une pierre, les yeux fixés sur le sol, une expression de tristesse sur le visage. Nous étions très étonnés, car elle sautait de joie depuis des semaines à l’idée de faire ce voyage. Je lui ai demandé ce qui n’allait pas, et, le cœur lourd, elle a soupiré en disant: « Je ne sais pas pourquoi les gens viennent de si loin pour voir le Parthénon et puis jettent des ordures partout ! »
Son regard était en effet fixé sur le sol jonché de détritus. Elle attendait ce moment depuis si longtemps ! Elle avait lu et essayé de retenir tout ce qu’elle pouvait sur la Grèce, son histoire, ses mythes, ses légendes, mais son imagination n’avait accordé aucune place aux boîtes de sodas et aux papiers gras ! Je lui ai alors demandé de lever les yeux et de me dire ce qu’elle allait voir quand elle serait parvenue au sommet de la colline. « Le Parthénon ! » m’a-t-elle répondu, joyeuse. « Toi aussi, tu viens de loin, et tu as un choix à faire: Qu’es-tu venue voir, les détritus ou le Parthénon ? » Il ne lui en a pas fallu davantage ! Elle était en route, et nous avons eu du mal à ne pas perdre des yeux son T-shrit rose, alors qu’elle sautillait, loin devant nous, en se réjouissant de ces moments de découverte.
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