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Au printemps 1978, ma femme et moi enseignions...

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne d’avril 1998


Au printemps 1978, ma femme et moi enseignions l'anglais dans une petite école d'ingénieurs, en Iran. A cette époque, les seuls signes précurseurs d'une révolution imminente dans ce pays se voyaient à l'insolence grandissante de nos élèves pendant les cours et à leur mise en question de l'administration de l'école.

Notre intuition amena ma femme et nos deux enfants à rentrer aux États-Unis, à l'automne de la même année. Quant à moi, je suis revenu reprendre mon poste en Iran en apportant plusieurs livres sur la Christian Science que je venais d'acheter. A la mi-octobre, les troubles avaient atteint une telle intensité qu'il a été conseillé au personnel américain de l'établissement de ne pas sortir de chez lui jusqu'à ce qu'il puisse retourner au travail en toute sécurité.

En ce qui me concerne, ce fut une occasion inattendue qui se présentait. En effet, je m'étais demandé quand je trouverais le temps de lire tous mes nouveaux livres sur la Christian Science. J'en ai donc profité pour me plonger dedans. Outre la Leçon biblique quotidienne, je lisais Science et Santé et le Manuel de L'Église Mère de Mary Baker Eddy, ainsi que ses autres écrits et ses biographies. Au cours de cette période de cinq mois d'étude et « d'attente » de la fin de la révolution, un problème de dos chronique a disparu pour ne jamais plus se manifester.

Pendant tout ce temps, les communications postales et téléphoniques avec le monde extérieur avaient été coupées. A un moment donné, j'ai retiré de mon compte bancaire l'équivalent de trois mois de salaire pour les faire convertir en dollars américains sous la forme d’un billet à ordre au nom de ma femme. Or, le lendemain, la banque a fermé ses portes pour la durée de la révolution. Une semaine plus tard, cependant, l’ambassade américaine à Téhéran a envoyé un avion afin d’évacuer mes collègues et d’autres citoyens américains de ma ville, et j’ai eu la possibilité de remettre le billet à ordre au pilote qui m'a promis de le faire parvenir à ma femme.

Je n’ai jamais réussi à joindre les États-Unis par téléphone pendant cette période, mais un jour, aux premières lueurs de l’aube, j’ai été réveillé par la sonnerie du téléphone. C’était ma femme. Elle avait simplement composé le numéro et était parvenue à me joindre. Ce fut la seule et unique fois. Elle a mentionné que le chèque venait juste d’arriver. A ce moment-là, je commençais à comprendre que le pouvoir de la Vérité divine, Dieu, agit de façon remarquable.

Plus de quarante mille Américains avaient quitté le pays dès mars 1979. Je serais parti aussi si un responsable iranien ne m’avait demandé de rester à mon poste. Il m’a promis que je serais protégé. Ma prière quotidienne et mon étude de la Christian Science m’ont permis de conserver tout mon courage aux pires moments de la révolution. A ma connaissance, lorsque les cours ont enfin repris à la mi-mars, nous étions deux Américains à être restés.

Mes élèves étaient ponctuels, attentifs et coopératifs. Ce qui était remarquable, car on surnommait l’Amérique le « grand Satan », et peu d’Iraniens, à l’époque, auraient affirmé en public leur soutien aux Américains. Or, mes élèves devaient sentir le réel intérêt que je leur portais – intérêt nourri par mon étude de la Christian Science – car ils me traitaient avec gentillesse et respect. En juillet 1979, je suis parti en vacances avec l’intention de revenir en septembre.

Cet été-là, de façon inattendue, un poste s’est ouvert dans une université d’Arabie Saoudite. J’étais vraiment prêt à retourner en Iran, mais ma famille m’a persuadé de ne pas le faire. J’ai donc envoyé un curriculum vitae à cette université bien après la date limite, et on m’a offert le poste. En conséquence, je dirigeais un programme linguistique de l’autre côté du Golfe (face à l’Iran), quand les occupants de l’ambassade américaine à Téhéran ont été pris en otages.

Ma prière quotidienne et mon étude de la Christian Science m’ont permis de conserver tout mon courage aux pires moments de la révolution

Cet hiver-là, après avoir beaucoup réfléchi et prié, j’ai demandé à suivre le cours Primaire avec un professeur de la Christian Science, en Angleterre. Nous avons pris rendez-vous. En arrivant dans le centre de Londres, j’ai soudain entendu mon nom. Je me suis retourné et j’ai reconnu un vieil ami que je n’avais pas vu depuis des années. Nous avons été heureux de pouvoir bavarder quelques instants, et avant que je prenne congé, il m’a engagé à demander un poste à l’université des Émirats arabes unis, où il venait d’être nommé vice-chancelier. J’ai accepté son invitation avec gratitude, et ma famille et moi nous sommes installés là un an plus tard, après avoir honoré mon contrat avec mon employeur d’Arabie Saoudite. Depuis cette époque, il est toujours répondu à nos besoins humains et les difficultés se résolvent; « le bonheur et la grâce » (Ps. 23) m’accompagnent partout.


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