Une nuit, je me suis réveillé en souffrant de vives douleurs au ventre. Il est important de noter qu'en allant me coucher, je ressentais déjà quelques symptômes. En me réveillant la nuit, donc, il m'est apparu que c'était un problème de digestion.
La première idée qui m'est venue était de savoir ce que j'avais mangé la veille et dans la journée. Mais j'ai immédiatement rejeté cette suggestion mentale (et jusqu'à présent je ne me rappelle pas ce que j'ai consommé ce jour-là).
La douleur se faisant plus forte, j'ai senti la nécessité de prier en m'appuyant sur cette affirmation de notre guide Jésus-Christ, dans l'Évangile selon Matthieu: « Ce n'est pas ce qui entre dans la bouche qui souille l'homme. » (15:11)
J'ai aussi prié pour comprendre quelle était la nature de l'homme, quelle était ma vraie nature. La définition de l'homme donnée par Mary Baker Eddy dans Science et Santé, à la page 475, m'a été très utile. Il y est écrit: « L'homme n'est pas matière; il n'est pas composé de cerveau, de sang, d'os et d'autres éléments matériels... il n'est pas physique. »
Sur ces entrefaites, j'ai affirmé silencieusement (assis sur mon lit), et avec autorité, que j'étais l'image et la ressemblance de Dieu, que cette ressemblance était spirituelle et que rien ne pouvait changer ce fait. J'ai aussi prié pour comprendre et reconnaître que rien ne pouvait remettre en cause ma filialité véritable. J'ai réfléchi au mot « digestion » qui inclut la notion d'assimilation.
J'ai perçu que ce que j'avais à assimiler, c'était la vérité et la réalité de la création et j'avais à rejeter la suggestion mentale agressive et erronée que ma nature était matérielle. En réalité, les aliments qui me nourrissaient réellement étaient les vérités divines que j'avais à ma portée. La digestion pouvait donc être perçue comme le passage de la théorie à la pratique: la mise en application de ces vérités.
Après avoir prié de cette manière avec insistance pendant à peu près dix minutes, je me suis rendormi paisiblement jusqu'au matin.
Cette guérison m'a permis d'établir une différence entre supporter les douleurs du corps et les surmonter. Au début j'ai voulu les supporter, ce qui en fait revient à accepter les douleurs, leur reconnaître une existence réelle et admettre qu'il y ait vie et sensation dans le corps. Mais par la suite il m'a fallu les surmonter, c'est-à-dire non seulement affirmer mais reconnaître que la matière n'éprouve ni sensation, ni plaisir, ni douleur. Cette compréhension m'a non seulement guéri, mais elle a aussi éclairé ma pensée.
Je suis très heureux de faire part de cette guérison qui prouve à quel point les enseignements de la Christian Science sont démontrables.
Yaoundé, Cameroun
