Dans mes prières, j'affirme à maintes reprises que le hasard n'a pas le pouvoir d'empiéter sur la domination éternelle qu'exerce Dieu et, par conséquent, n'est pas un élément de l'existence. En prenant régulièrement conscience de ce fait, je suis parvenue à comprendre la façon dont la Bible décrit la présence divine.
Il y a quelque temps, j'étais en train de tondre le gazon et je tirais la tondeuse de côté, de façon à ce que l'herbe coupée se répartisse sur toute la pelouse. Le gazon était haut ce jour-là et recouvrait une assez grosse pierre que je n'ai donc pas vue.
J'ai entendu un grand bruit. Je me suis retournée et à ce moment précis, j'ai senti deux chocs puissants sur ma joue et mon cou. (La pierre s'était brisée et la tondeuse en éjectait des morceaux.) Tout s'est passé si vite que je suis d'abord restée sans bouger.
Puis une douce voix intérieure s'est fait entendre dans ma conscience: « Rappelle-toi, “il n'y a ni vie, ni vérité, ni intelligence, ni substance dans la matière” – et cela englobe la machine, la pierre et toi-même. » (Il s'agissait de la première phrase de « l'exposé scientifique de l'être » qu'on lit dans Science et Santé [voir p. 468].) Je me suis sentie profondément réconfortée et j'étais reconnaissante d'être absolument convaincue de la véracité de cette affirmation. C'est ainsi que j'ai été capable de dominer la situation, c'est-à-dire d'empêcher l'intrusion de toutes suggestions de peur. J'ai entrepris de terminer mon travail, et plusieurs psaumes tirés de la Bible que je me disais à moi-même ont couvert le vacarme de la tondeuse dans ma conscience. Les paroles de la première strophe du cantique 139, qu'on trouve dans l'Hymnaire de la Science Chrétienne, m'ont aussi remplie de joie:
Je marche avec l'Amour divin
Et pour moi ce jour est sacré !
Auprès de Dieu, je ne crains rien:
Sa grâce est là pour me guider...
J'ai terminé le travail sans ressentir aucune douleur.
Plus tard, je me suis changée et, en me lavant le visage et le cou, j'ai remarqué une égratignure avec une légère enflure sous mon œil gauche et une écorchure plus importante sur mon cou. D'autres paroles de ce même cantique me sont alors venues à l'esprit:
« La joie éclairera mes jours / Car je chemine avec l'Amour. » Et « Tout est Entendement infini », tiré de « l'exposé scientifique de l'être » (voir p. 468), m'est venu de façon tout aussi spontanée. J'avais lu et médité ces paroles de nombreuses fois, et en avais retiré de grands bienfaits, et j'en recevais encore maintenant.
Plus tard dans la soirée, assise à mon bureau, j'ai soudain éprouvé une terrible douleur du cou à la tête et qui allait en s'intensifiant. Cela m'a forcée à cesser mon travail pour prier.
J'ai compris, avec clarté et avec joie, que l'harmonie que j'avais ressentie quelques heures plus tôt grâce à la compréhension spirituelle, demeurait inchangée et présente. Même à ce moment, aucune douleur ne pouvait avoir d'impact sur la loi divine qui gouvernait l'homme, ni m'impressionner – encore moins me terroriser – au moyen d'un accident. Ma prise de conscience et ma conviction du fait que rien ne pouvait me séparer de l'amour de Dieu, ou m'empêcher d'accomplir mes diverses tâches à Son service, m'ont complètement guérie. Je n'ai plus ressenti la moindre douleur et les marques de blessures avaient disparu.
La grâce divine fait vivre l'homme dans l'harmonie et le maintient en bonne santé.
Goldau, Suisse
