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Le levain et le royaume des cieux « au milieu de nous »

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne d’avril 1998


Un jour, les pharisiens demandèrent à Jésus quand viendrait le royaume de Dieu. Il leur répondit: « Le royaume de Dieu ne vient pas de manière à frapper les regards. On ne dira point: Il est ici, ou: il est là. Car voici, le royaume de Dieu est au milieu de vous. » Luc 17:20, 21.

Qu’il est réconfortant de savoir que nous ne sommes pas obligés de partir à la recherche du royaume de Dieu comme si nous étions séparés de Lui, qu’en réalité, Dieu et Sa création parfaite sont aussi proches l’un de l’autre que nous sommes proches de notre conscience !

La guérison se produit lorsque nous nous abandonnons à l’action transformatrice de l’Entendement divin opérant dans notre pensée.

Néanmoins, d’un point de vue pratique, comment passer de l’état où nous paraissons être par rapport à notre compréhension actuelle de Dieu au point que Jésus décrivit et démontra, surtout quand le royaume de Dieu que nous ressentons à l’intérieur semble si petit comparé au monde apparent de la mortalité ?

Pour répondre à cette question, il faut commencer par comprendre que ce qui apparaît sous la forme d’un monde extérieur mortel est en réalité un état de conscience. Mary Baker Eddy décrit la nature mentale de toutes choses au début d’un article intitulé « Semailles et moisson » dans Unité du bien. Elle y pose la question suivante: « Les sens physiques ont-ils connaissance de quoi que ce soit de réel ? » Dans le premier paragraphe de sa réponse, elle écrit: « Tout est aussi réel que vous le rendez, et pas davantage. Ce que vous voyez, entendez, ressentez, est un mode de conscience, et ne peut avoir d’autre réalité que celle que vous lui accordez. » Unité, P. 8. Par conséquent, la matérialité est la pensée extériorisée.

Ce qui est donc nécessaire, c’est de transformer la pensée. Si nous désirons guérir ce qui semble être des difficultés physiques, professionnelles ou familiales, nous devons changer la pensée dont ces images sont la manifestation. Nous nous rendons maîtres de ce qui a l’apparence de problèmes extérieurs en exerçant notre domination sur ce que nous pensons. Il ne s’agit pas, cependant, de confondre cette maîtrise avec la méthode de « l’esprit dominant la matière » ni avec une approche consistant à « se débrouiller tout seul ». La véritable guérison chrétienne n’a rien à voir avec tout cela. Au contraire, elle est le résultat de l’influence transformatrice de la Vérité dans la conscience humaine individuelle. Elle a pour base le fait que Dieu, la Vie, la Vérité et l’Amour, est le seul Entendement – notre seul Entendement véritable – l’origine de toute vraie pensée qui doit forcément être harmonieuse. La guérison d’un état discordant se produit lorsque nous nous abandonnons à l’action transformatrice de l’Entendement divin opérant dans notre pensée.

TROIS TERMES IMPORTANTS

La compréhension du royaume de Dieu passe par une autre étape: prendre conscience de l’importance de trois termes, « divin », « mortel » et « humain », et de la relation existant entre eux. Le divin est le réel, tout ce qui est vrai au sujet de Dieu et de Sa création. Le mortel est irréel; c’est l’ignorance du divin. L’humain est un prétendu mélange de réel et d’irréel, dans lequel, alors même que nous comprenons de mieux en mieux le divin, il existe des éléments d’ignorance.

Tandis que nous paraissons aux prises avec l’ignorance du spirituel, les conséquences de cette ignorance nous semblent peut-être très réelles, comme si elles représentaient la vérité de la création. En voici une illustration: Quand nous ne comprenons pas que Dieu est la Vie, cette ignorance de la Vie, qui se manifeste sous la forme d’apathie, de paresse, de maladie, de mort, nous semble très réelle. Quand nous ne comprenons pas que Dieu est la Vérité, cette ignorance de la Vérité, qui s’exprime à travers la tromperie, l’immoralité et la peur, nous semble très réelle. Quand nous ne comprenons pas que Dieu est l’Amour, cette ignorance de l’Amour, qui prend l’apparence de la haine, de la colère, de l’orgueil, de l’envie, de la vengeance, nous semble très réelle.

La mortalité (l’ignorance de la Vie, de la Vérité et de l’Amour) s’accompagne de la suggestion selon laquelle s’en remettre à Dieu fait de nous des victimes potentielles. Par exemple, nous entendons dire qu’en vivant une existence d’amour, nous prenons le risque d’être exploités, écrasés ou de perdre l’avantage dans nos relations avec autrui. Un tel raisonnement tend à nous maintenir esclaves de l’ignorance – ignorance du pouvoir de l’Amour, de la Vie et de la Vérité, de la théologie que Jésus enseigna et vécut. Il est certain que l’autorité et le pouvoir divins, reflétés par le Maître, le rendait capable de guérir le coeur réceptif, mais il lui permit aussi de faire preuve d’assez de sagesse pour ne pas devenir la victime de quelqu’un ayant de mauvaises intentions.

D’OU VIENT LA COMPRÉHENSION ?

Prendre conscience de la présence du royaume de Dieu nous met à même de chasser l’ignorance (le mortel) de notre pensée (l’humain) afin que nous nous soumettions au pouvoir du Christ, la Vérité, en le laissant purifier notre conscience, et que nous comprenions ainsi de mieux en mieux Dieu (le divin). Notre foi dans l’existence de la vérité spirituelle de l’être nous incite à abandonner la foi dans l’ignorance de la vérité, une ignorance que nous appelons la mortalité. A mesure que cet échange s’opère, la lumière de la vérité transforme peu à peu la pensée et éclaire la véritable nature de Dieu.

Pour saisir ce qu’est le royaume de Dieu, il nous faut passer par une étape importante consistant à apprendre d’où vient la compréhension qui remplace l’ignorance de Dieu, comment en être conscient et comment s’en servir. Dans le chapitre de Science et Santé intitulé « La science, la théologie, la médecine », Mary Baker Eddy utilise trois mots pour décrire comment cette vérité – la Science à la base de la guérison chrétienne primitive – lui devint claire: la révélation, la raison, la démonstration. Dieu ne décide pas de Se révéler à Sa création à un moment donné. D’un point de vue spirituel, ce n’est pas nécessaire; l’homme a toujours été, est maintenant et sera toujours uni à Dieu, indissociable de l’Entendement et de tout ce que communique l’Entendement divin. Toutefois, d’un point de vue humain, il semblerait que nous ne comprenions que par degré la nature de Dieu et de la réalité spirituelle, grâce à la transformation de la pensée humaine. Et c’est par le Christ que la pensée se transforme. Le Christ est l’activité révélatrice de Dieu, dévoilant la nature immuable de Dieu et proclamant qu’Il maintient toujours le bien-être de Sa création.

Le Christ est l’activité révélatrice de Dieu, dévoilant la nature immuable de Dieu et proclamant qu’ll maintient toujours le bien-être de Sa création.

Pendant les périodes de grandes difficultés ou pendant les moments d’écoute silencieuse, lorsque nous sommes prêts à nous débarrasser de l’ignorance de Dieu, le Christ remplace cette ignorance dans la conscience humaine par une révélation de la véritable nature de l’homme et de son unité avec Dieu. Nous pouvons alors raisonner à partir de cette inspiration jusqu'à ce que nous la comprenions et la fassions nôtre. Et nous rendons cette compréhension efficace en l'appliquant (ainsi que tout ce que nous avons déjà perçu de la vérité concernant Dieu) à chaque pensée qui nous vient. Nous mettons chacune de nos pensées en harmonie avec cette révélation chrétienne.

Par exemple, si nous sommes en colère contre quelqu'un, nous n'essayons pas de changer cette colère en amour, comme si c'était le moyen de ressentir l'amour. Nous remplaçons l'irritation par la compréhension selon laquelle l'amour est déjà en nous, qualité qui nous appartient puisque nous sommes la ressemblance de Dieu, et cet amour est si réel, si parfait et si vivant qu'il interdit d'exister à tout ce qui lui est dissemblable.

De même, s'il nous est suggéré que notre santé n'est pas bonne, nous ne tentons pas de transformer cette mauvaise santé en une bonne, comme si c'était ainsi que nous retrouverions la santé. En nous soumettant à l'influence purificatrice et curative du Christ, nous remplaçons l'ignorance de la santé, appelée maladie ou affaiblissement, par la compréhension de la santé qui fait déjà partie de nous puisque nous sommes les enfants de Dieu. Nous reflétons cette qualité divine de façon interrompue. Et cette compréhension de la santé (de la beauté, de la joie, de l'harmonie, de la perfection) peut être si absolue et remplir tant la pensée qu'il devient impossible à l'ignorance appelée mauvaise santé d'exister.

En décrivant l'exercice de cette autorité et de ce pouvoir divins tel que Jésus en a donné l'exemple, Mary Baker Eddy écrit: « Pour notre Maître, la vie n'était pas seulement un sens d'existence, mais en même temps un sens de puissance qui subjuguait la matière et mettait en lumière l'immortalité, à un tel point que les foules étaient "frappées de son enseignement; car il les enseignait comme ayant autorité et non pas comme leurs scribes". » Rétrospection et introspection, P. 58.

LES FRUITS D'UNE MEILLEURE VISION

En marchant sur les traces de Jésus, nous verrons la même autorité et le même pouvoir spirituels agir, lorque nous remplacerons l'ignorance par la compréhension. L'effet de ce pouvoir venant de Dieu se manifeste dans une meilleure vision de l'identité, de la santé, du foyer, de la famille, de l'emploi, de la raison d,être, des ressources. L'humain, de plus en plus privé d'ignorance (le mortel), est de plus en plus en harmonie avec le divin. Finalement, l'ignorance de Dieu disparaîtra complétement comme l'ont montré I'ascension de Jésus et le fait qu'Èlie a été élevé au ciel. L'humain cédera totalement au divin, et il sera alors prouvé que le divin est la seule réalité. Science et Santé nous dit: « On comprendre et l'on verra finalement la pensée dans toute forme, toute substance et toute couleur, mais sans accessoires matériels. » Science et Santé, P. 310.

Chacun de nous compte pour Dieu – chacun est aimé, parfait et nécessaire.

En dernière analyse, nous n'avons pas à choisir le moment de devenir l'expression divine – comme s'il existait deux existences, l'humaine et la divine, et un homme capable de choisir quand passer de l'une à l'autre. Il n'y a qu'une seule existence: la divine. L'homme est, en réalité, toujours spirituel et uni à Dieu; il l'est maintenant, et le sera toujours, sans ignorance de cette vérité.

Dans un court ouvrage intitulé Non et oui, Mary Baker Eddy écrit: « La loi de Dieu tient en trois mots: "Je suis Tout"; et cette loi parfaite est toujours présente pour réprouver toute prétention d'une autre loi. Dieu compatit à nos afflictions avec l'amour d'un Père pour Son enfant – non en devenant humain et en connaissant le péché, ou néant, mais en détruisant notre connaissance de ce qui n'est pas. Il ne pourrait détruire totalement nos afflictions s'Il les connaissait. Sa sympathie est divine, non humaine. C'est la connaissance qu'a la Vérité de sa propre infinitude qui interdit l'existence véritable même d'une prétention à l'erreur. Cette connaissance est la lumière dans laquelle il n'y a pas de ténèbres – non la lumière renfermant des ténèbres en elle-même. La conscience que l'on a de la lumière est semblable à la loi éternelle de Dieu, elle Le révèle, Lui, et Lui seul. » Non et oui, P. 30.

Chacun de nous compte pour Dieu – chacun est aimé, parfait et nécessaire. Admettre cette vérité permet au levain de la Vérité et de l'Amour divins d'opérer dans la pensée en la transformant, et nous rend tous capables de nous élever au-dessus de l'ignorance. Alors, nous devenons, par réflexion, une source d'autorité et de pouvoir spirituels parmi ceux qui nous entourent, en aidant à apporter la solution à la même ignorance qui tient notre prochain enchaîné.

Le royaume de Dieu est « au milieu de » chacun de nous. Et même si nous sommes seulement en train de le découvrir, chacun de nous est déjà en sécurité dans ce royaume.

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