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Repousser les limites ou les faire disparaître ?

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de novembre 1988


Une de mes amies est mime de profession. Quand j'assiste à un de ses spectacles, je suis toujours fascinée par la façon dont elle arrive à rendre crédibles ses illusions. Dans un de ses numéros, par exemple, elle donne l'impression d'être prisonnière d'un grand mur. Du plat des deux mains, elle explore ce mur et essaie de sortir, mais sans résultat. Le mur est tout autour d'elle, dans toutes les directions. Et, me croirez-vous, lorsque je la regarde, je peux voir ce mur. Elle semble vraiment confinée dans une boîte dont elle ne peut s'échapper.

Un jour, j'ai demandé à mon amie comment elle avait appris à créer une telle impression. Elle m'a expliqué qu'elle avait suivi des cours de mime dans une école d'arts dramatiques. Ses professeurs restaient dans la salle pendant qu'elle était sur scène et lui posaient des questions de ce genre: « Quelle est la hauteur de ce mur ? Depuis combien de temps est-il là ? En quoi est-il ? De quelle couleur ? Quelle est sa largeur ? Son histoire ? A quelle distance est-il de toi ? » C'est seulement quand elle a compris ce mur et qu'elle y a cru elle-même que d'autres ont pu croire qu'il était là.

Est-il possible qu'en croyant aux limitations de notre vie, en les étudiant et même en nous fiant à elles, nous nous soyons créé des murs, des murs qui nous isolent du bien possible ?

Un homme, un jour, a enseigné à ses élèves à enfoncer les barrières restrictives quelle que soit leur nature. Il ne croyait pas à ces barrières et il ne perdait pas son temps à les comprendre. En fait, Christ Jésus prouvait la nature illusoire de toutes les limitations auxquelles le genre humain a jamais fait face. Bien des fois, son œuvre de guérison et sa prière ont libéré de l'esclavage du péché, de la peur, de la misère, des stéréotypes culturels, des maladies de longue durée, des limites du temps, des catastrophes naturelles et des maladies mortelles.

Comment cela ? Examinant la réponse que l'on peut apporter à cette question, Mary Baker Eddy, qui a découvert et fondé la Science ChrétienneChristian Science (´kristienn ´saïennce), écrit dans Science et Santé avec la Clef des Écritures: « Notre Maître n'enseignait pas simplement une théorie, une doctrine ou une croyance. C'était le Principe divin de tout être réel qu'il enseignait et mettait en pratique. » Science et Santé, p. 26.

Jésus invitait ceux qui le suivaient à chercher à comprendre la totalité de l'Esprit, Dieu. Ses œuvres de guérison mettaient au défi ses élèves — et nous aussi — de réexaminer ce dont on peut accepter la véracité. Jésus a révolutionné le concept de la réalité, en prouvant à mainte et mainte reprise l'impuissance de ce qui est depuis toujours considéré comme puissant.

Si nous voulons comprendre ce qu'est le Principe divin de tout être réel, nous devons aussi savoir ce que n'est pas l'être réel. Les œuvres de guérison de Jésus ébranlaient les hypothèses de base en prouvant que la vie n'est pas matérielle. Pour Jésus, toute action, toute vie, toute pensée et toute loi appartenaient à l'Esprit, Dieu.

De plus, Jésus attendait de ses élèves qu'ils prouvent dans leur vie personnelle que l'Esprit est le Principe de tout être. Il leur donnait l'assurance que « tout est possible à Dieu » Marc 10:27.. Disciples modernes de ce maître guérisseur, nous devrions nous efforcer de garder de tels enseignements « à la surface », dans notre pensée et notre vie.

A une certaine époque de ma vie, je me suis trouvée devant un mur apparemment insurmontable. J'avais eu le sentiment que je ne donnais pas autant que j'aurais pu le faire. Tout en priant pour savoir comment utiliser mes talents pour faire du bien aux autres, j'avais pensé qu'une forme quelconque de travail bénévole allait se présenter à moi. Je fus bien surprise, chaque fois que je priais, de recevoir l'idée de retourner à l'école ! « Des études ? Ah non ! J'ai mon diplôme, je suis satisfaite de mon travail et je ne veux pas être pauvre. » Tous ces arguments m'assaillaient. Et pourtant, à chaque fois que j'étais vraiment prête à prier et à écouter pour que la volonté de Dieu se fasse, la même réponse me venait. A regret, et non sans quelque crainte, je démissionnai pour suivre cette directive. Je trouvai du réconfort dans la pensée que si cette inspiration était véritablement la volonté de Dieu, la réponse serait complète; je ne serais privée de rien. J'avais décidé de faire confiance à cette promesse de Jésus: « Votre Père a trouvé bon de vous donner le royaume. » Luc 12:32.

Mais lorsque je posai ma candidature pour entrer en année de maîtrise, le directeur des admissions me dit qu'il me serait impossible d'être acceptée, et ce pour quatre raisons. Tout d'abord, nous étions à la fin juin et la date limite des inscriptions, au début du printemps, était largement dépassée. Il n'y avait plus le temps de passer le concours d'entrée, de faire tous les papiers, etc. Deuxièmement, même s'il y avait encore le temps, je manquerais de fonds: je n'avais pas fait d'économies pour ce projet et la section avait déjà accordé toutes ses bourses d'études. Troisièmement, toutes les places en année de maîtrise avait déjà été promises. Et quatrièmement, même si l'on ne tenait pas compte de toutes les autres limitations, moi qui étais diplômée dans le domaine des finances, je me présentais dans un institut du langage et de la communication !

Aucun effort de l'intellect humain, aucun argument persuasif, aucun pouvoir de volonté humaine ne pouvaient me faire franchir ces barrières. Toutes ces limites, temps, argent, formation passée, semblaient bien solides. Et pourtant, il me semblait toujours, à la suite de ma prière, que si cette démarche était en accord avec la volonté de Dieu, aucune limitation matérielle ne pourrait y faire obstacle. Les conclusions « inévitables » de la logique humaine ne sont pas toujours sans appel. Je savais que la loi de Dieu est l'autorité finale.

La Bible guida ma pensée par ce fait: « Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous ? » Rom. 8:31. L'Amour divin infini n'a pas créé de ressources limitées: de bonnes choses pour quelques-uns, mais pas pour tous. Jésus prouva ce fait lorsqu'il utilisa les cinq pains et les deux poissons pour nourrir des milliers de gens. Voir Matth. 14:15–21. L'Esprit illimité n'a jamais accordé de mandat aux limites de temps mortelles. Jésus guérissait immédiatement et instantanément. Une éducation préalable signifiait peu de chose pour Jésus; il surprenait ses auditeurs par ses enseignements. La Bible rapporte qu'ils « s'étonnaient, disant: Comment connaît-il les Écritures, lui qui n'a point étudié ? » Jean 7:15.

Sur quoi les limitations sont-elles donc fondées ? Seulement sur la croyance qu'il existe un entendement, ou intelligence, opposé à Dieu. Si nous considérons sous cet éclairage les problèmes que nous rencontrons, il s'avère évident que toute limitation provient de ce qu'on n'a pas compris Dieu, le Principe infini de tout être. Autrement dit, à mesure que nous comprenons que Dieu est le bien illimité, la cause de tout et gouvernant tout, nous voyons que les limitations sont des illusions concernant la nature de Dieu et de l'homme.

Par exemple, saisir le fait que Dieu, le bien, est l'Entendement omniactif, c'est voir qu'il n'existe ni pouvoir ni entendement travaillant contre l'homme. Tout ce qui peut agir dans notre vie, c'est l'intelligence infinie, révélant la bonté sans limites de l'homme. C'est l'un des aspects les plus convaincants de la vie de Jésus. Il a montré en effet qu'un Dieu illimité et un homme illimité constituent la seule réalité. En fait, Jésus a si bien compris la totalité de l'Entendement et l'impuissance de la matérialité que la crucifixion et la mort n'ont pu l'arrêter. Il est ressuscité des morts.

Jésus encourageait les autres à prouver leur capacité, donnée par Dieu, de franchir les murs des limitations matérielles. Il nous a montré que la vie de l'homme n'est pas le produit de circonstances humaines; c'est l'expression de l'Esprit illimité.

Je voyais qu'en progressant dans cette compréhension et en reconnaissant humblement la suprématie de la volonté de Dieu, j'avais, moi aussi, le droit d'exprimer plus parfaitement Sa bonté illimitée. Je n'avais pas à chercher à entamer ces murs au moyen de la volonté humaine, à les escalader, ou à « faire avec ». Je pouvais remettre mon désir profond de servir Dieu entre Ses mains. Comprenant qu'un manque de temps, d'argent et d'instruction était inconnu à Dieu, je pouvais prouver, toujours davantage, que l'homme était dispensé de restrictions.

Quelques semaines plus tard, le directeur des admissions m'appelait pour me dire d'une voix joyeuse: « Vous n'allez pas me croire, mais une personne de Floride a annulé son inscription. Tous les autres candidats se sont déjà engagés auprès d'autres écoles. Nous vous offrons sa place et sa bourse complète. »

Revenons maintenant à mon amie mime. N'oublions pas que c'est seulement quand elle croyait elle-même à ce mur qu'elle pouvait le rendre crédible aux yeux des autres. Quand nous en venons à comprendre la nature infinie de l'Esprit et de sa création, nous cessons de croire à des limitations pour nous-mêmes et pour les autres; nous laissons transparaître davantage notre véritable nature spirituelle. Nous pouvons prouver pas à pas que les limitations n'ont aucune substance réelle. Il nous appartient de prouver aujourd'hui le Principe de l'être que Jésus enseignait.

La prochaine fois que vous vous heurtez donc à un « mur », marquez une pause, examinez ce mur à la lumière du pouvoir sans bornes de Dieu. Puis, en toute humilité, allez de l'avant et prouvez la totalité de l'Esprit.

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