Le « monde », en général, cherche la joie par tous les moyens, sauf celui qui fut préconisé par Christ Jésus. On cherche la joie dans l’argent, la réussite sociale, les vêtements, les petits plats, les distractions futiles, etc. Et pourtant, il n’est pas nécessaire d’aller bien loin pour trouver la joie. Elle ne dépend de personne. Vous n’avez même pas besoin de la produire. Elle est en vous et elle est votre droit naturel de fils bien-aimé de Dieu, même si elle semble parfois bien dissimulée.
La joie et la paix de l’esprit vont de pair, elles sont inséparables. Il est normal d’être joyeux et en paix, il est anormal de ne pas l’être.
Christ Jésus, notre Guide et notre Maître, dit: « Nul ne vous ravira votre joie. » Jean 16:22. Il dit aussi à ses disciples: «Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix. Je ne vous donne pas comme le monde donne. Que votre cœur ne se trouble point, et ne s’alarme point. » Jean 14:27.
On ne pourra jamais trouver de joie ni de bonheur substantiels, durables, dans la recherche de satisfactions matérielles. Il faut donner la première place aux choses importantes. La Bible nous dit: « Cherchez premièrement le royaume et la justice de Dieu; et toutes ces choses vous seront données par-dessus. » Matth. 6:33.
Trouver et retenir le royaume de Dieu semble parfois difficile lorsque nos affaires quotidiennes nous absorbent. Pourtant, ce n’est pas un devoir nébuleux, impossible à exécuter dans notre vie de tous les jours. La recherche de la vérité apporte ses récompenses, car petit à petit nous rencontrons plus d’harmonie dans ces mêmes affaires quotidiennes et nous trouvons un but plus profond à notre vie.
Christ Jésus nous a donné cette assurance: « Le royaume de Dieu est au milieu de vous » Luc 17:21., c’est-à-dire dans la conscience. Dans son épître aux Philippiens, Paul nous prodigue ce conseil: « Ayez en vous les sentiments qui étaient en Jésus-Christ. » Phil. 2:5. Rechercher notre joie et un bonheur tranquille auprès de cette source divine, plutôt que dépendre des personnes et des circonstances, ce n’est pas seulement voir les choses du bon côté, mais c’est démontrer progressivement, en suivant le chemin tracé par Christ Jésus, notre unité avec l’Entendement divin, Dieu. C’est nous efforcer d’agir comme le Maître nous l’a enseigné et de connaître la réalité de Dieu et de l’homme telle qu’il nous l’a montrée.
Nous ne pouvons rester là à nous apitoyer et à nous morfondre sur notre sort. Nous devons nous élever contre toute suggestion mentale de désespoir qui voudrait s’imposer à nous et passer pour notre pensée. Ce ne sont pas les événements du passé mais c’est ce que nous pensons maintenant, à l’instant même, qui détermine notre joie et notre tranquillité d’esprit.
Dans son livre, Science et Santé, Mary Baker Eddy donne le conseil suivant: « Gardez la porte de la pensée. N’admettez que les conclusions dont vous voudriez voir les effets se réaliser sur le corps, et vous vous gouvernerez harmonieusement. » Science et Santé, p. 392. Un autre de ses ouvrages nous précise comment faire: « Bien-aimés Scientistes Chrétiens, veillez à ce que votre pensée soit si pénétrée de Vérité et d’Amour que le péché, la maladie et la mort ne puissent y entrer. » The First Church of Christ, Scientist, and Miscellany, p. 210.
La lumière de la Vérité et de l’Amour est constante, plus constante que la lumière du soleil. Mais il faut s’assurer que la claire conscience de la vérité n’est pas tachée par l’amour de soi, l’apitoiement sur son sort ou l’autojustification: de tels sentiments obscurcissent l’inspiration spirituelle. Tout ce qui oriente la pensée dans la bonne direction — vers la Vérité et l’Amour, en la détournant du moi — nous permet d’irradier, de tout notre être, la lumière de la joie. Il existe un excellent moyen de commencer: c’est d’éprouver une gratitude humble et sincère. Plus qu’une simple émotion, la gratitude est une reconnaissance consciente du bien. A l’usage, elle s’avère un excellent « détachant ». Elle élève la pensée et nous rapproche encore davantage de Dieu.
J’en ai eu personnellement l’expérience quand mon mari, mon cher compagnon de tant d’années, est subitement décédé. Il semblait que le monde s’était écroulé autour de moi et la tristesse me submergeait. Une praticienne de la Science Chrétienne m’aidait, par la prière, à voir que ma joie ne pouvait me quitter, parce qu’elle est l’héritage éternel que l’homme a reçu de la source de tout être, le Père-Mère Dieu. La joie ne dépend pas des circonstances. Sans regarder en arrière, mais en me réjouissant du bien ininterrompu que je pouvais attendre de Dieu dans l’avenir, je me mis à éprouver de la gratitude pour tout ce que nous avions eu de bon et de bien pendant nos années de vie commune. Science et Santé affirme: « Chaque stade successif d’expérience révèle des vues nouvelles de bonté et d’amour divins. » Science et Santé, p. 66.
Un jour, alors que je traversais le salon, je me surpris à siffler. Or, j’aime entendre siffler, mais en général, je ne siffle pas. Je vis en cet incident le signe que la joie pénétrait la tristesse et illuminait irrésistiblement ma pensée. C’était une chose toute simple, mais cela s’avéra un tournant décisif et ce fut en soi un sujet de gratitude. La guérison complète s’ensuivit.
Donc, lorsque la joie paraît bien loin, lorsqu’elle ne semble appartenir qu’aux autres, refusons d’être laissés pour compte. Revendiquons l’héritage de joie qui est le don que Dieu accorde à chacun de Ses enfants.
